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Archive pour la catégorie 'HILL Walter'

48 heures de plus (Another 48 hours) – de Walter Hill – 1990

Posté : 1 mars, 2021 @ 8:00 dans * Thrillers US (1980-…), 1990-1999, ACTION US (1980-…), HILL Walter | Pas de commentaires »

48 heures de plus

Huit ans après 48 heures, on prend les mêmes, on recommence, et on n’a pas grand-chose à rajouter à ça. Eddie Murphy sort de taule. Le flic Nick Nolte est au fond du trou. Les deux vont devoir refaire équipe. Ils passent le film à s’engueuler, mais au fond ils s’aiment bien. Et quand j’ai vu le film au cinéma à sa sortie, la bobine avait cramé…

La routine, donc, et une routine bien datée déjà, avec ses méchants bikers en cuir et une esthétique très marquée eighties. Pourtant, on sent que Walter Hill n’est pas dupe. Il est en terrain connu ? Il s’inscrit dans une longue lignée de films d’action interchangeables? Oui, alors autant l’assumer crânement.

« J’ai pas envie de me battre dans un bar, ça fait tellement cliché… » lance Nick Nolte, avant de se battre dans le bar, forcément. Hill joue avec ces clichés sans même chercher à s’en défaire. Il enchaîne les scènes d’action, et il le fait frontalement, en assumant le côté régressif de la chose, et en chiadant ses images. La fusillade finale est même plutôt stylée, avec un beau plan de chute pour le coup très original.

Ce qui marque aussi dans cette suite tardive, c’est l’obsession de Walter Hill pour le western. Au-delà de ses trois westerns officiels (Le Gang des frères James, Geronimo et Wild Bill), le genre a souvent été présent dans ses films, de Extrême préjudice à Dernier Recours. Dans 48 heures de plus, cette obsession est particulièrement flagrante. Toute la première partie, notamment, rendez-vous inquiétant dans un saloon perdu au milieu du désert que n’aurait pas renié Sergio Leone.

Petit plaisir régressif à la fois pop-corn et cinéphile, finalement.

48 heures (48 hrs.) – de Walter Hill – 1982

Posté : 4 janvier, 2019 @ 8:00 dans 1980-1989, ACTION US (1980-…), HILL Walter, POLARS/NOIRS | Pas de commentaires »

48 heures

Un flic dur à cuire (et blanc) doit faire équipe avec un jeune taulard (noir) pour retrouver des tueurs particulièrement dangereux. C’est le film qui a lancé la mode des buddy movie, ces polars et films d’action mettant en scène des duos mal assortis, qui vont pulluler à partir de la seconde moitié de cette décennie. C’est aussi le tout premier film du jeune Eddy Murphy, alors humoriste très populaire à la télé américaine, pour qui les années 80 seront triomphales.

36 ans plus tard, son génie comique si souvent vanté n’est plus aussi flagrant. Il faut dire que, même s’il apporte une certaine légèreté à son personnage de repris de justice, Reggie Hammond n’est pas Axel Foley (Le Flic de Beverly Hills). Et derrière la caméra, c’est Walter Hill qui s’y colle, cinéaste pas franchement porté sur la déconne, qui semble constamment retenir la bride de Murphy, tout en cravachant sauvagement son sidekick Nick Nolte pour libérer un maximum son côté badass.

Clairement, ce n’est pas le film le plus personnel de Hill, que l’on sent le cul entre deux chaises, conscient de la nécessité de jouer sur la cool attitude d’Eddy Murphy, mais plus désireux de livrer un polar nerveux et violent. Le résultat est logiquement un peu bâtard, mais c’est bien le côté sombre et rude qui domine la plupart du temps, avec une vraie tension dans quelques scènes franchement réussies : celle de la fusillade dans l’hôtel notamment, explosion de violence qui ne laisse pas indifférent.

Hill réussit aussi à glisser son amour pour le western dans une séquence d’ouverture aux antipodes de l’atmosphère très urbaine du film. Son film flirte par ailleurs souvent avec la caricature, penchant parfois du côté de l’excès, notamment avec les personnages de bad guys sans surprise et sans profondeur. Mais avec aussi quelques effets plutôt réussis, à commencer par deux scènes jumelles qui montrent l’une le jeune détenu noir dans un bar de blancs jouant de la musique country, l’autre le flic blanc à l’ancienne dans un bar de noirs branchés. Ou comment jouer à fond la carte du buddy movie.

Géronimo (Geronimo : an American legend) – de Walter Hill – 1993

Posté : 28 septembre, 2018 @ 8:00 dans 1990-1999, HILL Walter, WESTERNS | Pas de commentaires »

Geronimo

Walter Hill est un grand cinéaste classique. Sa filmographie n’est sans doute pas irréprochable, mais je suis assez persuadé que la postérité le mettra à la place qu’il mérite. Il n’y a plus qu’à espérer que ce soit de son vivant. Film après film, le talent du cinéaste est en tout cas de plus en plus flagrant. Même dans des films à moitié réussis seulement, il y a un sens de l’image et du rythme, une manière de filmer l’action et la tension, et un classicisme particulièrement séduisants.

C’est le cas de ce Geronimo, ambitieuse fresque westernienne sortie dans une indifférence à peu près générale, et complètement oubliée dans la foulée. Un film que j’aurais sans doute laisser sommeiller longtemps sur une étagère sans la découverte de Ry Cooder, immense guitariste qui en signe la musique hypnotisante (découverte due à l’excellente émission d’Inter Very Good Trip).

C’est une belle réussite pourtant. Imparfaite, certes, ne serait-ce que parce que Hill doit faire avec un écueil de poids : Jason Patric, acteur balourd, sans charisme ni talent, à qui on confie le rôle central de l’histoire. Hill en est d’ailleurs visiblement conscient : même si Patric figure bien à la première place au générique, son personnage semble avoir été effacé autant que possible, ses apparitions se limitant au strict minimum pour assurer le déroulement du scénario.

Pour le reste, que du bon ou presque. Un excellent casting d’abord (en dépit du sus-mentionné, donc) : Gene Hackman et Robert Duvall qui en font juste un tout petit peu trop pour ne pas être agaçants, Matt Damon tout jeune et impeccable, et surtout Wes Studi, impressionnant de rage et de sagesse dans le rôle de Geronimo.

Moins ouvertement manichéen que Danse Avec Les Loups, le film se place tout de même très clairement du côté des Indiens, dont les exactions ne sont pas édulcorées. « Vous avez tué des femmes et des enfants », lance le général Gene Hackman à Geronimo. « Vous aussi », lui répond-il. C’est simple et direct, et ça a un impact fou. A l’image du cinéma de Hill en quelque sorte.

On est du côté de la grande Histoire (avec un grand H), que Walter Hill dépoussière comme il le fera aussi avec Wild Bill. On est surtout du côté du grand cinéma classique. Ce n’est pas un hasard si le film a été tourné à Monument Valley. Comme Ford, dont il a sans doute beaucoup aimé Les Cheyennes, Hill place l’homme dans son élément, avec de grands et larges plans somptueux. Pour mieux souligner la douleur et la cruauté de l’exil, thème central comme dans le chef d’oeuvre de Ford.

Le Gang des frères James (The Long Riders) – de Walter Hill – 1980

Posté : 22 septembre, 2018 @ 8:00 dans 1980-1989, HILL Walter, WESTERNS | Pas de commentaires »

Le Gang des frères James

Walter Hill a réuni à peu près tout ce qu’Hollywood comptait comme fratries pour son film sur les frangins les plus célèbres de l’Ouest : Stacy Keach et son frangin James (qui ont également participé au scénario) dans les rôles de Frank et Jesse James ; les Carradine qui jouent leurs sidekicks méconnus les Younger ; mais aussi Randy et le tout jeunôt Dennis Quaid qui interprètent les Miller, encore moins connus sous nos contrées si éloignées de l’Ouest sauvage. Même les assassins de Jesse James, les frères Ford, sont joués par de vrais frangins, Christopher et Nicholas Guest.

Ce parti-pris n’est pas révolutionnaire, mais il donne un petit quelque-chose en plus à ce western dont, bien sûr, on connaît d’emblée la fin. Walter Hill colle aux faits historiques qui ont si souvent inspirés des cinéastes, et pas n’importe lesquels : Henry King, Fritz Lang, Nicholas Ray… jusqu’à Andrew Dominik plus récemment, ils s’y sont tous collés. Hill, lui, choisit d’être au plus près de ses personnages, accordant la même attention à chacun d’entre eux, et jouant habilement avec leurs authentiques liens fraternels.

Pas besoin d’en rajouter pur sentir le poids de ces liens, et des racines, de la terre à laquelle ils sont viscéralement attachés, Randy Quaid conspuant constamment « les Nordiques », David Carradine souffrant du mal du pays dès qu’il quitte son état…

Amoureux sincère du western, genre qu’il revisitera régulièrement, que ce soit d’une manière frontale (Geronimo, Wild Bill) ou à peine déguisée (Extrême préjudice, Dernier recours), Hill filme un Far West formidablement reconstitué, qui sent la sciure, la boue et la poussière. Ses nombreux moments de bravoure sont particulièrement percutants, mais ce sont les moments en creux qui dominent curieusement : ceux où les bandits déjà mythiques baissent la garde (chacun à leur manière) devant des femmes dont ils sont désespérément amoureux (chacun à leur manière). Et qui leur font perdre tous leurs repères.

Double détente (Red Heat) – de Walter Hill – 1988

Posté : 24 avril, 2017 @ 8:00 dans 1980-1989, ACTION US (1980-…), HILL Walter | Pas de commentaires »

Double détente

Ça commence plutôt très bien, avec un Schwarzenegger en flic russe raide comme la statue de Lénine, qui file des mandales qui font vraiment mal, avant d’arracher la jambe (artificielle) d’un invalide, dans un geste joyeusement amoral (avant un revirement qui remet la morale à l’endroit, quand même).

Cinéaste brut et d’une virilité à l’ancienne, Walter Hill s’y connaît en matière d’action. Les morceaux de bravoure de Red Heat restent ainsi d’une efficacité radicale, presque trente ans après. En particulier cette belle poursuite à pied dans les rues de Moscou, et cet affrontement entre deux bus à Chicago, filmé comme un duel de western (genre dont Hill n’est jamais très loin).

Le rapport au western n’est pas anodin dans ce film post-guerre froide, qui raconte la cohabitation forcée entre un flic soviétique et un flic américain (James Belushi) aux méthodes radicalement différentes. Mais si le flic ricain est celui qui s’apparente le plus, a priori, à un cow-boy, c’est bien Schwarzenegger que Hill filme comme un héros de western, multipliant les clins d’œil à Clint Eastwood jusque dans ses expressions, et dans l’apparition d’un Magnum 44 (vous savez, the most powerful handgun in the world).

Red Heat est un pur film d’action des années 80, d’une certaine manière. Mais c’est aussi l’un des rares films du genre et de la période à ne pas tomber dans un manichéisme trop facile. L’année même où Stallone tourne un Rambo 3 qui enfonce le clou anti-soviétique de Rocky 4 (pas sa plus grande période, certes), l’autre monsieur muscle du cinéma américain joue les pionniers de la réconciliation, incarnant un pur produit du régime soviétique, humain et positif.

Les deux flics se retrouvent confrontés aux mêmes aberrations bureaucratiques (une critique pas bien fine de l’administration des deux pays), mais les différences ne sont pas gommées pour autant, comme le laisse entendre Schwarzie lorsqu’il lance un « Capitalism » accablé en regardant une pub à la télé. C’est même tout le sel de ce film, qui donne l’un de ces dialogues dont la filmo de Schwarzenegger est parsemée :

« En Chine, après la Révolution, ils ont réuni tous les drogués sur la place publique, et ils les ont abattus d’une balle dans la nuque.
- Ouais, ici nos dirigeants ne seront jamais d’accord.
- Abattez les d’abord. »

Extrême Préjudice (Extreme Prejudice) – de Walter Hill – 1987

Posté : 20 septembre, 2016 @ 8:00 dans * Thrillers US (1980-…), 1980-1989, HILL Walter, WESTERNS | Pas de commentaires »

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Sa filmographie le prouve, du Gang des frères James à Wild Bill, Walter Hill aime le western. Avec Extrême Préjudice, il aurait mieux fait de se cantonner au cœur de son sujet, à savoir un western contemporain qui reprend un thème incontournable du genre : celui des frères ennemis, qui ont chacun choisi un côté de la loi, et dont le différent doit finir par un duel.

Ici, les frères ennemis ne sont pas vraiment frères, mais amis d’enfance. Qu’importe. Nick Nolte, dans le rôle du shérif, et Powers Boothe, dans celui du proche qui a mal tourné, nous offrent un face-à-face formidable qui renoue avec la sécheresse et l’honnêteté des grands westerns d’antan. Dans cette partie-là, Hill tient toutes ses promesses : celui d’un film d’action décomplexé, une série B brutale et réjouissante.

La scène post-générique renvoie ainsi d’emblée aux grands classiques du genre, Rio Bravo en tête, le shérif cherchant son homme dans un bar (un saloon) rempli de clients hostiles. La fusillade qui suit donne le ton : Extrême Préjudice n’est pas un pop-corn movie typique des années 80, mais un film hard boiled au premier degré assumé. Tant mieux.

Sauf qu’avant le générique, il y a eu une autre scène d’introduction, nettement moins convaincante et pour tout dire assez crispante : la présentation d’un groupe de soldats laissés pour morts des années plus tôt, et en fait bien vivants, dont on ne sait pas trop quel est le rôle. On le saura plus tard dans le film, et pour tout dire, malgré la présence dans cette équipe de Michael Ironside, Clancy Brown ou William Forsythe (autant de gueules qu’on aime bien), on s’en fichera un peu.

Non seulement cette séquence, avec son montage impossible, renvoie aux pires nanars de la décennie (du genre Portés Disparus), mais elle est portée par une musique horripilante, signée pourtant Jerry Goldsmith. Sa partition reste l’un des points faibles de cette série B. Elle reste fort heureusement très discrète la plupart du temps, et ne gâche pas le plaisir simple et brutal que l’on prend à voir Nick Nolte aussi raide et inflexible que l’étaient John Wayne, Randolph Scott ou Gary Cooper.

Driver (The Driver) – de Walter Hill – 1978

Posté : 16 décembre, 2015 @ 7:00 dans * Polars US (1960-1979), 1970-1979, HILL Walter | Pas de commentaires »

Driver

Un jeune homme solitaire, mystérieux et taiseux, un as du volant, dont les cambrioleurs profitent des talents pour échapper à la police… Oui, Nicolas Winding Refn s’est largement inspiré de Driver pour Drive : le thème, le personnage, l’ambiance, et même toute la séquence d’ouverture… Tout est déjà dans le film de Walter Hill. Avec une ambiance moins fascinante, sans doute, mais avec une ambition similaire déjà.

Tourné quasi-intégralement en décors naturels, la nuit, Driver confirme déjà les talents de cinéaste d’action de Hill, qui fait de chaque poursuite en voiture un grand moment de suspense muet et admirablement tendu. Esthétiquement, le film est moins impressionnant que son quasi-remake, mais il tient encore remarquablement la route. Grâce à la belle atmosphère nocturne, et grâce, surtout, à son trio de personnages.

Ryan O’Neal en chauffeur, Isabelle Adjani en apparition nocturne (et dans son premier rôle américain), Bruce Dern en flic aux méthodes douteuses… Aucun des trois n’a de nom, et pour cause : ils semblent sans passé et sans avenir, comme s’ils ne venaient de nulle part et n’avaient pas de caractéristique propre. Des archétypes qui cherchent à échapper à leur statut. En pure perte, bien sûr.
Avec ces personnages sans espoir et condamnés à rester ce qu’ils sont, Walter Hill rend un bel hommage aux grands films noirs d’autrefois. Avec une certaine classe, et une ironie qui fait mouche.

* DVD chez Arcadès/L’Atelier d’images/The Corporation, avec en bonus la bande annonce de 1978, une anecdotique version alternative de la scène d’ouverture, et surtout un petit making of évoquant le tournage de nuit.

Du plomb dans la tête (Bullet to the head) – de Walter Hill – 2012

Posté : 17 juin, 2013 @ 10:18 dans 2010-2019, ACTION US (1980-…), HILL Walter, STALLONE Sylvester | Pas de commentaires »

Du plomb dans la tête (Bullet to the head) – de Walter Hill – 2012 dans 2010-2019 du-plomb-dans-la-tete

Un tueur à gages et un flic font équipe pour retrouver le commanditaire des meurtres de leurs partenaires respectifs. C’est le point de départ de ce buddy movie adapté d’un roman graphique du Français Matz, et porté par un Stallone qui porte quand même franchement bien ses 65 ans.

Le film marque aussi le retour au premier plan de Walter Hill, qui n’avait plus fait grand-chose de vraiment frappant depuis plus de quinze ans. Scénariste de Guet-Apens et d’Alien, réalisateur d’Extrême Préjudice et de Wild Bill, spécialiste du buddy movie (48 heures, Double détente), Hill est une figure incontournable du cinéma d’action « hard boiled », un type qui, mine de rien, ne signe à peu près que des westerns à peine déguisés.

Avec Du plomb dans la tête, il est en terrain connu. Et il ne faut certes pas chercher une quelconque originalité au film. Le coup du flic et du méchant qui font équipe n’est pas nouveau, pas plus que le fait d’associer un jeune très porté nouvelles technologies (le flic, joué par Shung Kang) et un vieux de la vieille très brut de décoffrage.

Mais qu’importe : la recette fonctionne parfaitement, et le film est d’une efficacité redoutable. Un petit film, oui (même la durée : à peine plus d’une heure vingt), mais qui va droit au but, avec un humour pas envahissant et une violence brute et brutale. Un bon film bien bourrin et virile, donc.

Il y a aussi une bonne surprise dans ce film : Jason Momoa, le nouveau Conan (pas vu). Dans cet univers de testostérone où la psychologie n’a pas sa place, cette montagne de muscle incarne un méchant très méchant, mais aussi assez original. Un ancien mercernaire qui ne travaille que pour le plaisir, avec une certaine innocence qui surprend. Et c’est plutôt un bon acteur, qui parvient à insuffler une âme à son personnage.

C’est aussi une espèce de test pour les fans de Stallone : c’est le premier film dans lequel la star se laisse totalement diriger (même s’il est à l’origine du projet) depuis son retour inattendu au premier plan. Comme Rocky, on sait que Stallone n’est jamais aussi passionnant que quand il est au fond du trou. C’est quand on n’attendait plus rien de lui qu’il a écrit le beau Rocky Balboa, puis John Rambo. Revenu au premier plan grâce à ses deux personnages fétiches, il a enchaîné en imaginant une nouvelle franchise (Expendables), dont il est le seul maître.

Redevenu une icône du cinéma d’action, il se retrouve dans la position qui était la sienne au milieu des années 80. Avec trente ans de plus, mais la même crainte : en confiance, Stallone va-t-il se laisser aller aux mêmes excès musculo-grotesques que dans sa pire période ? Du plomb dans la tête laisse la question en suspens. Le film est une réussite, un film sec et nerveux comme on les aime. Mais à trop poursuivre dans cette même voie, Stallone risque bien de se répéter, voire de s’autoparodier.

• Le film sort en DVD le 10 juillet, chez Metropolitan. En bonus : un petit doc sur les coulisses assez convenu, quelques bandes annonces des nouveautés de l’éditeur, et surtout une interview amusée de Matz, l’auteur français du roman graphique original (et scénariste), qui raconte la genèse de l’histoire, et comment il s’est retrouvé à travailler avec Stallone et Walter Hill. Pas d’emphase ni de vaine excitation dans cette interview, mais le commentaire honnête d’un type conscient que le film n’est pas un chef d’œuvre, mais content d’avoir participé à une telle aventure.

 

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