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Archive pour la catégorie 'SNYDER Zack'

Batman v. Superman : l’aube de la justice (Batman v Superman : Dawn of Justice) – de Zack Snyder – 2016

Posté : 13 octobre, 2020 @ 8:00 dans 2010-2019, COSTNER Kevin, FANTASTIQUE/SF, SNYDER Zack | Pas de commentaires »

Batman v Superman

Dès l’ouverture du film, Zack Snyder marque des points par rapport à son précédent blockbuster. Le côté désincarné de Man of Steel ? Il en fait le sujet de cette suite qui décale le point de vue. Superman est un héros inhumain, trop romantique et spontané pour appréhender toute l’ampleur de ses actes. Batman est tout le contraire.

Voilà pour le contexte, dont la scène d’ouverture trouve les racines dans la dernière séquence du film précédent. En faisant glisser le point de vue, Snyder lui donne une dimension nettement plus humaine, plus dramatique, plus sombre.

La suite a les défauts de Zack Snyder : un esthétisme jusqu’au-boutiste qui repose trop sur les effets numériques pour ne pas être un peu froid ; une incapacité à créer un mouvement réellement fluide entre deux séquences fortes… Mais Batman v. Superman prend nettement plus le temps de suivre ses personnages. Comme si, au fond, Bruce Wayne intéressait plus Snyder que Clark Kent. On le comprend.

A vrai dire, le personnage de Wayne/Batman cristallise tout le mal que l’on pensait du premier film, comme si, au choix : Zack Snyder se rachetait avec ce personnage du nanar qu’il avait commis ; ou Man of Steel n’était en fait qu’une ébauche, ou plutôt une base nauséabonde destinée à donner du sens à l’affrontement à venir entre les deux super-héros.

L’affrontement lui-même tient plutôt ses promesses. Du point de vue de Batman en tout cas, toujours de son point de vue. L’animosité qui l’habite à l’égard de l’homme de Krypton est assez bien vue. La réciproque, en revanche, est difficile à comprendre.

Comme est difficile à comprendre la présence de Wonder Woman, dont on se demande bien ce qu’elle fout là. En fait non, on le comprend trop bien : du teasing pour un Justice League à venir. Une fois l’affrontement promis par le titre tué dans l’œuf, reste trois bons quarts d’heure pour préparer la réponse de DC à Marvel : trois quarts d’heure de grand guignol explosif et kitsch, avec un monstre grotesque et les travers retrouvés du précédent film.

Trois quarts d’heure interminables qui feraient presque oublier les bons points du début : le temps que Snyder se permettait de prendre, et la présence assez intense et convaincante de Ben Affleck, qui rend Batman humain. Et on notera que je n’ai pas dit un mot sur la prestation de Jesse Eisenberg en Lex Luthor. Pas si mal, donc, mais la Justice League, ce sera sans moi…

Man of Steel (id.) – de Zack Snyder – 2013

Posté : 11 octobre, 2020 @ 8:00 dans 2010-2019, COSTNER Kevin, FANTASTIQUE/SF, SNYDER Zack | Pas de commentaires »

Man of Steel

Ça commence fort : vingt minutes de purs effets spéciaux pour raconter la naissance de Kal-el, futur Superman, et la disparition de sa planète Krypton. La charge émotionnelle pourrait être intense, avec ce sacrifice des parents (dont Russell Crowe, héroïque). Zack Snyder en fait une soupe indigeste, visuellement d’une laideur assez abyssale.

Dès cette séquence d’ouverture apparaît, criante, la tare n°1 du film : Snyder a tellement peur d’ennuyer qu’il gave l’écran et son scénario, jusqu’à l’écœurement. Son film est trop tout : trop rapide, trop frénétique, trop touffu, trop bruyant.

On peut s’en foutre (je n’en suis pas loin). On peut aussi regretter que Snyder n’ait pas d’avantage fait confiance à son scénario et à ses personnages. Les vingt premières minutes passées, quelques pistes paraissent rétrospectivement assez intéressantes. Les premières scènes sur Terre, notamment, qui boudent la chronologie classique pour des allers-retours relativement audacieux… et tellement trop pleins de spectaculaire que toute émotion est tuée dans l’œuf, avec application et beaucoup de moyens.

C’est trop gros, trop rapide, trop noyé sous des effets spéciaux massifs qui font perdre le principal atout du film : ces rares moments où le fantastique s’inscrit dans une Amérique « normale », tangible, simple et physique. Quelques moments (même pas des scènes entières) tendent vers cet aspect. Les rôles de Diane Lane et Kevin Costner aussi en parents de l’Amérique profonde de Clark Kent.

Mais ces moments sont furtifs. Ce qui domine, c’est le gigantisme, ces interminables scènes de combat qu’on devine tirées à 98 % d’un ordinateur, où les coups et les morts ne font aucun effet. Il y a quelques belles ambitions, un vrai sens de la mise en scène (l’action, si touffue soit-elle, est toujours lisible, et ce n’est pas si courant). Mais il manque une âme, un cœur, un peu d’humanité.

Sucker Punch (id.) – de Zack Snyder – 2011

Posté : 8 janvier, 2013 @ 1:56 dans 2010-2019, FANTASTIQUE/SF, SNYDER Zack | Pas de commentaires »

Sucker Punch (id.) – de Zack Snyder – 2011 dans 2010-2019 sucker-punch

Zack Snyder doit avoir un esprit bien foutraque, où se mélangent des tas d’influences absolument inconciliables. Son cinéma est habité de toutes ces références culturelles populaires, et en particulier ce Sucker Punch, sorte d’apogée personnelle. Difficile d’imaginer comment il pourrait aller plus loin qu’avec ce film totalement barré, à la fois le plus intime et dramatique, et le plus spectaculaire de ses films.

Pas le plus réussi, toutefois : il y avait dans Watchmen, également imparfait, une atmosphère beaucoup plus prenante qu’ici. Même si Sucker Punch ne manque à l’évidence pas d’intérêt, la surenchère d’effets spéciaux est par trop répétitive. Et aussi inventives les séquences d’action soient-elles, elles ont un aspect tellement cartoonesques (ou plutôt jeux vidéo-esques) qu’elles nous laissent sur le palier, au lieu de nous plonger au coeur de l’action, et de l’esprit torturé de l’héroïne.

C’est la principale réserve que je fais à ce film qui commence et se termine avec un mélange de tragique et d’hyper-esthétisation particulièrement heureux (même si toujours à la frontière du mauvais goût). On y suit une jeune femme à côté de qui les héros de Dickens semblent sortis de Disneyland. Orpheline, elle se retrouve avec son beau-père qui tue sa petite sœur, et l’envoie dans un asile pour jeunes filles aliénées.

Là, elle se réfugie dans son imaginaire et entreprend de s’évader. Où est la réalité ? Où est l’imaginaire ? Bien malin celui qui arrivera à tracer une frontière tangible entre les deux. Mais grâce à son inconscient (personnifié par Scott Glenn, en Yoda de l’esprit), elle sait qu’elle doit voler quatre objets, avec l’aide d’autres détenus. Pour seule arme, elle a la force de son imagination…

Pour voler chacun des objets, elle doit mener une bataille mentale… qui prend la forme, dans son esprit comme à l’écran, d’une véritable bataille contre les forces du mal : nazis, morts-vivants, dragons, robots tueurs… L’imagination de la baby doll, comme celle de Snyder, n’ont pas vraiment de bornes.

Les personnages ont quelque chose de très émouvant, dans cet asile qui évoque celui de Vol au-dessus d’un nid de coucou, mais le parti-pris du réalisateur nous déconnecte bien trop de la réalité pour qu’on s’y attache vraiment. A vrai dire, je suis pas loin de penser que, même si l’histoire de ces orphelines lui tient visiblement à cœur, Snyder n’a fait ce film que pour mettre en images des fantasmes délirants… comme de voir ce commando de jeunes femmes sexys botter le cul de soldats allemands sortis de leurs tombes, dans les tranchées de la Grande Guerre.

 

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