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Archive pour la catégorie 'FUQUA Antoine'

The Guilty (id.) – d’Antoine Fuqua – 2021

Posté : 29 décembre, 2021 @ 8:00 dans * Thrillers US (1980-…), 2020-2029, FUQUA Antoine | Pas de commentaires »

The Guilty

Dans un centre d’appel de la police, un officier a en ligne une jeune femme dont il comprend qu’elle a été enlevée. Multipliant les appels, il fait tout pour la sauver. Et peut-être pour se sauver lui-même par la même occasion, le flic étant rongé par une culpabilité dont on ne sait d’abord rien.

Antoine Fuqua, réalisateur d’habitude plutôt musclé (Training Day, Equalizer), signe le remake paraît-il très fidèle d’un thriller danois qui a fait forte impression à sa sortie, et pour lequel on imagine bien qu’il sort de sa zone de confort. L’histoire a certes son lot de révélations, et de surprises, mais ne révolutionne rien. Le parti-pris de mise en scène, en revanche, est assez audacieux : jamais la caméra ne sort de ce centre d’appel.

Dans le rôle de ce flic comme habité par cette quête de la dernière chance, Jake Gyllenhaal est de presque tous les plans. Et presque constamment filmé en gros plan, assis dans un fauteuil, casque de téléphone sur la tête, les yeux rivés sur une flopée d’écrans. Un parti-pris que Fuqua suit scrupuleusement, ne s’autorisant que quelques images vaporeuses comme sorties de l’imagination de Joe, le flic.

Pour le reste, pas de triche : c’est par les oreilles (et un peu par les yeux) de Joe qu’on suit l’intrigue. Le résultat est plutôt convainquant, Fuqua donnant beaucoup de rythme à ces échanges téléphoniques qui se succèdent sans temps mort. Il y met de la tension, maintenant l’attention en variant les plans, mais sans jamais changer de décor, ou si peu : à mi-film quand même, il s’autorise un changement de pièce, passant d’un open-space à un bureau plus sombre et intime.

Plus que l’intrigue, finalement assez convenue, c’est l’interprétation de Gyllenhaal que l’on retient, l’intensité qu’il met dans ce type dont on comprend tardivement le poids de la culpabilité qu’il porte en lui. La mise en place du drame est sans doute un peu longue. La conclusion manque pour le coup de poids. Mais entre les deux, The Guilty est un bel exercice de style, en plus d’être un thriller efficace.

Les Sept Mercenaires (The Magnificent Seven) – d’Antoine Fuqua – 2016

Posté : 11 avril, 2017 @ 8:00 dans 2010-2019, FUQUA Antoine, WESTERNS | Pas de commentaires »

Les Sept Mercenaires 2016

Etait-il vraiment nécessaire de remettre au goût du jour le classique de John Sturges ? Oui, d’accord, ce dernier était lui-même un remake (celui des Sept Samouraïs), et les récentes tentatives de dépoussiérer les chefs d’œuvre du genre (comme s’ils en avaient vraiment besoin) n’ont pas toutes été ratées : Le 3h10 pour Yuma de James Mangold était plutôt très réussi.

Mais quand même… Les scénaristes ont-ils à ce point perdu tout semblant d’imagination ? Les producteurs considèrent-ils le public comme des idiots qui ont absolument besoin de se rassurer avec une intrigue déjà connue de tous ? En tout cas, si on s’attaque à un monument, au film qui a starifié Steve McQueen en deux plans, ben vaut mieux réussir son coup, et si possible apporter quelque chose de nouveau.

Alors ? Ben c’est pas mal, on ne s’ennuie pas une seconde, Denzel Washington est très bien en Yul Bryner de 2016, et il s’est plutôt bien entouré (Ethan Hawke en Robert Vaughn, Chris Pratt en ersatz de McQueen, sans le charisme…). Et Antoine Fuqua (quel nom!!) n’est pas un manchot quand il s’agit de filmer l’action ou de faire monter la tension. Et reconnaissons lui un soin tout particulier apporté aux images, avec des plans très joliment construits et une superbe utilisation des décors naturels.

Pourtant ça ne prend jamais vraiment. Le principe même du remake veut que la comparaison avec l’original est incontournable. Et là, c’est décevant sur toute la ligne. Indépendamment du film de Sturges, ces Sept Mercenaires-là sont plutôt réussis. Mais à la lumière de ce qu’a donné la même trame devant les caméras de Sturges ou de Kurosawa, le film semble totalement anecdotique, chassant le sous-texte social et racial de l’original pour se résumer à une simple histoire de pouvoir et d’argent.

The Equalizer (id.) – d’Antoine Fuqua – 2014

Posté : 20 mars, 2015 @ 1:40 dans * Thrillers US (1980-…), 2010-2019, ACTION US (1980-…), FUQUA Antoine | Pas de commentaires »

The Equalizer

J’aime bien Denzel Washington, et c’est plutôt sympa de le voir retrouver son réalisateur de Training Day. Assez intriguant, aussi, de le voir s’intéresser à une série des années 80 tombée dans un oubli total de ce côté de l’Atlantique.

D’ailleurs, le film est plutôt réussi : Fuqua connaît son métier, et sait créer une atmosphère sombre comme il faut ; Washington, lui, sait donner de l’intensité à son personnage, et lui apporter un mélange de lassitude et de menace qui convient parfaitement à ce rôle d’ancien agent d’élite qui reprend du service pour aider une jeune pute qu’il croise chaque soir sans vraiment la connaître.

Mais c’est justement ce personnage qui marque la limite du film. Après les super-héros (qui ne sont pas morts, loin de là), après les survivants de l’apocalypse (qui, eux, se font un peu plus rares depuis quelques mois), c’est donc les ex-tueurs-d’élite-rangés-des-affaires-mais-obligés-de-reprendre-du-service-pour-dézinguer-tous-les-méchants que Hollywood va nous servir à toutes les sauces ?

Liam Neeson s’en est fait une spécialité depuis Taken. Kevin Costner a repris le flambeau dans Three days to kill. John Wick, avec une histoire quasi-identique, vient d’offrir un come-back inattendu à Keanu Reeves… La liste s’allonge mois après mois, et le trop-plein est déjà là. La règle immuable : mettre le héros en contact avec un maximum de bad-guys qu’il va dessouder avec une science certaine du flingage et du coup de tatane.

Dans cet exercice, Denzel Washington est très à l’aise. Mais j’aime trop l’acteur pour me contenter de tels stéréotypes. Le cinéma d’action est un genre formidable, à condition qu’on y mette un minimum d’ambition et d’originalité. The Equalizer se regarde avec un certain plaisir, c’est vrai. Mais aussi avec l’impression que ses auteurs ont totalement abdiqué en matière d’ambition et d’originalité.

• DVD chez Sony, avec documentaires et making of promotionnels.

Piégé (Bait) – de Antoine Fuqua – 2000

Posté : 27 mai, 2011 @ 4:01 dans * Thrillers US (1980-…), 2000-2009, FUQUA Antoine | Pas de commentaires »

Piégé

J’en ai vu des nanars, j’en ai même aimé pas mal, mais là… Qu’y a-t-il à sauver de cet énième thriller parano ? Jamie Foxx, et juste Jamie Foxx. Quelques années avant de connaître la consécration (un Oscar pour Ray, deux grands rôles chez Michael Mann dans les géniaux Collateral et Miami Vice), l’acteur sauvait vaguement ce film très oubliable, en tout cas dans sa première partie, en interprétant un savoureux petit loubard un peu limité. Bon… Le problème, c’est que l’écriture du film est tellement approximative que ce petit loubard un peu limité se transforme au fil du film en adversaire redoutable qui viendra, presque seul, à bout d’un génie du crime et de toute une équipe de super-flics, tout en sauvant New York et son couple. Faire du héros un repris de justice sans talent et sans envergure était une bonne idée. Encore fallait-il aller au bout de cette idée.

Le gars en question a la malchance d’être au mauvais endroit au mauvais moment. En l’occurrence dans une cellule avec un homme qui vient de commettre le vol du siècle : 42 millions de dollars en or, dont il est seul à connaître la cachette. Mais pas de bol, le criminel meurt pendant sa détention. Un an et demi plus tard, son complice est devenu un cyber-criminel recherché par toutes les polices. Un super-flic décide alors d’utiliser Jamie Foxx comme appât. Condamné pour vol de gambas, il est donc libéré, après qu’on lui a implanté un émetteur dans la mâchoire, à son insu, et le flic fait courir la rumeur qu’il sait où l’or est planqué…

Vous suivez ? Ça n’a pas grande importance : réalisé un peu mollement, le film souffre surtout d’un scénario calamiteux, qui prend clairement le spectateur pour un imbécile. C’est un véritable naufrage, malgré quelques seconds rôles prestigieux. En premier lieu, David Morse, qui fut un excellent acteur, notamment dans le Indian Runner de Sean Penn, mais qui semble avoir perdu toute ambition en enchaînant les rôles sans consistance, qui se ressemblent tous.

 

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