Play it again, Sam

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Archive pour la catégorie 'Chronologie'

Catherine ou Une vie sans joie – de Jean Renoir et Albert Dieudonné – 1924-1927

Posté : 20 avril, 2025 @ 8:00 dans 1920-1929, DIEUDONNE Albert, FILMS MUETS, RENOIR Jean | Pas de commentaires »

Catherine ou Une vie sans joie

En 1924, Jean Renoir a 24 ans, et il est encore un « fils de » qui vit à l’ombre de son illustre peintre de père, mort cinq ans plus tôt, et qui cherche sa voie. Il a épousé Catherine Hessling, qui fut la muse de son père, et dont il veut faire une vedette. Manquait plus qu’une occasion… C’est avec Albert Dieudonné qu’il la trouve.

Une aura de mystère entoure tout de même ce premier film, dont la paternité reste incertaine. Il semble que Dieudonné et Renoir se la soient disputée, ce qui pourrait expliquer que le film n’a pas été montré au public après son tournage, en 1924. Ce n’est que trois ans plus tard qu’il a eu droit à une sortie en salles, dans un nouveau montage assuré par Dieudonné.

Difficile, donc, de dire ce que l’on doit à ce dernier, et ce qui est dû à Renoir. Une chose est sûre, toutefois : il y a dans Catherine (le titre original), ou Une vie volée (celui de 1927) des thèmes et des motifs qui habiteront le cinéma de Renoir pendant toutes les décennies à venir.

On y trouve même des images qui annoncent curieusement Le Journal d’une femme de chambre (l’amorce d’une romance entre la bonne et le fils de bonne famille) ou La Bête humaine (la séquence ferroviaire, qui reste et de loin la séquence d’action la plus trépidante de toute la filmographie de Renoir).

Il y a surtout, en germe, beaucoup d’éléments que l’on retrouvera dans La Règle du Jeu quinze ans plus tard : les rapports complexes entre les classes, le jeu social auquel se livrent les représentants de la bonne société, et un sens du rythme et de la folie, mêlé à une cruauté assez féroce.

C’est assez passionnant de découvrir ce film fondateur, malgré toutes ses limites. Parce que côté scénario, c’est plutôt l’artillerie lourde que sort le scénariste et cinéaste Renoir, biberonné aux films américains dès les années 1910, dont il reprend les codes et les manies dans ce mélo qui n’épargne aucun rebondissement plombant à sa pauvre héroïne.

Il y a pourtant de très belles scènes dans le film, et même de grands moments de cinéma. Un exemple : la danse de Catherine (Catherine Hessling) et Maurice (Albert Dieudonné), sur le balcon d’un appartement dominant la foule des anonymes faisant la fête dans la rue, dont tous deux sont tenus à l’écart par l’encadrement de la fenêtre, et par un rideau tombant. Et la mort qui suit, sommet d’émotion tragique.

Summer Of Sam (id.) – de Spike Lee – 1999

Posté : 19 avril, 2025 @ 8:00 dans * Thrillers US (1980-…), 1990-1999, LEE Spike | Pas de commentaires »

Summer of Sam

L’été 1977, un tueur en série a sévi dans le Bronx, abattant des jeunes femmes dans la rue. Longtemps, l’enquête de la police a piétiné, laissant la porte ouverte à toutes les spéculations tandis que les crimes continuaient. Spike Lee aurait-il signé un Zodiac avant l’heure ? Il y a des points communs bien sûr, jusque dans la manière dont Fincher filmera les meurtres dans son film, quelques années plus tard. Mais ce fait divers (authentique) n’est au fond que le fil conducteur du film de Lee.

Le tueur se faisait appeler Son Of Sam. Mais c’est Summer Of Sam que Spike Lee choisit pour titre. Parce que le vrai sujet de son film, c’est cet été caniculaire, et la violence qui l’a secoué, au-delà même de la vague de meurtres. Lee filme la communauté italo-américaine du Bronx comme il a surtout filmé la communauté afro-américaine de Brooklyn notamment, jusque là, en nous y plongeant viscéralement, filmant la fièvre de ses nuits et de ses journées surchauffées.

Un film sur la chaleur et ses effets : voilà ce qu’est Summer Of Sam, à travers les parcours croisés d’une poignée de personnages dont les destinées sont troublées par ce mystérieux tueur dont la présence invisible fait office de catalyseur. Une poignée de jeunes gens, à moitié paumés, à moitié délinquants, dont on sent que leur semblant d’équilibre ne sortira pas indemne de cet été brûlant et irréel.

Dans le rôle central de Vinnie, John Leguizamo trouve l’un de ses meilleurs rôles, queutard impénitent incapable de rester fidèle à sa femme (Mira Survino, elle aussi formidable), qu’il aime pourtant profondément, et qui l’aime en retour, prête pour lui à entrer dans ses zones d’ombre. Et il y a Adrien Brody, tout jeune et d’une justesse parfaite, dans le rôle de Richie, le punk borderline dont le look et le mode de vie font un suspect idéal dans cette communauté qui semble sortie de Goodfellas.

Spike Lee s’offre le petit rôle très ironique d’un journaliste télé à qui une habitante de Brooklyn lance qu’elle pensait de lui qu’il n’aimait pas les noirs. Il signe surtout une mise en scène particulièrement inspirée et immersive, avec ces pas de côté formels dont il a le secret. Un film fascinant dont New York est, encore et toujours, le personnage principal. Cette ville qu’on aime et qu’on déteste avec la même puissance, comme le souligne celui qui introduit et qui referme cette histoire parmi tant d’autres.

The Predator (id.) – de Shane Black – 2018

Posté : 18 avril, 2025 @ 8:00 dans 2010-2019, BLACK Shane, FANTASTIQUE/SF | Pas de commentaires »

The Predator

Il y a eu un gros malentendu autour de The Predator, présenté comme une suite directe et tardive du film originel de John McTiernan. Parce que Shane Black était aux manettes, scénariste et réalisateur de ce nouvel opus, censé retrouver l’esprit du premier film après quelques errances. Et parce que ce Shane Black était acteur sur ce film matrice, donc héritier supposé du grand McT. L’idée de voir revenir Schwarzenegger a d’ailleurs été un temps évoquée. Comme une simple apparition clin d’œil, a-t-on appris plus tard…

Mais c’était un peu vite oublier que Shane Black est avant tout le scénariste de L’Arme fatale et de quelques autres films d’actions survitaminés et bourrés d’humour. Et le réalisateur de Iron Man 3. Et The Predator, malgré ses innombrables clins d’œil (parfois très lourdingues) au film de 1987, est bien plus proche d’un croisement entre l’humour de la saga Lethal Weapon et l’action dégoulinant d’effets spéciaux de Marvel qu’une suite directe au premier film.

Ce qui, il faut bien le reconnaître, a une furieuse tendance à doucher froidement les quelques attentes qu’on avait. De là à aller jusqu’à parler de déception, il y a un pas qu’on peut allégrement franchir. The Predator est un spectacle pas désagréable, voire franchement plaisant lors de quelques séquences anodines mais efficaces. Anodines, surtout. D’ailleurs, l’effet que procure « The » Predator est aux antipodes de celui que continue à procurer Predator (tout court) près de quarante ans après.

A la pure frousse que provoquait l’exceptionnelle mise en scène de McTiernan succède un trop plein de tout qui ne provoque rien d’autre qu’un confort de spectateur qu’à vrai dire on n’attendait pas. Si bien que le tardif jeu de massacre apparaît comme une sorte de libération après près d’une heure trente d’une chasse à l’homme et à l’alien qui s’apparente à un jeu vaguement fun. Et cette fausse suite donne surtout une envie (en plus de celle de replonger dans le film originel) : revoir la première suite de 1990, imparfaite mais autrement plus percutante.

Les Filles (Flickorna) – de Mai Zetterling – 1968

Posté : 17 avril, 2025 @ 8:00 dans 1960-1969, ZETTERLING Mai | 1 commentaire »

Les Filles

« Tu a été fantastique à la télévision.
- Tu devrais le voir au lit… ou à la cuisine. »

Les Filles a dû faire l’effet d’une claque féministe à sa sortie en 1969. Aujourd’hui encore, d’ailleurs, le film de Mai Zetterling reste d’une audace rare (hélas), prônant l’émancipation de la femme avec une morgue réjouissante.

Réjouissante aussi : l’ambition formelle et narrative de Mai Zetterling, réalisatrice que je découvre avec ce film. Je connaissais l’actrice en revanche, révélé par Tourments d’Alf Sjöberg, qui fut aussi le film de la révélation pour son scénariste Ingmar Bergman. Curieusement, Zetterling et Bergman ne tourneront plus que Musique dans les ténèbres ensemble.

Curieusement, parce que Les Filles s’inscrit dès le générique sous le parrainage informel du grand maître. Jugez plutôt… Côté histoire : trois comédiennes qui répètent une pièce d’Aristophane, qui leur fait prendre conscience de leur propre condition de femmes. Côté casting : Bibi Andersson, Harriet Andersson, Gunnar Björnstrand… De là à voir là une sorte d’ersatz de Bergman, il y a un pas… qui paraît bien grand !

Le film de Mai Zetterling, malgré un thème et des comédiens très bergmaniens, est une curiosité qui se situe en fait à des lieues de son cinéma. La réalisatrice dépasse largement son sujet par une véritable frénésie d’expérimentation, mettant en images les penses de ses personnages, flirtant par moments avec la comédie musicale…

C’est souvent passionnant, parfois déroutant, voire abscons. Mai Zetterling se laisse parfois déborder par son ambition. Mais ces portraits de femmes sont si sensibles et modernes (et incarnés par de si grandes actrices) que le film dépasse ses imperfections. L’audace, ici, vaut mieux que la maîtrise. Et le manifeste féministe est un film d’une grande liberté.

Jours d’automne (Dias de Otono) – de Roberto Gavaldon – 1963

Posté : 15 avril, 2025 @ 8:00 dans 1960-1969, GAVALDON Roberto | Pas de commentaires »

Jours d'automne

Le cinéma mexicain n’a pas souvent eu les honneurs de ce blog. Celui de Roberto Gavaldon encore moins. Jusqu’à présent, ce pionnier du cinéma de là-bas m’était resté totalement inconnu. Sa découverte, grâce à une petite collection d’Arte.TV, est donc précieuse.

Ce mélo tourné en noir et blanc (un peu terne, le noir et blanc, mais passons) marque avant tout par son sujet, original et fort : la mythomanie, dans laquelle s’enferme le personnage principal, une jeune femme sans famille, incapable de nouer des liens intimes avec qui que ce soit, qui commence par un simple bobard pour échapper aux conventions sociales, pour s’enfoncer de plus en plus profondément dans une spirale de mensonges auxquels tout le monde croit… y compris elle.

Dans le rôle de cette femme qui s’invente l’amour qu’elle est incapable de s’accorder, Pina Pellicer trouve sans doute le rôle de sa vie, elle qu’on reverra peu après dans le One Eyed Jack de Brando, avant de disparaître très prématurément l’année suivante. Bouleversante et pathétique.

Le sujet est fort. Et le film aborde si frontalement le thème de la mythomanie (annonçant des affaires célèbres comme celle de Romand) qu’il aurait pu sombrer dans le grand-guignol larmoyant. Ce n’est pas le cas : de la jeune innocente qui débarque à la femme paumée et enfermée dans ses mensonges, c’est un lent cheminement, imperceptible et irrépressible que filme Gavaldon. Son film est beau, désespéré, et portant d’une grande tendresse.

L’Anglais (The Limey) – de Steven Soderbergh – 1999

Posté : 14 avril, 2025 @ 8:00 dans * Thrillers US (1980-…), 1990-1999, SODERBERGH Steven | Pas de commentaires »

L'Anglais

Quand Soderbergh s’attaque au film de genre, il y a toujours ce petit truc qui fait du film quelque chose d’un peu différent. Souvent de manière imperceptible. Qu’il s’attaque à un géant du roman noir (Elmore Leonard pour Hors d’atteinte), ou à un classique du film noir (son remake de Criss Cross), le projet repose toujours sur une vision de la narration.

Dans The Limey, cette vision frappe en quelques secondes : un étonnant montage qui fait se succéder les plans de différentes temporalités. Passé, présent, futur, souvenirs, prescience ou fantasmes… Soderbergh fait se superposer des images qui se répondent, s’annoncent, se révèlent. Il découle de ce parti-pris esthétique une ambiance étonnante, à la fois implacable et désabusée. Comme si tout était déjà joué.

C’est d’ailleurs un peu le cas. L’Anglais du titre, c’est Terence Stamp, ressuscité à la fin de cette décennie 90s, qui incarne un père tout juste sorti de prison en Angleterre, qui débarque à Los Angeles pour venger la mort de sa fille, dont il ne sait même pas si sa mort est criminelle.

Ce rôle de père aurait pu être interprété par Michael Caine dans un film anglais des années 60. Ou pas Lee Marvin aux Etats-Unis. Ici, c’est Stamp, dont Soderbergh utilise des images de jeunesse tirées du film Poor Cow, de Ken Loach.

Parce que mine de rien, les 60s sont omniprésentes dans ce film contemporain. A travers le personnage de Stamp, décalé et comme sorti d’une autre époque. Et celui de Peter Fonda, le « méchant » du film, filmé avec son aura post-Easy Rider par un Soderbergh qui ne l’a pas choisi par hasard.

Il y a beaucoup de 60s, par ce qu’elles trimballent d’un paradis perdu : l’innocence d’une jeunesse volatilisée, happée par une usine à rêve qui dévore tout. Dans ce décor là, la marche morbide d’un Stamp vengeur semble absurde, coupée du monde. Et curieusement, c’est très beau.

Les Bien-aimés – de Christophe Honoré – 2011

Posté : 13 avril, 2025 @ 8:00 dans 2010-2019, COMEDIES MUSICALES, HONORE Christophe | Pas de commentaires »

Les Bien-aimés

Du printemps de Prague aux attentats du 11 septembre, c’est une grande fresque romanesque sur fond de grands événements historiques que raconte Christophe Honoré dans Les Bien-aimés. A sa manière si singulière.

En guise de romance, c’est surtout une ode à la liberté et à la légèreté, basée sur une absence d’engagement et un détachement parfois déroutant face à ce qui fait l’époque.

La mère d’abord, jouée par Ludivine Sagnier puis par Catherine Deneuve dans les différentes époques de sa vie, comme une avant-gardiste du non-conformisme : une femme qui se prostitue librement et avec enthousiasme, tombe amoureuse d’un jeune médecin tchèque, devient mère célibataire, avant de se marier avec un autre et d’entretenir, tout au long de sa vie, une liaison passionnée avec son grand amour (devenu Milos Forman).

La fille ensuite, Chiara Mastroianni, qui refuse de s’engager avec l’homme qui l’aime (Louis Garrel), pour tomber amoureuse d’un musicien américain… et gay. Ou comment se construire une histoire d’amour vouée à l’échec.

Les deux générations se répondent, les époques s’entremêlent, et la magie opère dans des petits moments d’intimité et d’intensité renfermée qui apparaissent sans crier gare, petits moments hors du temps, hors de tout.

Et il y a les chansons d’Alex Beaupain, compagnon de route précieux d’Honoré, et ces mots si vrais et si modernes que les voix imparfaites des comédiens viennent sublimer.

Les Amants de Vérone – d’André Cayatte – 1949

Posté : 12 avril, 2025 @ 8:00 dans 1940-1949, CAYATTE André | Pas de commentaires »

Les Amants de Vérone

Les amants de Vérone… Roméo et Juliette ? Non… Enfin si… enfin non… enfin… André Cayatte, avant de devenir un cinéaste engagé spécialisé dans les films à thèse autour de la justice, aussi sincère que peu enthousiasmant, a signé ce film original et ambitieux, hommage malin au classique de Shakespeare, écrit par Jacques Prévert.

Les premières images laissent penser que nous sommes dans l’Italie des Capulet et des Montaigu. Mais non : le récit qui introduit le film est celui, lassé, d’un guide dans une verrerie de l’île de Murano, où s’affairent des corps bien d’aujourd’hui (enfin, de 1949), dont celui d’un tout jeune Serge Reggiani.

Le guide, c’est Pierre Brasseur, véritable fil conducteur et ressort dramatique du film : amoureux éconduit, assassin en puissance, et victime expiatoire du récit. Comme chez Shakespeare, il est question d’amour impossible, de passion pure, de trahison et de destin, dans les beaux décors de Vérone, et surtout de Venise.

Cette version contemporaine du drame se déroule dans les coulisses d’un tournage de cinéma, pour renforcer le jeu de miroir. Celui d’une énième version de Roméo et Juliette, bien sûr. Ce qu’on voit des scènes qui se tournent ne donne d’ailleurs guère envie de découvrir le film terminé…

Mais le drame qui se noue en coulisses est fort, comme ce coup de foudre (sur un balcon, comme il se doit) que vivent deux doublures, effaçant instantanément ceux qui devraient être au cœur de l’attention, dont Martine Carole en star de cinéma, interprète de Juliette.

Ces deux héros : un souffleur de verre (Reggiani, donc), et une jeune femme étouffée par une famille très dysfonctionnelle (Anouk Aimée, et sa voix déjà fascinante). Ce qui se passe entre ces deux là est assez magique.

Les intrigues annexes ne sont pas toujours convaincantes, et les rebondissements incessant manquent souvent de rythme, Cayatte se perdant dans un récit trop plein de personnages secondaires inégaux (Dalio en vétéran frappadingue, bof). Cayatte ne fait pas de miracle. Mais loin de ses films « Dossier de l’écran » à venir, il signe surprenant et séduisant.

The Pledge (id.) – de Sean Penn – 2001

Posté : 11 avril, 2025 @ 8:00 dans * Thrillers US (1980-…), 2000-2009, PENN Sean | Pas de commentaires »

The Pledge

Sean Penn a décidément le sens de la déconne… ou pas. Avec The Pledge, il retrouve Jack Nicholson et lui offre un rôle peut-être plus sombre encore que le père endeuillé de Crossing Guard. Un personnage obsessionnel jusqu’à la folie, qui nous plonge dans des abysses de noirceur.

Nicholson est un flic très fraîchement retraité, dont les dernières heures actives ont été marquées par le meurtre d’une fillette, et par la promesse impossible faite aux parents de la jeune victime, moment de bascule dont il ne se remettra pas.

Dans des paysages somptueux de forêts, de montagnes et de grands lacs, Sean Penn filme la retraite de l’ex-flic, qui n’est au fond que la quête désespérée d’un homme pris par son serment, ou qui s’y raccroche parce que la retraite est un abyme pour lequel il n’est pas prêt.

Sur sa piste, il croise un casting dingue : Harry Dean Stanton, Patricia Clarkson, Sam Shepard, Mickey Rourke, Vanessa Redgrave… et Robin Wright (alors Penn) en mère célibataire d’une fillette qui ressemble fort à la victime… aux victimes de ce qui pourrait bien être un tueur en série.

Sean Penn s’intéresse bien moins à l’enquête qu’au naufrage de cet homme sur la crête, à la fois grand flic et homme au bord de la rupture. Mais il ne sacrifie pas pour autant la trame policière, dont il fait plus qu’une toile de fond : un moteur psychologique et dramatique effrayant et traumatisant.

Clairement pas le film le plus joyeux de la décennie, mais The Pledge donne à Jack Nicholson l’un de ses très grands rôles.

Santa et Cie – d’Alain Chabat – 2017

Posté : 10 avril, 2025 @ 8:00 dans 2010-2019, CHABAT Alain, FANTASTIQUE/SF | Pas de commentaires »

Santa et Cie

Il n’y avait qu’Alain Chabat pour réussir un film racontant les mésaventures du Père Noël qui débarque en ville pour trouver des médicaments pour ses centaines de lutins. Comme il n’y avait que lui pour réussir un film sur un chien qui prend forme humaine (et pour l’interpréter).

Il y a donc tout ce qu’on aime chez Chabat, dans cette comédie qui privilégie le décalage au gros gag (même si le film n’en manque pas) : à commencer par l’interprétation de Chabat lui-même, assez génial en Père Noël (vert, pas rattrapé par le marketing de McDo) totalement à côté de la plaque.

La plus belle idée du film : montrer un Père Noël qui découvre avec horreur ce que sont vraiment les enfants au quotidien, les caprices, les pleurs, les moments de mauvaise humeur. Réjouissant dans le politiquement incorrect. Depuis quand les enfants devraient-ils être toujours mignons…

L’autre personnage principal est un peu plus convenu : un avocat vaguement blasé qui sort de prison ce type franchement barré qui se prend pour le Père Noël. Mais il est interprété par Pio Marmaï, alors…

Santa et Cie n’invente rien. Mais il se révèle un bien chouette film de Noël, drôle, tendre et joyeusement irrévérencieux. Un pur Chabat, donc.

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