Play it again, Sam

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Archive pour la catégorie 'MOSTOW Jonathan'

The Professional (The Hunter’s prayer) – de Jonathan Mostow – 2017

Posté : 4 février, 2018 @ 8:00 dans 2010-2019, ACTION US (1980-…), MOSTOW Jonathan | Pas de commentaires »

The professional

Il n’y avait grosso modo qu’une seule raison qui rendait ce petit direct-to-dvd quelque peu attirant : son réalisateur Jonathan Mostow, porté disparu depuis huit ans, et dont les premiers films avaient révélé un talent rafraîchissant d’héritier des vieilles séries B des années 50. Un auteur modeste et à l’ancienne qui faisait des merveilles avec son tout premier long Breakdown, qui gardait sa spécificité dans la méga production Terminator 3, et qui signait avec Clones un enthousiasmant film de SF.

Alors qu’importe qu’il revienne par la petite porte, si le plaisir est au rendez-vous. Sauf que avec la meilleure volonté du monde, difficile de retrouver la patte du jeune Mostow dans ce thriller d’action qui ressemble à des tas d’autres productions du tout-venant américain. On a constamment l’impression d’avoir vu mille fois cette histoire d’un tueur à gages qui se rachète en prenant sa jeune victime potentielle sous sa protection, et en mieux.

Sam Worthington a une présence évidente, mais il s’en contente en livrant une prestation pour le moins effacée. Le résultat ne manque pas de rythme, et on trouve même quelques éclats d’action assez percutants. Mais rien d’enthousiasmant, rien de neuf, si ce n’est cette forme de road-movie à travers l’Europe, dans des décors sous-exploités. C’est bien peu après une si longue absence.

Clones (Surrogates) – de Jonathan Mostow – 2009

Posté : 19 mars, 2013 @ 1:14 dans 2000-2009, FANTASTIQUE/SF, MOSTOW Jonathan | Pas de commentaires »

Clones (Surrogates) – de Jonathan Mostow – 2009 dans 2000-2009 clones

Il y a dans le cinéma de Jonathan Mostow un aspect « à l’ancienne » que j’aime décicément beaucoup. Qu’il signe un thriller noir poussiéreux (Breakdown), qu’il revisite le film de sous-marin (U-571) ou qu’il prenne les rênes d’une franchise à gros budget (Terminator 3), le gars renoue avec l’esprit et la facture d’un cinéma populaire et bricolo qui n’existe quasiment plus dans un cinéma de blockbusters bouffé par les effets spéciaux.

Des effets spéciaux, il y en a beaucoup dans Clones, mais ce film de science fiction porté par la star Bruce Willis a surtout la simplicité et la concision des films du genre tournés dans les années 50. Une heure vingt montre en main, c’est assez rare pour le souligner, et surtout avec un univers aussi complexe que celui-ci.

Mais Mostow pose les bases de ce futur-là en une scène d’introduction que n’aurait pas reniée le John Carpenter de New York 1997 : une série d’extraits de reportages télé qui nous explique que désormais, quasiment plus personne n’affronte directement la vie. Chacun a son « clone », un robot à l’aspect humain qu’il dirige à distance. Résultat : quasiment plus aucune criminalité, plus d’accidents graves, plus de peurs…

Comme dans les films de SF des années 50, il y derrière ce film de genre un sous-texte ouvertement politique, une critique de la société américaine et de ses dérives : le culte de l’apparence, la volonté de tout contrôler, de tout protéger, de tout maîtriser… Les clones sont des versions fantasmées de soi-même qui exagèrent à peine les résultats de certaines pratiques esthétiques. Bruce Willis tient un énième rôle de flic ravagé par ses fantômes, mais son double arbore une chevelure peroxydée, un petit rictus à peine souligné, et une peau à la perfection irréelle.

Mostow fait une nouvelle fois le choix de la simplicité. Le film n’en est pas moins très ambitieux, et très réussi. C’est passionnant.

 

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