LIVRE : La Fille peinte – d’Edmond T. Gréville – 1962

Ce blog étant dédié au cinéma, et non à la littérature (j’aimerais bien, mais j’ai un métier, une famille, et les journées ne font que 24 heures), c’est le tout premier roman qui a droit à sa chronique ici. Et cette chronique sera cinématographique, et pas littéraire.
Il se trouve que La Fille Peinte est signé Edmond T. Gréville, grand réalisateur français un peu trop oublié, dont j’ignorais qu’il avait écrit plusieurs romans avant de faire ses débuts derrière une caméra. Celui-ci marque le retour à l’écriture du cinéaste en fin de parcours. Et c’est avec une grande curiosité que je l’ai ouvert.
Deux impressions fortes me sont vite venues. La première : Gréville a une belle plume, et un vrai talent pour faire ressentir la force des éléments, un peu comme il l’avait fait au cinéma avec Le Diable souffle, l’un de ses meilleurs films. D’ailleurs, la deuxième impression se confirme très rapidement : cette histoire là ressemble fort à celle du Diable souffle, qu’il a réalisé une quinzaine d’années plus tôt.
Alors oui, c’est bel et bien la même histoire que Gréville adapte sous forme de roman, avec les mêmes personnages et la même intrigue. Un homme solitaire (Charles Vanel au cinéma) amène sur sa petite île au milieu du Rhône une jeune femme croisée dans un club de Paris et tombe amoureux d’elle avant de recueillir un mystérieux sourd-muet, visiblement recherché…
C’est la même histoire, et la même ambition : celle de rendre palpable le poids des éléments qui entourent ce trio et se referment sur lui, renforçant les enjeux dramatiques au rythme de la crue qui menace l’îlot et son microcosme. Le plaisir, en tout cas, est aussi fort. Et le livre refermé, on n’a qu’une envie : découvrir les premiers romans de Gréville. Ah non : une deuxième envie aussi, celle de revoir ses films…








