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Les 100 Fusils (100 Rifles) – de Tom Gries – 1969

Posté : 7 juin, 2016 @ 8:00 dans 1960-1969, GRIES Tom, WESTERNS | Pas de commentaires »

Les 100 Fusils

Dès le générique de début, très stylisé et dominé par la musique tonitruante (et très réussie) de Jerry Goldsmith, l’influence du film est claire : Sergio Leone est passé par là, et c’est au tour du western italien de dicter sa loi sur le genre. Pas toujours pour le meilleur : on ne peut pas dire que cette période soit la plus passionnante pour le western américain.

Tom Gries s’en sort plutôt bien, même s’il reste parfois prisonnier de l’esthétique imposée par Leone dans ses films : gros plans, visages en sueur, excès de violence avec quelques gros plans pseudo-gores pas toujours du meilleur goût… Jusqu’aux décors (naturels) qui semblent tout droit sortis de Pour une poignée de dollars, entre des villages mexicains blancs, déserts et poussiéreux, et des collines arides et austères.

Le film ne manque ni de rythme, ni de rebondissements, et alterne efficacement l’aventure rigolarde et la violence plus rude. C’est l’histoire assez traditionnelle d’Indiens mexicains persécutés par de cruels militaires, qu’un policier américain (et noir), à la poursuite d’un voleur de banque avec lequel il se liera d’amitié, finira par aider.

Classique, donc, sauf que le scénario (co-écrit par le réalisateur) glisse quelques piques cyniques plus inattendues : l’idée que les persécutés peuvent devenir aussi violents et inhumains que leurs bourreaux, ou celle selon laquelle les minorités opprimées peuvent elles aussi être dominées par des réflexes racistes. C’est ce qui donne l’une des scènes les plus intéressantes, lorsque l’Indienne Raquel Welch se refuse au noir Jim Brown par pur réflexe ségrégationniste.

Pas exactement les meilleurs acteurs du monde, mais les personnages ne manquent pas d’intérêt. Moins pour la relation amoureuse interraciale qui semble-t-il était provocante à l’époque, que pour les liens de haine-amitié entre Jim Brown et Burt Reynolds, en chien-fou assez amusant. Et puis il y a la fameuse scène de la douche de Rachel Welch, dont la chemise trempée ne cache rien de son corps spectaculaire. On pourrait se dire que cette scène, comme celle où elle dégrafe son corsage pour tromper son ennemi, sont parfaitement gratuites. Peut-être. Mais elles sont les plus mémorables…

* Blue ray chez Sidonis/Calysta dans la collection Westerns de Légende, avec des présentations très bienveillantes de Bertrand Tavernier et Patrick Brion.

 

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