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Archive pour la catégorie 'JACKSON Peter'

Le Seigneur des Anneaux : Le retour du roi (The Lord of the Rings : the return of the king) – de Peter Jackson – 2003

Posté : 23 mars, 2021 @ 8:00 dans 2000-2009, FANTASTIQUE/SF, JACKSON Peter | Pas de commentaires »

Le Seigneur des Anneaux Le Retour du Roi

et quatre heures de plus pour boucler une trilogie d’anthologie. Quatre heures d’une densité quand même assez rare, au cours desquelles on aura assisté à deux batailles titanesques, à des milliers de morts, à trois ou quatre odyssées parallèles, à l’apparition de monstres spectaculaires, à l’explosion d’un volcan, à l’avancée d’une armée de morts… J’arrête là, c’est à peu près sans fin.

De ce troisième volet, j’avais gardé le souvenir d’un sentiment de trop plein, d’une fresque où le gigantisme avait finalement pris le dessus sur les personnages. Mais à le revoir bien des années plus tôt, je dois revoir ce jugement. Le Retour du Roi a la même force que les deux premiers films, et Peter Jackson confirme cette capacité qu’il a d’allier l’énorme spectacle et l’intimité de ses personnages.

Bien sûr, ces personnages ne sont plus vraiment surprenants, et sont tous tels qu’on a largement eu le temps de les découvrir au fil des huit premières heures. Mais en passant d’un groupe à l’autre, et en restant systématiquement longtemps sur eux, plutôt que de zapper constamment de l’un à l’autre, Jackson fait ressentir le poids de leurs épreuves, les alternances de doutes et d’espoirs.

Il réussit à éviter la redite lors des grandes batailles, et signes quelques beaux moments épiques ou magiques : l’apparition des oliphants, celle de l’armée des morts, ou le spectaculaire plan en contre-plongée de l’araignée géante… La réussite du film doit évidemment beaucoup à cette ambition formelle que Jackson parvient à tenir du début à la fin de sa trilogie.

Elle doit aussi beaucoup aux personnages, dont chacun apporte une dimension particulière aux films. Le romanesque pour Aragorn, l’humour pour le duo formé par le nain Gimli et l’elfe Legolas, la tragédie des hobbits Frodo et Sam, la sagesse pour Gandalf… Autant d’ingrédients qui, habilement associés, forment l’un des grands blockbusters de la décennie.

Voir aussi La Communauté de l’Anneau et Les Deux Tours.

Le Seigneur des Anneaux : les deux tours (The Lord of the Rings : the two towers) – de Peter Jackson – 2002

Posté : 26 janvier, 2021 @ 8:00 dans 2000-2009, FANTASTIQUE/SF, JACKSON Peter | Pas de commentaires »

Le Seigneur des Anneaux les deux tours

Cet opus 2 a les mêmes qualités que le premier. Normal, et logique : il ne s’agit pas à proprement parler d’une séquelle, mais de la suite d’un même film. Peter Jackson a pensé et tourné sa trilogie comme une œuvre unique et cohérente, coupée en trois parties, histoire de ne pas proposer un film de dix heures…

Les Deux Tours se distingue quand même de La Communauté de l’Anneau par plusieurs aspects. D’abord, les personnages sont bien identifiés, et on entre directement dans le vif du sujet. Ensuite, l’action est désormais aussi éclatée que la communauté qui donnait son titre au premier film.

Pippin et Merry enlevés par des orques. Aragorn, Legolas et Gimli à leur poursuite. Frodon et Sam qui se dirigent vers le Mordor. Gandalf disparu… Plutôt que d’aller de l’un à l’autre dans d’incessants allers-retours, Jackson choisit, comme dans le premier film, de prendre le temps, consacrant de longs épisodes à un groupe ou à un autre, évitant ainsi de rajouter de l’effervescence inutile à une histoire déjà bien riche.

Les enjeux dramatiques sont nombreux, les moments de bravoure aussi. Le film se termine même par deux longues et hyper spectaculaires batailles menées parallèlement. Pourtant, jamais les effets numériques, omniprésents, ni le maquillage qui rendent certains comédiens méconnaissables, ne recouvrent la dimension humaine de l’épopée.

Au fracas des combats, on sent que Jackson préfère l’angoisse des préparatifs. Dans le Gouffre de Helm, décor anxiogène qui évoque furieusement une forteresse médiévale, Jackson prend le temps de filmer les personnages, ne sacrifiant jamais l’individu à la masse, en tout cas du côté des assiégés.

Du grand spectacle, parfois presque intime, marqué par quelques visions vraiment belles : la traversée des marais filmés comme un cimetière géant, le conciliabule des arbres, ou le regard tendre et énamouré de Miranda Otto, un poème en soi…

Voir aussi La Communauté de l’Anneau et Le Retour du Roi.

Le Seigneur des Anneaux : la communauté de l’anneau (The Lord of the Rings : the fellowship of the ring) – de Peter Jackson – 2001

Posté : 10 novembre, 2020 @ 8:00 dans 2000-2009, FANTASTIQUE/SF, JACKSON Peter | Pas de commentaires »

Le Seigneur des Anneaux La Communauté de l'anneau

Presque vingt ans après, ce qui frappe le plus en revoyant le premier volet de cette adaptation, ce n’est pas tant l’ambition démesurée du projet que la sincérité avec laquelle Peter Jackson s’y est attelé. En authentique passionné de l’univers de Tolkien. C’était déjà ce qu’il y avait de plus enthousiasmant à découvrir le film lors de sa sortie en salles : Jackson donnait vie à ce que des générations de lecteurs avaient en tête depuis si longtemps. Comme s’il sortait ces images de nos propres têtes.

Ce qui frappe aussi, c’est à quel point le film fait la part belle aux trucages à l’ancienne. Il y a des effets numériques bien sûr, et quelques séquences qui semblent sortir tout droit d’un ordinateur : Christopher Lee, dans le rôle de Saroumane, a dû passer l’essentiel du tournage le concernant devant un fond bleu, sans profiter des incroyables décors créés en Nouvelle-Zélande, contrée idéale pour recréer la Terre du Milieu dans toute sa diversité.

Mais ce sont bien ces trucages à l’ancienne, réalisés directement sur le plateau, qui restent les plus spectaculaires aujourd’hui encore : l’utilisation d’enfants ou de nains, ou les jeux sur la profondeur de champs pour simuler la différence de taille entre les Hobbits et les autres personnages. Elijah Wood (Frodon) semble bel et bien être deux fois plus petits que Gandalf ou Aragorn.

Gandalf et Aragorn… Superbes personnages que leurs interprètent transforment en mythes du cinéma. Ian McKellen et Viggo Mortensen trouvent là des rôles comme on n’en trouve pas deux dans une carrière. Grandes figures du cinéma contemporain, pour lesquels ils n’étaient pourtant pas les premiers choix (Sean Connery et Stuart Townsend avaient été envisagés avant eux).

Le film fonctionne parfaitement dans son articulation entre le gigantisme et l’intime. Jackson a d’énormes moyens pour réaliser son rêve, mais il le fait constamment en amoureux du roman, qui connaît mieux que quiconque la Terre du Milieu. Comme un guide de voyage de pays qu’il aurait réellement arpenté, et dont il maîtriserait tous les recoins. Digne héritier de Tolkien, donc.

Digne héritier de Spielberg, aussi. Peter Jackson a ce sens du spectacle, cette capacité si rare à manier l’humour et la gravité, à mettre de l’humain dans les scènes les plus gigantesques, et à mettre sa virtuosité au service de l’efficacité dramatique, jamais comme un étalage de son propre génie. Cette virtuosité est souvent discrète, elle est particulièrement marquante dans la longue séquence de la Moria, la cité souterraine des nains, sommet dramatique de ce premier film.

En trois bonnes heures et demi (pour la version longue), ce premier volet de la trilogie a le temps d’installer les enjeux et les personnages. Mais cette durée hors du commun ne semble jamais trop longue : Jackson en fait un atout pour faire ressentir l’enjeu de cette histoire, et le poids démesuré qui repose sur les épaules d’un être si petit que Frodon.

Grand spectacle et quête intime… Ce premier volet du Seigneur des Anneaux tient toutes ses promesses. Vingt ans après, le film n’a rien perdu de sa magie et de son efficacité. La suite, vite…

Voir aussi : Les Deux Tours et Le Retour du Roi.

 

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