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Archive pour la catégorie 'LANDERS Lew'

Law of the underworld (id.) – de Lew Landers – 1938

Posté : 13 octobre, 2018 @ 8:00 dans * Films noirs (1935-1959), 1930-1939, LANDERS Lew | Pas de commentaires »

Law of the underworld

Lew Landers n’a pas la réputation d’un Anthony Mann. Pas le talent immense non plus, c’est vrai. N’empêche que c’est un petit polar certes fauché, mais surtout bien sympathique qu’il signe là. Un film court (une heure, pas plus), taillé pour les séances double-programme, mais bien plus intéressant que la plupart des petites productions de l’époque.

Le scénario repose sur une idée intéressante : un jeune couple sur le point de se marier se fait dépouiller de tout son argent par des membres d’un gang de malfaiteurs et décide de récupérer son bien, se faisant par la même occasion entraîner dans une histoire qui les dépasse, et qui pourrait bien leur valoir la prison, voire la peine capitale.

Dommage que le film n’adopte pas davantage le point de vue du jeune couple, surtout qu’Anne Shirley est très bien dans le rôle d’une quasi-gamine qui prend plaisir à côtoyer le grand monde avec une naïveté rafraîchissante (Richard Bond, lui, est nettement plus transparent). Les scènes où ils réalisent ce qu’ils risquent, entre les mains de la police, est assez poignante.

Mais la caméra de Lew Landers suit surtout le chef du gang, joué par Chester Morris. C’est lui le vrai héros du film, gangster adepte des cambriolages non violents, qui se retrouve confronté à un dilemme moral avec ce jeunes couple dont il s’est pris d’affectation et qu’il ne cesse d’appeler « Kids ».

Il y a bien quelques temps morts, quelques passages plan-plan. Mais Landers réussit quelques très belles scènes. La meilleure : celle du règlement de compte entre Gene (Chester Morris) et son rival Rocky (Eduardo Ciannelli). Dans la pénombre d’un night club fermé, le réalisateur instaure une atmosphère tendue et inquiétante qui fait son petit effet.

Twelve crowded hours (id.) – de Lew Landers – 1939

Posté : 6 octobre, 2018 @ 8:00 dans * Films noirs (1935-1959), 1930-1939, LANDERS Lew | Pas de commentaires »

Twelve crowded hours

Un bien joli titre, pour ce petit polar noir, rythmé et plein d’humour. Un titre simple et efficace, qui illustre bien le propos : douze heures bien remplies, donc, ou plutôt une nuit au cours de laquelle un reporter qui enquête sur un gangster notoire va faire des tas de rencontres plus ou moins à risque.

Ça n’arrête pas une seconde, et c’est assez typique des petites productions de la RKO : zéro moyen, une ambiance nocturne qui permet de limiter les décors et les figurants, et quelques belles idées de mise en scène.

On ne criera pas au chef d’œuvre : il y a ici et là quelques scènes qui auraient pu donner lieu à un sentiment de danger autrement plus palpable. La faute, peut-être, à l’interprète principal Richard Dix, solide et sympathique, mais aussi très, trop, monolithique avec son visage désespérément carré et ses deux expressions. Sans même mentionner la pauvre Lucille Ball, totalement transparente.

Mais il y a quelques fulgurances qui suffisent à notre bonheur, en particulier une fusillade brève mais marquante, suivie d’une longue scène très réussie où des gangsters en voiture sont suivis par un camion dont ils savent qu’il leur sera fatal. Là, le sentiment de danger est bel et bien palpable.

Le Masque de Diijon (The Mask of Diijon) – de Lew Landers – 1946

Posté : 16 août, 2012 @ 6:07 dans 1940-1949, FANTASTIQUE/SF, LANDERS Lew | Pas de commentaires »

Le Masque de Diijon

Dans la carrière pour le moins chaotique de Erich Von Stroheim, ce Mask of Diijon se situe juste avant l’ultime retour du génie maudit en France, où il tournera une dizaine d’années encore jusqu’à sa mort (à l’exception très notable d’un détour par les studios hollywoodiens pour un petit film obscur nommé Boulevard du Crépuscule !). Une fois encore, il interprète ici un artiste de music-hall odieux et ravagé par ses démons.

C’est une habitude pour l’ancien (immense) cinéaste, depuis le succès de The Great Gabbo, près de vingt ans plus tôt. Mais cette nouvelle variation est bien l’une des toutes meilleures. Réalisé par Lew Landers (un spécialiste du genre depuis Le Corbeau, qui réunissait Karloff et Lugosi), le film offre à Stroheim l’occasion d’étoffer considérablement son personnage habituel.

On retrouve les tics habituels de l’acteur, ses regards plissés, son ton sec et péremptoire, sa cruauté verbale sans limite, sa cigarette omniprésente… Mais le temps de quelques séquences joliment filmées, avec des effets d’ombre et de brouillards bien photogéniques, la réal réussit à nous plonger dans les affres de cet esprit dérangé.

Ancien magicien réputé, marié avec une jeune femme trop belle et trop gentille, Diijon (avec deux « i », rien à voir avec la moutarde) s’est plongé dans l’étude de l’hypnose, devenue une véritable obsession qui le coupe de tout et de tous. Par hasard (lors d’une belle séquence de braquage qui le sort de sa morosité), Diijon réalise la puissance de ses nouveaux pouvoirs. Il ne tarde pas à s’en servir pour concrétiser ses pulsions les plus sombres.

The Mask of Diijon traîne un peu en longueur vers la fin (même s’il dure à peine plus d’une heure), et souffre un peu de seconds rôles peu charismatiques. Et puis la fusillade finale tranche trop brutalement avec l’ambiance globale du film. Mais ces réserves mises à part, le film est une belle réussite, dans un beau noir et blanc plein de nuances.

 

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