Play it again, Sam

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Archive pour la catégorie 'JOHNSTON Joe'

Jumanji (id.) – de Joe Johnston – 1995

Posté : 24 mars, 2021 @ 8:00 dans 1990-1999, FANTASTIQUE/SF, JOHNSTON Joe | Pas de commentaires »

Jumanji

Une idée rigolote : un jeu de société venu d’on ne sait où qui confronte ceux qui y jouent à d’innombrables dangers. Selon la case où tombe votre pion, des moustiques géants peuvent apparaître autour de vous, ou un lion, ou une horde de rhinocéros… Le jeu peut aussi précipiter des trombes d’eau à l’intérieur d’une maison, ou précipiter un joueur dans une jungle mystérieuse jusqu’à ce qu’un autre joueur l’en sorte…

Le petit Alan en fait les frais. Lorsque le jeu l’avale, il n’a qu’une douzaine d’années. Lorsque nouveaux joueurs font le 5 qui lui permettent de sortir de là, vingt-six ans se sont écoulés. Le gamin est devenu un adulte chevelu : c’est Robin Williams, et c’est la meilleure idée du film, tant l’acteur est doué pour incarner cette espèce de gamin attardé que la vie n’a pas transformé en un véritable adulte. Bon. Sur le mode comique seulement, parce l’idée n’est pas de se morfondre sur son enfance gâchée…

Les héros sont pourtant tous des orphelins, à qui leurs parents manquent cruellement. Alan est hanté par un père incapable de donner des signes d’amour, au point de transposer cette figure paternelle dans le chasseur impitoyable qui sort du jeu pour le poursuivre (joué par le même acteur, Jonathan Hyde)… Bref, de quoi donner un sous-texte tragique, dont Joe Johnston ne sait visiblement pas trop quoi faire.

Joe Johnston est aux manettes, donc, réalisateur sans univers propre et sans grand talent. Et c’est la promesse (tenue) d’un divertissement rythmé et sans grande audace, qui enchaîne les apparitions décalées à grand renfort d’effets spéciaux qui ont pris un méchant coup de vieux. Pas désagréable, assez marrant par moments, sympa à voir en famille quand on a une famille… un carton en salles qui a donné un remake récent en forme de suite dont on va sans doute continuer à se passer un bon moment sur ce blog. Voilà, voilà.

Jurassic Park 3 (id.) – de Joe Johnston – 2001

Posté : 24 octobre, 2018 @ 8:00 dans 2000-2009, FANTASTIQUE/SF, JOHNSTON Joe | Pas de commentaires »

Jurassic Park 3

Avec le premier Jurassic Park, mais aussi avec sa suite mal aimée, Steven Spielberg avait continué sa révolution en profondeur du cinéma populaire, entamée dès la fin des années 70. Sur un thème proche des Dents de la mer, mais aussi de Rencontres du 3e type, il signait de grands films de monstres, mêlant inspirations à l’ancienne (l’ombre de King Kong planait, omniprésente) et effets spéciaux novateurs et spectaculaires.

Avec ce troisième volet, Joe Johnston n’invente rien, ne crée rien, se contente la plupart du temps de citer Spielberg jusqu’à reprendre des plans, voire des séquences entières des deux premiers films. Mais au final, c’est ce manque total d’ambition qui finit par conférer au film un certain charme.

Le charme des petites productions d’autrefois, qui ne se prenaient pas pour autre chose que ce qu’elles étaient. Et c’est exactement ce que l’on peut dire de ce Jurassic Park 3, qui déroule gentiment ses scènes effrayantes sans vrai suspense. On connaît le héros (Sam Neill, rescapé du premier film), on sait d’avance qui va mourir et qui va s’en sortir. Et on n’est ni surpris, ni déçu.

Joe Johnston, au moins, ne se prend pas la tête. Il sait que l’effet de surprise du premier film ne peut pas se renouveler : il ne surjoue donc pas le choc de l’apparition des dinosaures. Il sait que le spectateur a vu suffisamment de films plus ou moins inspirés de celui de Spielberg : il se débarrasse des morts évidentes dès les premières minutes sur l’île des dinos.

Dégraissé au maximum, le film se contente d’enchaîner les séquences gentiment effrayantes, avec finalement peu d’idées (à l’exception d’une utilisation maligne et séduisante de la brume dans deux séquences clés, les meilleures du film), mais une vraie efficacité. Et le générique de fin arrive à peine une heure vingt après le début du film, suffisamment tôt pour éviter tout ennui, ou toute tentation de se prendre au sérieux. Bon choix.

Témoin génant (Not safe for work) – de Joe Johnston – 2014

Posté : 25 mai, 2015 @ 3:47 dans * Thrillers US (1980-…), 2010-2019, JOHNSTON Joe | Pas de commentaires »

Témoin génant

Rien, absolument rien à se mettre sous la dent dans ce thriller con et fauché, sorte de variation sur le mode suspense du premier Die Hard. On nous fait croire un temps à une charge contre la toute puissance de l’industrie pharmaceutiques, mais le film se limite à un jeu du chat et de la souris entre un petit employé sans envergure (Max Minghella, sans charisme non plus) et un tueur implacable et froid (JJ Feild, en costume donc dangereux).

Pourquoi pas d’ailleurs, d’autant plus que le huis clos de ces gigantesques bureaux tout en vitres et en open space représentent un décor assez original. Mais Joe Johnston, qu’on avait connu plus efficace avec Jurassic Park 3, signe ici le degré zéro de la mise en scène. Aucune ambition esthétique, aucun sens du rythme ou du suspense, Johnston semble avoir posé sa caméra où il y avait de la place, sans se soucier de ce qu’il se passait devant lui. On oublie…

* Blue ray chez Universal, sans supplément.

Captain America : First Avenger (Captain America : The First Avenger) – de Joe Johnston – 2011

Posté : 23 janvier, 2012 @ 4:57 dans 2010-2019, FANTASTIQUE/SF, JOHNSTON Joe | Pas de commentaires »

Captain America

Voir Captain America peu de temps après avoir vu Dans la brume électrique permet de prendre conscience de la dure condition du métier d’acteur ! Après avoir trouvé un rôle en or, complexe et fascinant, dans le film de Bertrand Tavernier, Tommy Lee Jones remplit son compte en banque, mais vide ses neurones avec ce film de super-héros qui n’a rien de honteux en soi, mais qui lui donne l’un des rôles les plus inintéressants de sa longue carrière : un officiel de l’armée américaine, raide et exigeant avec ses hommes, sans émotion et sans la moindre complexité. La comparaison est rude…

Soyons honnête, le rôle de Tommy Lee Jones est très secondaire dans ce film pas mal fichu, avec même quelques passages réjouissants. Joe Johnston (réalisateur de Jurassic Park 3 notamment) lorgne visiblement sur Watchmen et Hellboy 2, deux adaptations de comics autrement plus ambitieuses et intéressantes. Son film n’est pas vraiment plus conventionnel, mais il est réalisé avec nettement moins d’inspiration : il manque à ce Captain America l’ampleur et le romantisme des grands films du genre.

L’histoire, pourtant, ne manque pas d’ampleur : le film raconte l’incroyable destin d’un gringalet qui veut combattre le nazisme, qui est constamment refoulé de l’armée à cause de sa carrure et de sa santé fragile, et qui est choisi contre toute attente comme cobaye d’une expérimentation révolutionnaire, qui le transforme en colosse aux capacités physiques hyper-développées.

Un « super-héros » que l’armée utilise pour faire la mascotte costumée, afin d’inciter les Américains à acheter les fameux « liberty bonds ». Belle idée déjà au cœur du Mémoire de nos pères de Clint Eastwood, qui est ici trop rapidement évacuée. Mais la manière dont Johnston filme les grosses bastons qui suivent cette première partie n’est pas inintéressante, loin de là. De manière plutôt inattendue, le réalisateur choisit de laisser hors-champs plusieurs moments-clés de l’affrontement avec les forces du mal : visiblement plus intéressé par les sentiments de ses personnages.

Quelques morceaux de bravoure sont également franchement bien foutus, en particulier lorsque le souffle de la grande Histoire vient clairement enrichir l’histoire de super-héros. Mais à trop vouloir aller trop loin, le film tombe dans le grand-guignol un peu saoûlant : le super-méchant, interprété par un Hugo Weaving qui singe sa propre performance dans les Matrix, est assez insupportable, et s’apparente d’avantage au méchant d’un James Bond qu’à une menace plus grande encore que Hitler lui-même.

Plutôt sympathique, le film, comme son final réussi qui évite adroitement le happy-end de rigueur, prépare aussi LA grosse production que les fans de super-héros attendent avec impatience : The Avengers, qui rassemblera quelques-uns des personnages ayant cartonné au cinéma ces dernières années, de Iron Man à Hulk en passant par Thor, et Captain America, donc.

 

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