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Archive pour la catégorie 'AUTANT-LARA Claude'

Fait-divers – de Claude Autant-Lara – 1923

Posté : 2 mai, 2022 @ 8:00 dans 1920-1929, AUTANT-LARA Claude, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

Fait-divers

C’est donc à l’époque du muet que Claude Autant-Lara a commencé sa carrière, avec une poignée de courts métrages dont ce Fait-divers est le tout premier, l’histoire on ne peut plus banale d’un triangle amoureux à Paris : une femme, deux hommes, autant de raisons de titiller les jalousies et les envies de meurtre.

Histoire banale, donc, mais ce Faits-divers s’inscrit dans un courant très en vogue à cette époque : une approche à la fois poétique et expérimentale du cinéma, pour laquelle le langage artistique surpasse et de loin l’intérêt purement narratif.

C’est clairement le cas ici, où toutes les techniques à la disposition du cinéaste sont utilisées. Surimpressions, images ralenties ou accélérées, montage alterné… Les images sont tellement stylisées qu’elles frôlent parfois l’abstraction.

C’est dans le pire des cas curieux, dans le meilleur fascinant. Autant-Lara signe en tout cas un premier film audacieux et plein d’envie de cinéma. Et réussit quelques scènes mémorables, à commencer par une séquence de meurtre fantasmé à l’esthétique traumatisante. Une curiosité, pour le moins.

L’Affaire du courrier de Lyon – de Maurice Lehmann (et Claude Autant-Lara) – 1937

Posté : 9 novembre, 2021 @ 8:00 dans * Polars/noirs France, 1930-1939, AUTANT-LARA Claude, LEHMANN Maurice | Pas de commentaires »

L'Affaire du courrier de Lyon

L’affaire du courrier de Lyon, c’est avant tout un authentique fait divers survenu en 1796, sous le Directoire. Le crime lui-même, l’attaque meurtrière d’une voiture chargée d’une riche cargaison, est tristement banale. L’enquête et le procès qui ont suivi le sont moins, puisqu’ils ont abouti à la condamnation et à l’exécution d’un innocent, père de famille bourgeois reconnu à tort par plusieurs témoins.

Ce fait divers a donné lieu à plusieurs films entre la fin du muet et les premières années du parlant, dont une version réalisée par Léon Poirier. Mais la plus célèbre est celle-ci, signée par Maurice Lehmann (Fric-Frac) et son assistant Claude Autant-Lara. Le film pousse loin le thème de la ressemblance entre l’accusé et le véritable coupable, en confiant les deux rôles au même Pierre Blanchard, acteur au jeu souvent excessif, mais qui finit par atteindre une belle gravité tragique ici.

Curieusement, on sent bien que l’intérêt des réalisateurs se détache assez vite du personnage du faux coupable, pour se focaliser sur le sentiment de culpabilité qui gagne d’autres personnages a priori plus secondaires : deux des vrais coupables d’abord, joués par Jean Tissier et le truculent Dorville, et surtout le juge instructeur qu’interprète Jacques Copeau, grand homme de théâtre, créateur du Vieux Colombier et maître de Louis Jouvet, qui n’a tourné que dans une poignée de films pour le cinéma.

Bien sûr, les personnages de Pierre Blanchard et de Dita Parlo (sa femme) sont forts et tragiques. Mais ce personnage de juge est le plus passionnant du film, celui aussi qui inspire le plus Lehmann, dans quelques scènes au cours desquelles les doutes prennent forme dans l’esprit de cet homme si convaincu d’être le garant de la vérité, scènes où la mise en scène se fait soudain plus intense, plus virtuose aussi, donnant corps à ces doutes.

Le film est aussi très réussi pour la peinture qu’il dresse de cette période révolutionnaire, du sentiment d’insécurité, du fossé qui sépare la vie parisienne et la province pourtant distante de quelques kilomètres seulement (« C’est bien un cheval de Parisien, ça ! »), et de l’inhumanité d’une police et d’une justice encore balbutiantes, dont cette affaire sera l’un des révélateurs. Comme Lesurque, le faux coupable, deviendra l’un des symboles de l’erreur judiciaire.

L’Auberge rouge – de Claude Autant-Lara – 1951

Posté : 24 janvier, 2021 @ 8:00 dans 1950-1959, AUTANT-LARA Claude | Pas de commentaires »

L'Auberge rouge

L’Auberge rouge est inspiré d’un authentique fait divers : un couple d’aubergistes ardéchois qui, selon la rumeur, aurait assassiné plus de cinquante de leurs clients pour les dépouiller de leurs richesses, vers 1830. Rumeur sans doute exagérée, que le film de Claude Autant-Lara gonfle encore, avec une centaine de victimes.

Cette exagération fait partie intégrante du plaisir que procure le film. Son parti-pris n’est pas documentaire bien sûr, la présence de Fernandel au générique est un indice fort, mais la tradition orale, voire la chanson de geste comme l’annonce le superbe générique.

Sur un paysage de montagnes enneigées, tandis que le générique défile, la voix d’un jeune Yves Montand entonne une complainte qui raconte le terrible fait divers, évoquant un nombre de victimes inconnu… mille, peut-être. Superbe entrée en matière signée Jean Aurenche et Pierre Bost, fidèles scénaristes d’Autant-Lara.

Cette introduction annonce aussi une esthétique proche du réalisme poétique, belles images dramatiques en noir et blanc, qui tranchent avec le ton ironique, plein d’humour, d’excès, et d’irrévérence. Le personnage de Fernandel, déjà, moine obnubilé par la bonne chair, et un peu lâche.

La scène de la confession de l’aubergiste jouée par Françoise Rosay (son mari étant campé par Carette), derrière une grille à marrons, est sans doute la scène la plus célèbre du film. Elle est effectivement très drôle, mais le film est surtout marquant par sa manière d’égratigner tout ce qui ressemble à une institution : l’église bien sûr, mais aussi le mariage avec un prêche jubilatoire sur le couple, et la justice.

Entre la farce et la chronique sombre et grinçante, Autant-Lara trouve le ton juste, et offre à Fernandel l’un de ses meilleurs rôles, dans un film aussi drôle qu’inquiétant.

Le Mariage de Chiffon – de Claude Autant-Lara – 1942

Posté : 12 novembre, 2018 @ 8:00 dans 1940-1949, AUTANT-LARA Claude | Pas de commentaires »

Le Mariage de Chiffon

Que voilà un charmant vaudeville, plein d’esprit et de rythme, beau mélange de légèreté et d’une douce nostalgie.

Léger comme le personnage de Chiffon (Odette Joyeux), jeune fille libre qui s’amuse de l’effet qu’elle fait sur un homme rencontré par hasard tout en dissimulant un amour pour son oncle par alliance.

Doucement nostalgique comme celui du colonel (André Luguet), officier et séducteur vieillissant qui rêve un avenir avec la jeune fille tout en n’étant pas dupe de ses charmes sur le déclin.

Et plein de vie, comme cet oncle (Jacques Dumesnil) qui décide de vivre pleinement sa passion pour l’aviation, qui en fera un pionnier dans le domaine.

Autant-Lara n’est pas Lubitsch, c’est un fait : il lui manque un peu d’élégance, et pas mal de vivacité. N’empêche, on pense furieusement au maître du genre, tant le Français joue avec cette idée de rythme, et surtout ces portes qui s’ouvrent et se referment constamment.

La séquence des chaussures, dans le couloir de l’hôtel, est particulièrement frappante : tout y est question d’ouvertures et de fermetures, et de ce qui se passe dans l’entre-deux. Purement lubitschien, et franchement réjouissant devant la caméra d’un Autant-Lara inspiré comme jamais.

Le plaisir est renforcé par les acteurs, tous « épatants » comme on disait alors. Larquey, Le Vigan, Blier, Raymond Bussières, Louis Seigner. Des seigneurs, dans un film vif et pétillant, comme un bon champagne. Et il me semble bien avoir déjà écrit un truc dans le genre pour un Lubitsch…

La Traversée de Paris – de Claude Autant-Lara – 1956

Posté : 20 novembre, 2015 @ 5:48 dans 1950-1959, AUTANT-LARA Claude, GABIN Jean | Pas de commentaires »

La Traversée de Paris

Le chef d’œuvre d’Autant-Lara, cinéaste très très inégal dont une grande partie de la filmographie est pour le moins dispensable. Cette adaptation (par Jean Aurenche et Pierre Bost, deux scénaristes qui connaissent bien leur sujet) d’un roman de Marcel Aymé est un portrait au vitriol, d’une extrême cruauté, de la France de l’Occupation.

Dans La Traversée de Paris, il ne s’agit pas, pour une fois, d’opposer occupés et occupants, mais de filmer ces Français qui ont fait leur beurre de l’occupation, et ceux qui ont révélé leur part d’ombre, les aspects les plus indéfendables de l’âme humaine. Bref, une galerie pitoyable croisée par Bourvil et son comparse d’un soir Gabin, lors de leur traversée de Paris pour une livraison de charcuterie destinée au marché noir.

Dans ce Paris nocturne, ils ne sont pas nombreux à trouver grâce aux yeux d’Autant-Lara et de ses scénaristes. Avec un point d’orgue : la séquence dans le bistrot où Bourvil et Gabin vont se réfugier, peuplé d’êtres lâches et mesquins. Le fameux « Salauds de pauvres » lâché avec le plus grand des mépris, n’est finalement qu’une formule pour mettre des mots sur l’humanité dans toute sa laideur.

Ces « salauds de pauvre » qui ont choisi le repli sur soi et l’égoïsme le plus radical sont indéfendables. Mais qui l’est dans ce film ? Bourvil, chauffeur de taxi privé de travail par l’occupation qui survit en participant au sordide marché noir ? Ou Gabin, riche artiste qui ne prend part à cette virée nocturne que pour tromper son ennui ?

Le personnage le plus « propre », le plus sensé, c’est lui. C’est vers lui que va la sympathie du spectateur lorsqu’il fait face aux mesquins, aux profiteurs, à ce « Jambier, 45 rue Poliveau » interprété avec déjà beaucoup d’excès par Louis De Funès. Pourtant, que risque-t-il ? Que fait-il là, à s’amuser au côté des pauvres qu’il méprise tant ?

Et qui est le plus cynique ? Bourvil, qui affiche un dédain feint pour la terre entière ? Un sale type, oui, mais un pauvre type surtout… Ou Gabin, tellement à l’abri qu’il n’aura même pas à affronter les conséquences de ses actes.

Il y a des moments très savoureux dans La Traversée du Paris. Et Claude Autant-Lara n’a peut-être jamais été aussi inspiré, signant une mise en scène élégante dont le noir et blanc profond et les décors semblent faire le lien entre le réalisme poétique et le cinéma français des années 60. Une traversée cynique et inoubliable…

En cas de malheur – de Claude Autant-Lara – 1958

Posté : 3 novembre, 2015 @ 3:17 dans * Polars/noirs France, 1950-1959, AUTANT-LARA Claude, d'après Simenon, GABIN Jean | Pas de commentaires »

En cas de malheur

La rencontre entre Gabin, avocat digne et vieillissant, et Barbot, gamine rebelle et paumée, est un choc des mondes passionnant, qui révèle les fêlures de ces deux êtres que tout oppose a priori. La dernière partie du film est un sommet tragique qui souligne le gâchis de ces vies perdues. Mais entre-deux, Autant-Lara rappelle pourquoi il a si mauvaise réputation, hélas.

Il y a un grand ventre mou (et je ne parle pas de celui de Gabin) dans cette « histoire d’amour » sinistre et glauque, dont la mise en scène est soignée et très appliquée du réalisateur est la principale responsable. Dénuées de toute dramaturgie, de toute profondeur, et même de toute élégance, les images d’Autant-Lara sont souvent d’une platitude qui plombe le film.

Mais le scénario de Pierre Bost, adapté d’un roman de Simenon, et les dialogues de Jean Aurench sont brillants (« Elle ne t’a pas aimé ta mère ? – Pas trop »). Et sans rien filmer explicitement, Autant-Lara va loin, évoquant les pulsions sexuelles de Bardot, et surtout un triangle sexuel avec la bonne, lors d’une étonnante séquence de séduction particulièrement osée (même si absolument rien n’est montré).

Et puis il y a les acteurs. La tragique sensualité de Bardot, et Gabin, massif, qui semble étouffer « l’innocence » de sa cliente. Gabin qui profite de son ascendence sur cet objet du désir. Gabin qui tourne littéralement le dos à la souffrance terrible de sa femme, tragique Edwige Feuillère. Un avocat sans limite, un homme peu sympathique, que l’acteur ne cherche pas à défendre, son interprétation parfaite soulignant au contraire sa petitesse et son égoïsme. Rien que pour lui…

Fric-Frac – de Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara – 1939

Posté : 18 avril, 2013 @ 2:50 dans 1930-1939, AUTANT-LARA Claude, LEHMANN Maurice | Pas de commentaires »

Fric-Frac – de Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara – 1939 dans 1930-1939 fric-frac

Un jeune homme un peu niais, employé dans une bijouterie, est manipulé par un couple d’escrocs. Ce postulat est à la base de nombreux films noirs. Ce n’est évidemment pas le cas ici : Maurice Lehman signe (mais le film est aussi attribué à Claude Autant-Lara, qui « supervise ») une comédie échevelée qui file la patate, et qui évite soigneusement tout sentiment de gravité.

Pas étonnant que Fric-Frac ait connu un tel succès populaire lors de sa sortie en salles : à la veille de la Drôle de Guerre, le film répondait à un besoin de se détacher d’un quotidien trop lourd. La présence de trois des plus grandes vedettes de l’époque est un autre argument de poids : Fernandel, Arletty et Michel Simon, au sommet de leur talent. Pas mal…

Contrairement à la plupart des films des années 30, celui-ci est quasiment totalement dénué d’arrière-plan social. Le personnage de Fernandel a beau répété régulièrement que le pays est en crise (déjà) et que trouver un nouveau boulot est mission impossible (déjà), un vrai vent de légèreté souffle sur cette fantaisie réjouissante.

Dans ce casting trois étoiles, Michel Simon s’impose grâce à un cabotinage jouissif. Avec ses éternelles mimiques et sa voix chevrotantes, l’acteur réussit le prodige de se renouveler constamment et d’être d’une justesse inattendue malgré ses excès. Arletty est pas mal non plus, avec l’abattage qu’on lui connaît. Face à eux, Fernandel est un peu en retrait, mais il tient parfaitement son rôle : celui d’un jeune naïf qui découvre un argot forcément fleuri et un milieu aux antipodes du sien. Hélène Robert fait mieux que résister : elle est formidable dans le rôle de la fille du patron, revêche mais sexy et émouvante.

Irrésistible et joliment léger, le film procure un plaisir immense, simple, et sans arrière-pensée.

Le Diable au corps – de Claude Autant-Lara – 1947

Posté : 20 janvier, 2011 @ 11:06 dans 1940-1949, AUTANT-LARA Claude | Pas de commentaires »

Le Diable au corps

Autant-Lara a côtoyé les sommets comme les bas-fonds du cinéma français d’après-guerre. Et dans ses très hauts, cette adaptation d’un roman à scandale de Raymond Radiguet se situe vraiment très, très, très haut. D’une beauté formelle et d’une audace incroyables, ce chef d’œuvre a fait de Gérard Philipe une star, et donne à Micheline Presle, star n°1 de l’époque en France, ce qui est peut-être son plus beau rôle. Peu importe qu’ils aient tous les deux le même âge, alors que lui joue un ado de 16 ans et elle une femme plus âgée sur le point de se marier… Comme a dit Autant-Lara à Philipe qui hésitait à accepter le rôle : ‘‘la jeunesse, ça se joue’’ (voir les excellents bonus de l’édition DVD que vient de publier Paramount). Et Gérard Philipe la joue d’une manière absolument géniale : il ne se transforme pas physiquement, mais adopte un comportement délicatement puériles (fait de petites touches discrètes et touchantes), face à une Micheline Presle plus mature. Plus bouleversante, aussi.

L’histoire d’amour qui réunit ces deux êtres qui ne devaient pas se rencontrer se déroule durant la Première Guerre mondiale, et ce n’est évidemment pas anecdotique : les deux tourtereaux sont continuellement à contre-courant avec le moral général des Français. On le voit dès la première séquence : alors que la fin de la guerre est annoncée, dans des rues animées par une grande ferveur populaire, où les hommes et les femmes chantent, dansent, et crient leur joie, François (Gérard Philipe) déambule à contre-sens, le visage fermé, les épaules tombantes. Pour la France, c’est un nouveau départ, le retour à la vie. Pour lui, c’est une petite mort…

Les flash-backs, dont le film est fait, expliqueront cet état d’esprit. Jeune étudiant, François tombe amoureux d’une infirmière, fiancée à un soldat qui lutte dans les tranchées. Elle-même partagera bientôt la passion du jeune homme. Leur premier baiser, leur première étreinte, est à la fois d’une douceur et d’une sensualité infinies, elle, jusqu’alors très prude, passant sa main sur le dos nu de François avec une tendresse joliment érotique. C’est beau, et digne des plus belles histoires d’amour au cinéma (cette caresse si émouvante m’a fait penser à la main de Kay Lenz sortant de l’ombre pour étreindre William Holden dans Breezy de Clint Eastwood…).

Mais la jolie romance est bien plus complexe que ça… Bien sûr, ces deux-là s’aiment pour la vie. Mais on sent bien qu’il n’y a pas d’issue heureuse, pour eux. Et puis, il y a quelque chose de profondément révoltant dans leur amour exclusif, dans la façon qu’ils ont de rejeter le monde entier : la mère de Marthe (Denise Grey, déjà vieille), le père si attentif de François (c’est une jolie relation père-fils que montre Autant-Lara), et surtout ce mari qu’on ne fait qu’entrapercevoir à l’écran, souvent dans l’ombre, mais qui est omniprésent dans le film, et dans la passion que vivent Marthe et François.

Ce mari qui risque sa vie pour son pays, ne survivant que pour revoir celle qu’il aime, alors que cette dernière trouve le bonheur le plus parfait avec son jeune amant. Un bonheur qui n’est possible que parce que le mari est au combat, et que les amoureux savent être condamné dès la fin de la guerre… C’est d’un cynisme total, et d’une cruauté particulièrement dérangeante. Mais Autant-Lara et ses scénaristes (Jean Aurenche et Pierre Bost) ne jugent pas, pas plus qu’ils ne dédouanent leurs amants. Ils n’édulcorent pas non plus le pathétique de la situation, et de la lâcheté de François, terrorisé à l’idée d’affronter le mari (ce qu’il ne fera d’ailleurs jamais) ou de devoir mener une vie de père de famille, et dont les mauvaises décisions précipiteront l’issue tragique de leur histoire. Des décisions toujours en négatif : ne pas rejoindre Marthe sur le ponton ; ne pas aller à la rencontre du mari à la gare ; ne pas accompagner sa maîtresse à Cabourg… Pour François, jeune homme trop immature (« j’ai deux enfants », lance une Marthe enceinte à son jeune amant), il est plus facile de « ne pas » agir.

Le Diable au corps est un film qui bouscule, qui choque aussi, sans jamais tomber dans la moindre facilité. Mais c’est aussi un film magnifique, crépusculaire et charnel.

 

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