Sunshine Dad (id.) – de Edward Dillon – 1919
Des individus patibulaires qui convoitent un objet inestimable, des course-poursuites, des quiproquos, des va-et-vient dans un parc… On pourrait être dans un court métrage de Charlot, mais non : même s’il ne se prend pas vraiment au sérieux, ce court métrage penche plutôt vers le mystère. Encore scénariste à tout faire, pas encore cinéaste, Tod Browning donne l’impression de s’être débarrassé de pleins d’idées dont il ne savait que faire en écrivant ce film.
On trouve donc, pêle-mêle, des voleurs, une caste mystérieuse et mystique, un détective vieillissant qui tombe sous le charme d’une jeune femme superstitieuse… et des tas de rebondissements qui s’enchaînent sans que le réalisateur (Edward Dillon, qui avait commencé sa carrière hollywoodienne en jouant de petits rôles dans les courts métrages de D.W. Griffith) parvienne à créer un semblant de logique.
Inutilement confus, ce petit film sans grande ambition finit par lasser. Heureusement, il y a la sympathique et imposante silhouette de Dewolf Hopper, dont le fils William, qui fait sa première apparition dans ce court métrage du haut de ses 4 ans, aura une solide carrière de second rôle, interprétant notamment le père de Natalie Wood dans La Fureur de Vivre.