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Archive pour la catégorie 'BLACK Shane'

The Predator (id.) – de Shane Black – 2018

Posté : 18 avril, 2025 @ 8:00 dans 2010-2019, BLACK Shane, FANTASTIQUE/SF | Pas de commentaires »

The Predator

Il y a eu un gros malentendu autour de The Predator, présenté comme une suite directe et tardive du film originel de John McTiernan. Parce que Shane Black était aux manettes, scénariste et réalisateur de ce nouvel opus, censé retrouver l’esprit du premier film après quelques errances. Et parce que ce Shane Black était acteur sur ce film matrice, donc héritier supposé du grand McT. L’idée de voir revenir Schwarzenegger a d’ailleurs été un temps évoquée. Comme une simple apparition clin d’œil, a-t-on appris plus tard…

Mais c’était un peu vite oublier que Shane Black est avant tout le scénariste de L’Arme fatale et de quelques autres films d’actions survitaminés et bourrés d’humour. Et le réalisateur de Iron Man 3. Et The Predator, malgré ses innombrables clins d’œil (parfois très lourdingues) au film de 1987, est bien plus proche d’un croisement entre l’humour de la saga Lethal Weapon et l’action dégoulinant d’effets spéciaux de Marvel qu’une suite directe au premier film.

Ce qui, il faut bien le reconnaître, a une furieuse tendance à doucher froidement les quelques attentes qu’on avait. De là à aller jusqu’à parler de déception, il y a un pas qu’on peut allégrement franchir. The Predator est un spectacle pas désagréable, voire franchement plaisant lors de quelques séquences anodines mais efficaces. Anodines, surtout. D’ailleurs, l’effet que procure « The » Predator est aux antipodes de celui que continue à procurer Predator (tout court) près de quarante ans après.

A la pure frousse que provoquait l’exceptionnelle mise en scène de McTiernan succède un trop plein de tout qui ne provoque rien d’autre qu’un confort de spectateur qu’à vrai dire on n’attendait pas. Si bien que le tardif jeu de massacre apparaît comme une sorte de libération après près d’une heure trente d’une chasse à l’homme et à l’alien qui s’apparente à un jeu vaguement fun. Et cette fausse suite donne surtout une envie (en plus de celle de replonger dans le film originel) : revoir la première suite de 1990, imparfaite mais autrement plus percutante.

The Nice Guys (id.) – de Shane Black – 2016

Posté : 9 juin, 2022 @ 8:00 dans 2010-2019, ACTION US (1980-…), BLACK Shane | Pas de commentaires »

The Nice Guys

On connaît par cœur la recette du buddy movie, et ce n’est pas Shane Black qui l’a inventée. Certes. Mais il lui a quand même donné quelques-uns de ses fleurons : L’Arme fatale (son premier scénario), Le Dernier Samaritain (sa première production), Au-revoir à jamais (son premier bide), et Kiss Kiss Bang Bang (sa première réalisation)… Une liste impressionnante pour les amateurs de films d’action esprit eighties.

The Nice Guys invoque très clairement cet esprit, comme un retour aux sources après un passage par chez Marvel (Iron Man 3). Et on ne s’en plaint pas. Parce que non, il n’a pas inventé le buddy movie, mais c’est tout comme quand même, tant il a donné ses lettres noblesses à ce mélange d’action et d’humour, basé sur l’éternel modèle du duo mal assorti.

D’un côté : un détective privé pas très efficace, pas très honnête, pas très courageux et pas très bon père. De l’autre : un gros bras dont le boulot est… d’être persuasif, mais qui ne rêve que de s’installer en bon privé. Les deux se rencontrent autour de la disparition d’une jeune fille, liée de manière inattendue à la mort pas très accidentelle d’une star du porno, dans le Hollywood des années 70. Et leur rencontre donne le ton : le premier, Ryan Gosling, se fait rudement rudoyer par le second, Russell Crowe.

Un bon buddy movie repose souvent sur la qualité des acteurs. On est servi, ici : Ryan Gosling qui passe la plus grande partie du film à s’en prendre plein la gueule ; Russell Crowe qui passe la plus grande partie du film à se résigner avec lassitude à être violent… Les deux sont totalement réjouissants, dans un registre auquel ils ne sont pas franchement habitués. La magie opère parfaitement entre eux.

L’histoire n’a aucun intérêt, et s’avère même assez con. Mais Shane Black sait que tout ce qui compte, c’est le rythme, les scènes d’action au bon moment, et les punchlines. En vrai métronome de sa spécialité, il emporte le morceau dès les premières minutes, et ne relâche jamais l’attention. The Nice Guys apporte au spectateur exactement ce qu’il attend, avec un vrai sens du spectacle et une certaine authenticité dont on réalise à quel point ils manquent dans le tout venant du blockbuster hollywoodien actuel.

 

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