Une affaire de détails (The Little Things) – de John Lee Hancock – 2021
Scénariste d’Un monde parfait, réalisateur de Highwaymen, John Lee Hancock s’abreuve de tout ce que le cinéma américain a fait de mieux dans le thriller glauque, du Silence des Agneaux à Zodiac en passant par Seven, pour cet énième thriller de l’obsession. Ce qui est une bonne idée, mais pas suffisant.
Malgré toutes ses qualités, pas grand-chose de neuf sous le soleil de Californie, si ce n’est quelques idées de scénariste. La scène d’introduction d’abord, qui semble si attendue d’abord, mais qui se révèle : 1) angoissante, 2) plutôt inattendue dans sa résolution.
Et puis le personnage de Rami Malek, dont le jeu me laisse toujours un peu dubitatif, mais qui rompt avec les traditionnels flics hantés par son côté très propre sur lui, pour qui la faute originelle n’en sera que plus brutale.
Le personnage de Denzel Washington est nettement plus conventionnel, ex-super inspecteur relégué à un poste de shérif à Ploucville, qui renoue avec ses démons. Classique, mais c’est Denzel. Et même s’il agace autant qu’Al Pacino avec sa propension à mâcher du chewing-gum, il a une intensité dingue.
Quant à l’histoire : une série de meurtres de jeunes femmes, qui en rappelle un autre commis des années plus tôt. Deux flics qui n’ont rien en commun qui unissent leurs forces. Un suspect idéal. L’obsession, le doute… Attendu, mais prenant.