The Woman condemned (id.) – de Dorothy Davenport (Mrs. Wallace Reid) – 1934
C’est par une authentique curiosité que commence l’après Patrick Brion du Cinéma de Minuit. Premier film programmé par sa successeuse Elodie Drouard, The Woman Condemned est une étrangeté qui flirte avec le film de mystère et de détective, très en vogue en cette année marquée par The Thin Man et d’autres réussites autrement plus mémorables.
Celui-ci souffre d’un scénario franchement tiré par les cheveux, dont on se demande pendant une heure (la durée du métrage) où il nous mène, jusqu’à un rebondissement final qui laisse dubitatif, et qui nous laisse sur un sentiment du genre « tout ça pour ça ». Surtout, il y a là un manque de rythme flagrant qui fait que l’heure de métrage semble bien loin du ressenti…
Bref : pas vraiment passionnante, cette histoire mystérieuse et pleine de fausses pistes. On y croise une star de la radio qui disparaît sans disparaître, un savant fou qui n’en est pas un, un faux détective et une fausse cambrioleuse mariés par accident, une erreur judiciaire… Enfin, vous avez compris le principe : tout ou presque est faux dans ce film.
Ce qui, en soit, est une idée plutôt intéressante. Et qui aurait pu donner une comédie policière pleine de vie s’il n’y avait ce manque si pesant de rythme, et ce scénario si approximatif. Dorothy Davenport (actrice devenue cinéaste qui signe son film « Mrs. Wallace Reid », du nom de son mari décédé…) réussit pourtant quelques scènes : les plus tendues, celles où l’action et le suspense sont au premier plan. Là, dans une poursuite nocturne ou dans un interrogatoire musclé, la réalisatrice laisse entrevoir ce qu’aurait pu être son film avec d’avantage de moyens et un scénario plus tenu. Elle n’aura signé qu’une demi-douzaine de films, dont celui-ci est le dernier.