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Archive pour la catégorie 'CANET Guillaume'

Astérix et Obélix : l’empire du milieu – de Guillaume Canet – 2023

Posté : 15 mars, 2023 @ 8:00 dans 2020-2029, CANET Guillaume, FANTASTIQUE/SF | Pas de commentaires »

Astérix et Obélix L'Empire du Milieu

Pierre Richard, alias le druide Panoramix, qui s’enfonce dans des sables mouvants devant Obélix (jadis interprété par son compère de La Chèvre Depardieu). « C’est oui ou bien c’est non ? » interroge Falbala, reprenant le titre d’une chanson de son interprète Angèle. Un super-guerrier romain joué par Zlatan Ibrahimovic qui sort du champ de bataille sur blessure et demande son remplacement… Il est comme ça, le Astérix de Guillaume Canet : ultraréférencé, parsemé d’une infinité de clins d’œil à la culture populaire sous toutes ses formes.

Le casting lui-même est à l’avenant, offrant des apparitions à Macfly et Carlito, Orelsan ou Bigflo et Oli, pour ne citer qu’eux. Apparitions franchement inconsistantes, comme si l’unique ambition de Canet était d’accumuler les références. C’est un peu léger comme ligne de conduite, surtout que 80 % des blagues tombent à plat, et qu’on ne peut pas compter sur un quelconque suspense pour assurer l’intérêt : c’est Astérix, et même si le film est basé sur un scénario original, l’univers est ultrabalisé.

On sent bien que Canet rêve de réaliser « son » Mission Cléopâtre. Mais il n’est pas Chabat. Et si sa mise en scène est propre, efficace et même assez généreuse, son sens de la comédie pure reste à prouver. Surtout, il manque d’un univers comique marqué. Là où l’ex-Nul marquait de son empreinte son adaptation pour signer un film personnel, lui se contente d’enchaîner jeux de mots, effets spéciaux et guests. La seule fois où on reconnaît un peu la patte de Canet, c’est dans les toutes dernières secondes, lorsque les deux amis de toujours se retrouvent enfin après avoir passé deux heures à se faire la gueule.

Canet lui-même est pas mal en Astérix. Mais il laisse clairement la vedette à Jonathan Cohen, qui fait efficacement du Jonathan Cohen en faux gaulois fort en gueule, et à son complice Gilles Lellouche, digne successeur de Depardieu en Obélix. Il est celui qui tire le mieux son épingle du jeu, avec Vincent Cassel, qui s’amuse autant qu’il nous amuse en Jules César, orgueilleux et fou d’amour pour la belle Cléopâtre (Marion Cotillard, qui en fait beaucoup).

Rock’n Roll – de Guillaume Canet – 2016

Posté : 12 avril, 2017 @ 8:00 dans 2010-2019, CANET Guillaume | Pas de commentaires »

Rock'n roll

Guillaume Canet met en scène Guillaume Canet dans le rôle de Guillaume Canet, un acteur qui vit avec la star internationale Marion Cotillard et traverse une sorte de crise de la quarantaine lorsqu’une jeune actrice lui lance, plus ou ou innocemment, qu’il n’est pas rock, et qu’il ne fait plus rêver les femmes…

Et c’est le point de départ d’une jolie mise en abîmes toute en décalage et en autodérision que s’offre l’acteur-réalisateur. Le plus réussi dans ce film ? La frontière toujours ténue entre la réalité et la fiction, entre le vrai Canet et le personnage. Il y met en scène ses vrais parents, ses vrais amis, sa vraie femme donc. Mais il s’autorise des tas de libertés avec la vérité, faisant d’Yvan et Alain Attal des frères (ils ne le sont pas), accordant quatre Oscars à Marion Cotillard…

Guillaume Canet se met en scène comme un gentil ringard, pas glamour pour deux sous, avec une bedaine naissante et des soirées passées en chaussons dans son appartement, à côté d’une femme qui a tout compris du système hollywoodien et n’est attirée que par des rôles à Oscars. Marion Cotillard est formidable lorsqu’elle s’entraîne à boiter en rêvant d’interpréter une bègue, tout en passant le film à parler québecois pour préparer le prochain film de Xavier Dolan… qui lui apprendra in fine qu’il ne veut qu’elle parle français.

Et puis il y a ce tournant vers le milieu du film, et la métamorphose physique et de plus en plus extrême de Canet se tournant vers la chirurgie esthétique. Et là, il donne tout, Canet, sans limite et sans peur du ridicule. La jolie ironie des débuts laisse la place à un humour acide teintée de nostalgie. Canet déstabilise, et on aurait tort de lui reprocher ce courage d’aller au bout de ses idées. Mais la métamorphose (du personnage comme du film) est telle qu’on a un peu de mal à vraiment adhérer.

Jusqu’à la toute fin en tout cas : après nous avoir fait croire que Rock’n Roll était un film fait pour démystifier l’image des comédiens, tout en évoquant la crise de la quarantaine, Canet conclut en se recentrant sur l’essentiel. Son film, finalement, est avant tout une grande, et belle, histoire d’amour. Qu’importe ce que les autres pensent, puisque ces deux-là s’aiment…

 

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