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Archive pour la catégorie 'KARLSON Phil'

Massacre pour un fauve (Rampage) – de Phil Karlson – 1963

Posté : 11 avril, 2023 @ 8:00 dans 1960-1969, KARLSON Phil, MITCHUM Robert | Pas de commentaires »

Massacre pour un fauve

De Phil Karlson, on connaît surtout les films noirs (Le Quatrième Homme, Les Frères Rico, L’Inexorable enquête… que du bon), et quelques westerns très recommandables (en particulier Le Salaire de la violence, formidable). Mais sa filmographie, très largement méconnue, dépasse largement les frontières de ces deux genres. La preuve avec ce film d’aventures qui flirte ouvertement du côté de Hatari !, le film de Hawks, sorti l’année précédente.

Une expédition est montée autour de deux hommes radicalement différents, pour trouver et capturer des tigres et une panthère quasi-mythique dans les vastes paysages de Malaisie. L’un est un grand chasseur anglais, qui collectionne les trophées, souvenirs des innombrables animaux qu’il a tués à travers le monde. L’autre est un trappeur américain, qui préfère les animaux vivants (mais qui ne voit aucun inconvénient à les mettre en cage ou à les parquer dans un zoo)…

Deux hommes, deux styles, deux visions de la vie, et une belle jeune femme entre les deux, dont on comprend vite qu’elle est la véritable proie que se disputent les deux mâles alphas. Elle, c’est Elsa Martinelli (qui était déjà, tiens, dans Hatari !). Eux, c’est Jack Hawkins et Robert Mitchum. Le premier, homme vieillissant qui cache mal ses doutes derrière un flegme surjoué. Le second, impérial et d’une étonnante modestie.

Le triangle amoureux qui se forme, et les dialogues constamment lourds en sous-entendus plus ou moins délicats, pourraient porter à sourire. Mais Karlson lui donne une intensité inattendue, et trouve un délicat équilibre entre la bluette en plein air et les scènes plus tendues de capture d’animaux, d’affrontements virils, ou de traque urbaine.

Bien sûr, on est loin des polars qu’on lui connaît. Tourné en décors réels la plupart du temps, le film bénéficie visiblement d’un budget très confortable. Et Karlson s’y montre très inspiré pour filmer les (beaux) paysages, mais aussi les animaux avec quelques plans rapprochés assez bluffants, à la fois dans la partie « exotique » et dans la partie « civilisée ».

Le film reprend en effet une construction à la King Kong, dont on retrouve aussi des thématiques. On n’en est pas à dénoncer ouvertement l’enfermement des animaux dans les espaces exigus des zoos, l’époque ne s’y prête pas encore. Mais Karlson adopte un regard critique et gentiment ambigu. C’est assez efficace, et c’est très sympathique.

La Poursuite des Tuniques bleues (A Time for killing) – de Phil Karlson – 1967

Posté : 6 janvier, 2023 @ 8:00 dans 1960-1969, FORD Harrison, KARLSON Phil, WESTERNS | Pas de commentaires »

La Poursuite des Tuniques Bleues

Grand cinéaste de films noirs, Phil Karlson a aussi signé une poignée de westerns dont l’un, au moins, est formidable : Le Salaire de la violence, tourné en 1958. Plus tardif, cette Poursuite des Tuniques bleues n’est pas du même niveau : on peut lui reprocher quelques faiblesses étonnantes, particulièrement du côté des personnages.

Celui de Glenn Ford pour commencer, censé être le héros du film, et qui traverse une grande partie de l’histoire dans une sorte d’apathie incompréhensible. Hormis la première et la dernière séquences, il se contente d’être là, comme emprunté dans un uniforme yankee trop lourd, ou trop étroit… Difficile aussi de comprendre l’importance laissée à deux duos de soldats quasi-comiques (deux Confédérés qui passent le film à se battre, deux Nordistes qui tentent d’échapper à l’action) dans un film aussi sombre…

Parce qu’il est sombre ce film. Malgré son apparente simplicité (des prisonniers sudistes s’évadent, des soldats nordistes les pourchassent), le film de Karlson, écrit par le scénariste de 3h10 pour Yuma (un rôle autrement plus mémorable pour Glenn Ford), s’avère un pamphlet pacifiste assez fort, et d’une amertume surprenante. Si l’apathie de Ford est si gênante, c’est que son personnage semble d’abord très prometteur : cet officier forcé de donner la mort pour obéir aux ordres d’un officier déshumanisé.

Dans cette première scène, véritable moment de torture morale, le regard de Ford émeut par la lassitude qu’il dégage : alors que la guerre de Sécession touche à sa fin, la mort qui continue à frapper paraît plus absurde et révoltante que jamais. Dans cette scène très forte, qui semble annoncer une filiation avec Le Bon, la brute et le truand (les prisonniers massés derrière un grillage), un autre Ford apparaît brièvement : Harrison, dix ans avant Star Wars, tout jeune et tout débutant.

La suite du film n’est pas tout à fait à la hauteur, mais réserve de belles surprises. Karlson réussit en tout cas à faire émerger des bribes d’humanité dans cette longue poursuite pleine de violence. Il filme des personnages fatigués, des hommes simples pour la plupart, qui ne demandent qu’à rentrer chez eux (jamais vu des soldats au cinéma réclamant à ce point de rentrer chez eux), mais contraints par des officiers aveuglés par leur devoir, ou leur rancœur : George Hamilton, pas mal en Sudiste que l’on sent tiraillé entre son envie de tuer et des restes d’humanité qui affleurent…

Et au milieu, une jeune femme, jouée par Inger Stevens, qui pourrait n’être qu’un argument charme comme il y en a tant dans l’histoire du western, mais qui s’avère beaucoup plus intéressante, beaucoup plus centrale. Sans dévoiler la fin du film, on peut quand même souligner ce dernier plan, lorsque la caméra se retrouve soudain au-dessus de la scène, cadrant Inger Stevens et Glenn Ford si proches, et si loin. Karlson est un cinéaste puissant.

Le Salaire de la violence (Gunman’s Walk) – de Phil Karlson – 1958

Posté : 23 février, 2022 @ 8:00 dans 1950-1959, KARLSON Phil, WESTERNS | Pas de commentaires »

Le Salaire de la violence

Le plus grand ranch de la région, un patriarche qui mène sa barque avec une main de fer, un fils au grand cœur, l’autre plein de morgue et de violence… Un canevas hyper classique pour ce western de la Columbia. Classique, mais un détail sonne à l’oreille dès les premières minutes : cette chanson sifflée sur le générique, que le personnage de Tab Hunter continue à chanter une fois que le nom du réalisateur a disparu… Un détail, vraiment, mais qui introduit le film de la meilleure des manières.

Ce qui frappe aussi d’entrée, c’est la manière dont Phil Karlson filme ses personnages dans la nature, dont il nous donne à voir toute l’étendue. Karlson, très grand réalisateur de polars noirs et tendus, qui révèle la même intensité dans le western, aussi à l’aise avec le Technicolor, le Cinemascope et les vastes décors naturels qu’avec le noir et blanc, l’écran plus étroit et les décors de studio du film noir.

Le scénario, signé Frank Nugent (scénariste attitré de Ford, du Massacre de Fort Apache à La Taverne de l’Irlandais), est il est vrai remarquable. Des figures habituelles du genre, le film fait autre chose, toujours plus nuancé, plus fin, plus intense aussi. Les relations entre les deux frères que tout oppose par exemple. On ne compte plus les westerns où des frères ennemis se détestent et s’entre-tuent. Ici, c’est nettement plus complexe : aussi détestable soit-il, Ed (Tab Hunter, excellent) aime sincèrement son petit frère Davey (James Darren, déjà vu dans Les Frères Rico de Karlson, pas mal mais un peu falot).

Et que dire du patriarche joué par Van Heflin (formidable) : un père aimant mais étouffant, et surtout un homme qui n’a pas su évoluer, coincé dans une jeunesse glorieuse durant laquelle il a fallu tracer sa route à coups de revolvers. Incapable d’accepter son âge, et encore moins que les temps ont changé, que le pays s’est civilisé. Incapable aussi d’accepter l’amour que son jeune fils porte à une métisse (charmante Kathryn Grant), dont Ed a tué le frère, dans des circonstances troubles.

Ce refus de simplifier, de tomber dans un manichéisme confortable, est poussé à l’extrême jusqu’à un final bouleversant, d’une beauté fulgurante. Phil Karlson signe un western d’une intensité folle, d’une intelligence rare. Grand cinéaste de polar ? Grand cinéaste tout court…

Les Frères Rico (The Brothers Rico) – de Phil Karlson – 1957

Posté : 21 décembre, 2018 @ 8:00 dans * Films noirs (1935-1959), 1950-1959, d'après Simenon, KARLSON Phil | Pas de commentaires »

Les Frères Rico

Encore une petite merveille à mettre au crédit de Phil Karlson, décidément l’un des plus grands auteurs de « noirs » des années 50. Celui-ci est l’adaptation d’un roman « américain » de Simenon. Totalement passé inaperçu à sa sortie, quasiment oublié depuis, ou en tout cas très largement méprisé, Les Frères Rico fait pourtant partie des très grandes réussites du film noir, du film de gangster, du film d’angoisse, et du genre « adapté de Georges Simenon ».

OK, il y a les deux dernières minutes, tellement en rupture avec tout ce qui précède qu’il paraît évident qu’elles ont été imposées par la production. Mais qu’importe ce final très discutable : ce qui précède, tout ce qui précède, est un sommet d’angoisse, et la brillante démonstration que Karlson fait partie des grands auteurs oubliés du cinéma de genre.

Au cœur du film, il y a l’un des frères Rico, joué par Richard Conte dans l’un de ses meilleurs rôles. Un homme marié sur le point d’adopter un enfant, et dont on comprend vite qu’il a un passé avec la mafia. Un passé qui finit par le rattraper lorsque le parrain de la mafia, qu’il considère comme un père de substitution, lui demande de retrouver son jeune frère, dont la disparition fait peser sur lui d’inquiétants soupçons chez d’autres chefs mafieux.

Entre Rico et son « parrain », il y a une relation de confiance, et une affection familiale. Croit-il. Parce qu’après une première partie pleine de bienveillance et même de légèreté, mais sur laquelle planait déjà un curieux sentiment de menace, impalpable, Karlson et ses scénaristes (parmi lesquels Dalton Trumbo, non crédité) ont leur premier coup de génie : donner au spectateur une longueur d’avance qui fait toute la différence, en montrant le vrai visage du parrain.

Et la quête de Richard Conte qui part à la recherche de son frère à travers les Etats-Unis se transforme en un sommet d’angoisse, avec la tragédie annoncée et cette vision paranoïaque d’un pays où le danger semble soudain omniprésent, prenant l’apparence troublante de rencontres impromptues, et répétées. A chacune de ses étapes, Conte/Rico est confronté au même trouble : ces visages souriants et affables qui, mine de rien, resserrent les uns après les autres la menace sur lui.

Il y a bien sûr quelque chose de la Chasse aux Sorcières (dont Trumbo fut l’une des victimes à Hollywood) dans cette vision cauchemardesque de l’Amérique, qui nous fait passer de la légèreté des premières scènes à un climat d’authentique film noir, avec ruelles obscures et ombres profondes, jusqu’à la tragédie elle-même, séquence bouleversante d’une puissance narrative et émotionnelle rare. Et qu’importe la fin, encore une fois, je ne suis pas prêt d’oublier ces frères Rico…

La Trahison se paie cash (Framed) – de Phil Karlson – 1975

Posté : 31 août, 2017 @ 8:00 dans * Polars US (1960-1979), 1970-1979, KARLSON Phil | Pas de commentaires »

La Trahison se paie cash

Il n’aurait jamais dû prendre cette route, Jo Don Baker. Pour une fois qu’on lui confie le premier rôle d’un film, le voilà qui perd tout en l’espace d’une poignée de secondes. Parce qu’il assiste à une scène qu’il n’aurait pas dû voir, il est pris pour cible par un tireur mystérieux, agressé par un flic en uniforme qu’il tue pour sauver sa propre vie, condamné à une lourde peine de prison… C’est déjà beaucoup, mais la fortune qu’il avait gagnée au poker durant cette même nuit fatale disparaît, et la femme qu’il aime est violée par deux petites frappes.

Remarquable réalisateur de films noirs, Phil Karlson a signé quelques fleurons du genre dans les années 50 (L’inexorable enquête ou Le Quatrième homme, c’était lui, et c’était formidable). Cette petite production est sa toute dernière mise en scène : âgé de 67 ans, Karlson ne tournera plus rien durant les dix dernières années de sa vie. Et vu ce qu’il fait de ce polar de série B fauché, c’est bien dommage.

Autres temps, autre style : le noir et blanc intense des fifties a laissé la place aux couleurs vives et parfois criardes des seventies. N’empêche, Karlson a gardé cette intensité qui marquait ses plus grandes réussites. Framed n’est pas tout à fait à ce niveau : le film aurait sans doute gagné à être plus resserré. Et puis, Jo Don Baker n’est pas Robert Mitchum, qu’on aurait bien imaginé dans le rôle vingt ans plus tôt.

Mais le sens de l’action de Karlson est intact : physique ou psychologique, la violence est omniprésente, autour de ces personnages de durs taiseux comme on n’en faisait déjà plus à l’époque. Une violence sèche et brutale, doublée d’un cynisme décomplexé particulièrement réjouissant. Quant aux personnages, même taiseux, ils ont tous quelque chose à dire, jusqu’aux plus petits rôles comme ce pianiste qui semble ne communiquer que par piano interposé, et qui parvient à réellement exister tout en restant constamment à l’arrière-plan. Une belle surprise.

L’Inexorable enquête (Scandal Sheet) – de Phil Karlson – 1952

Posté : 8 juillet, 2017 @ 8:00 dans * Films noirs (1935-1959), 1950-1959, KARLSON Phil | Pas de commentaires »

L'Inexorable enquête

Un scénar génial, adapté d’un roman de Samuel Fuller (qui n’a jamais raté une occasion de dénigrer le film) : le rédac-chef d’un grand journal new-yorkais tue la femme qu’il avait épousée dans une autre vie, et observe le meilleur de ses journalistes, à qui il a tout appris et dont il est une sorte de père spirituel, enquêter sur ce meurtre et remonter peu à peu le fil qui conduit à lui…

D’emblée, Phil Karlson, petit maître du noir, instaure une atmosphère formidable, et une grande tension dans cette vision du journalisme aux antipodes de la probité d’un Bas les Masques. Le rédac chef et son poulains sont des rapaces, manipulateurs et odieux. Le second n’hésite pas à jouer avec l’émotion d’une femme qui vient de perdre sa sœur pour obtenir le bon témoignage, et la bonne photo…

Un sale type, donc, dont la gueule d’ange de John Derek (moins fade que d’habitude) renforce le cynisme. Quant à Broderick Crawford, dans le rôle du rédacteur en chef, il est absolument prodigieux, impressionnante masse d’énergie et de détermination. C’est lui le pivot de l’histoire. D’ailleurs, le film n’est jamais aussi fort que quand il est à l’écran, et perd un peu de sa puissance lorsque passe au second plan, après une première demi-heure formidable de tension.

Les autres acteurs aussi sont excellents, à commencer par Donna Reed, qui réussit à apporter beaucoup d’épaisseur à un personnage pas passionnant sur le papier. Mais lui, Crawford, est franchement exceptionnel en homme tiraillé entre ses instincts d’homme cherchant à échapper à son destin, et sa vocation d’homme de presse. Broderick Crawford formidable ? Voilà un qualificatif qu’on a tendance à sortir facilement dès qu’il est à l’affiche…

On ne joue pas avec le crime (5 against the house) – de Phil Karlson – 1955

Posté : 5 novembre, 2016 @ 8:00 dans * Films noirs (1935-1959), 1950-1959, KARLSON Phil | Pas de commentaires »

On ne joue pas avec le crime

Un film de braquage par le réalisateur de l’excellent Kansas City Confidential, qui plus est cité par Scorsese comme une référence au moment de Casino… Voilà un film pour le moins alléchant. Et qui commence bien, avec l’arrivée de quatre amis étudiants dans un casino de Reno où ils assistent à une maladroite tentative de hold-up…

Là, l’idée centrale du film est posée, lorsqu’un flic clame qu’il est tout simplement impossible de voler le casino. Impossible ? Pour l’un des quatre amis, fils d’une famille fortunée désireux de « faire quelque chose » par lui-même, cela va devenir une obsession : et pourquoi pas finalement…

Sauf que les quatre amis étaient sur la route de l’université après les vacances d’été, et qu’ils y retournent bel et bien. Et y restent, longtemps, s’amusant avec un jeunot qu’ils bizutent gentiment, flirtant, s’amusant, et portant des bouquins dans un plan sur deux pour rappeler que, quand même, ils sont là pour étudier. Et au bout d’un long moment, on finirait presque par l’oublier ce casino.

Du coup, oui, ce film a un énorme ventre creux, que la présence de Kim Novak dans l’un de ses premiers rôles de premier plan ne suffit pas à remplir. Pas plus que celle de l’excellent Brian Keith, parfait en vétéran de Corée qu’une blessure à la tête pousse par moments aux frontières de la folie (comme William Bendix dans Le Dahlia bleu).

Et surtout pas l’inconsistant Guy Madison, souvent sympathique en héros de western, mais totalement transparent (et peu crédible) en étudiant propre sur lui. D’ailleurs, c’est lorsqu’il enfile un déguisement de cow-boy quand arrive enfin la séquence du vol qu’il est le plus convaincant, comme si c’était en veste qu’il était déguisé…

Il y a quand même de beaux moments, et de belles idées : l’amitié qui lie les personnages de Keith et Madison est touchante, et le voyage en caravane est plutôt bien utilisé pour faire basculer le film d’un genre à l’autre, d’une histoire de potes pleine de légèreté à un film noir assez tendu.

La dernière partie est excellente : le vol lui-même, avec la présence discrète mais imposante de William Conrad en employé de casino effrayé ; et surtout l’affrontement final au dénouement inattendu, dans un parking à ascenseur qui offre un décor inédit qui renforce l’impact dramatique de ces dernières minutes. Une réussite, sur le fil.

* DVD dans la collection « Film Noir » de Sidonis/Calysta, avec des présentations érudites de Bertrand Tavernier et François Guérif.

Le Quatrième Homme (Kansas City Confidential) – de Phil Karlson – 1952

Posté : 28 septembre, 2016 @ 8:00 dans * Films noirs (1935-1959), 1950-1959, KARLSON Phil | Pas de commentaires »

Le quatrième homme

J’ai toujours beaucoup aimé ce petit film noir méconnu mais épatant de Phil Karlson, l’histoire d’un homme dont la vie est brisée après avoir été brièvement accusé à tort d’avoir participé à un braquage, et qui cherche à se réhabiliter en démasquant les véritables coupables.

Rien de très original a priori, si ce n’est que notre héros (joué par l’impeccable John Payne) découvre que les membres du gang, qui ne se connaissent pas les uns les autres, ont rendez-vous dans un village de pêcheurs près de la frontière mexicaine. Il s’y glisse donc après avoir pris la place d’un des voleurs (Jack Elam), et cherche à démasquer les méchants.

Bon… Deux des bad guys en question sont interprétés par Neville Brand et Lee Van Cleef, deux des plus grandes salles gueules du cinéma hollywoodien. Alors forcément, on se dit que l’entreprise ne va pas être bien compliquée. Mais il y a une ambiance formidable dans ce décor atypique de film noir. Et le chef des braqueurs (Preston Foster) est lui aussi très inattendu, figure sympathique et attachante.

Le film manque sans doute un peu de rythme, mais sa grande force réside dans la qualité des personnages, remarquablement écrits. Même des seconds couteaux comme Van Cleef et Elam sont inhabituellement développés. Un grand petit film noir…

 

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