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Archive pour la catégorie 'COLES John David'

22.11.63 (11.22.63) – mini-série créée par Bridget Carpenter – 2016

Posté : 16 décembre, 2022 @ 8:00 dans 2010-2019, CARPENTER Bridget, COLES John David, FANTASTIQUE/SF, FRANCO James, KENT James, MACDONALD Kevin, STRONG James, TÉLÉVISION, TOYE Frederick E.O. | Pas de commentaires »

22 11 63

Sorti il y a une bonne dizaine d’années, le roman de Stephen King m’avait emballé. Au sommet de son art, l’écrivain s’emparait d’un traumatisme fondateur de l’histoire américaine (l’assassinat de Kennedy) pour signer une grande fresque historique, nostalgique et intime passionnante et très émouvante. L’histoire d’un professeur qui découvre, grâce à un ami restaurateur, une sorte de porte, ou plutôt d’escalier mystérieux, le conduisant en 1958.

Peu importe combien de temps il reste à cette époque, son retour au présent intervient toujours quelques minutes après son départ… Qu’importe les modifications qu’il apporte au passé, s’il retourne en 1958, il efface automatiquement tous ces changements. L’une des forces du roman résidait dans la manière dont King introduisait ce voyage dans le temps, avec une sorte d’évidence, sans que cet élément fantastique ne devienne envahissant. Le héros s’installait alors dans ce passé, bien décidé à empêcher l’assassinat de JFK avec l’espoir que cela rende le présent plus beau…

La mini-série reste très fidèle à l’intrigue et à l’atmosphère du roman, avec quelques choix scénaristiques à la marge (il arrive en 1960, et non plus en 1958). James Franco, qui rêvait d’adapter le roman, incarne un Jake Epping parfaitement conforme à l’idée qu’on s’en faisait : un homme un peu désabusé, fatigué par des échecs personnels à répétition, qui trouve sa place dans une époque à laquelle il n’appartient pas, et où des signes réguliers lui rappellent que sa présence est une aberration. Une manière d’introduire des éléments fantastiques avec naturel qui porte clairement la marque de King.

Le côté nostalgique fonctionne à plein régime, avec une reconstitution assez bluffante de cette Amérique où tout était encore possible… époque sans doute un brin fantasmée d’avant Dallas, et d’avant le VietNam. Et comme dans le roman, le plus bel aspect concerne l’histoire d’amour entre Jake et Sadie, si belle et si bouleversante, parce qu’on la sait sans avenir… ou sans passé, on ne sait plus trop. Et là, c’est la fibre romantique qui vibre à plein, jusqu’à cette ultime scène, qui noue l’estomac.

House of cards, saison 3 (House of Cards, season 3) – série créée par Beau Willimon – 2014

Posté : 18 mai, 2017 @ 8:00 dans 2010-2019, COLES John David, DAHL John, FOLEY James, GATES Tucker, HOLLAND Agnieszka, TÉLÉVISION, WILLIMON Beau, WRIGHT Robin | Pas de commentaires »

House of Cards saison 3

Dans les deux premières saisons (ici et ici), le diabolique couple Macbeth… pardon, Underwood, gravissait l’un après l’autre les dernières marches qui le séparaient du sommet. Cette saison 3 commence au moment où ils y sont enfin, dans ce bureau ovale que Frank connaissait déjà comme invité. Cette fois, il y est chez lui, au moins temporairement. Car l’exercice du pouvoir doit aussi s’accompagner d’une conquête de l’opinion. Avec les manipulations dont le couple a le secret, et la réparation des erreurs d’hier.

Le show n’a rien perdu de son côté addictif. On pouvait craindre que l’arrivée au sommet des personnages mette un terme à l’imagination des scénaristes, ce n’est pas le cas. Et si cette nouvelle saison ébauche de très nombreuses pistes, aucune ne passe à la trappe, et toutes les intrigues s’entremêlent habilement, sans facilité et avec la même richesse. Que ce soit les rapports très conflictuels entre les Underwood et un président russe quasi-sosie de Poutine, la convalescence d’un Doug diminué et écarté (son retour sera aussi spectaculaire que glaçant), les premières décisions du président de Frank Underwood, ses manigances pour tenter d’obtenir l’investiture pour 2016…

Impossible de lister toutes les intrigues secondaires, mais l’une des grandes forces de la série, depuis ses premiers pas, repose sur les seconds rôles, nombreux et formidablement bien écrits. Pas un ne passe à la trappe, pas un n’est sous-exploité, et c’est ce qui explique en partie l’extraordinaire intensité de chacun des treize épisodes.

Mais ce sont les états d’âme de Claire qui marquent surtout dans cette nouvelle saison. Le personnage de Robin Wright est plus central que jamais. L’âme noire de Kevin Spacey baisse la garde à de brèves occasions, révélant une humanité malade et douloureuse inattendue. L’actrice passe d’ailleurs derrière la caméra, pour deux épisodes qui suggèrent joliment les failles de la nouvelle première dame. Jusqu’au drame final, qui donne furieusement envie de voir la saison 4.

House of Cards, saison 2 (House of Cards, season 2) – série créée par Beau Willimon – 2014

Posté : 24 septembre, 2016 @ 8:00 dans 2010-2019, COLES John David, FOLEY James, FOSTER Jodie, FRANKLIN Carl, TÉLÉVISION, WILLIMON Beau, WRIGHT Robin | Pas de commentaires »

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Après une première saison hautement addictive, on attendait cette suite avec un rien d’incertitude. Frank Underwood étant arrivé à ses fins, la série pouvait-elle tenir le rythme ? La réponse est oui. Et côté rythme, on est servi. Trop sans doute, dans le premier tiers de cette saison 2, qui frôle le trop-plein à plusieurs reprises.

On savait le héros prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut, on le savait prêt à tuer même. Mais de là à arriver à cette séquence sur le quai du métro (pas de spoiler, non)… Certes, cette scène coupe le souffle et laisse le spectateur ahuri, mais quand même, n’est-ce pas un peu too much ?

Plus encore que dans la première saison, la série multiplie les petites intrigues, et laisse pas mal de cadavres sur le bord de la route, au sens propre comme au sens figuré. Et comme dans la première saison, la série tourne entièrement autour de ce machiavélique jeu de massacre orchestré par le couple Underwood, plus glaçant que jamais, lancé dans une « partie » à moitié improvisée aux rebondissements incessants.

Et comme dans la première saison, toujours, la série fascine et dérange parce que, malgré tout, ils sont AUSSI attachants, les Underwood. Horribles, dangereux, mesquins, foncièrement mauvais, mais attachants. Un petit miracle que permet la fiction, et le talent de scénaristes et de réalisateurs qui continuent un quasi sans-faute, et qui nous balance constamment d’une émotion à l’autre, entre jouissance et écœurement.

Et, toujours, ce superbe générique qui plante à lui seul l’atmosphère d’une série d’une richesse incomparable. Et cette fois, on ne se demande même plus si la saison 3 saura être aussi addictive…

 

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