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Archive pour la catégorie 'NUTTER David'

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 3 – créée par Chris Carter – 1995-1996

Posté : 14 novembre, 2015 @ 6:26 dans 1990-1999, BOWMAN Rob, CARTER Chris, CHARLESTON James, FANTASTIQUE/SF, GATES Tucker, GOODWIN R.W., MANNERS Kim, NUTTER David, TÉLÉVISION, X-Files | Pas de commentaires »

X Files saison 3

Cette saison 3 confirme la qualité grandissante de la série, et recèle bien des bijoux. Bizarrement pourtant, après une saison 2 qui a posé de nombreuses bases, la mythologie se retrouve un peu en retrait ici. Plus exactement, les scénaristes semblent hésiter sur la direction à prendre. Le diptyque Monstres d’utilité publique (épisodes 9 et 10), aussi passionnant soit-il, n’apporte ainsi pas grand-chose à la quête de Mulder et Scully…

C’est toutefois dans cette saison qu’apparaît la fameuse huile noire, dans un autre diptyque, L’Epave (épisodes 15 et 16), particulièrement réussi. Là aussi que le mystère s’épaissit et prend une tournure inattendue à propos de la présence d’extraterrestres sur terre et sur leurs ambitions divergentes, avec ce mystérieux alien chasseur d’aliens qui prend une importance centrale dans le dernier épisode, Anagramme (épisode 24), dont le personnage central très christique, ne semble être introduit que pour donner un rôle à Roy Thiennes, star d’une autre série paranoïaque autour de la présence d’extraterrestres sur terre (Les Envahisseurs, bien sûr).

Dans le rayon « monstres de la semaine », la saison 3 contient quelques perles : les terrifiants Souvenir d’oubliette (épisode 8) ou La Règle du Jeu (épisode 19). Mais le meilleur est sans doute celui qui, sur le papier, paraissait le plus anecdotique : Autosuggestion (épisode 17), véritable chef d’œuvre de mise en scène et de construction dramatique, dont le final est absolument bouleversant.

Il y a bien quelques rares épisodes un peu faiblards : La Liste (épisode 5) et Meurtre sur Internet (épisode 6), sur des sujets pourtant passionnants. Le premier est réalisé par un Chris Carter dont le talent de réalisateur s’améliorera nettement au fil des saisons.

Mais la saison est surtout marquée par de grandes réussites. La série développe les ruptures de ton, qui contribuent à en faire un show si passionnant. Deux exemples : le quasi-parodique Le Seigneur du Magma (épisode 20), qui s’amuse de la paranoïa habituelle de la série avec une auto-dérision irrésistible, et le génial Voyance par procuration (épisode 4), où la parodie flirte superbement avec le tragique.

De la même manière, la relation entre Mulder et Scully s’enrichit et se complexifie dans quelques épisodes qui s’inscrivent sur un mode à la fois léger et émouvant qui sied parfaitement à ce couple déjà mythique : La Guerre des Coprophages (épisode 12) ou Les Dents du Lac (épisode 22).

Notons aussi le superbe La Visite (épisode 21), envoûtant et bouleversant, qui contribue à enrichir considérablement la personnalité de Walter Skinner, et à faire de lui l’un des personnages majeurs de la série. La saison 4 confirmera largement cette tendance.

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 8, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 2 – créée par Chris Carter – 1994-1995

Posté : 16 août, 2015 @ 2:46 dans 1990-1999, BOWMAN Rob, CARTER Chris, CONTNER James A., FANTASTIQUE/SF, GOODWIN R.W., LANGE Michael, MANNERS Kim, MARCK Nick, NUTTER David, PHELPS Win, SACKHEIM Daniel, SURJIK Stephen, TÉLÉVISION, VEJAR Michael, WHITMORE James, Jr., X-Files | Pas de commentaires »

X-Files saison 2

X-Files gagne nettement en qualité, après une première saison qui avait posé les bases de la série, mais avait pris un petit coup de vieux. Avec cette saison 2, le showrunner Chris Carter gagne en confiance, creuse plus profondément les sillons qu’il n’avait fait qu’effleurer jusqu’alors, et s’entoure de scénaristes et de réalisateurs qui ont définitivement trouvé leurs marques dans l’univers d’X-Files.

Parmi les réalisateurs qui prennent une importance grandissante dans la production du show, Rob Bowman tient une place à part. C’est à lui qu’on doit le premier authentique chef d’oeuvre de la série : Insomnies (l’épisode 4), petite merveille de mise en scène qui joue aussi bien sur la terreur que sur l’émotion pure, et réussit le pari d’être l’un des meilleurs « loners » de la saison, tout en développant à sa manière la fameuse théorie du complot, qui prend une ampleur considérable au fil de cette saison.

L’ambition cinématographique de Rob Bowman donne l’exemple à ses successeurs, à commencer par Kim Manners (futur pilier du show) et Chris Carter lui-même, qui fait des débuts brillants derrière la caméra avec le fameux Duane Barry (épisode 5), sans doute l’épisode-pivot de toute la série avec l’enlèvement de Scully, dont on ne connaîtra toutes les implications que dans les saisons suivantes. Cet enlèvement est pourtant en grande partie dû à un événement imprévu : la grossesse de Gillian Anderson, que Carter justifie et utilise de la manière la plus inattendue qui soit. Un coup de génie, qui va profondément marquer toute la série.

C’est aussi dans Duane Barry qu’apparaît Alex Kryceck, le formidable « double-maléfique » de Mulder qui sera avec l’Homme à la cigarette le méchant le plus iconique de la série, et qui reviendra en force dès la fin de cette saison avec un rebondissement aussi tragique qu’inattendu, qui va donner une dimension personnelle bouleversante à la quête de Mulder.

Le complot prend de l’ampleur avec le diptyque Duane Barry (qui se conclut avec Coma, l’épisode 8, première incursion de la série dans la rêverie poétique), l’apparition de « Monsieur X » (Steven Williams, successeur de Gorge Profonde) le double-épisode La Colonie (16 et 17) qui replace au cœur de la série la sœur de Mulder, et le formidable dernier épisode, Anasazi, l’un des meilleurs cliffhangers de fin de saison qui laisse Mulder pour mort et ouvre de nombreuses portes passionnantes.

Mais l’essentiel de la saison reste constituée de loners, avec notamment l’un des monstres les plus marquants de la série : cette répugnante larve humaine de L’Hôte (épisode 2). D’autres monstres peuplent la saison 2 : celui, bien humain celui-là, du Fétichiste (épisode 13), l’un des plus traumatisants de la saison ; et ceux, beaucoup plus décalés, de Faux frères siamois, génial hommage au Freaks de Tod Browning.

C’est avec cet épisode que la série fait ses premiers pas (d’anthologie) dans le domaine de l’autodérision, absent jusqu’à présent. Les saisons à venir seront toutes marquées par de telles incursions dans l’absurde, l’humour, le décalage et l’ironie. Cet épisode-là reste l’un des meilleurs du genre, marqué par plusieurs séquences inoubliables : Scully qui mate la difformité de Vincent Schiavelli pendant que ce dernier reluque sa poitrine ; un « freak » qui évoque la standardisation des hommes et clame qu’un jour, « tout le monde ressemblera à ça » en pointant du doigt un Mulder à l’allure un peu ahurie…

Beaucoup d’épisodes plus classiques aussi, avec de rares ratages (Les Vampires, épisode 7, le seul sans Scully, rencontre manquée de la série avec ce mythe immortel), et des tas de réussites qui empruntent aux grands thèmes du fantastique : la réincarnation (Aubrey, épisode 12), le vaudou (Mystère vaudou, épisode 15), Le Vaisseau Fantôme (épisode 19, du même nom) ou encore la possession (Les Calusari, épisode 21).

Notons encore une histoire de contagion bien dégueulasse (F. Emasculata, épisode 22), une belle évocation des préjugés autour d’une secte (Excseis Dei, épisode 11) ou une mystérieuse ombre tueuse (Ombre mortelle, épisode 23)… Avec cette saison 2, qui se termine de la manière la plus excitante qui soit, pleine de mystères et de promesses, X-Files s’impose comme la série majeure de la décennie.

* Voir aussi la saison 1, la saison 3, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 8, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 1 – créée par Chris Carter – 1993/1994

Posté : 25 mai, 2015 @ 5:02 dans 1990-1999, BOWMAN Rob, CARTER Chris, FANTASTIQUE/SF, FREEDMAN Jerrold, GERBER Fred, GOODWIN R.W., GRAHAM William, KATLEMAN Michael, LANGE Michael, LONGSTREET Harry, MANDEL Robert, NAPOLITANO Joe, NUTTER David, SACKHEIM Daniel, SHAW Larry, TÉLÉVISION, X-Files | Pas de commentaires »

X Files saison 1

Elle a bien pris un petit coup de vieux, cette première saison. Mais quand, adolescent, on est resté rivé chaque semaine devant M6 pour découvrir l’univers fascinant et révolutionnaire d’Aux frontières du réel (quelqu’un se souvient que X-Files avait un titre français ?), on ne peut que garder un rapport affectif indéfectible avec ce show qui a dirigé les séries télé vers leur âge d’or.

Il y a bien eu quelques précurseurs avant X-Files, notamment le Twin Peaks de David Lynch (David Duchovny y tenait déjà un petit rôle). Mais c’est bien Chris Carter qui a définitivement prouvé qu’une série au long cours pouvait avoir, esthétiquement, autant d’ambition qu’un film de cinéma. Dès sa première saison, X-Files ringardisait pour de bon la plupart des séries des années 80 (il y a des exceptions, oui), et donnait des idées aux créateurs et aux diffuseurs.

Depuis, de Urgences à Games of Throne, des Soprano à House of Cards (pour ne parler que des productions américaines), la série télé a atteint un âge d’or, confirmant bel et bien que le petit écran pouvait être aussi ambitieux que le grand. Au point même de renverser le rapport de force entre les deux, et de renvoyer ces débuts de X-Files au rang de patriarche surpassé par sa descendance.

C’est surtout visuellement que cette saison 1 a vieilli. On a tellement vu mieux depuis qu’on est frappé, dans les premiers épisodes surtout, par la froideur des images et le rythme parfois un peu lent. Par les dialogues impossibles de Scully aussi, qui faisaient déjà sourire à l’époque, mais n’enlevaient rien à la parfaite alchimie entre les deux personnages principaux.

Et de ce côté-là, la série tient remarquablement la distance. Dès leur première rencontre, Mulder le « croyant » cool et franc-tireur, et Scully la sceptique cartésienne et rigoriste, sont parfaitement identifiés, et s’imposent comme l’un des meilleurs duos jamais vus dans une série télé.

Chris Carter, créateur inspiré, n’a pourtant pas inventé grand-chose : X-Files se base en grande partie sur des éléments déjà existant. Fox Mulder, enquêteur du paranormal, est ouvertement inspiré d’une série oubliée, Kolchak – Dossiers brûlants (dont l’acteur principal, Darren McGavin, fera une apparition clin d’œil dans la saison 5 de X-Files). Dana Scully (et le FBI) a beaucoup de points communs, jusque dans l’apparence physique, avec la Clarice Starling du Silence des Agneaux. Gorge Profonde et la paranoïa ambiante semblent quant à eux tout droit sortis du JFK d’Oliver Stone…

Mais tous ces éléments font naître une atmosphère unique et formidablement addictive. Et ce dès cette première saison qui ne fait pourtant que poser des bases qui seront creusées et enrichies dans les saisons suivantes : la disparition de la sœur de Mulder, l’existence d’un gouvernement de l’ombre, et ce « complot » qui n’est que vaguement évoqué. Le mythique « Homme à la cigarette » ne fait ainsi que de brèves apparitions, mais sa seule présence (même muette comme dans le premier épisode) sous-entend déjà tout ce qui fera la richesse de la série.

La présence extraterrestre est au cœur de quelques épisodes particulièrement réussis. Mais pour l’essentiel, cette première saison est constituée de « loners » qui explorent, comme ce sera le cas dans les huit autres saisons, les nombreux thèmes du fantastique : le loup-garou (Métamorphoses, épisode 19), l’immortalité (Vengeance d’outre-tombe, épisode 16), la télékinésie (L’Incendiaire, épisode 12) ou la possession (Roland, épisode 23).

Et puis il y a les freaks, eux aussi incontournables de la série, et qui donnent quelques-uns des meilleures épisodes : le troublant Tooms de Compressions (épisode 3), tellement convaincant qu’il reviendra pour un second épisode à la fin de la saison (Le Retour de Tooms, épisode 21) ; ou encore Le Diable du New Jersey, dans un épisode à l’atmosphère particulièrement envoûtante (épisode 5).

C’est ce sens de l’atmosphère qui fait de cette saison, déjà, un modèle du genre. Les quelques rares épisodes vraiment faiblards (Un fantôme dans l’ordinateur, épisode 7 ; Espace, épisode 9) sont justement ceux qui échouent dans ce domaine. Au contraire des deux chefs d’œuvre de cette première saison : Projet Arctique (épisode 8), bel hommage à The Thing de Carpenter, et Quand vient la nuit (épisode 20), fascinante et inquiétante virée dans les grandes forêts, omniprésentes dans la série.

* Voir aussi la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 8, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

 

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