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Archive pour la catégorie 'COURTS MÉTRAGES'

The Grandmother (id.) – de David Lynch – 1970

Posté : 21 mars, 2025 @ 8:00 dans 1970-1979, COURTS MÉTRAGES, FANTASTIQUE/SF, LYNCH David | Pas de commentaires »

The Grandmother

Le film qui a changé la vie de Lynch. C’est lui-même qui le dit : après ses premières expérimentations réalisées avec les moyens du bord, le jeune apprenti cinéaste obtient une bourse de l’American Film Institute pour ce moyen métrage, qui est le trait d’union parfait entre le jeune plasticien et le réalisateur en devenir.

Obscur et déconcertant, The Grandmother fascine aussi par sa maîtrise de la forme (radicale), par son audace esthétique, et par l’utilisation savante de la bande son, qui sera jusqu’au bout la marque de Lynch. Le gars est tout jeune, mais il a déjà un talent qui saute aux yeux. Et un univers déjà bien en place.

Des thèmes qu’il ne cessera de revisiter aussi, comme la monstruosité du quotidien. Presque trente ans avant le mari violent de Lost Highway, ce sont des parents violents qu’il met ici en scène, à travers le regard de ce gamin qui plante une graine dans un tas de terre (déjà un tas de terre, motif très lynchien), qui en poussant lui donne… une grand-mère, dont la « naissance » est d’ailleurs impressionnante.

Un enfant qui se rêve une vie meilleure… Le cauchemar ne tarde pas à pointer le bout de son nez. Dans ce moyen métrage visuellement bluffant, utilisant les prises de vue réelle et les séquences animées, la noirceur et la profondeur du cinéma de Lynch sont déjà là. Il n’a que 24 ans, mais il est déjà un cinéaste plein de promesses, et un artiste plasticien fascinant. Et dérangeant.

The Alphabet (id.) – de David Lynch – 1968

Posté : 20 mars, 2025 @ 8:00 dans 1960-1969, COURTS MÉTRAGES, FANTASTIQUE/SF, LYNCH David | Pas de commentaires »

The Alphabet

Dès son deuxième long métrage, Lynch met en image son obsession des rêves et des cauchemars. Ce qui commence comme un rêve enfantin autour des lettres de l’alphabet, qui donne lieu à quelques expérimentations visuelles charmantes et colorées, se transforme vite en cauchemar sanglant.

C’est aussi la première fois que Lynch signe un film (en partie) live. Et la première personne qu’il filme n’est autre que sa femme de l’époque, Peggy Reavey, dont il fait un personnage inquiétant, blafard et presque inhumain.

Six men getting sick (id.) – de David Lynch – 1967

Posté : 19 mars, 2025 @ 8:00 dans 1960-1969, COURTS MÉTRAGES, DESSINS ANIMÉS, FANTASTIQUE/SF, LYNCH David | Pas de commentaires »

Six men getting sick

David Lynch a 21 ans, il est étudiant en art, et cherche encore sa voie. Alors qu’il se destine à la peinture, il raconte qu’un jour de grand vent, il a vu l’un de ses tableaux bouger un peu, et que c’est là qu’il a ressenti le besoin de réaliser un tableau mouvant.

C’est ainsi qu’est né Six men getting sick, œuvre plastique animée, très court métrage expérimental, et première œuvre cinématographique de l’un des plus grands génies du cinéma américain. Un film historique donc, forcément, et une œuvre, déjà, qui bouscule le spectateur.

D’emblée, Lynch s’amuse à créer le malaise, répétant à plusieurs reprises le même motif : des visages d’hommes malades qui vomissent et saignent, avec le son strident d’une sirène qui ne se tait jamais. C’est très inconfortable, et c’est une introduction assez fascinante à l’œuvre d’un cinéaste qui ne cessera jamais d’expérimenter.

L’Ecole des facteurs – de Jacques Tati – 1947

Posté : 22 février, 2025 @ 8:00 dans 1940-1949, COURTS MÉTRAGES, TATI Jacques | Pas de commentaires »

L'Ecole des facteurs

Dans les années 1930, Jacques Tati avait fait des débuts remarqués (et très formateurs) au cinéma, élan stoppé net par la seconde guerre mondiale. Tout en restant une vedette en vue du music-hall après 1940, il a dû attendre la fin de la guerre pour faire son retour à l’écran. D’abord en apparaissant dans deux films de Claude Autant-Lara (Sylvie et le fantôme et Le Diable au corps). Puis, enfin, en réalisant seul pour la première son propre court métrage.

Et c’est comme s’il reprenait très exactement là où il s’était arrêté une décennie plus tôt : en reprenant des motifs et des situations de Soigne ta gauche, le court qu’il avait écrit et qu’il avait interprété sous la direction de René Clément. Il avait d’ailleurs été question que Clément, qui venait de devenir un cinéaste important grâce à La Bataille du Rail, réalise ce nouveau court. C’est finalement Tati lui-même qui s’y colle, et ça change tout.

Ces précédents courts métrages portaient en germe le génie d’un cinéaste en devenir. Celui-ci va au-delà : ce n’est plus un film plein de promesses, mais déjà l’œuvre géniale d’un cinéaste à l’univers singulier, et très affirmé. Jalon essentiel de la filmographie de Tati, L’École des facteurs n’est pas un simple brouillon de Jour de fête, son premier long, mais plutôt une sorte d’introduction, au rythme incroyable et fourmillant de trouvailles comiques.

C’est un véritable feu d’artifices que nous offre Tati avec ce personnage de facteur, marmonnant ses rares répliques avec un accent impossible, pédalant droit comme un i mais avec une grâce de danseur, et multipliant des situations et les bons mots irrésistibles. Qu’il franchisse les barrières d’un passage à niveaux, qu’il course son vélo mû par sa propre énergie, ou qu’il fasse virevolter son sac en bandoulière, il est irrésistible dans ce petit chef d’œuvre, qui sera à l’origine deux ans plus tard d’un grand chef d’œuvre.

Soigne ton gauche – de René Clément – 1936

Posté : 29 décembre, 2024 @ 8:00 dans 1930-1939, CLÉMENT René, COURTS MÉTRAGES | Pas de commentaires »

Soigne ton gauche

Passionnant, décidément, le début de carrière de Tati. Ses courts métrages de jeunesse donnent vraiment le sentiment d’assister à la naissance d’un artiste de génie. Celui-ci, signé par un tout jeune René Clément (qui avait été assistant réalisateur sur On demande une brute), peut être vu comme le véritable acte de naissance de Jour de fête, plus de dix ans avant L’École des facteurs.

Le film s’ouvre par une séquence qui annonce très clairement le premier long métrage de Tati : l’arrivée dans un village d’un facteur à vélo, dextérité au guidon et accent marqué compris. L’ambiance du village, à la fois très rural et marqué par un événement hors du commun (une fête locale là, l’entraînement d’un champion de boxe ici) renforcent la parenté des deux films.

Et c’est franchement fascinant de voir à quel point Tati va se nourrir des motifs de ce court film, comme il le nourrit de son expérience sur On demande une brute, qu’il avait déjà écrit : les scènes de boxe sont également importantes dans les deux films, avec même le même gag, lorsque Tati, sur le ring, se met à courir en rond avant de se heurter sur le bras tendu de son adversaire.

Difficile d’affirmer l’importance qu’a eu Clément sur le tournage de ce court film, qui porte très clairement la signature de Jacques Tati. Soigne ton gauche est une étape importante, et assez géniale, dans la naissance d’un grand homme de cinéma, dont le parcours va être nettement ralenti par la guerre. La suite dans dix ans, donc…

Gai dimanche – de Jacques Berr (et Jacques Tati) – 1935

Posté : 28 décembre, 2024 @ 8:00 dans 1930-1939, BERR Jacques, COURTS MÉTRAGES, TATI Jacques | Pas de commentaires »

Gai dimanche

Gai dimanche est un petit film passionnant, dans ce qu’il montre d’un grand artiste en pleine construction. Jacques Tati en l’occurrence, alors artiste de music-hall, qui écrit et interprète ce court métrage, partageant l’affiche comme il l’avait fait dans le précédent (On demande une brute) avec Rhum « de Medrano », clown auguste célèbre de l’époque.

Passionnant à plus d’un titre. D’abord, il montre bien ce qu’aurait pu être la carrière de Tati, qui forme ici un duo comique assez équilibré avec Rhum. Il est, pour être honnête, très en retrait par rapport à son comparse, se contentant la plupart du temps d’un rôle de faire-valoir, ne s’imposant vraiment que dans de rares moments, et quasiment toujours en contrepoint de Rhum.

D’un autre côté, Gai dimanche, dont Tati signe donc le scénario, annonce clairement la direction qu’il prendra rapidement, avec un sens affirmé d’un burlesque basé sur son propre corps, et sur une bande sonore pleine d’effets comiques à contretemps. Ce qui manquait, au fond, au précédent court métrage.

Tati, scénariste et acteur, affirme plus encore sa filiation avec Chaplin. Rhum et lui apparaissent ainsi en vagabonds que l’on découvre au début du film mis à la porte d’une entrée de métro où ils ont passé la nuit. L’ombre de Charlot n’est décidément jamais loin, dans ce début de carrière…

On demande une brute – de Charles Barrois – 1934

Posté : 27 décembre, 2024 @ 8:00 dans 1930-1939, BARROIS Charles, COURTS MÉTRAGES | Pas de commentaires »

On demande une brute

Si on doutait encore de l’importance que le cinéma de Chaplin a eu sur celui de Jacques Tati, il suffit de voir ce court métrage pour s’en convaincre. Tati ne le réalise pas, mais il en signe le scénario et interprète le rôle principal, très inspiré par l’épisode « combat de boxe » des Lumières de la ville, sorti peu avant.

Tati, donc, tout jeune homme, pas encore monsieur Hulot, mais déjà grand échalas qui semble ne pas savoir quoi faire de son corps, comédien effacé qu’un quiproquos entraîne sur le ring pour un combat de pancrace face à un terrible adversaire qui fait fuir les plus durs des lutteurs.

Tati joue de ce grand corps dégingandé comme Chaplin joue de son physique menu, avec des ressors comiques très semblables : l’opposition entre le frêle et la brute, le gaffeur qui tente discrètement de rattraper ses bêtises en ne faisant qu’empirer la situation (la scène du poisson rouge, la plus inventive).

Finalement, ce qui fait le plus défaut au métrage, par rapport aux films de Chaplin de cette période, c’est paradoxalement ce qui fera la grande force des chefs d’œuvre à venir de Tati : le jeu sur le son, sur les bruitages, que le réalisateur Charles Barrois n’utilise pas.

Au fond, ça n’a pas grande importance : On recherche une brute vaut surtout pour son aspect historique, puisque c’est le tout premier film de la carrière de Tati qui nous soit parvenu, le premier court dans lequel il était apparu ayant disparu. Rien que pour ça, voilà une bonne porte d’entrée pour découvrir le cinéma du futur monsieur Hulot.

Histoires fantastiques : Vanessa (Amazing Stories : Vanessa in the garden) – s.1 e.12 – de Clint Eastwood – 1985

Posté : 20 novembre, 2024 @ 8:00 dans 1980-1989, COURTS MÉTRAGES, EASTWOOD Clint (réal.), FANTASTIQUE/SF, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Histoires Fantastiques Vanessa

Depuis la fin de Rawhide, Clint Eastwood n’a plus jamais retravaillé pour la télévision, comme il l’avait fait à plusieurs reprises à ses débuts, enchaînant les rôles plus ou moins importants dans des séries plus ou moins mémorables. A une exception près : la réalisation d’un épisode d’Histoires fantastiques, la série anthologique produite (et souvent écrite) par Steven Spielberg.

Vanessa in the garden est donc l’unique réalisation du cinéaste pour la télé. C’est aussi son unique court métrage, et la toute dernière fois qu’il dirige Sondra Locke, près de dix ans et six longs métrages en commun après Josey Wales. Tant qu’on est aux premières et aux dernières, c’est aussi l’unique participation d’Harvey Keitel à un film d’Eastwood.

L’acteur, pas dans sa période la plus glorieuse (c’était bien après Taxi Driver et bien avant La Leçon de piano), incarne un peintre à la fin du XIXe siècle, qui ne vit et ne peint que pour son épouse, Vanessa, jouée par Sondra Locke. Qui meurt écrasée à la suite d’un accident causé par un coup de tonnerre soudain.

Et voilà l’artiste incapable ni de vivre, ni de peindre, qui est bientôt sujet à d’étranges apparitions : Vanessa, qui semble reprendre vie dans les postures dans lesquelles son mari l’a peinte. Est-ce une hallucination ? Le peintre sombrerait-il dans la folie ? Ou y a-t-il de la magie là dedans… Qu’importe : c’est surtout, de nouveau et plus que jamais, une source d’inspiration sans fin pour l’artiste amoureux.

C’est un joli court métrage que signe Eastwood, dans une atmosphère un peu cotonneuse, presque évanescente, qui rappelle certaines scènes de Sudden Impact, le dernier long métrage dans lequel il dirigeait sa compagne d’alors. Pourtant, l’émotion qu’il a su faire naître dans quelques-uns de ses plus beaux films, de Breezy à Sur la route de Madison, reste très contenue, comme si ces vingt minutes étaient trop courtes pour qu’il puisse s’exprimer pleinement.

La musique y est peut-être pour quelque chose. Elle est pourtant signée par son fidèle complice Lennie Niehaus (mais avec le thème de John Williams, fidèle complice, lui, de Spielberg), mais n’a pas la délicatesse de ses meilleurs scores, comme calibrée pour donner une cohérence sonore, très datée années 80, à la série. Ça n’en reste pas moins une jolie curiosité.

Monsieur Ed, le cheval qui parle (Mister Ed) s2 e25 : Clint Eastwood meets Mr. Ed – épisode réalisé par Arthur Lubin – 1962

Posté : 20 octobre, 2024 @ 8:00 dans 1960-1969, COURTS MÉTRAGES, EASTWOOD Clint (acteur), FANTASTIQUE/SF, LUBIN Arthur, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Clint Eastwood meets Mr Ed

Il y a des tas de raisons d’affirmer que le parcours de Clint Eastwood ne ressemble à aucun autre dans le cinéma américain. Il y en a une, en tout cas, qui ne souffre aucune contestation : qui d’autre que lui peut se vanter d’avoir tourné avec deux ânes qui parlent ?

Eh oui ! Sept ans après avoir effectué ses premières cascades dans Francis in the Navy (déjà réalisé par Arthur Lubin), Clint est devenu une vedette grâce à sa série Rawhide, et il est l’invité d’un show télé très populaire à l’époque autour d’un autre équidé, digne descendant de Francis : Mister Ed. Un âne doué de la parole, donc, qui a été le faire-valoir du comique Alan Young 143 épisodes durant.

Aucun des 142 autres épisodes ne figurera sans doute sur ce blog dans un avenir plus ou moins proche. Mais celui-ci, tourné en 1962 alors que Clint était l’un des cowboys les plus populaires de la télévision américaine, se voit avec un certain plaisir, en tout cas avec une vraie curiosité. Ne serait-ce que parce qu’on y devine le statut qu’Eastwood avait à l’époque : une vedette suffisamment connue pour donner son nom à un épisode du show, et suffisamment accessible pour lui proposer.

Sur la prestation du futur homme sans nom, pas grand-chose à dire : Eastwood s’y montre charmant, le sourire rigolard de celui qui ne prend pas la chose au sérieux, et qui sait qu’on n’attend rien d’autre de lui que d’apporter un contrepoint vaguement prestigieux aux pitreries d’Alan Young et de son âne qui parle. Une curiosité bien sympa.

Navy Log : s3 e17 The Lonely Watch (id.) – épisode réalisé par Samuel Gally – 1957

Posté : 13 octobre, 2024 @ 8:00 dans 1950-1959, COURTS MÉTRAGES, EASTWOOD Clint (acteur), GALLY Samuel, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Navy Log The Lonely Watch

Quand on veut boucler une vraie intégrale, il y a souvent des titres sur lesquels on se heurte : obscurs, introuvables, oubliés… C’est particulièrement vrai pour Clint Eastwood, dont les débuts ont été marqués par d’innombrables panouilles au cinéma ou à la télévision. Parmi ces curiosités, la plus difficile à dénicher est sans doute l’épisode de la série Navy Log auquel il a participé avant de devenir lui-même vedette de série (avec Rawhide, deux ans plus tard).

Navy Log ? Ne cherchez pas dans vos mémoires. Cette série dédiée à la marine américaine fait partie de ces shows qui furent très populaires en leur temps, sans jamais traverser l’Atlantique, et qui n’existent dans l’inconscient de quelques cinéphiles que parce qu’ils représentent une ligne dans la filmographie de futures stars, comme Clint Eastwood, donc.

Introuvable, cet épisode (le 17e de la saison 3). Mais un extrait de quelques minutes est disponible en cherchant sur Internet. On y voit un tout jeune Clint Eastwood en marin, en pleine discussion sur le pont d’un navire de guerre avec le capitaine, visiblement très affecté. Il y a de quoi, comme on ne tarde pas à le voir : le fils dudit capitaine a été grièvement blessé par une explosion, et a été recueilli à bord du bateau dans un piteux état.

Voilà. Pas grand-chose à rajouter sur cette apparition du jeune Clint, qui semble très à l’aise, mais que rien ne désigne encore comme le mythe qu’il sera quelques années plus tard. Belle gueule, présence discrète, mais vite oublié. Sauf, bien sûr, si on a en tête l’avenir qui sera le sien.

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