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Archive pour le 25 août, 2011

Les Schtroumpfs (The Smurfs) – de Raja Gosnell – 2011

Posté : 25 août, 2011 @ 9:32 dans 2010-2019, FANTASTIQUE/SF, GOSNELL Raja | Pas de commentaires »

Les Schtroumpfs (The Smurfs) - de Raja Gosnell - 2011 dans 2010-2019 les-schtroumpfs

C’est bien pour faire plaisir à mon fils aîné que je me suis préparé, de bonne grâce, à entendre l’insupportable « la, la, la schtroumps la la » pendant plus d’une heure et demi. D’autant plus que la formule images de synthèses et plongée des petites créatures dans le New York d’aujourd’hui me laissait pour le moins perplexe. Mais il faut bien reconnaître que c’est de la belle ouvrage. Vite vu, vite oublié, certes (pour moi, en tout cas, mon fils est toujours occupé à recréer l’univers des Schtroumpfs alors que j’écris ces lignes), mais extrêmement sympathique.

C’est drôle, hyper rythmé, et sans la moindre once de méchanceté. Des bons sentiments à tous les étages, des gags très efficaces, et des effets spéciaux bluffants… On est dans du bon cinéma familial, et ne comptez pas sur moi pour chipoter en regrettant que le film cède aux sirènes du capitalisme (la Schtroumpfette qui se pâme devant le rayon lingerie de poupées).

Il vaut mieux saluer la prestation de Hank Azaria, qui n’aura sans doute plus jamais l’occasion de jouer un rôle avec un tel excès jubilatoire : en Gargamel, il donne une petite pointe de folie à ce film bien sympathique.

• Voir aussi Les Schtroumpfs 2.

Le Discours d’un roi (The King’s speech) – de Tom Hooper – 2010

Posté : 25 août, 2011 @ 9:02 dans 2010-2019, HOOPER Tom | Pas de commentaires »

Le Discours d'un roi

Des sanglots dans la gorge… C’est dans cet état que j’ai écouté le fameux discours du roi George VI, celui qu’il a adressé au peuple anglais quelques heures après l’entrée en guerre du pays avec l’Allemagne, en 1939. Ce discours est historique, certes, mais il n’a dans le fond rien de bien original. C’est un texte prononcé avec conviction, mais écrit par d’obscurs fonctionnaires, et approuvé par les services du gouvernement de Chamberlain pour ne fâcher personne d’autre qu’Hitler. Bref, pas franchement un discours improvisé et sorti du cœur. D’ailleurs, pour être tout à fait franc, c’est à peine si on écoute le discours lui-même. Et pourtant, c’est l’un des plus bouleversants que l’on ait vu au cinéma depuis des années : voir l’impact qu’il a sur tout un peuple sur le point d’entrer dans une époque trouble, et soudain fier de son roi, fait naître une émotion immense…

C’est toute la magie de ce film décidément très beau, qui raconte une histoire vraie et peu connue. Tout en s’inscrivant sur un contexte historique évidemment dramatique, la dramaturgie repose sur… le bégaiement du père d’Elisabeth II. Profondément humain, le film a l’honnêteté de ne pas dénaturer l’enjeu de ce bégaiement, dont est affligé le fils cadet du roi George V : « Je n’ai aucun pouvoir décisionnaire, dit-il en substance, mais pour une raison étrange, le peuple a le sentiment que je m’exprime en son nom. » Pas facile quand on est incapable d’aligner une phrase sans buter sur un « p », un « b », ou le premier écueil qui se présente…

Le pari du film était risqué : baser tout le film et l’émotion sur les discours que le duc d’York, futur George VI, devait prononcer en public, et qui se terminaient inévitablement par une nouvelle humiliation ; et faire reposer l’enjeu dramatique sur les rapports entre le futur monarque et son orthophoniste, un praticien aux méthodes peu orthodoxes qui, le grand malade, s’intéresse d’abord à l’humain. Mais le résultat est une grande réussite, en particulier parce que le réalisateur Tom Hooper aborde son sujet honnêtement¸ évitant tous les pièges faciles qui l’auraient fait passer à côté de son sujet.

C’est avant tout l’histoire d’un homme qui doit assumer une fonction pour laquelle il n’a pas vraiment été préparé (il est devenu roi après que son frère aîné lui a volontairement cédé la couronne), et qu’il accepte comme un devoir, mais aussi comme une immense contrainte. Un homme qui vit avec le traumatisme d’une enfance sacrifiée, et qui trouve son premier véritable ami en la personne de cet orthophoniste à la vie modeste, qui l’appelle « Bertie » et le traite comme un égal. Un homme qui doit accepter de se sonder lui-même avant de devenir un grand homme d’état.

A la fois drôle et bouleversante, la relation de ces deux hommes si dissemblables est l’une des grandes forces du film, comme cette alternance de moments presque comiques et de passages déchirants (le regard du roi lorsque ses deux filles, parmi lesquelles la future Elisabeth II, se prosternent devant lui au lieu de lui sauter au cou…). Il y a, surtout, des comédiens absolument géniaux : Colin Firth (Oscar du meilleur acteur) et Geoffrey Rush, mais aussi Helena Bonham-Carter (tendre, légère et émouvante en épouse aimante du futur George VI), et jusqu’au plus petit second rôle, comme Derek Jacobi en archevêque obséquieux, ou Timothy Spall en Churchill énorme et jovial.

Le Discours d’un roi est l’un de ces petits films qui créent la surprise en devenant un franc succès populaire, et que les Oscars aiment récompenser. Ce qui fut d’ailleurs le cas avec quatre statuettes, dont celle du meilleur film. Un choix pour une fois justifié : le deuxième film de Tom Hooper est une vraie merveille, un beau moment de grâce qui rappelle que c’est quand même bon de pleurer au cinéma…

 

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