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Archive pour la catégorie 'LUCAS George'

La Revanche des Sith / Star Wars, épisode III (Star Wars : Episode III – Revenge of the Sith) – de George Lucas – 2005

Posté : 1 mai, 2017 @ 8:00 dans 2000-2009, FANTASTIQUE/SF, LUCAS George | Pas de commentaires »

Star Wars La Revanche des Sith

Après les deux premiers volets de cette « prelogie », on n’était pas totalement convaincu du bien-fondé de cette volonté de mettre en image la manière dont Anakin Skywalker est passé du côté obscur de la Force. Obnubilé par son désir de rester fidèle à sa trilogie inaugurale, mais aussi d’en mettre plein la vue et de coller à ce qu’il croit être les goûts du moment, Lucas est certes allé au bout de son ambition, mais en se perdant parfois en route, notamment sur le ton à donner à ses films.

Hésitant entre noirceur et légèreté fun, il a quoi qu’il en dise appris de ses erreurs, reléguant l’insupportable Jar-Jar Binks au rang de second rôle dans l’épisode II, et ne lui accordant qu’une apparition furtive en arrière-plan dans cet épisode III. Comment, d’ailleurs, aurait-il pu donner une place plus importante à cet accident industriel pseudo-comique, dans cet épisode-clé éminemment sombre. Sur ce point, d’ailleurs, Lucas rassure complètement ici : la noirceur du récit, dont on connaît d’avance la fin tragique, est totalement assumée.

Dans la première heure, Lucas réussit ainsi ce qu’il avait largement échoué dans les deux films précédents: mettre au cœur du récit le trouble d’Annakin, Jedi tiraillé entre son devoir, l’amour qu’il ressent pour Padmé, et cette colère de plus en plus explosive qui le dévore peu à peu. Lucas se livre là à un passionnant jeu de dupe, mettant en scène des personnages qui ne sont pas ce qu’ils prétendent être, et faisant planer le doute sur les véritables intentions de chacun, rappelant enfin les inspirations tragiques de la saga.

Le basculement définitif, le moment où les masques tombent dans la douleur, n’est pas totalement à la hauteur, mais il a le mérite d’ouvrir sur une longue conclusion, tout en bruit, en fureur et en larmes, sorte d’apogée pyrotechnique et dramatique de cette prelogie imparfaite. Lucas retrouve alors tout son sens de l’action et du rythme, qui paraissait curieusement amorphe durant la première heure, où les (nombreux) combats semblaient être tournés sans conviction.

Cette conviction, il la retrouve plus que jamais dans la dernière partie du film. Une dernière partie, dont on connaît d’avance tous les rebondissements. C’est d’ailleurs le principal défi que relève Lucas, et qui tourne au jeu de piste pour le spectateur, qui connaît la trilogie originelle, et donc la fin de cette prelogie (l’Empereur omnipotent, Vador engoncé dans sa carapace, Luke sur sa planète, Yoda en exil…).

Certains « raccords » semblent sortir d’un chapeau (la capacité de « survivre à la mort » d’Obi-Wan, la mémoire effacée de C3-PO). Mais pour l’essentiel, Lucas réussit son pari et signe un film réjouissant, notamment pour les fans. Et lorsque Annakin, devenu définitivement Dark Vador, parle pour la première fois avec son célèbre masque, véritable emblème de la saga, c’est la voix profonde de James Earl Jones qui résonne. Superbe manière de boucler la boucle.

La saga Star Wars

L’Attaque des clones / Star Wars, épisode II (Star Wars : Episode II – Attack of the Clones) – de George Lucas – 2002

Posté : 10 avril, 2017 @ 8:00 dans 2000-2009, FANTASTIQUE/SF, LUCAS George | Pas de commentaires »

L'Attaque des clones

Les trois apparitions, courtes et sobres, de Jar Jar Binks dans cet épisode II prouvent au moins une chose : quoi qu’il puisse dire, George Lucas a entendu les innombrables critiques qui ont entouré la sortie de La Menace Fantôme. Les fans n’ont pas supporté ce personnage entièrement en images de synthèses à l’humour irritant ? Il le relègue à un quasi-rôle de figurant. Les fans regrettaient de ne pas retrouver leurs repères ? Il multiplie les clins d’œil à la trilogie originale, quitte à risquer les incohérences.

Sans vouloir jouer les connaisseurs pointus (ce que je ne suis pas), on peut quand même être surpris de retrouver C3-PO dans la maison des futurs parents adoptifs de Luke Skywalker (une apparition par ailleurs très sympathique), alors que l’on verra ces derniers le découvrir des années plus tard dans l’épisode IV. Mais ne soyons pas snobs : les retrouvailles avec ces décors fondateurs de la saga sont assez enthousiasmantes.

Ce qui l’est plus encore, c’est la manière dont Lucas traite l’apparition des fameux Storm Troopers, les reliant d’une manière totalement inattendue à un autre personnage secondaire mais mythique de la saga : le chasseur de primes Bobba Fett, dont on découvre ici les origines étonnantes et tragiques.

Surtout, ce deuxième volet de la prelogie aborde enfin le sujet central : le passage annoncé d’Anakin du côté obscur de la Force. Le sujet est au cœur de ce film, et son traitement est plutôt convainquant, avec un personnage arrogant juste ce qu’il faut pour être crédible sans être trop évident. Deux grands regrets, quand même : la séquence-clé durant laquelle Anakin cède à la colère dans un déchaînement de violence est largement éclipsée, et Hayden Christensen s’avère un comédien pas vraiment enthousiasmant.

On sent aussi Lucas tiraillé entre son envie de renouer avec la simplicité et la linéarité de la première trilogie, avec ces longues scènes étirées à l’envi pour le seul plaisir du spectateur, et sa volonté de faire avancer l’intrigue de la manière la plus cohérente possible avec son oeuvre originelle, quitte à complexifier à outrance.

Et puis il y a ce regret que l’on peu accoler à à peu près tous les films produits par Lucas devenu multi-millionnaire et tout-puissant : sa tentation de suritiliser les effets spéciaux, jusqu’à l’écœurement. Aussi rythmée et enthousiasmante soit-elle, la course-poursuite dans la grande ville-planète est tellement coupée d’un quelconque semblant de décor naturel qu’elle en devient presque abstraite. Du trop-plein : c’est le principal reproche que l’on peut faire à cet épisode transitoire.

La saga Star Wars

La Menace Fantôme / Star Wars, épisode I (Star Wars : Episode I – The Phantom Menace) – de George Lucas – 1999

Posté : 6 avril, 2017 @ 8:00 dans 1990-1999, FANTASTIQUE/SF, LUCAS George | Pas de commentaires »

La Menace Fantôme

Un film aussi attendu que celui-ci ne pouvait qu’être critiqué violemment. Et les fans ne s’en sont pas privés, confirmant le désamour qui ne fera que croître entre l’ex-enfant chéri George Lucas et son public. Un désamour qui était né avec la décision prise par le réalisateur et producteur de « remettre au goût du jour » sa trilogie originelle en ajoutant des effets spéciaux derniers cris et en apportant quelques petites modifications (et qui sera définitivement consommé avec les choix qu’il imposera pour le quatrième Indiana Jones).

Des modifications qu’il justifiait alors par sa volonté de rendre l’ensemble cohérent : tourné plus de vingt ans après le premier film, avec des effets spéciaux qui n’ont plus rien de comparable avec ceux de Un nouvel espoir, cet « épisode 1″ est aussi censé se dérouler trente ou quarante plus tôt, avec donc des machines censément moins développées.

La principale critique faite à Lucas pour ce film-ci porte un nom : Jar-Jar Binks. En revoyant le film, l’existence même de ce personnage m’était un peu sorti de la tête. Mais dès sa toute première apparition, il ne faut qu’une poignée de secondes pour réaffirmer que toutes les critiques faites lors de la sortie du film sont justifiées : non seulement Jar-Jar Binks, créature entièrement créée à l’ordinateur (ça aussi, ça tranche avec le caractère bricolo de la première trilogie), est insupportable avec son bagout intarissable, mais il tue complètement le rythme et l’atmosphère du film.

Tenté par un humour lourdingue à la Luc Besson dans Le Cinquième élément, Lucas gâche quelques scènes avec des choix douteux, tout en débordant d’idées excitantes qu’il exploite habilement pour la plupart : l’alliance forcée entre les habitants de la surface et ceux du monde souterrain d’une même planète, la fragilité de la République qui régit la galaxie, et le rôle donné à un enfant dont on sait qu’il est promis à un sombre destin.

Malgré ses défauts, le film se révèle assez réjouissant, lorsqu’il s’adresse directement aux fans de la première trilogie. Les combats aux sabres lasers, l’apparition d’Obi-Wan-Kenobi (Ewan McGregor, très bien en jeune Alec Guiness), ou la première séquence qui reprend tous les codes de la saga, tiennent ainsi toutes leurs promesses. Même si la fameuse « course de chars » semble inutilement étirée, les morceaux de bravoure sont globalement parfaitement réussis.

Le grand méchant du film l’est en revanche beaucoup moins, sorte de clone de Dark Vador lui-même, en moins effrayant et en plus grimaçant. Et la principale limite du film, c’est qu’il ressemble à ce qu’il est : la mise en place d’un drame qui ne prend pas encore toute son ampleur, et dont on connaît la fin.

La saga Star Wars

La Guerre des Etoiles / Star Wars, épisode IV : un nouvel espoir (Star Wars : Episode IV – A New Hope) – de George Lucas – 1977

Posté : 26 janvier, 2017 @ 1:49 dans 1970-1979, FANTASTIQUE/SF, FORD Harrison, LUCAS George | Pas de commentaires »

Star Wars épisode 4

Bon, plantons le décor. Des années que je n’avais pas vu Star Wars, depuis que, agacé par l’épisode II, j’avais abandonné la deuxième trilogie en cours de route. Depuis, bien des films m’ont confirmé que Lucas n’a pas inventé grand-chose, qu’il s’est contenté d’utiliser sa cinéphilie pour recycler des éléments déjà vus dans des tas de films de SF dès les années 30, notamment dans le serial Flash Gordon, qu’il a allègrement pillé. Mais quand on est père et que les enfants réclament à corps et à cris de découvrir cet univers qui revient en force désormais chaque année, il faut savoir se sacrifier…

Eh bien oui, il recycle, le George Lucas, et son histoire a un côté presque naïf, avec des personnages archétypaux en diable, et un manichéisme porté à l’extrême (d’un côté la combinaison noire de Darth Vader, de l’autre la tunique blanche de Luke Skywalker, entre les deux la colère qui est mauvaise). Mais dès l’apparition de ces mots si familiers « Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… », et surtout dès que le texte inaugural se met à défiler sur les étoiles (ça aussi, c’est piqué à Flash Gordon) tandis que le thème de John Williams se met à résonner… On oublie toutes nos réserves initiales et on se laisse embarquer.

Et le voyage est formidablement réjouissant, fable initiatique où le Bien et le Mal sont clairement identifiés, peuplés d’êtres aux physiques improbables, qui met en scène un Empire tyrannique et des rebelles prêts à donner leur vie pour gagner leur liberté. Un thème intemporel donc, et un film qui inscrit d’emblée la saga en devenir du côté du mythe, moins pour la mise en scène (efficace) que pour le caractère justement archétypal de ses personnages principaux, même s’il faudra attendre les films suivants pour en apprécier toutes les complexités.

C’est aussi le film qui révèle Harrison Ford, dont le personnage de mercenaire est à peu près le seul à ne pas être totalement d’un bloc, plus complexe en tout cas que le juvénile Mark Hamill. Un homme au passé trouble capable d’abattre froidement un chasseur de primes qui le traquait, même si dans la version retravaillée en 1997, Lucas a eu la douteuse idée de modifier cette scène pour que Han Solo (Ford) se trouve en état de légitime défense.

Cette version de 1997, devenue la version officielle du film, est d’ailleurs discutable à plus d’un titre. Les nouveaux effets spéciaux, ajoutés pour mieux coller à la nouvelle trilogie qui se préparait, n’ajoutent au mieux pas grand-chose, et dans le pire des cas sonnent aujourd’hui particulièrement faux, et semblent plus dépassés que les trucages parfois bricolés de 1977. C’est surtout le cas pour les créatures numériques rajoutées pour remplir le cadre, et de la scène ajoutée avec un Jabba the Hut lisse et transparent.

Reste que tous ces personnages sont entrés dans l’histoire, que Carrie Fisher et Mark Hamill semblent nés pour interpréter Leia et Luke, qu’on prend un plaisir fou à voir ces jeunôts côtoyer des vieux de la vieille comme Alec Guinness ou Peter Cushing, et que Dark Vador a une allure impressionnante, et une voix (celle de James Earl Jones) qui met tout le monde d’accord. Prêt à poursuivre le voyage…

* Les deux premières trilogies sont réunies dans un beau coffret de 9 blue ray, avec des tas de bonus : des interviews, des making of d’époque ou récents, plein de documentaires… Plus de 40 heures de bonus, promet le packaging.

La saga Star Wars

 

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