Laurel et Hardy ramoneurs (Dirty work) – de Lloyd French – 1933
Laurel et Hardy sont décidément dans leur veine dévastatrice, en cette années 1933, l’année des Menuisiers, l’un de leurs meilleurs courts métrages. Toujours réalisé par Lloyd French, ce court les transforme en ramoneurs. Et là encore, la maladresse des deux compères fait des merveilles, ou plutôt des catastrophes.
Quand il se concentre uniquement sur les gags inspirés par le ramonage, le film est un petit bijou, aux gags irrésistibles qui s’enchaînent à un rythme complètement fou. Hardy, bien sûr, fait les frais de la maladresse de son souffre-douleur, manquant se faire plomber par un tir de carabine, se faisant littéralement expulser du toit, tombant dans le conduit de cheminée, remplissant son pantalon de suie… et pas mal d’autres mésaventures, le tout en une dizaine de minutes.
Mais pourquoi avoir planté le décor dans la maison d’une espèce de savant fou travaillant sur un élixir de jeunesse. Si le personnage du majordome, flegmatique et vaguement inquiétant, est franchement drôle, celui du savant est carrément lourdingue. La fin du film tourne autour de l’élixir, et c’est nettement moins réussi et drôle que les gags du début, peut-être plus classiques, mais surtout beaucoup, beaucoup plus drôles.