The Amazing Spider-Man (id.) – de Marc Webb – 2012
C’est une nouvelle mode assez étonnante : quand on a fait le tour d’un personnage récurrent, avant (c’était il y a quelques années encore) on passait à autre chose, ou on attendait longtemps avant d’y revenir. Aujourd’hui, on reboote. Batman, Hulk, Punisher, Superman bientôt… même James Bond a eu droit à un nouveau départ. De ce Amazing Spider-Man, je n’attendais pas grand-chose. Pas fan de la trilogie de Sam Raimi, peu attiré par les super-héros, et plus tout à fait en phase avec les angoisses des adolescents.
Pourtant, c’est bien ce dernier aspect qui est le plus passionnant, dans cette nouvelle naissance de l’homme-araignée. Les premiers émois amoureux de Peter Parker (pour Gwen Stacy, interprétée par la charmante Emma Stone), le souvenir de ses parents morts, ses relations tendres et tendues avec son oncle (Martin Sheen) et sa tante (Sally Field, discrète et émouvante)… Sous les traits d’Andrew Garfield, Peter Parker est moins proche de celui de Tobey Maguire que d’un Marty McFly mal dans ses baskets (difficile de ne pas penser au héros de Retour vers le Futur en voyant ce lycéen de 17 ans arpenter les couloirs de l’école avec son skate).
Pour le reste, on a un peu l’impression d’avoir déjà vu le film. Comment Parker devient Spider-Man, comment il devient un jeune homme bien dans sa peau… Qu’importent les différences entre les deux films, qu’importe le méchant… Les scènes d’action sont spectaculaires, la réalisation de Marc Webb bien foutue, et la suite est déjà en préparation. Espérons que la veine réaliste et les affres de l’adolescence seront toujours d’actualité.