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Archive pour la catégorie 'HITCHCOCK Alfred'

Chantage (Blackmail) – d’Alfred Hitchcock – 1929 (version muette)

Posté : 10 janvier, 2024 @ 8:00 dans * Polars européens, 1920-1929, FILMS MUETS, HITCHCOCK Alfred | Pas de commentaires »

Chantage version muette

Ça m’avait échappé, mais le premier film parlant d’Hitchcock… était un film muet. C’est en tout cas comme ça que le cinéaste l’a tourné initialement, se préparant toutefois à le transformer pour s’adapter au son qui se déployait alors. La postérité n’a retenu que la version parlante, et c’est le hasard qui m’a permis d’apprendre qu’une version muette existait bel et bien.

Le hasard, en l’occurrence une erreur du petit cinéma de province où j’ai mes habitudes, qui dans le cadre d’une petite rétrospective Hitchcock annonçait la projection en VO de Chantage, film des débuts du parlant. Et à la caisse, le sourire désolé du directeur : « Le distributeur a envoyé une copie muette, sans musique ». Et moi, ravi : « Mais c’est génial ! Je ne savais pas que ça existait ! »

Et c’est vrai que c’est assez génial, cette version qui rappelle que, dans la version que l’on connaît, le meilleur moment du film est une séquence entièrement muette : une longue scène, la première, qui suit le quotidien de deux policiers dont la journée est rythmée par l’arrestation d’un malfaiteur et sa mise en examen.

Cette scène d’ouverture m’a toujours bluffé. La version muette du film est entièrement de ce niveau, véritable leçon de cinéma qui reste incroyable près d’un siècle plus tard, plus percutante et plus efficace qu’à peu près tout ce que le cinéma de genre nous offre depuis quelques années. Cette parenthèse « vieux con » étant refermée, revenons à notre sujet…

Cette version-ci de Chantage est plus dense, plus rythmée, moins datée aussi, parce que dépouillée des expérimentations sonores des premiers temps. Mais la différence entre les deux versions ne se limite pas à la bande sonore : plusieurs séquences ont également été entièrement retournées pour donner la parole aux acteurs, avec des différences parfois notables.

L’exemple le plus frappant : la scène du drame, où les angles de caméra sont très différents d’une version à l’autre. Ici, c’est le point de vue d’Anny Ondra qui est privilégié. Sans affirmer que la scène est plus pertinente ici ou là, comparer les deux versions, comme je l’ai fait en revoyant la version parlée le soir-même, se révèle un exercice passionnant.

Alfred Hitchcock présente : Haut les mains ! (Alfred Hitchcock presents : Bang ! You’re dead) – d’Alfred Hitchcock – 1961

Posté : 6 décembre, 2018 @ 8:00 dans 1960-1969, COURTS MÉTRAGES, HITCHCOCK Alfred, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Alfred Hitchcock présente Bang you're dead

C’est le dernier épisode qu’Hitchcock réalise lui-même pour sa série (ou presque : il signera encore I saw the whole thing, moyen métrage tourné pour The Alfred Hitchcock Hour, le prolongement étendu d’Alfred Hitchcock présente), et cet ultime court métrage est un classique auquel il apporte un soin particulier.

Le casting n’est sans doute pas à la hauteur, et c’est finalement là (et dans la durée du métrage aussi) que se trouve la plus grande différence avec ses grandes réussites cinématographiques de l’époque. Bang ! You’re dead est en tout cas typique du style Hitchcock.

L’histoire est simple : un gamin trouve une arme qu’il prend pour un jouet, et se balade en ville en s’amusant à jouer au cow boy avec les passants. Suspense formidable et purement hitchcockien : le cinéaste filme l’insouciance des petites gens, le spectateur étant le seul à savoir la vérité.

C’est tendu à l’extrême, Hitchcock s’amuse à dilater le temps et enchaîne des scènes qui paraissent semblables (toujours basées sur la menace que représente l’arme), mais où des petits détails permettent pourtant de relancer constamment le suspense. Et tout ça se termine par une scène haletante parfaitement maîtrisée.

Evidemment, aurait-on envie d’ajouter. Hitchcock profite en tout cas de cet épisode pour s’engager clairement contre l’omniprésence des armes, ce qu’il confirme, sans ironie pour le coup, dans son message de conclusion. Et Hitchcock qui s’engage dans ses films, ce n’est pas si courant.

Alfred Hitchcock présente : Caracolade (Alfred Hitchcock presents : The Horse Player) – d’Alfred Hitchcock – 1961

Posté : 5 décembre, 2018 @ 8:00 dans 1960-1969, COURTS MÉTRAGES, HITCHCOCK Alfred, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Alfred Hitchcock présente Caracolade

Hitchcock a décidément envie d’autre chose, dans cette saison six. Le second épisode qu’il réalise cette année-là s’éloigne lui aussi des crimes qui tournent mal, au profit d’un récit plus ironique, comme dans Le Manteau.

Ici, pas d’adultère, mais un prêtre tiraillé entre sa conscience et la nécessité de réunir la somme nécessaire pour faire réparer le toit de son église, qui n’arrête plus la pluie. Ce qui donne d’ailleurs une scène d’ouverture visuellement très réussie, et franchement étonnante : une messe est donnée, le prêtre et ses fidèles sont tournés, et un rideau de pluie occupe le premier plan.

Le prêtre en question, c’est Claude Rains, très bien, qu’Hitchcock retrouve quinze ans après Les Enchaînés. Et le tiraillement, c’est la tentation d’écouter les conseils de l’une de ses ouailles, qui gagne régulièrement aux courses de chevaux, depuis qu’il a eu l’idée de prier (littéralement) pour le bon cheval.

Anecdotique, bien sûr, mais cet épisode est plein d’esprit, et bénéficie d’un rythme impeccable. Sans oublier l’incontournable rebondissement final, où Hitchcock glisse son inimitable cynisme réjoui.

Alfred Hitchcock présente : Le Manteau (Alfred Hitchcock presents : Mrs Bixby and the colonel’s coat) – d’Alfred Hitchcock – 1960

Posté : 4 décembre, 2018 @ 8:00 dans 1960-1969, COURTS MÉTRAGES, HITCHCOCK Alfred, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Alfred Hitchcock présente Le Manteau

Premier épisode de la sixième saison de la série, ce petit film basé sur une histoire de Roald Dahl est une perle. Point de crime à l’horizon, pour une fois, mais une ironie un rien cynique qui sied particulièrement à Hitchcock.

Un Hitchcock qui s’éclate visiblement : on le sent dès son introduction, simple et réjouissante, dans laquelle il fait déjà preuve de beaucoup d’ironie pour aborder la place incontournable du sponsor pour un tel show.

Son plaisir jubilatoire se ressent également dès la première image du court métrage lui-même : un gros plan sur une bouche ouverte dans laquelle un dentiste est au travail. La manière dont Hitchcock cadre ce plan, et cette fraiseuse plongée dans une bouche béante, se révèle presque aussi douloureuse que la fameuse scène de torture de Marathon Man !

Pourtant, les enjeux sont nettement moins dramatiques ici. Il est question d’adultère et de tromperie, rien de plus. Brillamment écrit, réalisé avec un merveilleux sens du cadre et du rythme, Le Manteau est l’une des réussites les plus oubliées de la série. Peut-être à cause de sa légèreté inattendue. Mais cette légèreté n’est peut-être pas si évidente…

Mais qui a tué Harry ? (The Trouble with Harry) – d’Alfred Hitchcock – 1955

Posté : 3 décembre, 2018 @ 8:00 dans 1950-1959, HITCHCOCK Alfred | Pas de commentaires »

Mais qui a tué Harry

Le cadavre d’un homme est découvert dans une forêt du Vermont. Mais qui l’a tué ? Les habitants de la petite ville voisine sont autant de suspects potentiels…

Raconté comme ça, The Trouble with Harry pourrait être un whodunit comme un autre. Mais dès la première image, Hitchcock annonce la couleur (chatoyante et automnales, les couleurs) : le maître du suspense s’offre une récréation.

Point de suspense, donc, mais de la fantaisie, un humour décalé, et une légèreté irréelle, pour un film totalement unique, et pas seulement dans la filmographie d’Hitchcock.

Ce cadavre par lequel tout commence est bel et bien le cœur du film, celui autour duquel toute l’intrigue s’articule, autour duquel tous les personnages se croisent. Mais c’est un cœur franchement déconnant, que les quelques protagonistes passent leur temps à enterrer et déterrer.

Un cadavre qui ne déclenche aucune empathie, et autour duquel les personnages se font des amabilités. La scène où Mildred Natwick et Edmund Gwenn folâtrent autour de ce corps allongé à leurs pieds est absolument irrésistible.

Les acteurs, pleins de vie et réjouissants (il faut aussi évoquer un John Forsythe lunaire dans son meilleur rôle, et Shirley McLaine qui fait ses débuts sur grand écran).

L’humour a souvent été présent dans son cinéma, mais jamais Hitchcock n’est allé aussi loin, y compris lorsqu’il s’attaquait à la comédie de remariage avec Mr and Mrs Smith.

Un OVNI donc, mais aussi l’exception qui, paradoxalement, éclaire toute la filmographie du cinéaste et lui donne une cohérence. Parce que les thèmes qui lui sont chers sont là (le faux coupable, le macguffin), et parce que son art de la mise en scène, et sa manière d’aborder le cinéma comme un lieu d’expérimentation au service du plaisir du spectateur, sont là, éclatants.

Bon voyage – d’Alfred Hitchcock – 1944

Posté : 2 décembre, 2018 @ 8:00 dans * Espionnage, 1940-1949, COURTS MÉTRAGES, HITCHCOCK Alfred | Pas de commentaires »

Bon voyage Hitchcock

Après Aventure malgache, Hitchcock continue son effort de guerre à Londres avec des comédiens français, et signe cette fois un authentique bijou. Comme son précédent court métrage, celui-ci est constitué de longs flash-backs. Mais la construction est ici plus linéaire, plus simple, donnant un suspense très efficace, superbement réalisé.

Visuellement et thématiquement, Bon voyage évoque les grandes réussites d’Hitchcock du début des années 40, Correspondant 17 ou Cinquième colonne. Ici aussi les dangers de la guerre son évoqués sous le prisme de l’espionnage et des faux-semblants. Et ici aussi, le cinéaste soigne particulièrement ses ambiances en jouant constamment sur l’obscurité, et les ombres profondes de décors très soignés.

La séquence de la cave est l’une des plus réussie, sans qu’il y ait pourtant rien d’ouvertement spectaculaire : une simple rencontre dans un lieu où un drame s’est joué, et dont Hitchcock parvient à nous faire ressentir instantanément la menace. En choisissant de ne jamais filmer les déplacements de ses personnages, prisonniers de guerre qui cherchent à quitter la France occupée, Hitchcock concentre son action sur une poignée de moments clés, laissant volontairement des blancs et autant d’interrogations et d’interprétations possibles.

Sombre et intense, Bon voyage est au final très éloigné de son « film jumeau », Aventure malgache, dont il est souvent indissociable. Toute trace de légèreté a disparu, et l’optimisme un peu naïf n’est plus de mise ici. Hitchcock nous offre même l’une des scènes de meurtre les plus marquantes de sa filmographie. Une scène pourtant simple, mais où le cinéaste diffère la mise à mort juste le temps de la rendre traumatisante : « Je ne vous ferais pas attendre, laissons seulement l’auto s’éloigner. » Déchirant.

Elstree calling (id.) – d’Alfred Hitchcock, André Charlot, Jack Hulbert et Paul Murray – 1930

Posté : 1 décembre, 2018 @ 8:00 dans 1930-1939, CHARLOT André, HITCHCOCK Alfred, HULBERT Jack, MURRAY Paul | Pas de commentaires »

Elstree calling

Voilà sans doute la plus grande curiosité de toute la filmographie d’Hitchcock. Un film que le cinéaste lui-même, dans son livre d’entretien avec Truffaut, balayait d’un laconique « Rigoureusement sans aucun intérêt » qui confirme ce que l’on peut en penser : sa participation à cette production typique des premiers temps du parlant fut une affaire de circonstances. Une parenthèse (courte, puisqu’il assurait, en exagérant, n’avoir travaillé qu’une ou deux journées sur le film) pour un cinéaste déjà très important : il venait de réaliser avec Chantage le premier film anglais parlant.

Celui-ci n’est clairement pas le plus hitchcockien des Hitchcock. Et pour cause : il se contente d’ailleurs de réaliser une poignée de séquences intermédiaires, les numéros de music-hall eux-mêmes étant filmés par d’autres. Pas toujours de manière inoubliable d’ailleurs : si les numéros en eux-mêmes sont pour la plupart sympathiques (il faut quand même aimer les claquettes faites par des blancs grimés en noirs), la réalisation est le plus souvent très plan-plan, privilégiant le cadre frontal et à peu près fixe.

Rien d’emballant, donc, mais un parti-pris plutôt efficace : en variant les styles, en passant de la danse au chant ou à la saynète amusante, le film renoue avec l’ambiance d’une soirée de cabaret, ce qui est clairement l’ambition. Le spectateur assiste à une suite de numéro, tout en découvrant (un peu) les coulisses des studios anglais d’Elstree où une émission de télévision est censée être diffusée en direct.

C’est l’une des particularités du film (il y en a d’autres, dont l’utilisation de la couleur pour une poignée de numéros) : montrer les premiers pas très hésitants de la télévision, par le biais d’un fil rouge mis en scène par Hitchcock lui-même. Cette série de courts intermèdes met en scène un couple tentant désespérément de régler leur téléviseur pour assister aux différents numéros que leur voisin finit inlassablement par leur raconter. On s’y attend, et on n’est pas déçu : le téléviseur ne sera enfin réglé que pour voir l’animateur souhaiter une bonne soirée à tous à la fin de l’émission, et donc du film.

Outre ce fil rouge, Hitchock réalise aussi deux saynètes. L’une, annoncée tout au long du film par un comédien qui réclame à corps et à cri de pouvoir jouer Shakespeare, est une parodie un rien lourdingue de La Mégère apprivoisée, avec entrée en scène sur un side-car, et grand final de tartes à la crème. Franchement pas grand-chose à retenir de cet essai comique peu concluant du grand Hitchcock.

L’autre saynète, en revanche, est aussi courte que remarquable. Dans un décor sombre et dépouillé, Hitchcock y filme un couple s’enlaçant et s’embrassant en gros plan. Les rideaux derrière eux bougent, le visage d’un homme sort de l’ombre, on le voit s’avancer, un gros plan sur sa main nous montre qu’il a un pistolet, dont il se sert pour abattre les deux amants. Le mari jaloux s’arrête alors, regarde mieux ses victimes, et réalise qu’il s’est trompé d’appartement.

Au-delà du gag pas renversant, c’est la manière dont Hitchcock met en scène ce faux suspense qui est formidable. Le jeu sur les ombres, les gros plans, le montage… C’est du pur Hitchcok, digne de ses grandes réussites d’avant ou d’après. Ça ne dure qu’une (petite) poignée de minutes, mais c’est de loin le meilleur moment de ce film inégal, mais indispensable pour tout admirateur d’Hitchcock.

Startime : Incident at a corner (id.) – d’Alfred Hitchcock – 1960

Posté : 7 novembre, 2018 @ 8:00 dans 1960-1969, COURTS MÉTRAGES, HITCHCOCK Alfred, POLARS/NOIRS, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Incident at a corner

Après le succès de la série Alfred Hitchcock présente, Hitch a produit un autre programme anthologique, Alfred Hitchcock Hour, qui lui permettait de proposer des films plus longs que les 25 minutes de son premier show, et de développer des idées plus complexes que (généralement) un twist final.

Une ambition qui s’affirme déjà avec ce Incident at a corner, que le cinéaste a tourné pour une autre série anthologique, Startime, dont il n’était qu’un (prestigieux) invité, signant le 27e épisode de l’unique saison.

Incident at a corner n’a pas la maîtrise formelle de ses grands films. Mais il ne manque pas d’idées. Tout commence notamment par une même séquence filmée successivement sous trois angles différents, qui donnent à voir des éléments différents, des points de vue différents, sorte de condensé de l’art de la mise en scène : comment amener le spectateur à voir ce que le réalisateur veut lui montrer. Et uniquement ce qu’il veut montrer.

De ce simple incident (un vieil homme chargé de surveiller les abords d’une école qui met à l’amande une automobiliste n’ayant pas respecté un stop), tout un drame se met en place : le vieil homme est accusé de comportements inappropriés avec les petites filles, avant d’être renvoyé de l’école. Sa fille et son futur gendre seront les seuls à vouloir se battre pour réhabiliter son honneur.

Hitchcock y aborde le poids de la rumeur, et surtout le danger des jugements à l’emporte-pièce. Il le fait avec une certaine ironie, voire avec un authentique cynisme. Car ses « héros », joués par la fidèle Vera Miles et le terne George Peppard, qui se battent contre les jugements hâtifs dont le grand-père est victime, ont eux-mêmes une forte tendance répétitive à juger en trois secondes, et souvent à tort !

Alfred Hitchcock présente : The Crystal Trench (Alfred Hitchcock presents : The Crystal Trench) – d’Alfred Hitchcock – 1959

Posté : 3 novembre, 2018 @ 8:00 dans 1950-1959, COURTS MÉTRAGES, HITCHCOCK Alfred, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Alfred Hitchcock présente The Crystal Trench

Les paysages spectaculaires des Alpes, un train qui chemine au pied des montagnes, et une voix off : un homme raconte des événements qui se sont déroulés quarante ans plus tôt. Alors qu’il était un jeune passionné d’alpiniste, il avait échoué à redescendre le corps d’un homme mort lors d’une expédition, avant de tomber amoureux de la jeune épouse de la victime. Mais cette dernière était bien décidée à attendre que le glacier recrache le corps de son mari, quarante ans plus tard…

Il y a non seulement un ton qui ne ressemble pas à celui de ses films, dans cette série d’anthologie, mais aussi des thèmes originaux, des genres, même, qu’Hitchcock n’a jamais abordé au cinéma. Jamais ou presque : au tout début de sa carrière, le jeune réalisateur avait tourné un film de montagne, The Mountain Eagle, le seul de sa filmographie à avoir disparu.

Il se rattrape en quelque sorte avec cette belle histoire romanesque et cruelle, qui n’a rien d’une intrigue policière pour une fois.

Plus à l’aise pour filmer une salle de restaurant qu’une tempête de neige, Hitchcock se tire tout de même avec les honneurs de ses scènes de montagne (toutes tournées en studio, bien sûr), et réussit un twist final inattendu pour le coup, et déchirant, qui souligne la douleur du temps qui passe.

Un ton original, donc, pour un très beau petit film. Avec en prime l’apparition du jeune Patrick McNee, méconnaissable (qu’Hitchcock venait déjà de diriger dans un autre épisode, Arthur), et l’une des meilleures introductions de Sir Alfred.

Alfred Hitchcock présente : Le Fantôme de Blackheart (Alfred Hitchcock presents : Banquo’s Chair) – d’Alfred Hitchcock – 1959

Posté : 2 novembre, 2018 @ 8:00 dans 1950-1959, COURTS MÉTRAGES, FANTASTIQUE/SF, HITCHCOCK Alfred, POLARS/NOIRS, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Alfred Hitchcok présente Le Fantôme de Blackheart

Au début du 19e siècle, un policier à la retraite, bien décidé à faire condamner un meurtrier contre lequel il n’a jamais pu recueillir de preuve, imagine un curieux stratagème : il invite le suspect à un repas dans la maison du crime, où une comédienne doit se faire passer pour le fantôme de la victime.

Je ne veux pas me vanter, mais j’ai vu venir le twist final au bout d’une ou deux minutes, max… Ce qui, reconnaissons-le, gâche un peu le plaisir d’un petit film qui repose essentiellement sur ledit twist.

Cela dit, Hitchcock prend visiblement beaucoup de plaisir à diriger ce petit huis-clos, jouant avec les codes du film fantastique, genre auquel il n’est pas vraiment habitué.

Dirigeant son vieux complice John Williams, toujours impeccable, il parvient in fine, après une introduction un peu laborieuse, à instaurer une belle ambiance de suspense lors du repas, clou du spectacle. Et l’apparition du « fantôme », silhouette blafarde qui sort de l’obscurité, est à la fois très simple, très efficace, et très belle.

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