Play it again, Sam

tout le cinéma que j’aime

Archive pour la catégorie 'BENEDEK Laszlo'

La Brigade des stupéfiants (Port of New York) – de Laszlo Benedek – 1949

Posté : 11 juin, 2025 @ 8:00 dans * Films noirs (1935-1959), 1940-1949, BENEDEK Laszlo | Pas de commentaires »

La Brigade des stupéfiants

Encore un film à la gloire de ces hommes (et non, pas de ces femmes) qui œuvrent pour la sécurité des bons Américains. Un véritable genre en soi, à l’intérieur du polar des années 40/50. Ici, ce n’est pas un service, mais deux que le film met en valeur : les « stups » et la brigade des finances, unis à travers deux super-flics dans une lutte dangereuse contre un mystérieux trafiquant de drogue.

Les flics, ce sont Scott Brady et Richard Robert, deux « heavy » pas franchement portés sur l’humour, qui affrontent les dangers avec un flegme du plus bel effet machiste. Le mystérieux trafiquant, c’est Yul Bryner, encore chevelu et se délectant (un peu trop) d’un vrai rôle de méchant. Mais le vrai personnage principal, c’est celui qui donne son titre original au film.

Le port de New York, donc, présenté par la voix off inaugurale comme le plus grand du monde, comme un eldorado pour les touristes, et comme un cauchemar pour ceux qui veulent faire respecter la loi. Une zone de non-droit, en quelque sorte, paradis inattaquable des trafiquants qui y font entrer la drogue pour tout le pays.

Côté intensité, Benedek signe un film raide et parfaitement efficace. Côté émotion, il fait un peu l’impasse, racontant cette enquête comme s’il lisait un procès-verbal désincarné. Il y a des drames, il y a des morts, il y a de la peur. Mais de larmes, point. Là où le film est vraiment très fort en revanche, c’est dans sa manière de filmer la ville, si souvent à l’honneur au cinéma, comme si on la découvrait vraiment pour la première fois.

C’est la plus grande force de ce film passionnant et audacieux, où chaque meurtre frappe par sa brutalité, et qui s’autorise de faire disparaître très prématurément l’un des personnages principaux, mais dont la froideur clinique entrave la puissance qu’il aurait pu avoir, et qui aurait pu en faire l’un des grands sommets du genre.

L’équipée sauvage (The Wild One) – de László Benedek – 1953

Posté : 10 juin, 2022 @ 8:00 dans 1950-1959, BENEDEK Laszlo | Pas de commentaires »

L'Equipée sauvage

Ah ! Brando tout de cuir vêtu, les lunettes de soleil sur le nez, le cul sur sa moto… Une image 100 % mythique, de celles qui font la grandeur d’Hollywood. Fut un temps où des tas d’ados avec un poster du genre dans sa chambre, souvent sans même avoir vu le film, qui a toujours été considéré comme très inférieur aux grands chefs d’œuvre auxquels on associe le génie de Brando immédiatement, Un tramway nommé Désir et Sur les Quais.

L’équipée sauvage a été tourné à mi-chemin entre les deux films d’Elia Kazan. Et s’il n’a pas tout à fait la même puissance, le film est assez fort. Et loin de l’image assez stéréotypée à laquelle son imagerie tout-cuir le réduit trop facilement, il frappe surtout par la bienveillance de son regard. Qu’il filme les habitants de cette petite ville à l’ancienne très attachée à sa tranquillité, ou cette bande de motards un peu écervelés, László Benedek ne verse jamais dans le jugement facile, et encore moins dans le manichéisme primaire.

La relation entre Marlon Brando, chef de bande un peu fatigué, et Lee Marvin, frère ennemi d’une bande rivale, est réjouissante, et illustre bien la bienveillance et la justesse du regard de Benedek : ces deux là sont constamment prêts à s’entre-tuer, mais on sent pourtant tout aussi bien les sentiments fraternels et presque tendre qui les unissent.

Le film appartient à son époque. Deux ans avant La Fureur de Vivre, il symbolise une autre forme de la jeunesse mal dans sa peau et dans son Amérique. Il rappelle d’ailleurs que James Dean, qui incarne pour l’éternité cette jeunesse rebelle à l’autorité, est arrivé après Marlon Brando, pour qui il ne cachait pas son admiration. Brando, le gros dur qui ne sait pas laisser transparaître sa fragilité… La fin du film, sans parole, tout en regards, est un très joli moment de cinéma.

 

Kiefer Sutherland Filmographie |
LE PIANO un film de Lévon ... |
Twilight, The vampire diari... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | CABINE OF THE DEAD
| film streaming
| inderalfr