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Archive pour la catégorie 'MILLER George'

Mad Max (id.) – de George Miller – 1979

Posté : 5 août, 2024 @ 8:00 dans 1970-1979, FANTASTIQUE/SF, MILLER George | Pas de commentaires »

Mad Max

Après la claque Furiosa, une envie bien logique de replonger dans les origines du mythe. Il y a quarante-cinq ans, disons, lorsqu’un tout jeune George Miller dirigeait un encore tout jeune Mel Gibson dans une petite production sans moyen mais avec beaucoup d’idées, déjà assez dingue.

A l’origine, donc, il y a ce Mad Max de 1979. Loin, très loin du délire énorme et jouissif de Fury Road ou Furiosa. C’est la naissance du mythe, et tout est déjà là, mais tout est différent. Le chaos n’a pas encore totalement eu lieu : le monde que filme Miller est mal en point, en proie à une violence incontrôlée. Mais des bribes de société existent toujours : une police, des commerces, des familles…

Miller n’est pas du genre, dans cette saga, à aller trop loin dans l’explicité. De ce qui a amené le monde dans cette dérive, de ce que sont les rêves et les quotidiens des vrais gens, on ne saura donc pas grand-chose. Dès ce premier film, malgré toutes les différentes avec la suite du mythe, tout est bruit et fureur, devant la caméra de Miller.

Et même sans les moyens énormes qu’il aura quarante ans plus tard, Miller fait preuve d’une inventivité et d’un sens du rythme impressionnants avec ce film qui dilate l’action tout en condensant l’intensité et l’émotion contenue. Dès ce premier film, les courses poursuites prennent notamment une dimension mythique.

Techniquement, on est très loin de la perfection qu’il atteindra dans les années 2010 et 2020 : le montage est imparfait, la post-synchro carrément pourrie. Mais qu’importe : par sa rage, par son rythme, par sa violence même et par sa cruauté, Mad Max est un film fort, fondateur, profondément sombre. Fauché, bien foutu, culte.

Furiosa : une saga Mad Max (Furiosa : a Mad Max saga) – de George Miller – 2024

Posté : 19 juillet, 2024 @ 8:00 dans 2020-2029, ACTION US (1980-…), FANTASTIQUE/SF, MILLER George | Pas de commentaires »

Furiosa une saga Mad Max

Il y a neuf ans, Fury Road avait fait l’effet d’une bombe. George Miller ne se contentait pas de relancer, trente ans après, la saga qui l’a révélé au monde entier. Il ne se contentait pas non plus de dynamiter cette saga, renvoyant la trilogie originelle, certes culte, au statut de mythe fondateur, comme les vestiges attachants d’une époque révolue. Non : il réinventait le cinéma d’action d’une manière totalement radicale.

Bonne nouvelle : Furiosa, prequel très attendu, s’inscrit dans la même démarche jusqu’au boutiste d’un cinéma total. La manière de filmer l’action, les poursuites, la vitesse… Tout est immense et démesuré dans ce nouveau film qui, s’il ne surprend pas vraiment (il arrive après), enfonce le clou de la plus belle des manières.

On a donc droit, cette fois encore, à un paquet de séquences d’action proprement hallucinantes, dont une course-poursuite entre un camion citerne et des véhicules légers qui s’étend sur près de quinze minutes, avec une inventivité, une gourmandise et un mélange de fun et de brutalité qui ne connaît pas la moindre baisse de régime. Ce qu’on pourrait dire, d’ailleurs, des deux heures trente de ce film d’une densité sidérante.

C’est dense, et c’est pourtant presque aux antipodes de Fury Road : là où le précédent film condensait son intrigue sur une période extrêmement courte, Furiosa s’étend sur seize ans, découpés en cinq chapitres, pour évoquer la tragédie qui a poussé une fillette à devenir l’impératrice Furiosa, fascinant personnage incarné par Charlize Theron dans le précédent film, et par Anna Taylor-Joy ici (pour la partie « adulte »).

Les deux actrices sont certes très différentes, mais devant la caméra de Miller, elles deviennent en deux films les deux versants évidents d’un même personnage marqué par le destin. Ce qu’on peut dire aussi de la petite Alyla Browne qui joue Furiosa enfant… Je dois d’ailleurs avouer avoir remarqué tardivement le changement d’actrice au bout d’une heure de film, tant la transition est filmée avec évidence. Évidence placée sous le signe de la tragédie.

C’est la principale particularité de ce prequel par rapport au précédent film : la puissance déchirante du récit, le destin de cette fillette arrachée à une vie privilégiée, avec la plus grande violence. Miller, ici, prend le temps de filmer la cruauté de son univers, au-delà de sa violence extrême. Il s’autorise des pauses, et une vraie réflexion sur l’attachement, sur les obligations de la vie, sur la perte de l’innocence…

A vrai dire, Furiosa, au-delà de son côté furieusement réjouissant, peut être vu comme une somme de tout le cinéma de Miller. Il est en tout cas assurément la preuve qu’à près de 80 ans, il a une sacrée pêche, renvoyant 99 % du cinéma d’action international à la tiédeur désincarnée qui le caractérise. Lui ose, et maîtrise. Et plus il se défait des limites, plus il plonge dans une action décomplexée et inventive, plus il touche à un cinéma d’une pureté rarissime.

Et puis, réussir à transformer l’un des acteurs les plus transparents d’une génération riche en acteurs transparents, en une incarnation aussi hallucinante que celle qu’offre Chris Hemsworth… Voilà une prouesse qui suffirait à rendre Furiosa incontournable. Comme, en plus, on trouve ici un condensé de tout ce que le cinéma peut offrirUn film totalement dingue, simplement.

Mad Max : Fury Road (id.) – de George Miller – 2015

Posté : 10 juillet, 2018 @ 8:00 dans 2010-2019, FANTASTIQUE/SF, MILLER George | Pas de commentaires »

Mad Max Fury Road

Quand on pense qu’il y a vingt et quelques années (merde, 25 ans ?!), Speed était présenté comme le premier film d’action non-stop. Euh… Autant le dire : cette suite très tardive de la saga Mad Max enterre profondément et définitivement tous les films d’action non-stop de l’histoire des films d’action non-stop.

C’est too much, toujours. C’est cartoonesque, souvent. Mais c’est aussi, et surtout, le film d’action le plus spectaculaire, le plus inventif, le plus enthousiasmant, le plus réjouissant, le plus etc, etc de ces dernières années. C’est bien simple : ça n’arrête pas une seconde. Et quand on pense que George Miller a tout mis d’un coup à l’écran, non, il en remet une couche, passe à la vitesse supérieure, et réussit constamment à se surpasser.

Enthousiaste ? Oh oui… Non seulement Miller réussit son retour, retrouve l’ADN du meilleur de la saga (le numéro 2 jusqu’à présent), mais il surpasse, et de loin, tout ce qu’il a fait jusqu’à présent. Mad Max : Fury Road est un film formidable, parce qu’il symbolise l’art cinématographique dans ce qu’il a de plus direct et de plus total. Le contre-pied absolu au tout-venant hollywoodien, en quelque sorte.

Tout ça commence pourtant d’une manière un peu bancale, avec un style syncopé qui agace dans les premières minutes, comme l’image tellement numérisée qu’elle laisse un temps le spectateur à l’extérieur. Un temps seulement, parce que très vite, Miller emballe tout ça, dans une immense course poursuite qui semble infinie, bluffante.

Essentiellement visuel, le film est tellement peu bavard que chaque parole a un poids incroyable. Et les mots sonnent juste, et en disent énormément. Mine de rien, le film dit des choses sur l’embrigadement, sur la déshumanisation, et sur la dépendance dans un monde sans perspective où plane l’ombre du terrorisme.

Il y a dans ce film plein de fureur, où domine le pur plaisir de cinéma, une vérité inattendue, et, oui, une réflexion forte sur la démocratie et l’intégrisme. Le personnage de Furiosa (Charlize Theron, dans son meilleur rôle depuis longtemps) est en cela un contrepoint parfait à celui de Max (Tom Hardy, animal et intense, qui fait oublier Mel Gibson). La relation entre ces deux-là est l’une des forces de ce film incroyable.

 

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