Aelita (id.) – de Jakov Protazanov – 1924
Aelita est resté dans l’histoire comme ‘‘le premier film de science fiction réalisé en URSS’’. Seul problème : les séquences purement SF, qui se passent sur la planète Mars (des scènes de rêve et de fantasme, en fait : Aelita n’a, au fond, rien d’un film de SF) sont d’une kitscherie insupportable aujourd’hui. A l’époque, ce devait être novateur et hyper tendance (les décors ont d’ailleurs un petit quelque chose du Voleur de Bagdad). Aujourd’hui, c’est laid, vide, et franchement ridicule. Dès le début, on se désintéresse totalement de ces séquences sur Mars. Très vite, on finit par les redouter, tant elles sont longues et ennuyeuses.
Derrière ses faux airs de SF, Aelita est en fait un film de propagande comme le jeune cinéma soviétique en produisait des masses. C’est aussi un film qui ne manque pas de qualités : la partie ‘‘réaliste’’ et terrestre du film se regarde avec un vrai plaisir, mélange de comédie, de drame et de suspense plutôt heureux. Malgré tout.