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Archive pour la catégorie 'McG'

Three days to kill (id.) – de McG – 2014

Posté : 20 août, 2014 @ 3:10 dans * Thrillers US (1980-…), 2010-2019, ACTION US (1980-…), COSTNER Kevin, McG | Pas de commentaires »

Three days to kill

Le bon côté d’abord : ça fait plaisir de retrouver Kevin Costner en tête d’affiche. Requinqué par le succès de la formidable mini-série Hatfield & McCoys et par ses seconds rôles remarqués dans Man of Steel et The Ryan Initiative, celui qui fut la plus grande star du début des années 90, celui à cause de qui des avocats et des huissiers s’appellent Kevin, aujourd’hui en France, Costner a droit à un action movie taillé pour lui par un Luc Besson qui tente de renouer avec lui les succès qu’il a connu avec Liam Neeson (Taken 1, 2, 3…).

Evidemment, ça, ce n’est pas une bonne nouvelle. Autant on peut saluer l’ambition de Besson réalisateur, autant Besson scénariste s’apparente à une photocopieuse doublée d’une machine à faire du cash. Avec Three days to kill, ce sont donc strictement les mêmes recettes que dans tous les films qu’il scénarise à la chaîne depuis vingt ans, que l’on retrouve : des fusillades, des poursuites en voiture, un humour lourdingue, des émotions faciles, et une morale pour le moins flottante.

Avec toujours un semblant d’idée originale. Ici : une maladie incurable dont souffre un tueur de la CIA (Costner, donc), qui le pousse à se rapprocher de sa femme et de sa fille dont il s’est éloigné depuis des années. C’est avec elles qu’on a droit aux scènes les plus sympathiques et émouvantes, même si les clichés sont à tous les étages, dans ce Paris de carte postale qui n’oublie absolument aucun passage obligé (la Tour Eiffel scintille, évidemment), pour être bien sûr de toucher un public international. Il faut dire que l’épouse est interprétée par Connie Nielsen qui, même quand elle n’a rien à jouer, est excellente, et que la gamine est jouée par Hailee Steinfel, la révélation de True Grit.

Besson donne aussi un rôle un peu grotesque à Amber Heard, curieux ange-gardien de Kevin, qui incite ce dernier à sortir de sa retraite en échange d’un sérum qui pourrait lui sauver la vie… mais lui file des hallucinations qu’il ne peut soigner qu’à la vodka. La belle ne sert pas à grand-chose dans le film, si ce n’est dans une séquence de tuerie qui tourne à l’engueulade autour de ce qu’est une moustache. De loin le passage le plus amusant.

Le scénario est particulièrement indigeste, entremêlant lourdement les tueries de Kevin et ses galères pour devenir un bon père. Mais il réserve pas mal de morceaux de bravoure qui auraient pu sauver le film. Las, c’est McG aux commandes, le réal de Charlie’s Angels et de Terminator Renaissance, dont le style syncopé fatigue et provoque l’ennuie dès la première scène d’action. A voir pour Costner, seulement pour lui…

• DVD chez Europa, avec quelques bonus promotionnels dans lesquels Costner et McG clament leur enthousiasme.

Terminator Renaissance (Terminator Salvation) – de McG – 2009

Posté : 8 avril, 2013 @ 1:26 dans 2000-2009, FANTASTIQUE/SF, McG | Pas de commentaires »

Terminator Renaissance (Terminator Salvation) - de McG - 2009 dans 2000-2009 terminator-renaissance

A la fin de Terminator 3, l’apocalypse que Sarah Connor et son fils John avaient tenté d’éviter depuis tant d’années survenait. La porte ouverte à une nouvelle époque, faite de sang et de fureur : la guerre entre les machines et les humains survivants menés par John Connor. La porte ouverte, aussi, à une renaissance de la franchise initiée par James Cameron.

Ce futur, où la Terre n’est plus qu’un gigantesque champ de bataille (et de ruines), on l’avait déjà apperçu dans les films de Cameron. T2, surtout, auquel le film se réfère souvent, soucieux d’en respecter l’esthétique pour s’inscrire pleinement dans la saga.

Les clins d’œil se multiplient, d’ailleurs, sans qu’ils soient trop étouffants : de John Connor qui lance « I’ll be back », au « You could be mine » des Gun’s n’roses que jette un auto-radio, en passant par l’apparition d’un T-800 qui a les traits (numériques) d’un jeune Arnold Schwarzenegger. Rien à dire, donc : le film respecte la mythologie, ce qu’on en sait et ce qu’on en attend.

L’histoire se déroule alors que John Connor se met à la recherche de Kyle Reese, encore adolescent, qu’il sait être son futur père… Pour ceux qui n’ont jamais vu le premier Terminator, rappelons que Connor a envoyé Kyle Reese dans le passé, en 1984, pour sauver sa future mère Sarah, qu’un Terminatoir était chargé de tuer pour empêcher la naissance de John. Et que cet envoyé du futur, avant d’être tué, aura le temps de faire un enfant à Sarah : John, futur leader de la résistance.

McG, qu’on a connu beaucoup plus insupportable avec un style syncopé qui plombait Charlie’s Angels et sa suite, soigne ses cadrages, adopte un style plus classique, soutient un rythme imparable, et se révèle bon directeur d’acteur (Christian Bale en John Connor, Sam Worthington en mystérieux résistant). Son film est même visuellement assez impressionnant, avec une ambition esthétique qui tient toutes ses promesses.

Mais d’où vient que le film paraisse si froid et impersonnel ? Trop appliqué, peut-être, trop respectueux d’une mythologie qui semble lui interdire toute folie, McG est rattrapé par une évidence : il n’est pas James Cameron, grand visionnaire et surtout grand raconteur d’histoire. En cherchant constamment à suivre son exemple, il ne fait que rester dans son ombre.

Ce n’est pas qu’on s’ennuie, non : McG fait le travail avec rigueur et efficacité. Mais il nous laisse un peu sur le côté. Il manque un supplément d’âme, et même un réel enjeu dramatique.

Parce que, malgré quelques enjeux secondaires, on sait bien que, même si le futur n’est jamais certain (la possibilité de le remettre en cause est même le principe de base de la saga), John Connor et Kyle Reese vont survivre à la fin du film, pour que le premier puisse envoyer le second dans le passé. On se doute aussi que la guerre ne sera ni gagnée, ni perdue à la fin de ce film, qui attend une suite.

Bref, malgré le personnage ambigu de Worthington (mais Schwarzy dans T2 l’était tout autant, et avec plus de nuances), cette « renaissance » est un coup pour pas grand-chose.

 

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