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Archive pour la catégorie 'POIRE Jean-Marie'

Les Visiteurs – de Jean-Marie Poiré – 1993

Posté : 2 décembre, 2022 @ 8:00 dans 1990-1999, FANTASTIQUE/SF, POIRE Jean-Marie | Pas de commentaires »

Les Visiteurs

Il était temps que l’âge d’or de Jean-Marie Poiré fasse son entrée sur ce blog : cette période bénie au cours de laquelle le réalisateur a prouvé de la plus brillante des manières qu’il avait avalé et digéré tout le cinéma de Lubitsch, celui de Sturges (Preston) et celui de Wilder… Une période dont Les Visiteurs serait l’apogée, l’indémodable parangon !

Hein ? Comment ça, « qu’est-ce que j’ai bu ? »… D’abord, rien, en tout cas pas encore, mais si on peut plus déconner, maintenant… Bon, ben voilà, quoi. La vérité, c’est que si Poiré pouvait encore faire diversion dans les années 80, du Père Noël… à Mes meilleurs copains, il se vautre lamentablement dès les années 90 dans les pires excès formels.

Pour résumer : si un plan dépasse une poignée de secondes, le spectateur va se faire chier. A ça, on aurait deux, trois trucs à rétorquer. Le premier serait : « n’importe quoi ! ». Le deuxième : « Et Lubitsch, justement, c’est du brin ? ». Le troisième : « quitte à multiplier les plans, autant qu’ils soient un minimum travaillés, non ? »

Parce que, esthétiquement, c’est une catastrophe. Dès la (longue) séquence d’introduction, Poiré multiplie les effets ringards et hideux, qui seront désormais la marque de son cinéma (j’en ai vu plusieurs, après ça). Si c’était drôle au moins, ça passerait, mais cette longue intro est remarquablement pauvre en gags… Ce n’est qu’une fois les deux héros arrivés de nos jours (je vous épargne le résumé) que la comédie s’installe vraiment.

Et là aussi, Les Visiteurs accuse lourdement le poids des ans. Quelques répliques continuent à faire sourire, quelques situations aussi, toutes basées sur le décalage entre les deux époques. Mais bien peu pour comprendre a posteriori le phénomène que le film a représenté il y a presque trente ans. Cela dit, Jean-Marie Poiré fera bien pire par la suite.

Le Père Noël est une ordure – de Jean-Marie Poiré – 1982

Posté : 17 janvier, 2022 @ 8:00 dans 1980-1989, POIRE Jean-Marie | Pas de commentaires »

Le Père Noël est une ordure

Le soir de Noël, une poignée de tarés défile dans la permanence de SOS Détresse Amitié. Voilà voilà, comme dirait Pierre, alias Thierry Lhermitte. L’histoire, comme dans Les Bronzés et sa suite, n’est qu’un prétexte pour mettre en scène des personnages odieux ou grotesques, et pour enchaîner les dialogues souvent drôles et souvent méchants.

De ce point de vue, Le Père Noël est une ordure est indémodable, gorgé jusqu’à la gueule de scènes mémorables qui, toutes, reposent sur le plaisir communicatif que prennent les membres du Splendid à camper des personnages improbables. Jugnot en Père Noël vulgaire et violent, Chazel en Zézette enceinte jusqu’au cou, Clavier en travesti insupportable… Mention au couple Anémone-Lhermitte, irrésistible en bénévoles coincés.

On le connaît par cœur, bien sûr, on s’amuse d’avance à réciter les dialogues (« Ah mais bien sûr c’est un gilet, il y a des trous plus grands pour les bras »), tous les dialogues (« Evidemment, on vous demande de répondre par oui ou par non, alors ça dépend ça dépasse »), et ça devient une sorte de film karaoké, un peu comme un concert de Patrick Bruel. Autant dire que ce n’est pas comme un film normal qu’on peut évoquer Le Père Noël….

Parce que côté rythme et vision de cinéaste, on repassera. Entre les dialogues et moments cultes, le film n’évite pas les passages à vide. Et malgré quelques plans fugaces inattendus (une caméra subjective qui nous met on ne sait pas trop pourquoi à la place d’un lapin, un bref travelling vers la pièce où Félix découpe le cadavre), il n’y a vraiment que les acteurs et leurs dialogues pour relancer l’intérêt. Et pour justifier le statut de comédie culte que le film a gagné.

Papy fait de la résistance – de Jean-Marie Poiré – 1983

Posté : 4 mai, 2018 @ 8:00 dans 1980-1989, POIRE Jean-Marie | Pas de commentaires »

Papy fait de la résistance

Il y a des comédies comme ça qui ne valent objectivement que pour les dialogues et les acteurs, et qui tiennent remarquablement le coup. C’est le cas des Tontons flingueurs, c’est le cas aussi de quelques films de Jean-Marie Poiré, réalisateur franchement calamiteux, mais qui a eu la chance de travailler avec la troupe du Splendid, et surtout avec Clavier (pas toujours pour le meilleur, c’est vrai).

Et Christian Clavier, pour le coup, est à peu près ce qu’il y a de mieux dans Papy…. Sans aucune surprise, son personnage recycle le prétentieux ridicule qui a fait sa gloire. Mais il faut le reconnaître : il est assez grandiose en prétentieux ridicule. Et qu’est-ce que vous voulez, le voir, après avoir voulu jouer les héros, s’enfuir de la Kommandantur en hurlant « Barrez-vous, on est foutu ! », ben ça continue à me faire rire bien franchement.

Gérard Jugnot, aussi, excelle dans la caricature du salaud collabo : « N’ayez pas peur, c’est Français : c’est la police française ! » Il y a Jacqueline Maillan aussi, d’une dignité irrésistible. Et Michel Galabru, en papy hélas franchement sous-exploité.

En revanche, difficile de sauver Martin Lamotte (co-scénariste avec Clavier) et son personnage de Super-Résistant dont on se demande encore ce qui est le plus grotesque : son déguisement, ou sa couverture de coiffeur très efféminé. De quoi faire passer La Cage aux folles pour une évocation raffinée de l’homosexualité…

La principale erreur finalement, c’est peut-être d’avoir voulu s’appuyer sur une histoire plus développée que Le Père Noël est une ordure, qui reposait presque exclusivement sur les acteurs et leurs dialogues. Ici, avec un réalisateur incapable de mettre du rythme, des acteurs inégalement servis, et pas tant de comique pur que cela, on finit par s’ennuyer gentiment. En tout cas dès que Clavier et Jugnot ne sont pas à l’écran.

 

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