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Archive pour la catégorie 'WARREN Charles Marquis'

Rawhide (id.) – créée par Charles Marquis Warren – saison 1 – 1959

Posté : 24 octobre, 2024 @ 8:00 dans 1950-1959, EASTWOOD Clint (acteur), HIBBS Jesse, McLAGLEN Andrew V., POST Ted, TÉLÉVISION, WARREN Charles Marquis, WESTERNS, WHORF Richard | Pas de commentaires »

Rawhide Incident of the TumbleweedIncident of the Tumbleweed (saison 1, épisode 1)

épisodes 1 à 10

1 : Le Wagon cellulaire (Incident of the Tumbleweed) – réalisé par Richard Whorf

Dès le premier épisode de cette série western, on comprend l’importance qu’elle a eu dans la carrière de Clint Eastwood. Une série western assez classique, sans éclat particulier, clairement pas au niveau du Virginien par exemple. Mais le show est bien fait, souvent plein de rythme et bien réalisé.

Surtout, Clint y tient un rôle de premier plan (son nom apparaît en même temps que celui d’Eric Fleming, le rôle principal), qui lui permet vraiment d’exister, de jouer sur la longueur, sur un ton léger ou plus sombre.

Dans ses années d’apprentissage, il a joué quelques silhouettes dans des films intéressants, ou des personnages plus importants dans des films pas terribles. Le plaisir qu’il a de trouver un vrai rôle est perceptible. Dans une série au long cours qui commence avec une idée sympa : ce wagon cellulaire qui occupe une place centrale.

2 : Le Trouble-Fête (Incident at Alabaster Plain) – réalisé par Richard Whorf

Clint a le beau rôle dès ce deuxième épisode, dans lequel il côtoie notamment Martin Balsam dans le rôle d’un prêtre. Deux particularités dans cet épisode original et sympathique : d’abord un mariage, puis l’importance du beau décor d’une mission au milieu de nulle part.

3 : L’Exécuteur (Incident with an executioner) – réalisé par Charles Marquis Warren

Petit chef d’œuvre de tension, et l’occasion pour Clint de jouer avec Dan Duryea (eh ouais!) dans le rôle d’un tueur dont la cible est l’un des passagers d’une diligence qui ont rejoint la troupe de Gil Favor. Lequel ? Charles Marquis Warren, qui réalise fort bien cet épisode, laisse planer le suspense. Parmi les passagers : un jeune frimeur interprété par James Drury, futur Virginien.

4 : Les Malheurs de Sophie (Incident of the Widowed Dove) – réalisé par Ted Post

Episode inégal, mais intéressant, qui met en scène une première tension entre Rowdy Yates (Clint) et Gil Favor (Fleming), pour une femme évidemment. Les deux hommes quitter leurs rôles bien cadrés. Clint/Rowdy se rebelle. Gil, lui, d’habitude si sûr de lui et si infaillible dans ses décisions, enchaîne les conneries. On s’en réjouit !

C’est aussi la première collaboration de Clint et Ted Post, futur réalisateur de Pendez-les haut et court et Magnum Force.

5 : Au bord de la folie (Incident of the Edge of Madness) – réalisé par Andrew V. McLaglen

La caravane n’est ici qu’un prétexte pour la confrontation d’une poignée de monstres pathétiques, interprétés notamment par Marie Windsor et Lon Chaney Jr. Affrontement passionnant, dont Favor et Yates ne sont que des observateurs à peine actifs.

6 : Le Pouvoir et la Charrue (Incident of the Power and the Plow) – réalisé par Andrew V. McLaglen

Après Dan Duryea, Brian Donlevy… Rawhide est l’occasion pour Eastwood de croiser quelques acteurs de l’âge d’or. Et Andrew McLaglen, héritier (discutable) de cette période.

L’épisode est bienveillant et un peu naïf, autour d’un comanche qui rêve de devenir fermier… Un moment savoureux, quand même : lorsque le cuisinier lancer à un Rowdy/Clint toujours un peu béat : « Il faut toujours que tu t’étonnes de tout ? ».

7 : La Vie à un fil (Incident at Barker Springs) – réalisé par Charles Marquis Warren

Une histoire de vengeance pas si banale que ça, et qui évoque mine de rien le poids des choix du passé, le destin du gunman, thème classique du western. Et très belle réalisation de Charles Maris Warren lui-même, notamment pour le superbe duel final, expéditif du côté du vrai héros de cet épisode (Paul Richards), attentiste pour Favor et Yaves.

Rawhide Incident West of LanoIncident West of Lano (saison 1, épisode 8)

8 : A l’Ouest de Lano (Incident West of Lano) – réalisé par Charles Marquis Warren

La caravane croise la route de quatre jeunes femmes, belles et légères. A l’image de cet épisode enlevé et romantique, avec le cœur de Favor qui se met à trembler.

Encore un bel épisode de Charles Marquis Warren, qui ose une terrible rupture de ton, passant brusquement de la romance à la tragédie, pour terminer sur une très belle image de piéta.

9 : Plus de peur que de mal (Incident of the Town in Terror) – réalisé par Ted Post

Pas de méchant ici, mais une ville terrorisée à l’idée que la caravane apporte une épidémie mortelle. Voilà un épisode qui évoque une actualité sanitaire encore dans toutes les mémoires, où le virus commence à décimer le troupeau et les hommes. A commencer par Rowdy, que la maladie terrasse soudain après une première partie qui semblait si légère.

10 : Le Veau d’or (Incident of the Golden Calf) – réalisé par Jesse Hibbs

Le convoi croise la route d’un étrange prédicateur perdu au milieu de la plaine. On se doute bien qu’il n’est pas tout à fait l’homme de dieu qu’il prétend être, et pas seulement parce qu’il a la tête de Macdonald Carey. Parce qu’à force de jouer avec l’énorme pépite qu’il a dans la poche tout en refusant de dire où il l’a trouvée, pour ne pas confronter les hommes de Gil à la cupidité, on voit bien qu’il ne fait rien d’autre que titiller cette cupidité.

Scénario un rien alambiqué, et un peu tiré par les cheveux. L’action est très limitée (un cow-boy qui tombe maladroitement d’un cheval, un duel tué dans l’œuf…), à l’exception d’une bagarre à mains nues dans un saloon. Clint joue les faire-valoir, se contentant d’une poignée de répliques. Mais l’épisode est franchement plaisant.

Tension à Rock City (Tension at Table Rock) – de Charles Marquis Warren – 1956

Posté : 27 mars, 2021 @ 8:00 dans 1950-1959, WARREN Charles Marquis, WESTERNS | Pas de commentaires »

Tension à Rock City

Charles Marquis Warren, créateur et auteur de la série Rawhide qui révéla un certain Clint Eastwood, a aussi à son actif quelques westerns pour le cinéma. Celui-ci ne paye pas de mine, à première vue. Petit budget (même pour la RKO), pas de grandes vedettes (Richard Egan, Cameron Mitchell, Dorothy Malone, et une toute jeune Angie Dickinson), une intrigue minimaliste, et un décor de petite ville de l’Ouest qu’on nous ressort film après film.

Petit film, mais loin d’être inintéressant. Parce que sous ses faux airs de Rio Bravo avant l’heure (une horde menaçante veut tirer de prison l’un des siens), ce western adopte une intimité étonnante, pas loin de la psychanalyse. Il y a bien des méchants, oui, mais qui n’ont qu’un rôle purement fonctionnel dans l’histoire : leur disparition n’a d’intérêt que pour l’impact qu’elles ont sur les personnages.

Richard Egan, ex bandit qui fuit la réputation honteuse qui le suit, et qui ne cesse de le rattraper par l’intermédiaire d’une chanson populaire qu’un type de passage a toujours la bonne idée de fredonner dans les saloons. Cameron Mitchell en shérif apeuré, hanté par un épisode violent et humiliant dont on ne saura rien. Entre eux, un gamin, Billy Chapin, tout juste sorti de La Nuit du Chasseur. Et une femme belle à damner, mais douce : Dorothy Malone, la formidable Dorothy Malone, incarnation de ce que chacun a à gagner, ou à perdre.

Dans ce western là, l’action est rare, et concise. L’affrontement le plus rude n’est pas celui des héros face aux bandits armés, mais les héros face à eux-mêmes, à leurs tourments intérieurs. Ce n’est pas tout à fait nouveau, mais c’est assez justement mis en image ici, avec une économie de moyens qui frappe juste. Les sentiments ne sont jamais exubérants, mais ils sont forts, et jamais pris à la légère.

Cela donne quelques belles scènes d’amitié taiseuse, et un duel à la fois classique dans sa forme (deux gars face à face dans la rue) et unique dans sa manière de confronter deux hommes dont on sent qu’ils s’aiment et se respectent.

Little Big Horn / La Rivière de la mort (Little Big Horn) – de Charles Marquis Warren – 1951

Posté : 26 février, 2016 @ 8:00 dans 1950-1959, WARREN Charles Marquis, WESTERNS | Pas de commentaires »

Little Big Horn

Il fait partie de ces grandes figures du western qu’on connaît finalement très mal : Charles Marquis Warren, auteur de romans peu ou pas édités chez nous, de séries populaires aux Etats-Unis mais beaucoup moins ailleurs (c’est à lui qu’on doit Rawhide, qui révéla Clint Eastwood), et de films inégaux et souvent inédits en France.

Le jugement est forcément parcellaire, mais le gars n’a pas le talent des grands cinéastes westerniens. N’empêche, on sent dès ce premier long métrage une vraie passion pour ces histoires de l’Ouest sauvage, et l’ambition de rendre hommage à ceux qui les ont faites, en étant le plus sincère et le plus honnête possible.

Forcément, l’ombre de Little Big Horn plane constamment sur ce film. Pourtant, on ne verra rien de cette tragique bataille, pas plus qu’on apercevra les moustaches de Custer. L’histoire que Charles Marquis Warren se déroule en marge de cet événement historique : au cœur d’un petit détachement de cavalerie qui parcourt des centaines de kilomètres en territoire indien pour tenter de prévenir Custer du piège qui l’attend près de cette satanée rivière de Little Big Horn…

Et cette ombre du célèbre massacre à venir rappelle constamment que Custer ne sera pas prévenu à temps, que l’entreprise héroïque de ces hommes tiraillés par le doute, par la peur, par l’envie de vivre, est vouée à l’échec. Une marche vers la mort que Warren filme au plus près des personnages. D’une part parce que ses moyens sont limités, tout comme ses décors. Mais aussi et surtout parce que ce sont ces moments de flottement, ces moments d’attente et de doute, qui semblent l’intéresser plus que tout.

Les scènes de violence, finalement assez rares et surtout très brèves, sont d’ailleurs filmées plutôt mollement (le budget n’a pas permis de faire intervenir de vrais cascadeurs !). A l’opposée des moments en creux totalement fascinants, et parfois très originaux : comme cette scène étonnante où les soldats, arrivés à un plan d’eau, prennent le temps d’inspecter longuement l’eau pour s’assurer qu’elle n’est pas croupie. Ou ces moments où les soldats s’installent des abris pour la nuit.

De la même manière, Warren a fait de ses deux personnages principaux des rivaux en amour, le capitaine de la patrouille ayant surpris son lieutenant dans les bras de sa femme. Le film commence d’ailleurs de la plus étrange des manières, avec une séquence de pur vaudeville (l’humour en moins) avec la pauvre Marie Windsor, qui disparaît totalement (à l’exception d’un court flash-back très inattendu) en quelques minutes, grâce à d’audacieuses ellipses.

Cette entrée en manière, a priori incongrue, donne un aspect plus dramatique encore aux relations entre ces deux officiers, joués avec beaucoup d’intensité et de subtilité par Lloyd Bridges et John Ireland (deux habitués aux seconds rôles), constamment en désaccord sur la conduite à tenir, mais dont on sent aussi qu’ils éprouvent l’un pour l’autre un respect, voire une affection, contrarié(e).

Plus psychologique que spectaculaire, ce Little Big Horn ne manque décidément pas d’audace. Et tout en rendant un hommage vibrant aux soldats américains, il évite consciencieusement toute exhalation de l’héroïsme et du sacrifice à tout prix. Pas si courant non plus…

* Le film fait partie de la collection Westerns de Légende de Sidonis/Calysta. En bonus, une présentation passionnée de Bertrand Tavernier, et des évocations plus tempérées par Patrick Brion et Yves Boisset.

 

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