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Le Messager – de Raymond Rouleau – 1937

Posté : 16 novembre, 2020 @ 8:00 dans 1930-1939, GABIN Jean, ROULEAU Raymond | Pas de commentaires »

Le Messager

Avant ? La Belle Equipe, Les Bas-Fonds, Pépé le Moko et La Grande Illusion. Après ? Gueule d’amour, Le Quai des brumes, La Bête humaine et Le Jour se lève. Forcément, coincé au milieu d’une telle série de chefs d’œuvre, ce Messager fait bien pâle figure dans la filmographie de Gabin.

Raymond Rouleau n’est ni Renoir, ni Grémillon, ni Carné… et encore moins Duvivier à qui on pense lors des scènes africaines du film, rêvant de ce que ce grand cinéaste anthropologue aurait fait de ces séquences. Autre chose, assurément, que ces épisodes colonialistes, complaisantes voire méprisantes envers ces bons nègres filmés comme des éléments de décors pittoresques, plus que comme des personnages à part entière. Aurait-on seulement eu l’idée de filmer une actrice blanche seins nus avec autant de complaisance ?

Gabin, directeur dynamique qui plaque tout, job, épouse et fortune, pour vivre le grand amour avec une jeune secrétaire, Gaby Morlay. Sans le sou, il doit accepter un boulot de dix-huit mis au cœur de l’Ouganda, seul, loin de tout, loin de sa jeune femme aimante. Quand la compagnie qui l’emploie lui envoie un jeune assistant (Jean-Pierre Aumont), il se confie, parle de « sa » Marie, soir après soir… A tel point que le jeune gars tombe amoureux de cette femme qu’il ne connaît même pas. Il n’y a bien que Gabin pour ne pas s’en rendre compte…

L’histoire est forte, mais le film est très inégal. Après une première partie légère et quasi-comique, assez étonnante (à défaut d’être totalement convaincante), le film gagne en épaisseur en même temps que Gabin, plus touchant dans sa solitude. Il y a des longueurs, des baisses de rythme, mais lui est impérial, et booste le film à chacune de ses apparitions.

Inégal, donc, mais Rouleau l’emporte au final, en réussissant sa conclusion, tendue, forte et très émouvante. Gaby Morlay, parfois exaspérante, y est très juste, à la hauteur de l’intensité que dégage Gabin, grand, même dans un film mineur.

 

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