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Archive pour la catégorie 'HANCOCK John Lee'

Une affaire de détails (The Little Things) – de John Lee Hancock – 2021

Posté : 1 juin, 2024 @ 8:00 dans * Thrillers US (1980-…), 2020-2029, HANCOCK John Lee | Pas de commentaires »

Une affaire de détails

Scénariste d’Un monde parfait, réalisateur de Highwaymen, John Lee Hancock s’abreuve de tout ce que le cinéma américain a fait de mieux dans le thriller glauque, du Silence des Agneaux à Zodiac en passant par Seven, pour cet énième thriller de l’obsession. Ce qui est une bonne idée, mais pas suffisant.

Malgré toutes ses qualités, pas grand-chose de neuf sous le soleil de Californie, si ce n’est quelques idées de scénariste. La scène d’introduction d’abord, qui semble si attendue d’abord, mais qui se révèle : 1) angoissante, 2) plutôt inattendue dans sa résolution.

Et puis le personnage de Rami Malek, dont le jeu me laisse toujours un peu dubitatif, mais qui rompt avec les traditionnels flics hantés par son côté très propre sur lui, pour qui la faute originelle n’en sera que plus brutale.

Le personnage de Denzel Washington est nettement plus conventionnel, ex-super inspecteur relégué à un poste de shérif à Ploucville, qui renoue avec ses démons. Classique, mais c’est Denzel. Et même s’il agace autant qu’Al Pacino avec sa propension à mâcher du chewing-gum, il a une intensité dingue.

Quant à l’histoire : une série de meurtres de jeunes femmes, qui en rappelle un autre commis des années plus tôt. Deux flics qui n’ont rien en commun qui unissent leurs forces. Un suspect idéal. L’obsession, le doute… Attendu, mais prenant.

The Highwaymen (id.) – de John Lee Hancock – 2019

Posté : 30 janvier, 2020 @ 8:00 dans * Thrillers US (1980-…), 2010-2019, COSTNER Kevin, HANCOCK John Lee | Pas de commentaires »

The Highwaymen

Une question me taraude : le fait que mes deux premiers films Netflix, The Irishman et The Highwaymen, soient deux films sur la vieillesse, dit-il quelque chose sur Netflix ? Ou sur moi-même ? Passons… The Highwaymen, ou la traque de Bonnie et Clyde par un duo légendaire d’hommes de loi, est donc un film sur la vieillesse.

Kevin Costner et Woody Harrelson y sont deux Texas Rangers retirés des affaires, et auréolés d’une légende tâchée de sang, qui reprennent du service pour se lancer à la poursuite des célèbres Bonnie and Clyde. On pense au William Munny d’Impitoyable bien sûr, référence très assumée, jusqu’à cette manière dont le personnage de Costner est incapable de toucher la moindre bouteille avec son flingue…

Et il y a un peu de ça dans The Highwaymen, un peu de ce « baroud d’honneur » d’homme d’un autre temps, de vieux cowboys qui renouent avec la violence parce qu’elle est là, dans leur peau, mais qui réalisent sur le tard qu’elle est tout ce qu’ils ont cherché à fuir.

C’est un rôle sur mesure pour Costner, qui ne s’est peut-être jamais autant mis à nu, mettant en scène sa décrépitude physique avec une sincérité d’autant plus touchant qu’elle n’a rien de gratuite. L’acteur et sa place dans le cinéma contemporain est d’ailleurs, peut-être, le vrai sujet du film, tant les références à sa filmographie sont nombreuses. « Et après, on va appeler qui ? Wyatt Earp ? » interroge Kathy Bates. « Now we’re on open range« , lance Woody Harrelson.

Entre Costner et Harrelson, l’alchimie est parfaite, le second degré réjouissant du premier renforçant la prestation du deuxième. Bonnie and Clyde, d’ailleurs, ne sont qu’un prétexte pour souligner l’absurdité de cette époque où tout change, sorte de trait d’union entre l’Amérique des cow-boys et l’ère moderne, entre la Grande Dépression et la Grande Amérique.

Le film met à mal le mythe de Bonnie and Clyde. Il n’épargne pas non plus ceux qui les ont arrêtés. Et le réalisateur John Lee Jancock (scénariste d’Un monde parfait, la rencontre entre Costner et Eastwood) trouve le ton juste entre la gravité et la légende. Il y a une bonne dose de dérision dans cette virée de deux anciens dépassés par le monde qui les entoure. Il y a aussi de l’intensité, et une vraie dose de cynisme.

Costner domine le film avec son passé d’homme de l’Ouest, comme Eastwood avant lui. Il y avait bien longtemps qu’on ne l’avait pas vu dans un aussi bon film.

 

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