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Archive pour la catégorie 'HARLIN Renny'

Cliffhanger (id.) – de Renny Harlin – 1993

Posté : 11 août, 2014 @ 2:19 dans 1990-1999, HARLIN Renny, STALLONE Sylvester | Pas de commentaires »

Cliffhanger

J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire à propos de la saga Rocky : la carrière de Stallone n’est jamais aussi intéressante que quand la star traverse des périodes creuses. Lorsqu’il est au sommet et qu’il enchaîne les succès, Stallone a souvent tendance à se vautrer dans sa propre caricature. Mais quand le public suit moins, les doutes ramènent à ses débuts celui qui imposa contre tous son personnage culte. En cela, Cliffhanger est peut-être le plus « rockyesque » de ses films.

Après avoir rompu avec les excès grotesques du milieu des années 80 (Rambo 3, Cobra…), Stallone avait déjà tenté un retour aux sources, incompris, avec Rocky 5. Mais la concurrence qui l’opposait alors à un Schwarzenegger au sommet alors que lui-même était en perte de vitesse l’a poussé à se tourner vers la comédie, genre où il n’a jamais été très à l’aise. Les deux nanars qui en sont sortis (Arrête ou ma mère va tirer et L’Embrouille est dans le sac, rien que les titres…) auraient pu mettre un terme à sa carrière. Mais leurs semi (au mieux) échecs ont été des déclencheurs.

Ainsi donc, Stallone la star reprend le contrôle de sa propre carrière, et écrit lui-même le script de ce qui allait devenir Cliffhanger. Comme il l’a fait et le fera pour à peu près toutes les étapes importantes de sa carrière. Et comme toujours, le parallèle avec sa propre expérience est évidente, avec ce personnage évidemment taillé sur mesure pour lui : un as du sauvetage en montagne en pleins doutes après la mort d’une amie qu’il n’a pu sauver, et qui ne redeviendra lui-même que face aux épreuves.

En l’occurrence, l’arrivée inattendue en pleine montagne d’un groupe de gangsters particulièrement dangereux à la recherche de valises pleines d’argents perdues lors d’un braquage foireux à bord d’un avion. Autant le dire, le ressors dramatique du film est totalement absurde, et le scénario n’évite pas les facilités improbables et les rebondissements ridicules. Pas plus qu’il n’évite la caricature des personnages, en particulier des méchants (John Lithgow en tête) pas vraiment dans la mesure.

Mais Stallone s’offre un beau rôle et l’occasion de relever un défi physique inédit pour lui, réalisant des cascades et des séquences d’escalade extrême réellement très spectaculaires. Sorti de l’efficace Die Hard 2, Renny Harlin remplit parfaitement son contrat, enchaînant les scènes impressionnantes (un peu trop mécaniquement) et filant des sueurs froides grâce à ses décors magnifiques et vertigineux.

Cliffhanger est un film par et pour Stallone, et pour ses fans avant tout. C’est aussi un vrai bon film d’action typique de son époque, mais qui reste très efficace vingt ans plus tard.

58 minutes pour vivre (Die hard 2 : die harder) – de Renny Harlin – 1990

Posté : 28 mars, 2013 @ 10:48 dans 1990-1999, HARLIN Renny | Pas de commentaires »

58 minutes pour vivre (Die hard 2 : die harder) – de Renny Harlin – 1990 dans 1990-1999 58-minutes-pour-vivre

I don’t like to fly.
So why are you doing that ?
Caus’ I don’t like to lose either.

Agrippé à la porte d’un hélicoptère, sur le point de sauter sur l’aile d’un avion de ligne prêt à s’envoler, Bruce Willis a ce dialogue qui résume parfaitement son personnage, et que John Moore et son scénariste auraient mieux fait de réécouter avant de pondre leur merde (promis, je n’en parle plus). John McClane est un flic qui préférerait être ailleurs, mais dont le sens du devoir est lié à un jusqu’au-boutisme hors du commun. Un teigneux, quoi.

Après le génial Piège de cristal, cette séquelle joue la carte de la surenchère, mais reste parfaitement dans l’esprit de l’original. Même unité de temps (un peu plus de 58 minutes, quand même), et de lieu (un grand aéroport, cette fois, dont les moindres recoins sont visités par McClane comme c’était le cas avec la tour du précédent film), et même opiniâtreté d’un McClane qui fait le job parce qu’il est là, qu’il n’a pas le choix, et qu’il n’aime pas perdre.

On retrouve aussi quelques visages du premier film : Bonnie Bedelia qui reprend son rôle d’épouse-prétexte, William Atherton de retour en journaliste détestable, et Reginald Veljohnson fait un clin d’œil sans intérêt dans le rôle du bon gros flic Al. Mais on sent bien qu’ils n’ont été insérés dans le scénario que pour mieux prolonger le premier film.

Renny Harlin, qui n’a quand même pas le talent de John McTiernan, n’invente rien ici. Il se contente même de reprendre les situations du premier film en misant autant que possible sur la surenchère. Le nombre de terroristes a été multiplié par trois ou quatre ; le terrain de jeu a considérablement grandi ; ce n’est plus un hélicoptère qui se crashe, mais un avion de ligne…

Mais même si sa mise en scène n’a pas l’élégance et l’intelligence de celle de McT ; même s’il est incapable de faire exister les personnages secondaires (William Sadler est un méchant très caricatural, qu’il faut quand même voir dégainer sa télécommande au début du film !) ; même si les méchants semblent pour la plupart totalement déshumanisés (Robert Patrick et John Leguizamo, tout jeunes, sont dans les rangs) ; même si Franco Nero (pourtant parfait) n’a pas grand-chose à défendre… le film est d’une redoutable efficacité.

Il faut dire que Bruce Willis a un charisme incroyable, qu’il sait mieux que quiconque incarner l’action et encaisser les coups. Formidable dans les scènes spectaculaires (notamment dans une fusillade hallucinante, clin d’œil direct à The Killer de John Woo, qui faisait alors l’objet d’un véritable culte), il a aussi un humour et un charme ravageurs. Les rares scènes dont il est absent (à l’intérieur de l’avion, ou dans le QG des terroristes) sont lourdingues et sans relief. Mais dès qu’il est à l’écran, quelle pêche…

• Voir aussi Piège de cristal, Une journée en enfer, Die Hard 4 : Retour en enfer et Die Hard : belle journée pour mourir.

Driven (id.) – de Renny Harlin – 2001

Posté : 17 août, 2011 @ 11:03 dans 2000-2009, HARLIN Renny, STALLONE Sylvester | Pas de commentaires »

Driven

En 1993, la collaboration avec Renny Harlin avait réussi à Stallone : déjà au fond du trou après ses désastreuses tentatives comiques (L’Embrouille est dans le sac et Arrête ou ma mère va tirer… aïe !!), la star retrouvait les sommets du box-office avec Cliffhanger. Au début des années 2000, la situation est peut-être encore plus critique pour l’acteur, qui n’a plus connu un seul gros succès depuis cinq ou six ans. L’idée de retrouver le réalisateur de Die Hard 2 semblait bonne, alors, d’autant plus que Stallone réalisait là un vieux rêve : un film dédié à la course automobile, qu’il écrit seul (comme au bon vieux temps de Rocky) et produit.

Son idée première était de situer l’histoire dans les coulisses du championnat de Formule 1 : à l’époque, on a d’ailleurs beaucoup vu Stallone sur les Grands Prix. Mais pour des problèmes de droits et d’autorisations, il a dû se replier sur le championnat Cart américain. Franchement, ça ne change pas grand-chose. Surtout pour ceux qui, comme moi, se contrefichent totalement des voitures puissantes qui font du bruit.

Et pourtant, ce film plein de promesses n’a pas fait pschittt, mais un retentissant plouff !, précipitant le déclin de l’acteur, dont les films suivants sortiraient directement en DVD. C’est moche pour celui qui fut l’une des plus grandes stars du monde. Cet échec et le mépris qui entoure encore le film étaient-ils justifiés ?

Sur le scénario, sans doute : Stallone nous ressort une histoire déjà vue mille fois, sans grande originalité ni surprise. Un pilote vieillissant en semi-retraite est appelé à la rescousse pour épauler un jeune espoir à qui manque « l’œil du tigre ». La réalisation tape-à-l’œil et clipesque d’Harlin a, elle aussi, tout pour agacer : un montage épileptique, de brusques mouvements de caméra, des micro-zooms… bref, tout plutôt que le bon vieux plan fixe.

Mais curieusement, ça marche ! Malgré tout ces défauts, malgré des dialogues abscons et une caméra qui caresse amoureusement les carlingues de bagnoles (qu’importe si on n’appelle pas ça comme ça !), le film a un petit quelque chose de fascinant, y compris dans ses pures scènes de courses automobiles. Y compris dans cette scène incroyable de course-poursuite dans les rues. Y compris dans le personnage stéréotypé au possible de Burt Reynolds, vieux briscard cynique.

Comment le film peut-il fonctionner aussi bien ? Stallone n’y est sans doute pas étranger, parce que son empreinte est omniprésente : depuis Rocky V, dix ans plus tôt, tous ses meilleurs films sont empreints d’une nostalgie personnifiée par sa gueule et ses épaules fatiguées (avec pour points d’orgue Copland et Rocky Balboa). C’est le cas ici aussi, où le contraste entre cette star d’hier au visage apaisant, et le style syncopé de Harlin, crée un cocktail étonnant, et fascinant.

Et puis il y a l’absence de méchant, qui est franchement une bonne nouvelle. Celui qui aurait dû jouer ce rôle, le pilote Beau Brandenburg (Til Schweiger) est même le personnage le plus abouti, et le plus émouvant, de ce film qui, décidément, ne mérite pas sa réputation.

 

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