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Archive pour la catégorie 'SHYAMALAN M. Night'

Glass (id.) – de M. Night Shyamalan – 2019

Posté : 7 mai, 2020 @ 8:00 dans 2010-2019, FANTASTIQUE/SF, SHYAMALAN M. Night | Pas de commentaires »

Glass

Relancé par le succès de Split, Shyamalan enchaîne avec la suite directe, qui est aussi celle d’Incassable, sans doute son meilleur film, sorti près de vingt ans plus tôt et longtemps privé de suite faute d’avoir trouvé son public en salles.

Le premier racontait la naissance d’un super-héros, le deuxième celle d’un super-vilain… C’est donc la confrontation des deux que raconte Glass, conclusion plutôt maline d’une trilogie cohérente, dont on comprend sur le tard à quel point ses trois piliers sont complémentaires.

« Ça a toujours été une origin story », clame Elijah, l’homme aux os de verre que joue Samuel L. Jackson, comme dans le film de 2000. Et il sait de quoi il parle, grand manipulateur et révélateur de la nature véritable de « ses » créatures. Une sorte d’alter ego machiavélique du réalisateur, grand ordonnateur dont on ne comprend qu’à la toute fin (forcément, c’est Shyamalan) toute la dimension de son entreprise.

Shyamalan parvient donc encore à surprendre, et réussit en grande partie son film. En grande partie seulement, parce qu’il a un peu trop confiance en la fascination que peuvent exercer les multiples personnalités de Kevin, l’anti-héros de Split joué par James McAvoy. Il y a notamment une bonne demi-heure centrée sur la Bête et ses avatars qui lasse franchement, la surprise du film précédent étant passée.

Le plaisir de revoir Bruce Willis dans ce rôle est en revanche grand. Retrouver le personnage bien sûr, mais aussi retrouver l’acteur dans un film digne de ce nom. Le prolongement d’un plaisir vieux de vingt ans, c’est déjà beaucoup…

Split (id.) – de M. Night Shyamalan – 2017

Posté : 25 avril, 2020 @ 8:00 dans 2010-2019, FANTASTIQUE/SF, SHYAMALAN M. Night | Pas de commentaires »

Split

On n’attendait plus grand-chose de Shyamalan, ex-enfant gâté du cinéma de genre américain, héritier un peu trop tôt sacré de Spielberg (avec lequel il n’a pourtant pas grand-chose en commun), auteur à succès surestimé de Sixième Sens, et réalisateur d’un injustement mésestimé Incassable, film riche et ambitieux qui racontait avec une approche frontale et réaliste la naissance d’un super-héros, bien loin de l’univers Marvel.

Sans vouloir spoiler (mais l’histoire est connue, désormais). Il y a un lien direct entre Split et Incassable, qui prend forme dans la toute dernière séquence du film (et surtout dans le film suivant de Shyamalan, Glass). Les deux films, que dix-sept ans séparent, sont en quelque sorte des doubles inversés. Split dresse lui aussi le portrait d’un homme face à ses démons, qui révélera également une nature hors du commun (après le super-héros, le super-vilain).

Shyamalan retrouve la cohérence de son univers, sans se copier pour autant. Split est un film riche et original, dont le « héros » est un homme aux multiples personnalités. Des personnalités qui ont chacune leur vie propre, leurs caractéristiques, et qui cohabitent plus ou moins harmonieusement dans le même corps. Celui de James McAvoy, sur lequel (et c’est plutôt rare chez Shyamalan) repose une grande partie de la crédibilité du film.

Un jeu trop outré aurait fait basculer du côté du grand guignol. Mais non, il est très bien dans ce rôle multiple, à la fois glaçant et touchant, laissant planer le doute sur la réelle nature de son personnage, forcément trouble. L’autre surprise, c’est le genre dans lequel Shyamalan ancre son film : celui du film d’épouvante, avec trois adolescentes enfermées dans une cave, figure presque caricaturale que le réalisateur décline avec efficacité et originalité.

Tout en renouant avec le ton et l’univers de ses débuts, Shyamalan signe le plus flippant de ses films. Le plus réussi depuis des années (depuis Incassable, en fait). De quoi donner très envie de voir la suite, annoncée comme une sorte de synthèse bien excitante.

Incassable (Unbreakable) – de M. Nyght Shyamalan – 2000

Posté : 16 juin, 2019 @ 8:00 dans 2000-2009, FANTASTIQUE/SF, SHYAMALAN M. Night | Pas de commentaires »

Incassable

Faites l’expérience : voyez et revoyez Sixième Sens, puis voyez et revoyez Incassable. Deux films de Shyamalan réputés pour leur twist final. Le premier, auréolé d’un gros succès, ne passe pas l’épreuve de la deuxième vision : tout, mais vraiment tout, repose sur ce twist. Incassable, en revanche, se révèle nettement plus riche, plus complexe, et plus abouti.

C’est même, sans doute, le meilleur film de Shyamalan. Et, mais les avis seront sans doute très partagés, le meilleur film récent de super-héros… Dit un cinéphile lambda qui ne supporte plus les films de super-héros et leur omniprésence. Une assertion hautement discutable, donc, mais qui repose sur un constat : que ce soit dans son rythme, dans l’utilisation (l’absence en l’occurrence) d’effets spéciaux, Incassable est à l’opposée du film de super-héros.

Jusqu’à ce parti-pris qui consiste à éviter constamment toute image ne serait-ce que vaguement spectaculaire. Le film commence quand même par une catastrophe ferroviaire dont on ne voit… qu’une sorte de pressentiment dans le regard pas bien vif de Bruce Willis. Bruce Willis, déjà dans son penchant faciès de marbre, regard fatigué, jamais aussi bien que lorsqu’il incarne un personnage coupé du monde.

Ici, il est servi. Le film se concentre en grande partie sur ce vide qui habite son personnage. Et logiquement, l’acteur trouve l’un de ses meilleurs rôles de la décennie qui s’ouvre (et d’une grande partie de la précédente), retrouvant l’intensité qui était la sienne au début de sa carrière. Shyamalan renoue aussi avec le duo des opposés qu’il formait déjà avec Samuel L. Jackson dans Die Hard 3 (alors l’un de ses derniers très bons films). Dans un esprit différent, certes, mais il y a sans doute un truc à creuser là-dedans. L’emphase de Jackson est en tout cas un contrepoint parfait aux airs dépressifs de Willis…

Shyamalan n’a pas toujours été un cinéaste d’une immense finesse. Ici, il réussit de très scènes intimistes, offrant une belle vision d’un couple en crise. Même si son rôle se limite à quelques scènes, Robin Wright apporte une belle intensité à cette épouse que Bruce n’a plus le cœur d’aimer. Le portrait d’un homme qui se rouvre à son entourage quand il apprend à connaître sa nature profonde. Qui se trouve être celle d’un super-héros.

Sixième Sens (Sixth Sense) – de M. Night Shyamalan – 1999

Posté : 3 novembre, 2016 @ 8:00 dans 1990-1999, FANTASTIQUE/SF, SHYAMALAN M. Night | Pas de commentaires »

Sixième sens

LE film qui a révélé M. Night Shyamalan, le réalisateur le plus (brièvement) surestimé de sa génération. Et il faut bien reconnaître que, esthétiquement, c’est quand même pas formidable. Celui qu’on comparaît alors à Spielberg (eh oui) multiplie même les effets particulièrement laids, comme une série de ralentis et de zooms pas très heureux, et un recours systématique à de vieilles recettes éculées pour créer l’angoisse.

Surtout, Shyamalan semble lui-même ne pas faire confiance en ses personnages, multipliant à l’extrême et sans la moindre nécessité narrative les apparitions de fantômes, qu’il introduit à tous les coups par des mouvements fugitifs qui traversent l’écran sans qu’on s’y attende (en fait, si, surtout après qu’il nous a fait le coup trois fois), effet horrifiques on ne peut plus éculés. Du coup, le film ressemble parfois à un simple film d’épouvante de bas étage. Loin d’être inoubliable.

Mais la manière dont il met en scène le personnage de Bruce Willis qui, tout le monde le sait maintenant, est… Bref, la manière dont il joue avec la perception du spectateur, si elle n’est pas toujours d’une finesse extrême, a au moins le mérite de surprendre à la première vision (encore que, franchement, je me souviens l’avoir vu venir à des kilomètres, le twist final), et d’inciter à chercher la faille à la deuxième.

Mais si le film vieillit plutôt bien finalement, ce n’est pas pour Bruce Willis, jamais vraiment étonnant, mais pour le gamin « qui voit des hommes morts ». Haley Joel Osment est aux antipodes des gamins têtes à claque qu’Hollywood adore. Son interprétation est assez bouleversante, comme l’est la relation entre cet enfant terrorisé par sa condition et ce qu’il voit, avec sa mère, jeune femme qui élève seule son fils magnifiquement interprétée par Toni Colette, mère aimante et courageuse, mais un peu dépassée par les événements et souffrant de ne pas comprendre la douleur de son fils.

C’est pour eux que le film mérite d’être revu, plus que pour la révélation finale un peu trop téléphonée et si souvent copiée depuis.

 

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