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Archive pour la catégorie 'GRÜNBERG Adrian'

Rambo : Last Blood (id.) – d’Adrian Grunberg – 2019

Posté : 7 décembre, 2022 @ 8:00 dans 2010-2019, ACTION US (1980-…), GRÜNBERG Adrian, STALLONE Sylvester | Pas de commentaires »

Rambo Last Blood

Après avoir fait (probablement) ses adieux à Rocky avec le décevant Creed 2, Stallone fait (probablement) ses adieux à Rambo. Le voir renouer une fois de plus avec ses deux personnages fétiches n’est pas un hasard : comme à l’époque de Rocky Balboa et de John Rambo qui l’avaient sorti d’un long purgatoire, Stallone vient d’enchaîner quelques catastrophes industrielles. A 70 ans passés, il semble bien difficile pour lui de trouver un nouveau souffle au-delà de Rocky et de Rambo. Peut-être la série Tulsa King changera-t-elle la donne…

En attendant, ce Last Blood (une manière de boucler la boucle après l’inaugural First Blood de 1982) n’est pas le ratage complet souvent annoncé. On pourrait même le considérer comme la plus digne des suites, celle dans laquelle le personnage est finalement le mieux respecté. En tout cas le moins trahi. C’est que, depuis un Rambo 2 qui ne gardait à peu près du personnage que son côté machine de guerre, la saga a eu toutes les peines du monde à trouver son équilibre entre le traumatisme du vétéran façon seventies et cet aspect va-t-en guerre typique des eighties.

Avec John Rambo, en 2008, Stallone ne cherchait pas vraiment à trouver une porte de sortie satisfaisante, se contentant grosso-modo de recycler des aspects des trois premiers films. En revenant sur le sol américain, Last Blood se recentre sur le personnage de Rambo, qui mène depuis une dizaine d’années une vie paisible, tentant de garder ses fantômes à distance. C’est un peu comme si le William Munny d’Impitoyable et le Walt Kowalski de Gran Torino ne faisaient plus qu’un…

L’ombre de Clint Eastwood plane sur le film… Non : elle pèse sur le film, rappelant constamment ce qu’aurait pu être Last Blood si Stallone (scénariste du film) avait fait davantage confiance au potentiel dramatique de son film. La première partie est assez belle, se concentrant sur les relations du vétéran avec une ado qu’il considère comme sa fille, avec qui il a enfin trouvé la paix. Jusqu’à ce que la jeune femme, contre l’avis de son protecteur, ne décide de partir pour le Mexique, à la recherche de son vrai père, qui l’a abandonnée.

Et c’est là que ça se gâte. Parce que la relation fille/père est évacuée en une courte scène franchement ridicule. Parce que le Mexique est présenté d’emblée comme le lieu de tous les dangers où le pire des destins attend immanquablement une jeune Américaine en visite. Et parce que le pire des destins attend effectivement la jeune Américaine en visite. Pour la délicatesse, on repassera, mais Stallone émeut par sa présence fatiguée, par ce regard qui dit toute sa douleur et toute sa fatigue.

Reste la dernière partie, comme coupée du reste du film : un massacre sanglant et gore, vingt minutes au cours desquelles Rambo flingue, décapite, explose, découpe, charcute, charcle… Bref, il tue par tous les moyens dont il dispose, qui sont nombreux. C’est super violent, super efficace, et super bas du front. Et on se rappelle que, dans le film de 1982, Rambo ne tuait qu’une personne, et encore le faisait-il involontairement. Le premier sang versé était rare, et marquant. Près de quatre décennies plus tard, c’est sur des hectolitres de sang que le vétéran devenu mythe populaire tire sa révérence…

Kill the Gringo (Get the Gringo / How I spent my summer vacation) – d’Adrian Grünberg – 2012

Posté : 12 octobre, 2012 @ 1:21 dans 2010-2019, GRÜNBERG Adrian | Pas de commentaires »

Kill the gringo

A force d’être dans le creux de la vague, il fallait bien ça arrive : Mel Gibson a enfin droit à son direct-to-dvd, un premier film (signé Adrian Grünberg, assistant réalisateur pour Oliver Stone, Steven Soderbergh… ou Mel Gibson sur Apocalypto), tourné en DV et avec un petit budget, qui n’a eu droit à une sortie en salle nulle part… Fini, le Mel, malgré les bonnes critiques reçues pour sa précédente prestation dans Le Complexe du Castor ? Ce serait aller un peu vite en besogne, parce que ce Kill the Gringo (connu un temps sous le titre How I spent my summer vacation), non seulement n’a rien de honteux, mais se révèle même une excellente surprise.

Gibson, qui a produit et co-écrit le film, trouve même là l’un de ses meilleurs rôles de durs à cuire, dans un film vraiment « hard-boiled », qui reste rude et âpre jusqu’au bout, tenant les promesses que n’avait pas tout à fait tenues Payback, autre film hard-boiled du Mel, à la réputation pourtant bien meilleure.

Dans Kill the Gringo, l’image n’est pas très belle, DV oblige, mais le débutant Grünberg signe un premier film admirablement tendu, dont l’essentiel de l’action se déroule à l’intérieur d’une prison mexicaine hallucinante, qui tient moins du pénitencier classique que de la zone de non-droit de New York 1997. Version bidonville, moite et et poussiéreuse. Mel, arrêté à la frontière par des flics corrompus qui lui volent son butin, y est enfermé et oublié. Il y rencontre un gamin de 9 ans et sa mère, et découvre que le gosse est le réservoir à foie du patron des lieues, malade ayant besoin d’une transplantation.

Après une entrée en matière vive et tendue, le film patine un peu, à l’arrivée en prison. Mais la dernière moitié est bourrée d’éclats de violence qui font vraiment mal, sans oublier d’être cool pour autant. Dommage que « la » grande fusillade au milieu du film soit gâchée par un ralenti constant glonflant, qui casse le rythme. Mais Grünberg se rattrape sur les autres poursuites et fusillades, notamment le dernier affrontement, glaçant.

Pas un chef d’œuvre, non, mais Mel Gibson, même au creux de la vague, même avec le poids des ans sur son visage, attire toujours la caméra comme peu d’autres stars. Ce Kill the Gringo vaut nettement plus que le précédent actionner de l’acteur, Hors de contrôle, qui avait eu droit à une grosse sortie en salles, et qui était nettement plus insipide et ennuyeux. Et vive le DVD !

 

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