Play it again, Sam

tout le cinéma que j’aime

Archive pour la catégorie 'LeROY Mervyn'

La police fédérale enquête (The FBI Story) – de Mervyn LeRoy – 1959

Posté : 23 septembre, 2023 @ 8:00 dans 1950-1959, LeROY Mervyn, MILES Vera, POLARS/NOIRS, STEWART James | Pas de commentaires »

La Police fédérale enquête

Le titre original est plus juste que sa « traduction » française : c’est l’histoire du FBI que raconte le film de LeRoy. Mais là où Clint Eastwood, dans J. Edgar, n’éludera rien de la complexité du tout puissant patron du « bureau », LeRoy signe une véritable hagiographie du FBI et de son directeur, d’où toute nuance est bannie.

Le FBI est le grand œuvre du modèle américain, et Hoover est un guide ultime, que la caméra caresse avec un respect extrême, filmant sa silhouette comme une apparition divine. Il faut voir aussi l’effet que son discours d’introduction produit sur ses ouailles. Voir le regard énamouré de James Stewart, agent du FBI qui vit ce discours comme une révélation quasi-mystique.

C’en est parfois franchement gênant, voire risible, tant la nuance et le recul ne sont pas les points forts du film. Mais au moins LeRoy annonce-t-il la couleur dès les premières minutes. Aussi a-t-on le temps de s’y faire, et de se focaliser sur les aspects positifs. Qui ne manquent pas dans ce film finalement bien foutu et même assez passionnant.

Il y a d’abord la belle mise en scène de LeRoy, avec quelques éclats de pur cinéma. Une fusillade aussi brève que percutante. Le reflet d’hommes cagoulés dans la vitrine d’un journal. Un baiser entre les rayonnages d’une bibliothèque… Des moments qui permettent de donner du corps aux personnages : le couple ballotté par la violence qu’interprètent James Stewart et Vera Miles, trois ans avant L’Homme qui tua Liberty Valance.

A travers ce couple, LeRoy raconte les premières années du FBI au rythme, comme des chapitres successifs, des grandes enquêtes fondatrices (auxquelles le personnage de Stewart est systématiquement rattaché) : la lutte contre le Ku Klux Klan, les meurtres des Indiens Osage (ceux-là même qui sont au cœur du Killers of the Flower Moon de Scorsese), Baby Face Nelson, Dillinger…

Permission jusqu’à l’aube (Mister Roberts) – de John Ford et Mervyn LeRoy (et Joshua Logan) – 1955

Posté : 20 avril, 2023 @ 8:00 dans 1950-1959, BOND Ward, CAGNEY James, FORD John, LeROY Mervyn, LOGAN Joshua | Pas de commentaires »

Permission jusqu'à l'aube

Hollywood emprunte parfois d’étranges chemins… A l’origine, Mister Roberts est une pièce à succès, écrite et mise en scène par Joshua Logan, qui a valu à Henry Fonda un grand et long triomphe sur scène. Pour le porter à l’adapter à l’écran, les producteurs ont préféré John Ford à Logan, mais voulaient Brando dans le rôle titre. Ford, lui, a imposé son vieux complice Fonda… avec qui il s’est fâché définitivement après avoir fait réécrire l’histoire…

Résultat : Ford s’est mis à picoler, et n’a plus jamais retourner avec Fonda. Mervyn LeRoy a été chargé de reprendre les choses en main, modifiant le script pour revenir à sa pièce originale, et retournant pas mal de scènes. Et Logan a finalement été appelé à la rescousse pour consolider son sujet et retourner une poignée de scènes… On fait plus simple, comme processus créatif.

Avec un tel bordel, on pouvait s’attendre à un film bâtard, tiraillé entre les personnalités de trois réalisateurs. Et c’est vrai qu’on aurait du mal à affirmer sans le moindre doute qu’il s’agit là d’un film purement fordien, même si le ton et l’atmosphère évoquent un peu What Price Glory, tourné trois ans plus tôt. Mais le film est parfaitement tenu, et trouve même un bel équilibre entre la légèreté apparente et la gravité sous-jacente.

Parce que, en dépit de son cadre (« on est à 7000 miles des premiers Japonais ! »), Mister Roberts est un film de guerre. Mais un film de guerre loin de la guerre : un film sur l’attente, l’ennuie, la monotonie, mais aussi le sens du devoir, et l’esprit de corps. En ça, le film est fordien, même si tout était dans la pièce : il y met en valeur l’honneur d’appartenir à un groupe, l’amitié masculine, l’hostilité qui gomme toutes les différences entre les hommes…

Et pour le coup, le casting incarne parfaitement ces différences, mélangeant les fidèles de toujours (Fonda, Ward Bond, Ken Curtis, Harry Carey Jr…) et des nouveaux venus a priori très éloignés de l’univers de Ford (Jack Lemmon dans l’un de ses premiers rôles, William Powell dans son tout dernier), tous unis dans l’ombre oppressante du capitaine incarné par James Cagney, réjouissant dans un rôle très caricatural qui lui permet d’aller très loin dans la démesure.

C’est souvent drôle, toujours vif, et l’émotion qui surgit soudain est forte. Il mérite d’être redécouvert, ce Mister Roberts

Johnny roi des gangsters (Johnny Eager) – de Mervyn LeRoy – 1942

Posté : 29 janvier, 2021 @ 8:00 dans * Films noirs (1935-1959), 1940-1949, LeROY Mervyn | Pas de commentaires »

Johnny roi des gangsters

Après le sublime mélo La Valse dans l’ombre, Mervyn LeRoy change de registre, s’attaque au film noir, et offre un nouveau rôle en or à Robert Taylor : celui de Johnny Eager, ancien gangster qui s’est rangé des affaires depuis sa sortie de prison, menant désormais une tranquille vie de chauffeur de taxi.

C’est en tout cas ce qu’il fait croire : ce brave repenti n’a en fait rien renié de ce qu’il est. Dans l’ombre, il gère un vaste racket et règle ses problèmes de manière radicale. Sans sentiment. LeRoy a l’art de réussir de grands films sans y paraître. Johnny Eager commence un peu banalement, avant une brusque révélation. Mais ce n’est pas cette seule révélation qui fait basculer le film : plutôt la radicalité du changement de ton.

Robert Taylor, acteur souvent sous-estimé tant il semble ne pas faire grand-chose, est formidable dans ce rôle complexe. Parce qu’il lui faut peu pour incarner ces changements de ton, passer de la douceur du repenti au froid cynisme du « vrai » personnage. La violence est rare et sèche. Elle est surtout psychologique : Eager se livre à un jeu de massacre d’une cruauté rare, dont sont victimes aussi bien l’amoureuse jouée par une toute jeune Lana Turner que l’ami fidèle, Van Heflin, superbement pathétique en saoulard résigné.

Jeu de massacre autour du flamboyant Robert Taylor, qui ne perdra sa superbe qu’en découvrant tardivement l’humanité tapie au fond de lui. Pour la rédemption, on repassera. Dans ce monde, tout mène à la violence, et la dernière séquence claque d’une manière forte et brutale, comme s’il fallait expier toutes ses fautes en un même lieu. Percutant et intense, comme le sont les meilleurs films de LeRoy. Celui-ci en fait clairement partie.

Le Petit César (Little Caesar) – de Mervyn LeRoy – 1930

Posté : 30 juin, 2015 @ 2:06 dans * Films de gangsters, * Pre-code, 1930-1939, LeROY Mervyn | Pas de commentaires »

Le Petit César

Ce n’est ni le premier film de gangster, ni le premier film « social » de la Warner, ni même le premier dont le héros est un homme violent et antipathique. Mais Le Petit César marque tout de même une date dans l’histoire du genre. Pour l’intensité qu’y met Mervyn LeRoy, réalisateur au sommet de son talent durant cette décennie. Mais aussi pour le personnage extraordinaire de Rico, qui révèle une star aux antipodes de l’idée qu’on se fait d’une star : Edward G. Robinson, aka la tortue bougonne.

Le personnage qu’il y crée est absolument fascinant, à la fois tueur impitoyable et quasi sadique, et véritable enfant qui vit sa puissance naissante comme un caprice de gosse. Il faut voir sa lippe inimitable passer du sadisme le plus radical à l’émerveillement le plus « innocent », et même naïf lorsque, heureux comme un enfant de trois ans devant un sapin de Noël, il se retrouve héros du dîner du jour, immortalisé par un photographe de presse.

Parce que le moteur de Rico, le « petit César » qui part du ruisseau et gravit rapidement les échelons de la pègre grâce à sa poigne de fer, ce n’est pas l’argent. Et finalement pas le pouvoir en tant que tel non plus : c’est le besoin d’exister dans une société que la crise a transformé en machine à broyer les individus. Un thème qui sera également au centre de Je suis un évadé, autre film coup-de-poing de LeRoy, et qui est bel et bien central ici.

C’est un véritable film-référence qui impose d’emblée la richesse de ses thèmes. Ce mélange de film social et de film de gangsters, cette ascension fulgurante que l’on sait vouée à l’échec… Tout cela sera repris à de nombreuses reprises dans les années et les décennies à venir. Notamment par Walsh pour son sublime Les Fantastiques Années 20 dont la conclusion sera une sorte de réponse à celle du Petit César.

D’une richesse infinie dans ses thèmes, porté par un Robinson véritablement habité, Le Petit César est formellement plus contrasté. Parfois brillante lorsqu’elle illustre le danger et la violence dans des jeux d’ombre impressionnants (la réapparition tardive de Rico est formidable), la mise en scène est par moments un peu figée, notamment dans les séquences très dialoguées. Typique de ces premiers mois du cinéma parlant, où le langage cinématographique se réinventait.

La Valse dans l’ombre (Waterloo Bridge) – de Mervyn LeRoy – 1941

Posté : 4 juillet, 2013 @ 1:45 dans 1940-1949, LeROY Mervyn | Pas de commentaires »

La Valse dans l'ombre (Waterloo Bridge) - de Mervyn LeRoy - 1941 dans 1940-1949 la-valse-dans-lombre

On pourrait écrire un livre entier sur la prestation de Vivien Leigh dans ce film, l’une des plus bouleversantes de toute l’histoire du cinéma américain. Sur son visage incroyablement pur se mélangent les plus grandes émotions, et le poids insoutenable de la culpabilité, du malheur et du destin, implacable.

Remake d’un film de James Whale (dont je parle ici très bientôt), ce Waterloo Bridge est un sommet du mélodrame hollywoodien, au même titre que les grands films de Douglas Sirk ou Frank Borzage. Un chef d’œuvre dont on ne peut pas sortir sans avoir versé des torrents de larmes : de joie d’abord, puis de désespoir…

Le film commence sur le pont de Waterloo à Londres, en 1941, alors qu’un bombardement semble imminent. Mais l’histoire, elle, commence vingt-quatre ans plus tôt, sur le même pont, et dans les mêmes circonstances. En 41, un officier vieillissant, Robert Taylor, se souvient de sa rencontre avec une jeune danseuse, de leur face-à-face dans un abri souterrain, de leur coup de foudre, et de cet amour si incongru dans ce monde en guerre…

La première partie est une sorte d’état de grâce, une pure romance comme seul Hollywood sait les inventer. Le contexte mondial difficile (celui de 1917, mais aussi celui de la sortie du film) s’efface totalement devant l’amour si complet de ces deux-là, si beaux et attachants. La mise en scène de LeRoy épouse parfaitement cet état de grâce. Les gros plans sur les regards énamourés de Leigh et Taylor, lorsqu’ils se revoient à l’opéra, sont parmi les plus beaux du genre, du fait même de leur simplicité.

Cette pureté et cette profondeur des sentiments contrastent évidemment avec la suite, que laisse pressentir la sublime scène de valse qui donne son titre français au film (les musiciens soufflent les bougies les unes après les autres, plongeant peu à peu le couple dans l’obscurité). La descente aux enfers de Vivien Leigh n’en sera que plus brutale, lorsqu’elle apprendra (à tort) la mort sur le front de celui qu’elle aime.

Code Hayes oblige, jamais le mot prostitution n’est prononcé, pas plus qu’on ne voit Vivien Leigh (ou son amie Kitty, autre beau personnage) tapiner ou ramener un homme… Mais la réalité glauque et crue n’en est que plus cruelle. Le regard de Vivien Leigh, et la manière dont la mise en scène se fait plus âpre, plus pesante, donne toute la mesure de l’épreuve que traverse cette jeune femme-enfant, victime d’une réalité historique à laquelle elle pensait échapper grâce à l’amour.

Pas de méchant ici, si ce n’est cette guerre qui dévore tout : Vivien Leig n’est entourée que de bonté. Celle de sa colocataire, sans doute le personnage le plus héroïque et désintéressé du film. Celle de sa « belle-mère », compréhensive et aimante. Et celle de Robert Taylor bien sûr, image type du prince charmant. Cette omniprésente de la bonté et de l’amour est magnifique, parce qu’elle ne fait que renforcer le poids énorme de cette guerre dont, pourtant, on ne voit rien d’autres que les uniformes des soldats en permission.

Waterloo Bridge est l’un des plus beaux mélodrames depuis L’Heure suprême de Borzage. C’est aussi l’un des « cris » anti-militariste les plus déchirants du monde.

• La sortie du film de Mervyn LeRoy en DVD était déjà une grande nouvelle. Mais l’éditeur Wild Side a eu l’excellente idée d’inclure en bonus, outre une présentation passionnée du cinéphile Olivier-René Veillon, la première adaptation de la pièce de Robert E. Sherwood. Réalisé par James Whale en 1931, quelques mois après la création de la pièce à Broadway, ce premier Waterloo Bridge permet de réaliser à quel point le film de LeRoy repose aussi sur un grand travail de scénario.

Une allumette à trois (Three on a match) – de Mervyn LeRoy – 1932

Posté : 18 juin, 2013 @ 1:02 dans * Pre-code, 1930-1939, BOGART Humphrey, LeROY Mervyn | Pas de commentaires »

Une allumette à trois (Three on a match) – de Mervyn LeRoy – 1932 dans * Pre-code une-allumette-a-trois

Ce qu’il y a de passionnant dans la période pre-code du cinéma américain, c’est justement que le code Hayes n’était pas en vigueur, et qu’on se permettait à peu près tous les excès. Ce très beau mélodrame, signé par Mervyn LeRoy la même année que son chef d’œuvre Je suis un évadé, est très représentatif de cette parenthèse hollywoodienne qui n’aura duré que quelques années, au début des années 30.

C’est une terrible histoire de déchéance que raconte le film : celle d’une jeune femme qui avait tout pour être heureuse, et qui s’est totalement perdue. Une enfant gâtée et populaire, devenue l’épouse d’un homme riche, bon et aimant, et la mère d’un p’tit bonhomme adorable (le stéréotype du gamin hollywoodien : cheveux bouclés, moue boudeuse, petit nez retroussé), mais qui s’ennuie et se laisse entraîner par le premier séducteur entreprenant venu, qu’elle suit dans ses excès et sa débauche.

Le film est surtout passionnant parce qu’il raconte d’une manière très originale le destin croisé de trois amies d’enfance très différentes, de milieux sociaux très marqués : la fille de riche destinée à une vie facile (Ann Dvorak, d’une intensité folle), la fille modeste qui se prépare à une vie de labeur (Bette Davies, très jeune et très jolie), et la fille délurée habituée aux maisons de correction (Joan Blondell, douce et sexy à la fois).

Le film est un rien moralisateur, mais d’une manière inattendue. La deuxième chance existe pour celle qui était promise au plus sinistre des avenirs. Lorsque son amie fortunée se laisse aller à la débauche, elle aussi a toujours une porte de sortie. Mais quand son fils est la victime de ses écarts, il n’y a plus de retour possible, et la chute est spectaculaire. Sexe, alcool, drogue… Rien n’est montré vraiment frontalement, mais tout est d’une clarté sidérante.

Tombée au plus bas, Vivian aura tout de même un sursaut d’humanité, aussi bref que sidérant. Ce serait cruel de révéler la nature de ce sursaut ici, mais c’est la scène la plus forte du film, un éclat inattendu, spectaculaire et bouleversant, qui vaut la dernière « image » si mémorable de Je suis un évadé.

La structure du film est elle aussi assez originale : les mois et les années s’écoulent entre deux séquences, rythmées par des images d’actualité et des coupures de presse qui font avancer l’intrigue tout en le situant dans un contexte historique (crise boursière, tragédie, menace de guerre…), dont les protagonistes semblent pourtant totalement étrangers. Cette structure contribue à faire ressentir le poids du temps qui passe (malgré la courte durée du film, à peine plus d’une heure), et le gâchis de ce qui a été perdu.

On est aussi bien heureux de découvrir dans un rôle secondaire (il apparaît vingt minutes avant la fin du film) un jeune Humphrey Bogart, qui n’avait tourné qu’une dizaine de films mineurs, et dans des seconds rôles (dont le Up the river de Ford), et qui révèle déjà une présence joliment brutale, avec ce petit sourire sarcastique que l’on retrouvera dans Le Faucon maltais.

Three on a match figure dans le volume 2 de la collection « Forbidden Hollywood », édité en zone 1 chez TCM Archives, avec The Divorcee de Robert Z. Leonard, A Free Soul de Clarence Brown, Female de Michael Curtiz et Night Nurse de William Wellman. Tous des films pre-code.

Tonight or never / Cette nuit ou jamais (Tonight or never) – de Mervyn LeRoy – 1931

Posté : 24 octobre, 2010 @ 5:58 dans 1930-1939, LeROY Mervyn | Pas de commentaires »

Tonight or never / Cette nuit ou jamais (Tonight or never) - de Mervyn LeRoy - 1931 dans 1930-1939 tonight-or-never

Mervyn LeRoy est capable du meilleur (Je suis un évadé, un chef d’œuvre) comme du pire (La Mauvaise graine, un film d’angoisse très poussif)… Ce Tonight or never fait plutôt partie de la seconde catégorie, hélas. Ça commence pourtant très bien, avec de très jolis plans d’un Venise en carton pâte, avec des maquettes de gondoles, la caméra qui suit les canaux, puis une sortie d’opéra qui permet en quelques dialogues attrapés au vol de poser les bases de l’intrigue : c’est donc l’histoire d’une cantatrice qui pourrait être géniale, mais à qui manque la passion. Et bien sûr, c’est en trouvant l’amour qu’elle connaîtra cette fameuse passion.

Cette chanteuse, c’est Gloria Swanson, plus diva que jamais, dans l’un de ses tout derniers rôles (avant son retour aussi fracassant qu’éphémère avec Boulevard du crépuscule, vingt ans plus tard, bien sûr). Elle est plutôt bien dans ce rôle qui lui va comme un gant, et face à elle, Melvyn Douglas est irréprochable. Mais on s’ennuie bien vite dans cette histoire dont on devine évidemment très vite l’issue, et dont on se moque franchement totalement.

Restent de beaux moments de comédie, et surtout une scène très drôle, et très surprenante, au cours de laquelle Gloria déploie des trésors d’imagination et d’audace pour draguer le beau Melvyn, qui observe les efforts de la belle avec un cynisme réjouissant, et beaucoup de plaisirs. Un plaisir partagé, au moins pour cette séquence.

NEWS : fin du muet, début du parlant, cinq films restaurés en DVD

Posté : 14 septembre, 2010 @ 4:09 dans 1895-1919, 1920-1929, 1930-1939, BEAUDINE William, CAREWE Edwin, FITZMAURICE George, GRIFFITH D.W., LEONARD Robert Z., LeROY Mervyn, NEWS, WOOD Sam | Pas de commentaires »

News fin du muet

Les Films du Paradoxe éditent fin octobre cinq films hollywoodiens restaurés, dont la plupart sont inédits en DVD. Au programme de cette fournée : deux films du début du parlant, et surtout trois muets particulièrement importants, parmi lesquels Sparrows (1926), le chef d’œuvre de William Beaudine avec Mary Pickford, film qui a visiblement inspiré Charles Laughton pour La Nuit du Chasseur. La petite fiancée de l’Amérique interprète une orpheline qui vit avec d’autres enfants dans la bicoque d’un homme qui les exploite, au cœur des marais. Le film existait déjà en DVD chez Bach Films. Cette nouvelle édition est proposée avec, en bonus, un court métrage de Griffith datant de 1910 : Ramona.

Autre film à ne pas rater : Beyond the Rocks (1922), un film de Sam Wood avec un couple de légende, Gloria Swanson et Rudolph Valentino (c’est leur unique collaboration). Cette histoire d’amour impossible entre une femme mariée et un noble européen, était réputée perdue, jusqu’à sa redécouverte en 2003. En bonus : une présentation par Martin Scorsese, et surtout un autre film tourné par Valentino : Delicious Little Devil, de Robert Z. Leonard (1919).

Les trois autres films sont de vrais raretés, présentés dans des éditions simples, sans bonus.

Evangeline, d’Edwin Carewe (1929) : une histoire d’amour en Acadie, contrariée lorsque les Britanniques envoient les hommes en exil ; l’héroïne passera sa vie à rechercher son bien-aimé…

The Locked Door, de George Fitzmaurice (1929) : l’un des premiers films parlants, et la deuxième apparition de Barbara Stanwyck. L’actrice interprète une jeune femme fraîchement mariée, qui voit réapparaître l’homme qui avait tenté d’abuser d’elle quelques mois plus tôt.

Tonight or never, de Mervyn LeRoy (1931) : Gloria Swanson interprète une chanteuse d’opéra qui finira par devenir une grande cantatrice, lorsqu’elle connaîtra enfin la passion…

Tous ces DVD seront en vente le 20 octobre.

 

Kiefer Sutherland Filmographie |
LE PIANO un film de Lévon ... |
Twilight, The vampire diari... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | CABINE OF THE DEAD
| film streaming
| inderalfr