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Archive pour la catégorie 'KANE Joseph'

La Belle de San Francisco (Flame of Barbary Coast) – de Joseph Kane – 1945

Posté : 25 mars, 2021 @ 8:00 dans 1940-1949, KANE Joseph, WAYNE John, WESTERNS | Pas de commentaires »

La Belle de San Francisco

San Francisco, cité du jeu et du vice, « nettoyée » en 1906 par un tremblement de terre… On connaît l’histoire, elle a déjà donné lieu à l’un des premiers classiques du cinéma catastrophe, le bien nommé San Francisco de W.S. Van Dyle, avec Clark Gable. Le film de Joseph Kane, tourné dix ans plus tard, insiste nettement moins sur le côté « purificateur » et la dimension religieuse de la catastrophe. Le séisme, d’ailleurs, n’apparaît que tardivement et d’une manière étonnamment furtive.

Quelques minutes, à peine, qui servent surtout de moteur pour faire évoluer le curieux trio de personnages au cœur du film : John Wayne en cowboy du Montana, qui s’impose sur la Barbary Coast de San Francisco, le quartier du jeu, pour ravir la belle Ann Dvorak, chanteuse star du puissant patron des lieux : Joseph Schildkraut, parfait de charme et de cynisme.

Joseph Kane a des moyens limités : c’est une production Republic qui ne permet sans doute pas de s’attarder sur les séquences de destruction. Ceci explique peut-être cela, La Belle de San Francisco est en quelque sorte à San Francisco ce que Ouragan sur la Louisiane était à L’Incendie de Chicago. Avec dans les deux cas un John Wayne encore un peu minot en cowboy naïf confronté au cynisme de la grande ville.

Il est déjà très bien, dans un registre assez léger. Mais c’est Joseph Schildkraut qui séduit vraiment, en « méchant » suave qui donne un ton et une sensation de danger bien loin des clichés. Joseph Kane n’est pas le cinéaste le plus excitant du monde. Sa mise en scène est efficace mais manque parfois de souffle. Mais il a pour lui un excellent scénario de Borden Chase, qui joue habilement avec les codes du western.

On découvre ainsi John Wayne, chapeau sur la tête, et pieds nus face à l’océan. Les scènes de « saloon » deviennent de véritables morceaux de music-hall. Les bagarres tournent systématiquement court, tout comme les duels… Côté grande fresque, Kane montre ses limites. Sur la comédie humaine, en revanche, il fait mouche.

La Horde sauvage (The Maverick Queen) – de Joe Kane – 1956

Posté : 29 juin, 2020 @ 8:00 dans 1950-1959, KANE Joseph, STANWYCK Barbara, WESTERNS | Pas de commentaires »

La Horde sauvage

Une histoire assez convenue, mais un western finalement très original, que l’on doit à Joe Kane, cinéaste à la réputation pas transcendante. Sa mise en scène, d’ailleurs, n’est pas toujours irréprochable. Dans la première partie, surtout, les scènes dialoguées s’avèrent inutilement longues, et sans éclat.

Il faut donc un peu de temps pour se laisser embarquer dans cette Horde sauvage (pas grand-chose à voir avec celle de Peckinpah), surtout avec une image tronquée en 4/3 (ah ! les ravages de la télévision) qui nous privent de la moitié du cadre, ou presque. On ne peut donc qu’imaginer la composition des plans, et l’utilisation que fait Kane des décors naturels de montagnes, beaux et originaux.

Le film est d’ailleurs plein de détails originaux. le grand méchant, qui son temps à être désarmé. Le même, joué par un Scott Brady très massif, torse nu et le regard concupiscent posé sur la jolie Mary Murphy. Le héros (Barry Sullivan) qui disparaît du film pendant près de trente minutes. Ou, bien sûr, la place réservée aux femmes, fortes et prédominantes dans l’action.

Un rôle sur mesure pour la grande Barbara Stanwyck, décidément très à l’aise dans le western. En compagnonne de route de Butch Cassidy et du Sundance Kid (très loin de l’interprétation qu’en donneront Newman et Redford), elle apporte ce mélange de force et de sensibilité ravalée que l’on retrouvera dans 40 guns (où elle aura de nouveau Sullivan comme partenaire).

La femme du pionnier (Dakota) – de Joseph Kane – 1945

Posté : 5 janvier, 2019 @ 8:00 dans 1940-1949, BOND Ward, KANE Joseph, WAYNE John, WESTERNS | Pas de commentaires »

La Femme du pionnier

Étrange western, qui commence comme une farce enlevée et plutôt très sympathique, pour se laisser tenter de plus en plus par le drame, voire la tragédie. Entre les deux, le réalisateur Joseph Kane se perd un peu en chemin, il faut le reconnaître.

Sur le papier, on a droit à une histoire assez classique : des hommes sans scrupules tentent de déposséder des fermiers de leurs terres, que le chemin de fer doit traverser. On y croise des méchants comme le western nous en a souvent donnés, d’autant plus familiers qu’ils sont interprétés par Ward Bond et Mike Mazursky. Mais aussi des fermiers bons et sacrifiés. Un héros droit et courageux : forcément, c’est John Wayne en personne. Et un vieux bougon comme caution humoristique : Walter Brennan, forccément.

Dès les premières scènes, pourtant, le film marque sa différence. Wayne y apparaît comme un homme marié (ce qui est déjà une particularité en soi), dont la femme (Vera Ralston, choix discutable) est une jeune héritière frondeuse, dont le père les chasse arme à la main. Pour rire et pour de faux, aurait-on envie de préciser, tant rien ne semble être pris au sérieux, dans cette première partie.

Formellement, c’est un peu approximatif : Joseph Kane n’est clairement pas le réalisateur le plus enthousiasmant de sa génération. Mais la légèreté et la liberté de ton font mouche. Et même si le scénario n’est pas totalement convainquant, ce film est suffisamment peuplé de gueules que l’on aime, et plein d’action, d’humour et de rebondissements en tous genres, que l’on se laisse volontiers entraîner par cette histoire improbable.

Passée la moitié du métrage, la tentation de la noirceur pose quand même problème. Kane n’écarte jamais totalement l’humour et la dérision, mais il glisse des moments d’une grande noirceur, comme l’assassinat d’un couple de fermiers. A force d’hésiter sur la direction à prendre, le film échoue à trouver un ton. Dommage : l’aspect comédie de mœurs est clairement le plus convainquant.

 

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