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Archive pour la catégorie 'SPOTTISWOODE Roger'

Arrête ou ma mère va tirer ! (Stop ! Or my mom will shoot) – de Roger Spottiswoode – 1992

Posté : 1 juillet, 2024 @ 8:00 dans 1990-1999, ACTION US (1980-…), SPOTTISWOODE Roger, STALLONE Sylvester | Pas de commentaires »

Arrête ou ma mère va tirer

Jusqu’à la toute dernière punchline, et au sourire figé de Stallone, ce film a au moins le mérite de la cohérence : c’est une aberration, pure et simple, l’un des sommets du cinéma « what the fuck » du XXe siècle…

Le plus réjouissant concernant cette chose, c’est la légende qui lui est rattachée, que l’on doit à Schwarzenegger. A cette époque, Stallone et lui sortent de dix ans de compétition acharnée. Et pour situer le truc : en 1991, Arnold a tourné Terminator 2, et Sly… le remake d’Oscar, tenté par les récents succès que son rival a connu dans la comédie, de Jumeaux à Un flic à la maternelle.

Alors quand le bruit circule selon lequel Schwarzenegger s’apprête à s’engager pour une comédie dans laquelle il incarnerait un flic forcé de faire équipe avec sa mère, Stallone profite de l’occasion qui lui est présenté pour le court-circuiter, et signe illico pour ladite comédie. Tombant ainsi dans le piège tendu par Schwarzie, qui avait bien compris l’inanité du projet, et dont on imagine bien la tête hilare.

Est-ce que cette anecdote est vraie ? Elle est si incroyable qu’elle l’est probablement. Elle illustre en tout cas la course à la surenchère et le grand n’importe quoi qu’était devenue la trajectoire de Stallone. D’ailleurs, comment expliquer, sinon, que Stallone ait accepté cette ineptie ? Ce duo si improbable (et si raté) avec sa mère de cinéma, insupportable Estelle Getty ? Et cette scène de cauchemar dans laquelle il apparaît portant une couche de bébé en pleine rue ?…

Il y a un autre mystère qui entoure ce film : comment Roger Spottiswoode a-t-il pu être épargné par ce naufrage, au point de se voir confier un James Bond (pas mal, d’ailleurs) quelques années plus tard ? Ça aussi c’est inexplicable. Parce qu’il a évidemment sa part de responsabilité. OK, le scénario est inepte. OK, le tandem mère/fils ne fonctionne pas. Mais rien ne fonctionne là-dedans. Du côté de la comédie comme de celui de l’action, c’est une purge totale, qui ne tire ni un sourire, ni un frisson.

Pendant ce temps, Schwarzenegger s’apprête à tourner Last Action Hero, avec une autodérision nettement plus réjouissante. Et il ricane. Aujourd’hui, Stallone et lui sont les meilleurs potes du monde. Ce qui veut dire une chose, au moins : Stallone a le sens de l’humour. Au moins après coup.

Demain ne meurt jamais (Tomorrow never dies) – de Roger Spottiswoode – 1997

Posté : 7 février, 2019 @ 8:00 dans * Espionnage, 1990-1999, ACTION US (1980-…), James Bond, SPOTTISWOODE Roger | Pas de commentaires »

Demain ne meurt jamais

Pas mal, ce deuxième Bond de l’ère Brosnan. Après le très réussi Goldeneye, l’ami Pierce aurait sans doute aimé plus de profondeur, plus de noirceur, plus de complexité pour son personnage. Mais quand même : il tue, il souffre, il affiche un cynisme bienvenue, et il le fait avec style, classe et panache. Franchement, on n’en demande pas beaucoup plus.

Pas (trop) d’humour lourdingue, non plus, comme dans le triste Meurs un autre jour. Ici, l’humour est en grande partie circonscrite aux scènes d’action, par ailleurs très inventives : c’est ainsi qu’on a le droit à une poursuite en voiture… télécommandée par un Bond dissimulé entre les sièges (un peu plus intéressant visuellement qu’une certaine voiture invisible), et surtout à une autre poursuite en moto pilotée en mode duo.

C’est peut-être la séquence la plus réussie et la plus importante du film : cette poursuite où Bond et une sorte d’alter ego au féminin sont obligés de se partager l’écran, reliés l’un à l’autre par des menottes. Une belle séquence assez virtuose, pleine de rythme et d’idées, autour d’un duo qui ne tiendra hélas pas vraiment ses promesses.

Dans le rôle de cette espionne musclée, Michelle Yeoh semblait un choix idéal. Pourtant, la superstar de Hong Kong semble constamment mal à l’aise, en retrait. Pas gâtée c’est vrai par un scénario qui la garde systématiquement à distance de 007, comme s’il n’était pas encore temps de confronter le plus célèbre des agents de sa majesté à une femme digne de lui.

C’est la même impression qui domine avec l’autre Bond Girl, qui répond à une autre ambition louable mais trop timide : révéler l’humanité de Bond en lui prêtant une vraie histoire d’amour surgie du passé. Teri Hatcher est belle comme tout, mais son personnage se limite un peu à ça. Une leçon dont les scénaristes sauront se souvenir avec Casino Royale.

Quant au grand méchant, magnat des médias qui créent des catastrophes pour s’offrir des scoops, il résume à la fois les forces et les faiblesses du film. Caricatural et jamais vraiment crédible ni effrayant, il est incarné par un Jonathan Pryce en roue libre qui s’offre une interprétation toute en gourmandise et en excès. Il en fait des tonnes, mais il est irrésistible, en particulier quand il se fout ouvertement de la gueule de Michelle Yeoh experte en arts martiaux, ou quand il se comporte en gamin à qui on aurait cassé son jouet…

Un plutôt bon cru, donc, qui remplit joyeusement son cahier des charges : action, dépaysement, gadgets, et chouette chanson de générique (signée Sheryl Crow). Un James Bond, quoi.

 

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