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X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 11 – créée par Chris Carter – 2018

Posté : 23 août, 2018 @ 8:00 dans 2010-2019, BANKER Carol, CARTER Chris, FANTASTIQUE/SF, HOOKS Kevin, MORGAN Darin, MORGAN Glen, TÉLÉVISION, VAN ALLEN Benjamin, WONG James, X-Files | Pas de commentaires »

X-Files Rm9sbG93ZXJz

Episode 1 : La vérité est ailleurs, 3e partie (My struggle III)

Il ne faut que quelques secondes pour avoir la confirmation de ce qu’on pensait depuis deux ans, et le fameux cliffhanger qui concluait le dernier épisode de la saison 10, le pire de toute la série : oui, Chris Carter nous prenait bien pour des cons.

On ne voyait pas où il allait ? Eh bien lui non plus. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il se tire plutôt habilement de l’impasse dans laquelle il se trouvait, avec un retournement de situation tiré par les cheveux et tellement énorme qu’on n’y aurait jamais pensé, mais aussi, finalement, assez brillamment retors.

Avec ce premier épisode, le troisième volet de La Vérité (long arc mythologique qui ouvre et referme les deux saisons de ce revival), Chris Carter recentre le fil rouge sur William, le fils disparu de Scully et Mulder, et redonne du souffle à ses personnages. Il était temps. En plus, le tandem Einstein/Miller, copie rajeunie et fadasse de Scully/Mulder est réduit à de quasi-figuration. On ne s’en plaindra pas.

Tout n’est pas parfait : l’écriture est parfois discutable, à commencer par les dialogues. Et Carter confirme qu’il est devenu un metteur en scène pénible, avec une tendance maladroite de « faire moderne », avec des scènes d’action pleines de ralentis et au montage syncopé.

Quant à la voix off de Mulder, façon Philip Marlowe, elle laisse dubitatif, tout comme ses plans énamourés sur la Jaguar conduite par Duchovny (Carter en aurait-il eu une en cadeau pour service rendu?).

Un premier épisode imparfait, donc. Mais en tournant le dos à la démesure grotesque ébauchée dans la saison 10, la série retrouve un peu de son ADN. De quoi donner furieusement envie de voir la suite…

Episode 2 : Une vie après la mort (This)

Plein de suspense, ce premier loner, qui flirte avec la mythologie et avec quelques figures des saisons passées. A commencer par Langly bien sûr, l’un des Lone Gunmen, mort depuis la saison 9, mais qui apparaît au-delà de la mort sur le portable de Mulder… Une apparition qui, pour le coup, respecte l’esprit de la série, et le personnage lui-même. Bien plus en tout cas que la calamiteuse « apparition » sous acide de la saison 10.

Surtout, cet épisode annonce ce qui sera une constante de cette saison 11 : la relation entre Scully et Mulder est centrale. L’épisode s’ouvre d’ailleurs sur une image toute simple qui en dit beaucoup sur cette relation : les deux agents sont assis côte à côte devant la télé, alors que la soirée semble bien avancée. Ajoutez mystère, parano, action (avec une poignée de scènes franchement explosives)… On n’en demande pas plus à la série !

Episode 3 : Les jumeaux diaboliques (Plus one)

Depuis combien de temps n’avions-nous pas eu droit à un vrai loner à l’ancienne, avec ses morts mystérieuses dans une petite ville paumée ? Et celui-ci est très réussi, en particulier parce qu’il n’essaye pas d’être autre chose qu’un simple suspense, sans incidence sur la direction que prendra la série par la suite.

Voilà donc Scully et Mulder dans une ville où plusieurs personnes se sont suicidées après avoir affirmé être harcelées par leur double. Un parfait mélange d’humour et de suspense, la relation Scully/Mulder une nouvelle fois centrale… Chris Carter, au scénario, prouve qu’il a gardé la main quand il lâche ses ambitions trop grandes pour lui.

L’épisode permet aussi de retrouver une actrice qui accompagne la série quasiment depuis ses débuts : Karin Konoval, que l’on avait vue en voyante dans Voyance par procuration (saison 3), puis en mère monstrueuse dans La Meute (saison 4), deux chefs d’œuvre. Elle est une nouvelle fois excellente dans un double rôle effrayant.

X Files Saison 11 Plus one

Episode 4 : L’effet Reggie (The lost art of forehead sweat)

L’épisode décalé de la saison, presque une tradition, que l’on doit à Darin Morgan, l’un des scénaristes qui ont su le mieux insuffler de l’humour dans la série. Cet épisode-ci est assez brillant, au moins sur le papier, réinventant à sa manière le passé de la série.

Un homme affirme être le partenaire de Mulder et Scully, que ces derniers auraient oublié à cause d’un mystérieux « they » qui joue avec la mémoire des gens.

Et on le voit au côté du duo dans quelques scènes extraites d’épisodes célèbres d’autrefois, joyeux exercice de style entre nostalgie et jeu de massacre.

Les dialogues sont excellents, et même si le principe sonne parfois comme un passage obligé, cette parenthèse trouve sa place au côté d’épisodes devenus mythiques comme Le Seigneur du Magma ou Voyance par procuration (saison 3), tous deux écrits par un certain Darin Morgan.

Episode 5 : Ghouli (id.)

Voilà un épisode qu’on attendait depuis… 16 ans ! Enfin, William, le fils perdu, évoqué en creux depuis le revival de la série, est au cœur de l’histoire. Pas dans un épisode ouvertement mythologique, encore que la vraie mythologie de cette saison 11, plutôt que la nouvelle conspiration qu’on oublie dès qu’on en a parlé, concerne peut-être bien le destin de William.

L’épisode n’est pas toujours convaincante. Le montage syncopé rend le truc un peu pénible par moments. Mais James Wong réussit tous les passages importants. Ce qui est la moindre des choses, certes.

Le personnage de William, inattendu forcément, est très excitant. Et la scène où Scully, qui le croit mort, se livre devant son corps inanimé, est bouleversante : une nouvelle occasion pour Gillian Anderson de rappeler qu’elle est une actrice magnifique.

Quant à la dernière scèe, pirouette belle et émouvante, elle est pleine de promesses pour la suite.

Episode 6 : Le retour du monstre (Kitten)

Franchement éclipsé dans la saison 10 (sans même parler du deuxième film à, Skinner retrouve enfin la place qui était la sienne à la fin de la série originale. Ce dont on se réjouit, même s’il y a d’emblée un problème dans l’écriture du scénario.

Visiblement anxieux de retrouver la clé du succès, Chris Carter ne fait pas que des bons choix, reconnaissons-le. Franchement, comment peut-on croire que Mulder doute encore de la loyauté de Skinner, comme il le faisait « à la belle époque » de la série ? Et pourtant…

Cela dit, cet épisode remet un peu les choses à leur place, et s’inscrit dans une lignée d’épisodes dont Skinner et son passé au Vietnam occupent la place centrale. Le résultat est étonnamment simple et modeste, retour au thème basique de la paranoïa, avec une économie de moyens et d’effets qui, au final, fait plutôt mouche.

Le personnage, central, interprété par Haley Joel Osment (le gamin de Sixième Sens et A.I. a bien changé) est à la fois intriguant, et pas totalement crédible. Mais les seconds rôles sont excellents, à commencer par le shérif débonnaire.

Quant à nos héros, ils paraissent un peu las, mais c’est dans les détails que se trouve le vrai plaisir : les regards entendus que se lancent Mulder et Scully, l’excitation de Mulder à l’évocation d’un monstre, et la mine réjouie de Scully devant le plaisir de son compagnon. Mignon…

X-Files saison 1 My struggle

Episode 7 : Rm9sbG93ZXJz (id.)

La réussite d’X-Files vient aussi de sa capacité à surprendre en cassant régulièrement ses propres codes. C’est le cas de cet épisode au titre pour le moins intriguant, qui commence par une longue séquence quasi-muette dans un restaurant japonais hi-tech où Scully et Mulder sont attablés. Seuls.

Seuls, ils le restent d’ailleurs jusqu’à la toute dernière minute, dans cette critique amusée et gentiment effrayante du monde hyper-connecté. Si l’épisode est quasiment muet, c’est qu’il n’y a plus besoin de parler dans cet univers-là, où les plats sont cuisinés et servis par des robots, où les taxis n’ont plus de chauffeurs, où les livraisons se font par drones…

La charge n’est pas neuve, mais la manière dont Glen Morgan traite le sujet et inscrit la série dans son époque, est réjouissante. A travers Scully et Mulder, c’est la propension de l’humain à se replier sur lui-même et à se couper du monde qui apparaît. Nos deux héros eux-mêmes s’oublient presque l’un l’autre, obnubilés qu’ils sont par leurs écrans.

Même leur sexualité respective est abordée. Et là encore, c’est la solitude qui s’impose, avec le joli masseur vibrant de Scully, et ce coup de fil d’une mystérieuse Wendy que reçoit Mulder…

Morgan s’amuse avec ses jouets, et cite au passage quelques grandes figures de robots du cinéma, de Planète interdite à Terminator 2. Typiquement le genre de réussite qui prouve qu’X-Files a encore sa raison d’être…

Episode 8 : Les forces du mal (Familiar)

Une petite ville pleine de petits secrets, des enfants victimes de meurtres apparemment sataniques, des sous-bois inquiétants… Pas de doute, X-Files renoue avec ses racines les plus profondes, et il le fait plutôt bien, avec une modestie et une sincérité qui font mouche.

C’est tout l’intérêt d’avoir une saison (un peu) rallongée, et tout le regret de se dire que c’est (sans doute) terminé : débarrassée de la nécessité d’aller vite, la série retrouve enfin son ADN. Cet épisode, pur loner bien flippant, et un dérangeant, fait partie des franches réussites de cette onzième mouture.

Scully et Mulder semblent retrouver leur soif d’autrefois. Chaque plan pourrait être d’une saison précédente, comme si tout était pensé pour rendre hommage au passé de la série. Mais le plaisir simple prime, jamais gâché par une quelconque tendance à l’hommage trop respectueux.

Incidemment, l’épisode parle aussi de la société d’aujourd’hui, et de l’impossibilité de l’oubli : ce personnage de prédateur sexuel condamné ad vitam pour un acte pour lequel il a purgé sa peine permet d’aborder le fameux droit à l’oubli que refuse la société hyper connextée.

X-Files à l’écoute de la société actuelle ? Ce n’est pas si courant, même dans les premières saisons de la série…

Episode 9 : Rien n’est éternel (Nothing lasts forever)

Un épisode banal… et indispensable !

Interdit aux moins de 16 ans, il nous rejoue le mythe de la jeunesse éternelle, à travers l’histoire d’une actrice d’il y a bien longtemps qui a trouvé un truc bien dégueu pour rester jeune. On a déjà vu ça ailleurs, et cette vengeuse qui dégomme tout ce petit monde au sabre bricolé avec du matériel religieux n’est pas crédible une seconde, malheureuse tentative de « faire dans le coup ». Bref, côté histoire, cet épisode est l’un des plus faibles de la série.

En revanche, la relation entre Scully et Mulder est une nouvelle fois formidable, émouvante et drôle à la fois dans sa manière d’évoquer le temps qui passe, à travers la presbytie (et le regard amusé) de Scully.

C’est la force de cet épisode : malgré les tentatives de renouer avec les recettes d’autrefois, la série tient compte du temps qui passe et de ses effets, et a bien conscience que rien n’est plus vraiment pareil.

En renouant avec la foi de Scully, le show se recentre sur l’essentiel. Et en abordant le temps passé, il se tourne vers un possible avenir, et propose ce qui aurait pu être une belle conclusion à l’ensemble de la série.

Episode 10 : La vérité est ailleurs, 4e partie (My struggle IV)

Du quatrième volet du « grand œuvre » de Chris Carter, que le revival de la série portait comme une croix depuis le tout premier épisode de la saison 10, on n’attendait pas grand-chose, si ce n’est une réponse à cette interrogation : ce probable ultime segment du show (ever) allait-il offrir une bonne conclusion ?

Pas franchement confiant, durant une grande partie de l’épisode. Malgré quelques bonnes choses, et une émotion assez présente, le style Carter est décidément agaçant, avec ses rebondissements tirés par les cheveux et sa visible appréhension des moments creux. Le montage trop serré, les dialogues approximatifs… Pas que du bon là dedans.

Pourtant, in fine, et en dépit des sorts indignes réservés à Skinner et à (la pauvre) Monica Reyes (grand ratage de ce revival), les dernières minutes sont belles. Bien sûr, confiant en une (très hypothétique) suite, Carter ne se ferme aucune porte. Mais vraiment aucune. Mais en resserrant l’intrigue sur Scully et Mulder plutôt que sur une nouvelle conspiration mondiale, il offre effectivement une conclusion belle, émouvante, inattendue et digne.

Et prouve définitivement que, quelles que soient les bonnes idées piochées ça et là dans cette saison 11 de bon niveau (et dans la précédente, nettement plus imparfaite), l’alchimie qui existe entre Scully et Mulder est la grande force de ce revival, et de toute la série, monument indétrônable dans mon cœur.

Ne me reste plus qu’à me refaire l’intégrale ! 218 épisodes et 2 films m’attendent…

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 8, la saison 9, le deuxième film et la saison 10.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 10 – créée par Chris Carter – 2016

Posté : 7 avril, 2016 @ 8:00 dans 2010-2019, CARTER Chris, FANTASTIQUE/SF, MORGAN Darin, MORGAN Glen, TÉLÉVISION, WONG James, X-Files | Pas de commentaires »

X Files saison 10

Huit ans depuis le deuxième film, treize ans depuis la fin de la série, quinze depuis le départ de Mulder des affaires non-classées…Dire que les fans de la première heure (j’ai déjà dit que j’en étais ?) étaient excités à l’idée de retrouver le couple qui a révolutionné l’univers des séries télé est un doux euphémisme. Rien que pour ça, pour cette attente fébrile du fan depuis la toute première rumeur de retour, cette dizième saison méritait d’exister.

Maintenant qu’elle est là, maintenant qu’elle a été vue, le verdict est pour le moins mitigé. Ce retour était-il mérité ? Oui, sans hésitation : retrouver Scully et Mulder, renouer avec le sous-sol du FBI, rouvrir les X-Files… Tout ça a évidemment un arrière-goût de madeleine, mais pas seulement : cette saison est plus qu’un simple prolongement.

Il y a le temps qui est passé bien sûr. Mulder le dit lui-même (dans l’épisode 3) : il est désormais un homme d’âge mur. Physiquement, il a d’ailleurs bien changé. Son visage un peu empatté, un peu engoncé même, semble fatigué. Et cette fatigue apparente, après avoir fichu un petit coup au moral du fan de toujours, donne une profondeur supplémentaire au personnage.

Scully aussi a quinze ans de plus. Toujours superbe, mais terriblement grave cette fois, ne s’autorisant que quelques parenthèses plus légères (dans l’épisode 3 toujours, la caution humoristique de cette nouvelle saison). Et pour cause : le souvenir de William, cet enfant qu’elle a eu avec Mulder (mais comment ???), est omniprésent dans la première partie de la saison. Les faux souvenirs montrant les moments que Scully et Mulder auraient pu partager avec lui semblent d’ailleurs être l’unique raison d’être de Les Enfants du Chaos (épisode 2).

Ce sont en tout cas les plus beaux moments de l’épisode : ce premier loner, prévu pour être l’épisode 4 (l’ordre de diffusion ayant été changé au dernier moment) n’est par ailleurs guère convaincant. Inutilement complexe, cet épisode ouvre également bien des portes, qui ne mènent finalement pas bien loin. Scully et Mulder ont repris du service, mais tout cela paraît étrangement désincarné, et monté à la serpe.

Cette impression apparaît dès le début de l’épisode 1 (La Vérité est ailleurs 1ère partie). Ce bon vieux générique passé, et une fois assimilé le plaisir des retrouvailles, ce montage hyper-serré saute aux yeux et surprend. Et sa conséquence surtout : un rythme qui ne prend pas, et une atmosphère qui n’a jamais le temps de s’installer.

Drôle de sensation, vraiment, qui ne laisse que des spéculations : ces épisodes ont-ils été écrits et préparés à l’arrache ? Ou cette forme de mini-saison est-elle trop étriquée pour l’imagination et l’ambition de Chris Carter ? Six épisodes ne suffisent sans doute pas pour instaurer une nouvelle mythologie comme il le fait, développer les nouveaux rapports entre Scully et Mulder (qui ne sont plus en couple, à propos), et offrir une poignée de monstres de la semaine et un épisode décalé.

On sent bien que Carter a voulu à tout prix remplir son cahier des charges, quitte à faire tenir dans le seul premier épisode toutes les infos qu’il a en tête. « Back in the days », pour reprendre une expression qui reviendra souvent dans cette courte saison, cela aurait demandé au moins un double-épisode. Inimaginable dans une saison si courte. Mais plutôt que de faire des choix, Carter tranche. A la hache. D’où un sentiment très étrange.

Les idées lancées ne sont pas mauvaises, mais l’atmosphère qui a fait la légende de la série ne prend pas vraiment. Les scènes se succèdent à toute vitesse… mais sans rythme, rendant l’intrigue difficile à suivre, et les personnages parfois incompréhensibles. Du coup on se désintéresse un peu de la nouvelle mythologie, des doutes de Mulder, pour ne plus regarder que le couple qui n’en est plus un, les ravages du temps et des remords sur leurs regards…

Et que dire de la réouverture des X-Files, espérée depuis tant d’années par les fans, et expédiée par un simple texto de Skinner (de retour lui aussi), et par une simple phrase du Smoking Man (de retour d’entre les morts) qui renvoie à une époque bénie pour la série… Un retour officialisé dans l’épisode 2 par la voix de Skinner hors champs, rajoutée au montage pour faire raccord, lorsque l’ordre de diffusion a été modifié. Tout ça sonne un peu cheap…

Finalement, il faut attendre Rencontre d’un drôle de type (épisode 3) pour retrouver le vrai, grand plaisir d’X-Files. Cet épisode « décalé » n’atteint pas les sommets de Prométhée Post Modern (saison 5) ou Le Seigneur du Magma (saison 3). Et il y a là un petit côté « passage obligé » qui manque de naturel. Mais pourquoi bouder son plaisir : Mulder retrouve sa flamme, Scully sa présence et son regard, et l’alchimie entre eux-deux est bien de retour, lors d’une séquence de motel qui rappelle les premières heures de la série…

Et Darin Morgan (scénariste et réalisateur) réussit à nous surprendre alors qu’on pense connaître toutes les ficelles de la série, avec cette variation amusante sur le thème du loup-garou, critique rigolarde de l’espèce humaine. Duchovny, qui paraissait par moments un peu momifié jusqu’alors, renoue avec son humour et une autodérision toute personnelle, s’amusant de son âge, et de son rapport avec les nouvelles technologies. La course-poursuite avec smartphone est assez hilarante.

Pour continuer sur cette belle lancée, Esprit vengeur (épisode 4) est une merveille, écrite et réalisée par Glen Morgan (le frère du précédent, également scénariste et réalisateur). C’est le meilleur « monstre de la semaine » (une créature qui apparaît mystérieusement, écartèle ceux qui profitent des sans abris, et disparaît tout aussi mystérieusement), et à vrai dire le meilleur épisode de la saison. Et de loin.

Mais c’est aussi un épisode intime et bouleversant, qui confronte Scully à un nouveau drame familial, et évoque joliment le souvenir de William, le fils de Scully et Mulder, confié à une famille d’adoption dans la saison 9, et qui hante constamment cette saison 10 d’où toute innocence semble bannie.

La relation entre Scully et Mulder se retrouve également au centre de l’épisode. Désormais, c’est le poids des souvenirs qui est le ciment de cette relation, et plus l’hypothèse de ce qui pourrait advenir.

Babylon (épisode 5), écrit et réalisé par Chris Carter, est plein de bonnes idées… mais se révèle à la limite du nauséabond, avec cette manière inexcusable de traiter le terrorisme contemporain avec un mélange de gravité (un peu) et de dérision, évacuant en deux plans le thème du racisme quotidien à peine ébauché, et résumant l’intégrisme religieux assassin à « des gosses manipulées » qu’on ne peut pas accuser de tous les maux.

Aborder un tel sujet était courageux. Carter lui-même ne l’avait d’ailleurs pas eu à la fin de la série originelle, n’évoquant jamais le 11 septembre alors que la saison 9 s’est achevée en 2002. Mais il foire totalement cette séance de rattrapage, et de la pire des façons qui soit.

Si encore l’aspect paranormal était passionnant, mais non : il se résume à Mulder avalant des champignons hallucinogènes pour communiquer avec l’un des kamikazes qui a pu être maintenu en vie… D’où lui vient cette idée ? Et pourquoi ? Et comment ? Don’t ask me… Du grand n’importe quoi.

Cela dit, il y a quelques passages bien sympathiques, à condition de les isoler du contexte : Mulder sous acide, Duchovny retrouve sa cool attitude légendaire. Mais même là, Carter profite de cette occasion pour faire revenir les Lone Gunmen, le temps de quelques plans muets et sans grand intérêt. Totalement frustrant et agaçant.

Cet avant-dernier épisode introduit un jeune couple d’agents du FBI, sorte de copie-conforme en plus jeune (et nettement moins charismatique) de Scully et Mulder, qui semble devoir prendre de l’importance dans la série : ils joueront également un rôle majeur dans le dernier épisode, tout comme Tad O’Malley, le lanceur d’alerte grâce à qui Scully et Mulder sont revenus dans l’épisode 1. Et leur présence trop… présente a un effet pervers : nous priver des face-à-face entre Scully et Mulder, qui restent le meilleur atout de la série.

Dans l’ultime épisode (La Vérité est ailleurs, 2ème partie), Carter fait brièvement revenir Monica Reyes (Annabeth Gish), pas bien servie la pauvre. On aurait aimé la voir jouer un rôle plus central… Avec Doggett, grand absent de cette saison 10. On retrouve la même ambition et les mêmes défauts que dans l’épisode 1. La mythologie avance vite, trop vite, trop fort, trop loin. Si bien que jamais cette histoire de contamination mondiale et d’ADN alien ne passionne comme passionnait la mythologie originale, si complexe soit-elle.

Cette dizième saison est, et de loin, la plus faible de toutes. Globalement une vraie déception. Et pourtant, les portes ouvertes sont assez prometteuses, au bout du compte. Scully et Mulder ont encore beaucoup à (nous faire) vivre ensemble. Et ce cliffhanger de folie ne peut pas rester sans suite : finir là-dessus serait, pour le coup, absolument impardonnable.

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 8, la saison 9, le deuxième film et la saison 11.

X-Files : Régénération (The X-Files : I want to believe) – de Chris Carter – 2008

Posté : 4 avril, 2016 @ 8:00 dans 2000-2009, CARTER Chris, FANTASTIQUE/SF, X-Files | Pas de commentaires »

X Files Regeneration

De ce second film, sorti six ans après la fin de la série originelle, j’avais surtout gardé l’excitation qui avait entouré le tournage, et la grande déception partagée par à peu près tout le monde à la sortie du cinéma. Plutôt que de prolonger la mythologie pourtant pleine de promesses, Chris Carter avait choisi de nous livrer un loner de luxe, qui ne répondait en rien aux questions en suspens. Un loner par ailleurs loin d’être inoubliable.

A l’époque, on lui pardonnait tout de même, en se disant que ce film n’avait pas d’autre ambition que de rappeler Scully et Mulder au bon souvenir de leurs fans, et que Carter comptait sur le succès de cette modeste production (le premier film, tourné à l’apogée de la série, bénéficiait de moyens nettement plus importants) pour convaincre les studios de lancer un troisième film plus ambitieux en 2012, date clé depuis le dernier épisode de la saison 9. Sauf que le film a déçu les fans sans convaincre les néophytes, et qu’il est du coup tout juste rentrée dans ses frais. Depuis, donc, plus rien, jusqu’à cette fameuse annonce de début 2015.

Sans doute en attendait-on trop en 2008. Parce qu’à le revoir aujourd’hui, I want to believe révèle des qualités qui nous avaient échappées jusqu’à présent. Visuellement déjà, le film est une réussite, une mise en scène particulièrement soignée et une belle lumière qui privilégie les séquences nocturnes et enneigées, renouant avec l’esprit de la série, et de Fight the future. Sur ce plan au moins, le film est à la hauteur.

Quant au sujet choisi, il est particulièrement audacieux, associant les visions d’un ancien prêtre pédophile et les crimes d’un hallucinant docteur Frankenstein. Too much par moments, et le laboratoire des horreurs va tellement loin en restant tellement « premier degré » qu’une petite gène s’installe lors du « climax » de l’intrigue. Mais Carter réussit à créer une atmosphère dérangeante qui rappelle Le Silence des Agneaux, la référence première de X-Files, à la fois dans sa manière de créer le suspense (la scène d’ouverture est particulièrement prenante) et de mettre en scène le personnage du prêtre interprété par Billy Connolly.

Mais ce qu’on attendait surtout, c’est l’évolution du couple Scully-Mulder. Et là, à une réserve près (la tirade incompréhensible et grotesque de Scully sur la soeur de Mulder et l’éternelle quête de ce dernier ; quête qui, rappelons le, a trouvé sa résolution), la réussite est totale. Scully tiraillée entre ses nouvelles responsabilités de médecin, Mulder à moitié dépressif loin des affaires non-classées… C’est un couple en crise qui nous revient, jusqu’à l’ultime scène, assez magique.

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 8, la saison 9, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 9 – créée par Chris Carter – 2001-2002

Posté : 29 mars, 2016 @ 8:00 dans 2000-2009, BOLE Cliff, CARTER Chris, DUCHOVNY David, FANTASTIQUE/SF, GILLIGAN Vince, LITTLE Dwight H., MacLAREN Michelle, MANNERS Kim, SHIBAN John, SPOTNITZ Frank, TÉLÉVISION, WHARMBY Tony, X-Files | Pas de commentaires »

X-Files, saison 9

A la fin de la saison 8, on avait laissé Scully et Mulder en couple, tandis que les affaires non classées était officiellement reprises par Monica Reyes et John Doggett. Bref, la possibilité d’une jolie conclusion, ou d’un nouveau départ pour X-Files. Duchovny, lui, en avait (à peu près) définitivement terminé, et quoi qu’il en soit, ne reviendrait pas pour une neuvième saison. Alors, nouveau départ ?

Eh bien toujours pas. Il est vite apparu que cette saison 9 serait la dernière, et Duchovny a accepté de revenir pour l’ultime épisode (d’une heure trente) qui devait préparer une suite sur grand écran. Résultat : comme dans la saison précédente, Mulder n’est plus là, mais semble omniprésent.

Toute la mythologie, recentrée sur les « supersoldiers » invincibles et mystérieux, repose ainsi sur l’absence de Mulder, qui a donc fui à la demande de Scully, parce que sa vie était en danger. Un départ qui est le cœur de cette saison, mais qu’on a un peu de mal à prendre au sérieux. Du coup, les épisodes purement mythologiques sont loin d’être les plus convaincants : même si les diptyques Nouvelle génération (épisodes 1 et 2) et La prophétie (épisodes 9 et 10) n’apportent pas grand-chose à la gloire d’X-Files.

Plus passionnants, parce que beaucoup plus originaux, deux épisodes tournent entièrement autour de la présence (ou pas) de Mulder, sans que Duchovny ne revienne pour autant. Ne faites confiance à personne (épisode 6) est un chassé-croisé haletant et très émouvant autour des retrouvailles annoncées entre Mulder et Scully. Gillian Andersonn est magnifique, laissant transparaître les doutes et le manque de Scully.

Le même ton est au cœur de William (épisode 16), le bouleversant segment réalisé par David Duchovny : le plus audacieux, le plus surprenant, le plus émouvant, et sans doute le plus réussi de cette neuvième saison. Construire tout un épisode autour du doute qui s’immisce en Scully, face à cet homme au visage détruit (est-il Mulder ?) est une idée géniale, et parfaitement aboutie.

Autre grande réussite : l’incroyable épisode décalé réalisé par Chris Carter, Improbable (épisode 13)… qui porte parfaitement son titre. Burt Reynolds en… Dieu ? Des coïncidentes totalement improbables (donc). D’étranges chansons en français et en italiens. Une atmosphère inqualifiable et totalement fascinante… Carter se lâche totalement ici, et ça marche !

Cette saison confirme aussi que Doggett est un personnage passionnant, et que Robert Patrick a trouvé là le rôle de sa vie. Toujours dans l’ombre de Mulder hélas, mais il a droit à une poignée d’épisodes qui lui rendent enfin justice : Amnésie (épisode 7), où Doggett amnésique ne retrouve la mémoire que pour réapprendre la mort de son fils ; ou 4-D (épisode 5), troublante histoire de réalité alternative au final particulièrement gonflé, qui donne le beau rôle à Monica Reyes et aux sentiments qui auraient pu naître entre ces deux-là. Annabeth Gish aussi aurait mérité de ne pas rester à l’arrière plan.

Fin de série oblige, Carter apporte plusieurs conclusions. Pour le meilleur en ce qui concerne la mort du fils de Doggett dans Clairvoyance (épisode 17), bouleversant. Pour le nettement moins bon en ce qui concerne les Lone Gunmen, dont la série dérivée venait d’être annulée, et qui font leurs adieux dans le discutable N’abandonnez jamais (épisode 15).

Notons encore quelques loners réussis : Une vue de l’esprit (épisode 14) autour des peurs enfantines ; le très violent et traumatisant Ecorchés (épisode 8) ; Audrey Pauley (épisode 11) qui plonge Monica Reyes dans une maison de poupée ; et surtout le très étonnante et très nostalgique Irréfutable (épisode 18), ultime loner de la série avant son retour, une petite merveille d’émotion, écrite par Vince Gilligan.

Le tout dernier épisode, de 90 minutes, La Vérité (épisode 19), alterne le poussif (le procès) et l’enthousiasmant. Les retrouvailles entre Scully et Mulder, sous le regard de Skinner, justifient à elles seules l’existence de cet épisode fourre-tout. Qui se termine presque comme tout avait commencé, neuf ans plus tôt : avec Scully et Mulder dans une chambre de motel. Le poids de leurs drames, et une lueur d’espoir quant à l’avenir…

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 8, le second film, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 8 – créée par Chris Carter – 2000-2001

Posté : 21 mars, 2016 @ 8:00 dans 2000-2009, CARTER Chris, COMPTON Richard, FANTASTIQUE/SF, HARDY Rod, MANNERS Kim, MARKLE Peter, O'HARA Terrence, SPOTNITZ Frank, TÉLÉVISION, THOMAS Barry K., WHARMBY Tony, X-Files | Pas de commentaires »

X-Files saison 8

La série pouvait-elle survivre au départ de David Duchovny ? Difficile d’imaginer ce qui se serait passé pour la série s’il n’était pas parti… ou s’il avait totalement disparu, pour de bon, à la fin de la saison 7.

Duchovny est parti, mais pas vraiment : Mulder, enlevé par les aliens, sera de retour vers la mi-saison, dans Espérance (épisode 14) et surtout Renaissance (épisode 15), diptyque particulièrement intense qui inaugure le thème des « super-soldats » qui sera au cœur de la nouvelle mythologie jusqu’à la fin de la saison 9. Mulder revient en fait par le biais de flash-backs dès l’étonnant Dévoreur d’âmes (épisode 11), qui prépare son retour en creusant le mystère de sa maladie, qui n’avait été qu’évoquée jusqu’à présent.

Dans le diptyque inaugural, le bancal Chasse à l’homme (épisodes 1 et 2), Mulder a disparu, mais Duchovny est toujours là, incarnant une forme prise par le fameux chasseur de primes extraterrestres. Une fausse bonne idée, qui distrait inutilement du véritable enjeu de ce double-épisode : introduire le successeur de Mulder aux affaires non-classées.

Cette espèce d’entre-deux dans lequel Duchovny n’est ni vraiment là, ni vraiment absent, ne laisse pas à ce successeur, John Doggett, la place qu’il méritait. Parce que le personnage est absolument formidable, sorte de double négatif de Mulder dont il partage la passion, mais qui ne croit en rien d’autre qu’au concret et à l’action.

Il se passe une sorte de miracle avec ce personnage, qui existe dès sa toute première apparition d’une manière extraordinaire. Robert Patrick, acteur généralement pas vraiment bouleversant, est exceptionnel, imposant une présence d’une intensité rare. Aussi à l’aise dans l’action pure que dans l’émotion, il parvient à faire exister un personnage qui restera toujours dans l’ombre de Mulder, et qui aurait mérité bien mieux.

Les « monstres de la semaine » sur lesquels il enquête avec Scully ne sont pas nombreux. Mais ils sont tous passionnants : Patience (épisode 3), Un coin perdu (épisode 4), Via Negativa (épisode 7), Dur comme fer (épisode 9) ou le traumatisant A l’intérieur (épisode 10)… autant de loners traditionnels que la présence magnétique de Doggett/Robert Patrick transforme en éléments du renouveau de la série.

Son trauma (la mort de son fils, quelques années plus tôt) n’est qu’évoqué, en particulier dans Empédocles (épisode 17) ou l’excellent Combattre le passé (épisode 6, clin d’œil au film Memento), mais Patrick impose immédiatement Doggett comme un personnage passionnant. Malgré tout, et jusqu’à devenir le personnage central de la saison dans une poignée d’épisodes : l’intense Invocation (épisode 5) ou le claustrophobique Luminescence (épisode 12).

Quand même, pas facile pour lui de s’imposer entre deux enjeux majeurs : la quête de Mulder (l’accord de Duchovny de revenir à la mi-saison était un cadeau décidément empoisonné) et la grossesse mystérieuse de Scully, qui permet à Gillian Anderson de prendre un peu de recul par moments, et de donner à sa remplaçante annoncée, Monica Reyes (Annabeth Gish) un rôle de plus en plus important jusqu’au double-épisode final Essence (épisodes 20 et 21), qui associe habilement et efficacement tous les thèmes de cette saison, jusqu’à l’extraordinaire accouchement de Scully.

C’est bien Mulder qui, jusque dans ses absences, reste l’âme de cette saison, et visiblement son moteur premier. Son retour est ainsi mis en scène comme une résurrection au sens premier du terme (Renaissance, épisode, 15). Sa cohabitation forcée avec Doggett, et la méfiance qui s’instaure d’emblée entre eux, aurait pu donner une nouvelle direction, passionnante, à la série. Elle est au cœur de quelques épisodes au ton particulier : le mythologique Confiance (épisode 16) ou le loner Vienen (épisode 18).

La mythologie ouvre quelques portes, notamment dans le réussi Per Manum (épisode 13), et la succession des affaires non classées se peaufine, dans Seul (épisode 19) et surtout dans le double-épisode final. Mais on sent bien que l’avenir de X-Files, pour la première fois peut-être, est incertain. Tout est en place pour un nouveau départ, mais Chris Carter offre un final sans cliffhanger, qui aurait pu conclure (fort bien d’ailleurs) la série.

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 7 – créée par Chris Carter – 1999-2000

Posté : 14 mars, 2016 @ 2:16 dans 1990-1999, 2000-2009, ANDERSON Gillian, BOLE Cliff, BOWMAN Rob, CARTER Chris, DUCHOVNY David, FANTASTIQUE/SF, GILLIGAN Vince, LIEBERMAN Robert, MANNERS Kim, SHAPIRO Paul, TÉLÉVISION, WATKINS Michael, WRIGHT Thomas J., X-Files | Pas de commentaires »

X-Files saison 7

Après trois saisons au sommet, la série arrive à la fin d’un cycle. Et pas seulement à cause du départ annoncé de David Duchovny, dont c’est la dernière saison à temps plein. La mythologie primitive est enterrée depuis une saison déjà, mais Carter semble patauger dans sa volonté de la renouveler.

Pour preuve, le double-épisode inaugural La 6ème extinction (épisodes 1 et 2), pas foncièrement raté mais jamais convaincant. D’ailleurs, ce sera quasiment la seule incursion mythologique de cette saison 7. Seule exception : En ami (épisode 15), l’unique épisode écrit par William B. Davis (et réalisé par Rob Bowman), qui rend plus trouble encore son personnage de l’Homme à la Cigarette. Une réussite.

Mulder étant amené à quitter la série, il restait un enjeu dramatique de taille à régler : le mystère tenace autour de la disparition de sa sœur Samantha. Mais comment apporter une réponse aux multiples interrogations autour de cette disparition ? Comment relier tous les fils tirés dans tous les sens au fil des saisons ? Le superbe double-épisode Délivrance (épisodes 10 et 11) y réussit magnifiquement. Basé sur une idée géniale parfaitement dans l’esprit de la série, ce diptyque libérateur est l’un des plus beaux de toute la série, peut-être le plus bouleversant.

Pour le reste, cette saison 7 alterne l’excellent et les semi-réussites. Pas de gros plantages, mais quelques épisodes un peu anodins : A toute vitesse (épisode 5) et La Morsure du Mal (épisode 9) marquent une sorte de retour en arrière pour une série habituée à l’excellence. Maleeni le prodigieux (épisode 8), Chimère (épisode 16) et Nicotine (épisode 19) sont des loners honnêtes mais qui n’apportent pas grand-chose.

Quant à Maitreya (épisode 13), plongée dans le monde virtuel des jeux vidéos, c’est sans doute le plus faiblard de cette saison, malgré une vraie originalité et quelques beaux moments (l’arrivée de Scully en héroïne armée jusqu’aux dents).

Il y a toutefois quelques belles réussites comme Coup du sort (épisode 14) ou Appétit Monstre (épisode 3), premier « monstre de la semaine » de la saison, qui relègue Scully et Mulder au rang de faire-valoir. Ou Peur bleue (épisode 12), monstre de la semaine très réussi en soi, épisode filmé par les caméras d’une télé-réalité, procédé audacieux et parfaitement réussi.

Quelques épisodes décalés aussi : le tendre et étonnant Chance (épisode 6), le complètement fou Doubles (épisode 20) ou le régressif Je souhaite (épisode 21). Mais le plus étonnant, le plus radical, et le plus drôle de tous, c’est Hollywood (épisode 18), délire quasi-parodique hilarant et réjouissant écrit et réalisé par David Duchovny.

Gillian Anderson aussi écrit et réalise un épisode, mais nettement moins drôle que son comparse : Existences (épisode 17), très belle évocation du temps qui passe et de ce que l’on laisse derrière soi…

Suite du mythique Fétichiste (saison 2), Orison (épisode 7) marque le retour de Donnie Pfaster est glaçant, mais n’apporte pas grand-chose à ce personnage imaginé par Carter, et qui lui avait donné l’idée de son autre grande série, Millénium. Série qui venait d’être annulée à laquelle une conclusion en demi-teinte est donnée ici, dans Millénium (épisode 5), avec Lance Henricksen. Un épisode un peu raté, mais qui se termine par un bien joli baiser entre Scully et Mulder… pour le passage à l’an 2000.

La relation entre nos deux agents préférés se fait d’ailleurs de plus en plus centrale, tout au long de cette saison. Quasiment pas un épisode sans un regard, un geste, ou quelque chose qui souligne a beauté des sentiments entre ces deux-là. Jusqu’au final déchirant, Requiem (épisode 22), qui renoue curieusement avec les lieux et les personnages du tout premier épisode de la saison 1.

La boucle est bouclée, une époque s’achève, une autre s’annonce…

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 8, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 6 – créée par Chris Carter – 1998-1999

Posté : 10 février, 2016 @ 8:00 dans 1990-1999, BOWMAN Rob, CARTER Chris, DUCHOVNY David, FANTASTIQUE/SF, MANNERS Kim, MARKLE Peter, SACKHEIM Daniel, SPICER Bryan, TÉLÉVISION, WATKINS Michael, X-Files | Pas de commentaires »

X-Files saison 6

Encore une saison formidable, qui réussit l’exploit de se renouveler constamment. On sent d’ailleurs chez Chris Carter la volonté de trouver d’autres voies, et de se débarrasser de cette conspiration dont il avait à peu près fait le tour (bien deux ou trois fois, à vrai dire…), et à laquelle il apporte une conclusion dramatique et passionnante dans le diptyque Toute la Vérité (épisodes 11 et 12), au cœur de cette saison 6.

Avant ce double-épisode pivot, la mythologie n’est là qu’en pointillé (à l’exception de l’épisode 1, Le Commencement, qui annonce les ambitions de nouveau départ de Carter, après la parenthèse spectaculaire du film Fight the Future, sorti en salles entre les diffusions des saison 5 et 6). Et pour cause : si les affaires non-classées ont rouvert à la fin du film, Mulder et Scully n’y sont toujours pas réaffectés.

C’est la grande idée de cette première moitié de saison, qui utilise assez formidablement cette situation (pas tout à fait inédite : Carter nous avait déjà fait le coup à la fin de la saison 1, mais avec un traitement radicalement différent). Il semble que les scénaristes se soient livrés à un petit jeu : trouver la manière la plus originale d’amener Mulder et Scully à côtoyer le paranormal. Loin de se répéter, chaque épisode rivalise d’imagination, souvent sur le ton de la dérision ou du deuxième degré.

Dans le genre, on a droit à quelques chefs d’oeuvre absolus, à commencer par Triangle bien sûr (épisode 3), brillant chassé-croisé à travers le temps… et premier baiser entre Mulder et Scully. Enfin presque Scully. La baffe qui suit, elle, est bien authentique, cela dit. En s’emparant du mythe du triangle des Bermudes, cet épisode atteint des sommets, et renoue avec un thème déjà abordé dans le très beau Le Pré où je suis mort, dans la saison 4.

Les Amants maudits (épisode 6), conte de Noël macabre et hilarant, avec Edward Asner et Lily Tomlin, est également une réussite totale, aussi drôle et touchante que Le Roi de la pluie (épisode 8) et sa romance météorologique. Très drôle aussi (mais pas que), le diptyque Zone 51 (épisodes 4 et 5), dont le titre et la première scène laissent penser qu’il s’agit du retour de la mythologie. Mulder et un membre obscur de la conspiration y change de corps sans que personne ne s’en rende compte, pas même Scully, ni la femme et les enfants que « Mulder » doit retrouver le soir.

Côté noir aussi, ce début de saison est de très haut niveau, qu’elle flirte avec la mythologie dans l’inquiétant Compte à rebours (épisode 9), qui remet Skinner sur le devant de la scène ; ou qu’elle évoque le rapport à la mort dans l’intense et bouleversant Photos mortelles (épisode 10), porté par Geoffrey Lewis. Même dans une histoire a priori simplissime comme Poursuite (épisode 2), la série atteint des sommets de tension dramatique, rehaussée par l’interprétation habitée de Bryan Cranston, le futur anti-héros de Breaking Bad.

Que du bon aussi dans la seconde moitié de saison, uniquement composée de loners qui associent souvent la légèreté et la gravité, et donnent une place grandissante à la tendre relation de nos agents préférés. Ils incarnent même un couple bourgeois pour mieux infiltrer une communauté inquiétante dans le génial Bienvenue en Arcadie (épisode 15), et s’enlacent avec une complicité et une tendresse enthousiasmantes à la fin de Le Grand Jour (épisode 19), premier épisode écrit et réalisé par David Duchovny, hommage amoureux et décalé au base-ball qui se déroule curieusement à Roswell, en 1947…

Au programme aussi, une sorte de remake explosif d’Un Jour sans fin, Lundi (épisode 14) ; une suite de l’épisode de la saison 5 consacré aux Bandits solitaires, Brelan d’as (épisode 20), avec une Gillian Anderson hilarante ; un « monstre de la semaine » particulièrement réussi dans Agua Mala (épisode 13) ; ou encore une épatante variation sur le thème de l’écrivain dont l’œuvre prend forme dans Milagro (épisode 18).

En rompant avec sa mythologie primitive, X-Files prend une sorte de nouveau départ très enthousiasmant. Le seul bémol de cette saison 6 concerne finalement sa conclusion, Biogenèse (épisode 22), qui tente d’ouvrir la mythologie vers d’autres horizons. L’ambition est là, mais le résultat n’est pas, loin s’en faut, le plus convaincant de tous les cliffhangers de fin de saison.

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 7, la saison 8, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, le film (X-Files : Fight the future) – de Rob Bowman – 1998

Posté : 7 janvier, 2016 @ 8:00 dans 1990-1999, BOWMAN Rob, FANTASTIQUE/SF, X-Files | Pas de commentaires »

X-Files, le film

C’est un cas rarissime dans l’histoire de la série télévisée : un show qui a droit à son prolongement sur grand écran alors que la production télé se poursuit. L’existence même de ce film démontre l’importance d’X-Files à la fin des années 90. Après cinq saisons, la série de Chris Carter atteint alors des sommets en terme d’audience, et de qualité. Et c’est l’ensemble de la production télévisuelle qui s’en trouve durablement bouleversée…

Reste que pour mener à bien ce film, Chris Carter et son co-scénariste (le film est écrit avec le fidèle Frank Spotnitz) ont dû résoudre un véritable casse-tête : comment insérer efficacement le long métrage entre deux saisons (le film sort dont l’été, après la fin de la saison 5 et avant le lancement de la saison 6), en contentant les nombreux fans et sans délaisser ceux qui suivent de loin, voire pas du tout, la série et sa complexe mythologie.

Le film a été tourné avant la saison 5, dont la production a dû être réduite, et dont la conclusion était donc connue dès le début. Et il faut reconnaître que Carter réussit son coup. Le créateur de la série savait qu’il ne pouvait pas faire l’impasse sur les nombreuses figures mythiques de la série, il n’en oublie donc quasiment aucune (une exception, le mystère autour de la sœur de Mulder) : la conspiration, le gouvernement secret, l’invasion extraterrestre, la paranoïa, la relation tendre et ambiguë entre Mulder et Scully (avec un presque baiser qui a fait hurler les fans au cœur tendre !), l’huile noire, les abeilles… et la plupart des personnages emblématiques qui défilent, de Skinner à l’homme à la cigarette en passant par l’homme bien manucuré (qui fait ici ses adieux au show) et les Lone Gunmen.

Le film réussit même à imposer un personnage, joué par Martin Laudan qui, par sa paranoïa et son aspect mystérieux, marquera la mythologie de son empreinte même s’il n’apparaîtra jamais dans la série télé. Celui incarné par Armin Mueller-Stahl, présenté comme le chef du consortium, n’apporte par contre pas grand-chose si ce n’est le talent de son interprète.

Pour être honnête, le long métrage n’est rien d’autre qu’un long épisode de luxe, qui renoue avec la mythologie la plus pure et doit recentrer la série sur ce qui fait sa richesse depuis ses débuts. Réalisé avec efficacité par Rob Bowman (que Carter récompense ainsi pour la qualité qu’il a largement contribué à apporter à la série), le film ne manque pas de souffle, et se permet une séquence finale effrayante et très spectaculaire qui flirte avec Alien et Blade Runner, deux références qui n’avaient jamais été de mise dans la série.

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5, la saison 6, la saison 7, la saison 8, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 5 – créée par Chris Carter – 1997-1998

Posté : 6 janvier, 2016 @ 8:00 dans 1990-1999, BOLE Cliff, BOWMAN Rob, CARTER Chris, COULTER Allen, DOWLER Brett, FANTASTIQUE/SF, GOODWIN R.W., GRAHAM William, HEMECKER Ralph, MANNERS Kim, MARKLE Peter, SACKHEIM Daniel, TÉLÉVISION, X-Files | Pas de commentaires »

X-Files saison 5

Étrange et passionnante saison, plus courte que d’habitude (20 épisodes seulement : le tournage du long métrage qui suivra ayant eu lieu au cours de l’été précédent), à la tonalité particulièrement sombre, et qui explore plusieurs pistes troublantes.

D’abord, la douleur grandissante de Scully, dont la maladie est au cœur du double-épisode inaugural, Le Complot et La Voie de la Vérité (épisodes 1 et 2), et que l’on retrouvera en mère déchirée dans le tragique et superbe diptyque Emily (épisodes 6 et 7), avant de la voir confrontée à sa vérité la plus intime et à sa foi dans le très intense L’Âme en peine (épisode 17).

Autant d’épisodes qui font partie des plus noirs et déchirants de la série, et qui contribuent à faire de Scully une sublime héroïne tragique, superbement interprétée par Gillian Anderson. Parfois mise au second plan par rapport à Mulder/Duchovny, cette dernière occupe décidément une place centrale dans cette saison 5, puisqu’elle est également au cœur de l’épisode écrit par Stephen King, La Poupée (épisode 10), une réussite flippante et pleine de dérision.

Quant à Mulder, il est lui confronté à une crise de foi sans précédent. Le fameux complot se densifie, et la manipulation est tellement omniprésente qu’il en vient à douter de sa propre croisade, et de l’existence des extraterrestres. Des doutes au cœur de l’excellent diptyque Patient X, épisodes mythologiques incontournables (épisodes 13 et 14).

Curieusement, comme si cette saison ne permettait pas d’aller beaucoup de l’avant (sans doute contraint aussi par la cohérence avec le film déjà en boîte, qui doit faire la jonction avec la saison 6), plusieurs épisodes plongent dans les origines des X-Files : le génial Compagnons de route (épisode 15) qui nous ramène au cœur de la Chasse aux sorcières avec un jeune William Mulder), le réjouissant Les Bandits solitaires (épisode 3) qui raconte la rencontre des Lone Gunmen et de Mulder, ou les retrouvailles de ce dernier avec une ex dans La Fin (épisode 20)… Que du bon, là-dedans.

Ajoutez à cela une poignée de « monstres de la semaine » excellents, avec une mention à Détour (épisode 4), charmante et flippante balade en forêt ; à l’émouvant L’Œil de l’esprit (épisode 16) ; et surtout au très original Folie à deux (épisode 19), monstre très classique mais construction assez géniale.

Un sans faute, donc, pour cette cinquième saison essentiellement très sombre, par moments même franchement plombante. Heureusement, la saison recèle deux pépites hilarantes : Le Shérif a les dents longues (épisode 12), incroyable et irrésistible chasse aux vampires avec un shérif grotesque ou séducteur selon le point de vue interprété par un Luke Wilson formidable ; et surtout Prométhée post-mortem (épisode 5), hommage décalé, drôle et émouvant (et en noir et blanc) à Frankenstein, un épisode génial réalisé par Chris Carter lui-même, l’un des sommets de la série.

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 4, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 8, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 4 – créée par Chris Carter – 1996-1997

Posté : 13 décembre, 2015 @ 4:42 dans 1990-1999, BOLE Cliff, BOWMAN Rob, CARTER Chris, CHARLESTON James, FANTASTIQUE/SF, GATES Tucker, GOODWIN R.W., LANGE Michael, MANNERS Kim, TÉLÉVISION, WONG James, X-Files | Pas de commentaires »

X Files saison 4

Vingt-quatre épisodes… et au moins douze chefs d’œuvre. Avec cette saison 4, X-Files atteint des sommets, aussi bien avec sa mythologie qui se complexifie encore et gagne en intensité, qu’avec les loners, dont la tonalité globale est nettement plus sombre que la précédente saison : il faut attendre La Queue du diable (épisode 20) pour retrouver un épisode teinté de cet humour si typique de la série. Un épisode à la fois très drôle et très intime, qui en dit long sur les relations toujours aussi passionnantes entre Mulder et Scully.

Mais cette saison 4 est particulièrement sombre, une direction clairement annoncée dès le premier loner, La Meute (épisode 2), sommet glauque et traumatisant, qui met en scène une incroyable famille de freaks totalement malsain.

La suite n’est guère plus joyeuse avec Les Hurleurs (épisode 4), effrayante histoire d’un tueur en série génialement interprété par un Pruitt Taylor Vince inoubliable, qui rappelle que Le Silence des Agneaux a été l’une des inspirations principales de Chris Carter.

Le thème du mort qui revient à la vie est aussi, curieusement, un thème redondant de cette saison, et toujours pour le meilleur : l’urgentiste de Régénérations (épisode 12) dont la tête coupée repousse, le juif assassiné de La Prière des morts (épisode 15) que l’amour de sa femme réinvente tel un Golem, ou ce vétéran laissé pour mort au VietNam qui réapparaît des années plus tard dans L’Homme invisible (épisode 16).

Et que dire du superbe Pré où je suis mort (épisode 5), qui confronte Mulder à ses vies antérieures, l’une des visions les plus déchirantes de l’amour de toute la série. Un épisode totalement à part.

Parmi les épisodes atypiques de cette saison, on trouve un autre sommet : le fascinant L’Homme à la cigarette (épisode 7), plongée dans le passé (réel ou fantasmé par les Lone Gunmen ?) de l’un des personnages emblématiques de la série, qui apparaît à la fois comme un monstre responsable des pires crimes de l’histoire américaine récente, et comme un homme sensible et plein de fêlures.

La saison fait la part belle aussi à la mythologie, qui se complexifie encore (oui, c’est possible), en soufflant constamment le chaud et le froid, enchaînant les révélations constamment mises en doute par la théorie du complot et l’omniprésence du mensonge… jusqu’à un final étourdissant dans Le Baiser de Judas (épisode 24).

L’huile noire ainsi que Kryceck (dont le sombre destin se dessine) réapparaissent dans le diptyque Tungunska (épisodes 9 et 10), aussi passionnant que l’autre double-épisode de la saison, Tempus Fugit (épisodes 17 et 18), au scénario génialement inventif, qui réussit parfaitement à intégrer un crash d’avion dans la plus pure mythologie extraterrestre.

Mais là où la saison est la plus réussie, c’est lorsqu’elle colle au plus près aux personnages. Mulder replonge ainsi dans le mystère de la disparition de sa sœur, qui lui apparaît sous un angle inattendu dans le superbe Cœur de tissu (épisode 8), et qui ouvre de nouveaux horizons, qui prendront de l’ampleur par la suite, dans le troublant Crime de mémoire (épisode 23).

Et puis il y a le cancer de Scully, qui sert de fil conducteur à toute la saison, qui se déclare dans le déchirant Journal de mort (épisode 15), et qui ajoute un élément nouveau et souvent très émouvant entre Scully et un Mulder qui se retrouve impuissant face à sa maladie. Ce cancer donne aussi un rôle nouveau à Skinner, au coeur de l’excellent Nid d’abeilles (épisode 21).

Bref : que du bon dans cette quatrième saison, qui ouvre des tas de portes particulièrement excitantes.

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 8, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

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