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Archive pour la catégorie 'SPRINGSTEEN R.G.'

Sur la piste des Apaches (Apache uprising) – de R.G. Springsteen – 1965

Posté : 11 janvier, 2020 @ 8:00 dans 1960-1969, SPRINGSTEEN R.G., WESTERNS | Pas de commentaires »

Sur la piste des Apaches

La légèreté avec laquelle les Indiens sont dégommés à la chaîne dans les premières minutes sont assez trompeuses. Oui, les Indiens ont, plutôt, le mauvais rôle, mais un dialogue, tout simple, entre deux blancs remet quand même les choses à leur place :

« Comment se débrouillaient-ils, ces Indiens, avant qu’on arrive ?
- Sans doute mieux que maintenant. »

Sur la piste des Apaches est un petit western sans grande ambition, série B avec des gueules qu’on aime bien (Rory Calhoun, Arthur Hunnicutt, Lon Chaney Jr…), des méchants caricaturaux (John Russell, Deforest Kelly), et une Corinne Calvet pas mal du tout. Une petite chose sans conséquence basée sur un scénario assez convenu : un voyage en diligence, des bandits qui prennent les voyageurs en otages, des Indiens sur le chemin de la guerre…

Mais tout ça est mené sans temps mort, et sans génie apparent. Cela dit, le film a été taillé à la serpe pour la diffusion télé d’autrefois, et il ne reste plus qu’une version pan&scannée qui ne rend sans doute pas justice à la mise en scène, qui semble par moments assez inspirée : des mouvements de caméra, du cadrage dynamique, qu’on ne peut que deviner, le Techniscope original étant réduit de moitié.

Tourné en 1965, le film est à la fois classique et sous influence de Sergio Leone (pour l’utilisation de la musique et quelques gros plans) et d’Anthony Mann (pour les décors naturels, en particulier dans la dernière séquence). Mais R.G. Springsteen évite les comparaisons qui seraient trop peu flatteuses, en prenant un parti-pris étonnant : la violence est, le plus souvent, hors champs. Elle n’en est que plus frappante.

La Loi des hors-la-loi (Waco) – de R.G. Springsteen – 1966

Posté : 11 avril, 2018 @ 8:00 dans 1960-1969, SPRINGSTEEN R.G., WESTERNS | 1 commentaire »

La Loi des hors-la-loi

Sur le papier : un casting alléchant, réunissant Jane Russell, Brian Donlevy, John Agar, DeForest Kelly, Wendell Corey et quelques autres trognes purement westerniennes.

Mais en 1966, tous ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Wendell Corey, surtout, semble complètement momifié. Quant à Donlevy, acteur autrefois intense dont la seule présence était l’assurance qu’il allait se passer quelque chose, il est désormais aussi expressif qu’un tronc d’arbre, engoncé dans son goitre. Il disparaît d’ailleurs aussi vite qu’il était apparu tardivement, à peu près sans avoir fait ou dit quoi que ce soit.

Il ne s’agit là que des seconds rôles. Le « héros », pacificateur qui passe son temps à vouloir prouver à tout le monde qu’il est un salaud, et pas le sauveur attendu, est interprété par Howard Keel, dont le sourire éclatant ne fait que renforcer l’absence totale de charisme. Un choix calamiteux, donc.

Il y a quand même quelques belles idées dans ce film : le sentiment de culpabilité du shérif adjoint, ou encore ce dialogue étonnant lors de l’enterrement, au-dessus du cercueil pas encore recouvert. Mais quelle maladresse dans la mise en scène ! Et quel manque de rythme !

Plein de bonnes intentions, Springsteen est à peu près incapable de filmer convenablement un dialogue ou une scène d’action correcte. Sa ville est censée être livrée à la terreur ? Cela se limite à l’image à une poignée de plans répétitifs montrant quelques cow-boys avinés gesticulant vaguement et tirant quelques coups de feu en l’air devant les portes d’un saloon (dans lequel le plus grand calme règne, d’ailleurs !). On a vu plus sauvage…

Tout petit western, sans éclat, et très dispensable.

Les Eperons noirs (Black Spurs) – de R.G. Springsteen – 1965

Posté : 31 octobre, 2016 @ 8:00 dans 1960-1969, SPRINGSTEEN R.G., WESTERNS | Pas de commentaires »

Les Eperons noirs

Plein de belles idées dans ce petit western de séries : un homme sans histoire se transforme en chasseur de primes ; un prêtre au passé trouble prêche en jouant des poings ; deux villes se disputent l’arrivée du chemin de fer ; un manipulateur fait naître le chaos dans une petite ville tranquille…

Et pourtant, on s’ennuie ferme devant un spectacle aussi terne. Réalisateur prolifique ces années-là, R.G. Springsteen a tourné des tas de westerns demeurés obscurs. A voir celui-ci, pas difficile de comprendre pourquoi : le gars n’a visiblement pas un talent démesuré, ni pour rythmer son récit, ni pour donner du relief à ses personnages, ni même pour filmer correctement les scènes d’actions.

Seuls passages plutôt réussis : les scènes de bar. Le chaos qui y règne réussit plutôt à Springsteen, qui sait qu’il peut se contenter de poser sa caméra au milieu de la foule, qui s’animera d’elle-même.

Pas grand-chose à sauver, donc, si ce n’est de belles idées et le rêve de ce qu’un grand cinéaste aurait pu en faire. On se console quand même avec une belle distribution de vieux briscards, franchement sur le retour : Rory Calhoun, Scott Brady, Bruce Cabot, et Linda Darnell dans son tout dernier rôle.

Le Desperado des plaines (Cole Younger, gunfighter) – de R.G. Springsteen – 1958

Posté : 14 septembre, 2016 @ 8:00 dans 1950-1959, SPRINGSTEEN R.G., WESTERNS | Pas de commentaires »

Le Desperado des plaines

Bien sympathique, ce petit western de série sans prétention. Bienveillant, même : la plus grande originalité du film réside dans la volonté manifeste de mettre en scène des personnages éminemment attachants, y compris ceux qui, a priori, devraient avoir le mauvais rôle : le shérif qui traque le héros, le hors-la-loi qui croise sa route, ou le juge dans l’étonnante séquence du procès.

Bien sûr, il y a les méchants : les « bluebellies » du gouverneur Davis, qui firent régner la terreur sous couvert de la loi. Et puis il y a le jeune « complice » du héros, poussé à fuir avec lui ces pseudo-hommes de loi après s’être dressé contre leurs injustices. Une victime, comme le personnage de Kit Caswell interprété par James Best (un peu falot), mais dont le visage fourbe ne laisse guère de doute quant à la véritable personnalité…

Tout le contraire de Cole Younger, le tueur que tout le monde recherche (vu comment il est systématiquement reconnu où qu’il ailler, on se demande d’ailleurs comment il a pu ne pas encore être arrêté), qui révèle rapidement une véritable âme chevaleresque. Second rôle pas toujours bien servi (on se souvient surtout de l’automobiliste malheureux du Voyage de la Peur), Frank Lovejoy révèle un charisme assez inattendu dans ce rôle.

Dommage que les autres acteurs soient aussi fades. James Best n’est pas mauvais, mais Abby Dalton est particulièrement insipide, pour ne pas dire crispante, dans le rôle de la petite amie éplorée. Ses apparitions gâcheraient presque le plaisir que procure ce petit western simple à l’intrigue très classique (un jeune homme victime d’une injustice devient un hors-la-loi malgré lui), réalisé avec efficacité et qui se conclut par un procès aussi déroutant que réjouissant.

 

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