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Passengers (id.) – de Morten Tyldum – 2016

Posté : 13 juin, 2019 @ 8:00 dans 2010-2019, FANTASTIQUE/SF, TYLDUM Morten | Pas de commentaires »

Passengers

On ne peut pas dire que je sois très client de la SF actuelle, souvent tiraillée entre la surenchère d’effets spéciaux et la tentation kubrickienne. D’où la belle surprise de ce film adapté d’une nouvelle de Philip K. Dick, étonnamment modeste, à tous points de vue. Passengers distille avec parcimonie de rares séquences spectaculaires, et se limite au parcours intime de deux personnages. Sans tomber dans la virtuosité à la Gravity, pas plus qu’au préchi-précha philosophique à la Interstellar. Un film modeste, donc, ce qui fait du bien.

Modeste, et passionnant faut-il vite ajouter. Et intelligent, ce qui ne gâche rien. Soit un vaisseau spatial qui transporte quelques centaines d’hommes et de femmes vers une planète colonie qui doit être atteinte après plus d’un siècle de voyage. Pour y arriver, passagers et équipages sont plongés dans une sorte d’hibernation. Mais l’un des passagers est tiré de son sommeil quelques décennies trop tôt, sans possibilité d’être rendormi.

Condamné à finir sa vie tout seul, il trouve le temps long. Alors il se choisit une compagne : belle, intelligente, et drôle d’après le fichier vidéo qui accompagne chacun des passagers. La tirer de son sommeil n’est techniquement pas un problème. Moralement, c’est nettement plus compliqué. Ce dilemme et la culpabilité qui s’en suit (ce n’est pas un grand dilvulgâchage) sont au cœur de ce film d’une belle justesse de ton.

Visuellement, c’est très convainquant. Mais c’est surtout les rapports entre ces deux personnages qui séduisent. Entre Jennifer Lawrence et Chris Pratt, tous deux parfaits, on ressent tour à tour la panique, la résignation, l’attirance, la passion, la haine, l’amour… Toute une vie qui se déroule avec pour seul compagnon (ou presque) un barman-robot presque humain.

Le climax spectaculaire, annoncé par de petits signes tout au long du film, était bien dispensable, et apparaît comme la seule concession au blockbuster hollywoodien. Une facilité qu’on pardonne aisément à Morten Tyldum, dont on espère que l’échec du film ne contrariera pas la belle trajectoire qu’il suit depuis ses débuts en Norvège.

 

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