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Archive pour la catégorie 'HYAMS Peter'

Outland… loin de la Terre (Outland) – de Peter Hyams – 1981

Posté : 29 septembre, 2022 @ 8:00 dans * Thrillers US (1980-…), 1980-1989, FANTASTIQUE/SF, HYAMS Peter | Pas de commentaires »

Outland

Le générique de début a au moins le mérite de ne pas mentir sur la marchandise : Outland est une production qui flirte ouvertement du côté d’Alien, dont le succès deux ans plus tôt avait durablement marqué la science fiction. Le générique est donc très semblable, l’atmosphère angoissante et oppressante aussi, les décors tout de longs couloirs obscurs, de passerelles et de tuyaux interminables. Jusqu’au procédé narratif inaugural, avec ces transmissions informatiques qui s’affichent sur l’écran pour présenter le contexte.

Dans l’espace, personne ne vous entendra crier, selon la phrase d’accroche du chef d’œuvre de Ridley Scott. Pour Outland, ce pourrait être : dans l’espace, t’auras beau crier, personne n’en aura rien à faire. C’est en tout cas ce que réalise le shérif nouvellement affecté dans une colonie minière très, très loin de la terre. Il réalisera franchement dépité que face à l’obscurité, il ne peut compter sur à peu près personne.

Et là, ce n’est pas à Alien que l’on pense, mais au Train sifflera trois fois, dont le film de Peter Hyams est une sorte de remake officieux mais revendiqué. En tout cas dans sa seconde moitié, de loin la plus prenante. Après avoir compris qu’il ne pourrait compter sur personne, le shérif intègre interprété par un Sean Connery, bien décidé à se dresser contre les trafiquants de drogue qui sèment la mort dans la colonie, apprend que des tueurs ont été envoyés par la prochaine navette pour l’assassiner.

Alors il attend, il attend. Et cette longue attente est longuement filmée par Hyams, dans une sorte de parenthèse étouffante où il ne se passe rien, rien d’autre qu’un homme acculé qui tente sans y croire d’obtenir de l’aide de ses hommes, ou des ouvriers qu’il est payé pour protéger. Comme Gary Cooper dans le classique de Zinnemann. Cette séquence d’attente, qui s’étale sur de longues minutes, semblerait inimaginable dans une grosse production d’aujourd’hui.

Elle semble être la raison d’être de ce western de l’espace, celle vers quoi tout la première partie converge, et qui donne son élan à l’affrontement final. Qui tire un peu en longueur, hélas. Le film, d’ailleurs, n’est pas exempt de défaut, avec un rythme un peu bancal au début, et des trucages spatiaux qui prêtent à sourire. Mais Hyams a rarement été aussi inspiré. Une curiosité.

Mort subite (Sudden Death) – de Peter Hyams – 1995

Posté : 23 août, 2022 @ 8:00 dans 1990-1999, ACTION US (1980-…), HYAMS Peter | Pas de commentaires »

Mort subite

Ces films d’action hyper calibrés des années 90 ont gagné un petit charme qui relève sans doute d’un sentiment de nostalgie pour l’ado que j’étais alors, mais indéniable. Et comment ne pas avoir une certaine tendresse pour un film où Jean-Claude Van Damme se bat dans une cuisine contre un poulet géant…

Oui, en fait un méchant qui a revêtu le costume de la mascotte d’une équipe de hockey. Mais cette image confirme que Peter Hyams, cinéaste qui fut un peu plus ambitieux à une époque de sa carrière (Capricorn One, Outland), ne prend pas son affaire trop au sérieux. On lui en sait gré, et Van Damme aussi visiblement, très à l’aise dans le rôle de ce super-vigile confronté à l’irruption d’une bande de méchants dans un stade bondé.

Il est alors au sommet de sa popularité, Van Damme, qui venait de tourner TimeCop avec le même Peter Hyams. The Mussles from Bruxelles était même un potentiel concurrent sérieux pour Stallone ou Bruce Willis. Potentiel seulement, quand même : Mort subite, malgré ses gros moyens, reste un énième ersatz de Die Hard, dont il reprend les grandes lignes. Un représentant de l’ordre qui affronte seul une armée de tueurs dans un lieu clos, où il doit sauver plein d’innocents, et sa propre famille.

Rien de neuf sous le soleil donc, si ce n’est un poulet tueur, de vrais joueurs de hockey-sur-glace, des scènes d’actions qui tiennent la route. Suffisamment pour faire de Mort subite l’un des sous-Die Hard les plus recommandables de cette époque. Un petit plaisir régressif et nostalgique, avec un Van Damme sans surprise, mais parfait en action hero dont on sait d’emblée qu’il va dégommer tous les méchants à lui seul. Finalement, on n’attend pas grand-chose de plus…

Timecop (id.) – de Peter Hyams – 1994

Posté : 28 octobre, 2021 @ 8:00 dans 1990-1999, ACTION US (1980-…), FANTASTIQUE/SF, HYAMS Peter | Pas de commentaires »

Timecop

Réalisé par un vétéran auréolé d’un certain prestige (on lui doit Capricorn One ou Outland), doté d’un budget conséquent, Timecop représente une sorte de sommet dans l’ascension hollywoodienne de Jean-Claude Van Damme : le film qui donnait l’impression que, peut-être, la star belge pourrait concurrencer Stallone ou Schwarzenegger sur leur terrain. Ce ne sera pas tout à fait le cas, mais certains producteurs y croyaient, Timecop en est la preuve.

Cela étant dit, le film de Peter Hyams ne réussit jamais vraiment à tenir les (petites) promesses de son pitch : Van Damme, flic d’une brigade spéciale luttant contre ceux qui tentent de profiter des possibilités offertes par le voyage dans le temps, qui vient d’être inventé. Une idée qui reste constamment au stade embryonnaire. Et s’il est question de seconde chance et de la tentation de réparer ses propres erreurs, le film ne décolle jamais de la série B bas du front, loin de ce que réussira Looper par exemple.

Un rendez-vous en grande partie manqué, où toutes les ambitions semblent reposer sur les moyens plutôt que sur les idées. Et où l’héritage des films d’action un peu cheap des années 80 ressurgit régulièrement à travers la psychologie zéro des personnages, les méchants caricaturaux, et quelques scènes grotesques. Ce pied arrêté en l’air à quelques centimètres d’un pickpocket à roller, franchement… Difficile de prendre vraiment le film au sérieux après une telle première scène !

La Nuit des juges (The Star Chamber) – de Peter Hyams – 1983

Posté : 25 mars, 2020 @ 8:00 dans * Thrillers US (1980-…), 1980-1989, HYAMS Peter | Pas de commentaires »

La Nuit des juges

Michael Douglas n’est encore qu’une ancienne vedette de série télé (et un producteur oscarisé) lorsqu’il tient la vedette de ce petit thriller à la fois discutable sur le fond, et franchement séduisant sur la forme. Il y incarne un jeune juge malade de devoir libéré des accusés qu’il sait coupables, pour de simples raisons de procédures, et qui accepte de rejoindre un tribunal secret composé de juges qui ont décidé d’appliquer leur propre loi.

Le film flirte avec le vigilante movie, mais c’est pour mieux pointer du doigt les « imperfections » d’une justice personnelle et expéditive. Un peu comme si Un justicier dans la ville prenait subitement la route de Magnum Force. Sauf que, pas plus que dans ces deux films, le scénario ne fait pas franchement le choix de la nuance.

Que ce soit dans la première partie clairement destinée à nous asséner à quel point les jeux de prétoire sont déshumanisés, ou dans la dernière où c’est l’innocence de deux condamnés qui révèle au juge Michael Douglas son erreur, c’est à grands sabots qu’avance le film, et avec volupté qu’il passe à côté d’une vraie réflexion.

Cela étant dit, La Nuit des juges surprend et séduit à plus d’un titre. Parce que Michael Douglas est excellent, dans un rôle curieusement effacé. Et surtout parce que Peter Hyams y révèle des talents de cinéaste pictural qu’il ne confirmera pas toujours, dans une filmographie très inégale. Dès la première scène, course-poursuite à pied particulièrement immersive, jusqu’à la grande séquence finale étirée à l’extrême et franchement flippante, le réalisateur signe un film intense au rythme impeccable.

Un vrai film d’atmosphère aussi, grâce à l’utilisation esthétiquement très réussie de jeux de lumières, tamisées par les éléments de décors, qui plongent constamment les personnages dans une sorte de trouble bien à l’image du film. Belle surprise, au final.

 

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