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Archive pour la catégorie 'TIRARD Laurent'

Le Retour du héros – de Laurent Tirard – 2018

Posté : 29 septembre, 2023 @ 8:00 dans 2010-2019, TIRARD Laurent | Pas de commentaires »

Le Retour du héros

Pendant les guerres napoléoniennes, le capitaine Neuville est appelé sur le front à la veille de son mariage avec Pauline, jeune femme de la petite noblesse provinciale, qui reste désespérée en attendant désespérément des nouvelles de son fiancé, et se laissant bientôt dépérir. Pour la stimuler, sa sœur Elisabeth écrit elle-même des lettres qu’elle dit être de Neuville, lui inventant des exploits militaires, et finalement une mort héroïque. Mais le « capitaine » réapparaît trois ans plus tard, et Elisabeth le découvre crève-la-faim, lâche, déserteur… Il décide alors de se faire passer pour le héros que toute la ville pense qu’il est.

L’histoire est plutôt séduisante, et aurait pu donner un film d’aventure à l’ancienne assez sombre, ou une comédie réjouissante. Laurent Tirard fait le choix de la comédie. Pourquoi pas, donc. Mais tout sonne faux, constamment, dans ce film visuellement très propre (réalisation soignée, rien qui dépasse, pas même de poussière sur les meubles), et écrit comme… en fait non, pas écrit du tout.

On ne croit ni aux rebondissements, ni aux personnages, et encore moins aux dialogues dignes d’un atelier d’écriture pour élèves de primaire. Les acteurs sont en roue libre, mal dirigés et impuissants face à des personnages si mal définis. Alors Jean Dujardin ressort sa panoplie (et ses mimiques) d’Hubert Bonisseur de la Bath. Et Mélanie Laurent passe son temps à observer la scène avec un petit sourire amusé ou agacé, c’est selon.

Rien à sauver, hélas.

Un homme à la hauteur – de Laurent Tirard – 2016

Posté : 18 octobre, 2022 @ 8:00 dans 2010-2019, EFIRA Virginie, FANTASTIQUE/SF, TIRARD Laurent | Pas de commentaires »

Un homme à la hauteur

Une belle blonde rencontre un homme qui serait parfait… s’il ne mesurait pas un mètre trente-six. Parti-pris décalé et séduisant pour cette comédie romantique par ailleurs très classique dans sa forme. Un parti-pris qui transforme le film en une sorte de fable maligne et sympathique sur l’acceptation de la différence, sur le regard des autres.

Virginie Efira est parfaite dans le rôle… Non, arrêtons là : Virginie Efira est parfaite, point. Elle est parfaite comme est l’est toujours, et je commence à réaliser que je suis incapable d’évoquer Virginie Efira sans tomber en pâmoison devant sa présence, sa profondeur, son intelligence de jeu, sa justesse tout simplement. Une actrice de la trempe de Vivien Leigh, dont on sait qu’elle va transcender chacun de ses rôles.

C’est donc le cas une nouvelle fois avec cette avocate brillante, belle, grande, charismatique, troublée par ses propres sentiments pour un homme à la taille d’enfant, tiraillée entre sa volonté de ne pas se plier au regard des autres, et le regard des autres. Tantôt intense, tantôt vaporeuse, elle est merveilleuse, émouvante dans cette salle de cinéma où son regard passe par tous les états, drôle lorsque ce même regard tombe pour la première fois, en deux temps, sur cet inconnu à la voix si pleine de promesse.

Jean Dujardin aussi est excellent, à la fois flamboyant et plein de failles, parfait dans le rôle de cet homme trop petit, mais tellement digne comme en témoigne son fils. Une sorte de symbole de la différence, du handicap. Et qu’importe si les trucages, mélange de simples jeux de caméra et de mise en scène, et de rares effets spéciaux (à la manière du Seigneur des Anneaux) sont un peu approximatifs, voire carrément voyants (on jurerait que Dujardin danse à genoux), on croit à cette différence de taille. Magie du cinéma…

Charmante comédie romantique donc, que Laurent Tirard réalise plutôt joliment, créant quelques belles scènes d’atmosphère (Viriginie Efira entrant dans une pièce sombre entourée par un halo de lumière et de brume) et de beaux moments de comédie. Mais à l’opposée de Contre-enquête, Un homme à la hauteur est nettement mieux réalisé qu’il n’est écrit. C’est même là que le bât blesse : dans une écriture qui frôle souvent la caricature, ou la bien-pensance. Pas de quoi gâcher le plaisir procuré par les acteurs.

 

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