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Archive pour la catégorie 'STALLONE Sylvester (réal.)'

John Rambo (id.) – de Sylvester Stallone – 2008

Posté : 1 mars, 2013 @ 2:55 dans 2000-2009, STALLONE Sylvester, STALLONE Sylvester (réal.) | Pas de commentaires »

John Rambo (id.) - de Sylvester Stallone - 2008 dans 2000-2009 john-rambo

Après avoir ressuscité Rocky (et sa propre carrière), quoi de plus logique que de voir Stallone renouer avec son autre personnage fétiche : Rambo ancien soldat paumé victime de la mauvaise conscience de son pays, transformé au fil des films en machine de guerre, symbole absurde de la toute puissance américaine. Bref, un personnage qui, de l’excellent Rambo originel, à un Rambo 3 grotesque, s’est transformé en un contre-sens total de ce qu’il était.

Mais voilà, Stallone a changé, et on sentait bien, déjà à la fin des années 90, que la période bodybuildée des années 80, au cours de laquelle l’acteur était devenu la parodie de lui-même, était bien terminée. Et avec Rocky Balboa, et la soixantaine arrivant, on voyait bien que Stallone, enfin mur, renouait avec l’esprit de ses débuts, l’espoir et l’innocence en mois.

Le titre du film est parlant : John Rambo au lieu de Rambo 4 (comme Rocky Balboa au lieu de Rocky 6). Cette suite tardive (vingt ans depuis Rambo 3) ne prolonge pas le mythe. Il boucle la boucle, et s’intéresse enfin à son personnage qui, plus encore que Rocky, semble avoir perdu toutes ses illusions.

A l’opposée du style cartoonesque du troisième opus, ce retour aux sources qui adopte pourtant la même construction que les deux suites (John Rambo, qui n’aspire qu’à la paix, est engagé pour une opération de sauvetage), est, et de loin, le plus sanglant, et le plus sombre des quatre films.

Prenant pour cadre la guerre civile et le génocide en Birmanie, Stallone se filme en homme brisé, qui accepte enfin l’aberration qu’il est : un homme qui, dans certains circonstances, tue aussi facilement qu’il respire. Et il ne s’en prive pas, ici encore, éventrant, décapitant, égorgeant à main nue, dégommant des dizaines d’ennemis à la mitraillette lourde…

Stallone réalisateur va sans doute trop loin, n’épargnant au spectateur aucun détail des tueries de son personnage, ou du génocide dont femmes et enfants sont les premières victimes. Cette hyper-violence n’est pas gratuite, même si on peut lui reproche une franche complaisance : elle souligne le trop-plein d’un Rambo qui, enfin, retrouvera le bitume qu’il foulait au début du premier film. Et là, pour le coup, on aurait du mal à lui pardonner si un Rambo 5 devait changer la donne…

Expendables, unité spéciale (The Expendables) – de Sylvester Stallone – 2010

Posté : 4 décembre, 2012 @ 12:28 dans 2010-2019, STALLONE Sylvester, STALLONE Sylvester (réal.) | Pas de commentaires »

Expendables

Mieux vaut ne pas essayer de trouver dans ce premier Expendables autre chose que ce qu’il est basiquement : un pur film d’action viril à l’ancienne, un retour aux sources d’un genre né dans les années 80 et dans la sueur : l’actioner bourrin et macho, ce genre dont les héraults furent Schwarzie et Stallone. Autant dire que la rencontre entre les deux stars, aussi brève soit-elle, est de l’ordre du moment culte. Un simple clin d’œil, certes, mais que les cinéphages de ma génération attendaient depuis une vingtaine d’années. Et comme, en plus, il y a Bruce Willis qui leur donne la réplique, ben qu’est-ce que je voulais que je vous dise…

Plaisir coupable, ce Expendables ? Oh yeah… Du gros bras comme on n’en fait plus, des explosions gigantesques, des bagarres qui sentent la sueur, des tôles froissées « pour de vrai », des effets numériques réduits à la portion congrue… Stallone a compris avec ses deux précédents films (Rocky Balboa et John Rambo) qu’il avait tout à perdre à suivre le mouvement, et tout à gagner à rester fidèle à ce qu’il est : la star d’un cinéma d’un autre temps. Il joue ici la carte à fond.

C’est d’ailleurs ce qui est vraiment beau dans la renaissance de Stallone (très inattendue : qui aurait pu imaginer, il y a dix ans, qu’il ferait un come-back aussi spectaculaire la soixantaine passée ?) : lui qui est devenu une star grâce à sa seule volonté (la belle histoire du premier Rocky) est revenu au premier plan grâce à la même volonté et à la même sincérité.

Beau aussi : son refus de renier ce à quoi il doit la gloire, ses personnages fétiches comme le pur film d’action. Ici, donc, avec ce film de commando bien classique, au fond, il signe (à l’écriture, devant et derrière la caméra) un authentique film des années 80. La parenté la plus évidente ? Predator bien sûr, avec ce groupe de mercenaire bodybuildé et gonflé de testostérones.

Stallone, Statham, Couture, Crew et Jet Li… Difficile de faire plus virile et létale que cette équipe, dont les vannes hyper viriles rappellent celle de Schwarzenegger dans le film de John McTiernan. Un vrai film de mecs.

Efficaces et percutantes, sûr qu’elles le sont les nombreuses scènes d’action. Pourtant, c’est dans les petits moments en creux que la mise en scène de Stallone prend toute sa saveur, avec même des échos hawksiens lorsque l’humanité affleure sous les postures machistes de ces surhommes. Statham ébranlé par une déception amoureuse, que Stallone réconforte d’une réplique lapidaire. Mickey Rourke dont le masque se fissure lors d’une confession qui n’a pour but que d’ouvrir les yeux à un Stallone dans le doute… Le réalisateur n’appuie jamais le trait, mais ces petits moments rares donnent un supplément d’âme à ce film bourrin, mais d’une sincérité touchante.

• Voir aussi : Expendables 2, ainsi que Expendables 3 et son casting ultime de vieilles gloires.

Rocky Balboa (id.) – de Sylvester Stallone – 2006

Posté : 10 mai, 2012 @ 2:17 dans 2000-2009, STALLONE Sylvester, STALLONE Sylvester (réal.) | Pas de commentaires »

Rocky Balboa

« Time goes by too fast, Paulie »

Il y en a eu des ricanements, lorsque Stallone a annoncé son intention de redonner vie à son personnage fétiche, seize ans après Rocky 5, trente ans après le premier Rocky… Des ricanements, parce que Stallone est trop vieux : à quelques mois de son soixantième anniversaire, difficile de l’imaginer remonter sur le ring. Et puis Stallone n’était plus repassé derrière la caméra depuis plus de vingt ans (depuis Rocky 4). Et puis depuis une décennie, sa carrière ne cesse de suivre la mauvaise pente : au cours des dernières années, il s’est contenté de jouer les guest stars (y compris dans Taxi 3, si ce n’est pas une déchéance, ça…), les maîtres de cérémonie dans les show télévisés, et les vedettes dans des films de seconds plans dont certains n’ont même pas eu les honneurs d’une sortie au cinéma. Les temps sont durs…

Mais ce sont justement tous ces éléments qui font paradoxalement la force de ce Rocky Balboa, le plus beau film de la série depuis le premier film, dont il parvient à retrouver la magie et l’émotion viscérale.

Avec Rocky Balboa, Stallone renoue avec l’essence de ce qui a fait la force de son personnage. C’est de nouveau l’histoire d’un homme en décalage total avec son environnement, incapable de respecter les règles que la société impose. Un homme qui reproche à son fils d’avoir oublié l’essentiel en chemin : rester fidèle à soi-même, quelles que soient les circonstances. Mais Rocky est un personnage de cinéma, une espèce de fantasme de ce que Stallone aimerait être… et ce dernier reconnaît à mi-mot que personne n’applique vraiment cette règle. Rocky le fait, lui, et il est bien le seul.

Seul face aux clients du restaurant qu’il a ouvert, et qui le voient comme une sorte de clown sympathique dont ils apprécient les vieilles histoires de boxeur. Seul face aux officiels qui refusent de redonner à cet homme vieillissant une licence de boxe. Seul aussi face à ses proches, qui eux se sont tous résignés : son fils devenu un employé respectable de la finance ; et Paulie qui, lorsque Rocky lui lance « Time goes by too fast, Paulie », lui répond « Not fast enough to me »

Le temps qui passe est au cœur de cette renaissance de Rocky. Car si Stallone retrouve la volonté absolue qui était la sienne, et celle de son personnage, en 1976, rien n’est tout à fait pareil. Stallone et Rocky n’ont plus 30 ans, ils en ont presque 60. Et Adrian n’est plus une jeune femme timide à séduire ; elle est morte d’un cancer, laissant Rocky seul face à ses souvenirs et sa nostalgie. Non, rien n’est comme avant. La volonté est là, parce que Rocky ressent toujours cette « bête » dans son ventre, qui ne demande qu’à sortir. Comme Stallone qui sait depuis longtemps qu’il doit retrouver Rocky. Mais en 1976, cette soif de se heurter à la dure réalité était pleine de promesses, pleine d’avenir. En 2006, pour le boxeur vieillissant comme pour le vétéran du film d’action, l’avenir est plutôt derrière…

Stalllone/Rocky sait que c’est la dernière fois de sa vie qu’il monte sur le ring. Et ces adieux sont d’une beauté déchirante, terriblement émouvants. Le plus bel au-revoir que l’on pouvait rêver pour Rocky ; la plus belle renaissance qui soit pour Stallone, qui retrouve sa rage de vaincre et son public.

• Lire aussi : Rocky ; Rocky 2, la revanche ; Rocky 3, l’œil du tigre ; Rocky 4 ; Rocky 5 ; Creed, l’héritage de Rocky Balboa ; Creed 2.

Rocky 4 (id.) – de Sylvester Stallone – 1985

Posté : 10 mai, 2012 @ 2:05 dans 1980-1989, STALLONE Sylvester, STALLONE Sylvester (réal.) | 1 commentaire »

Rocky 4

Alors là, je passe… C’est du grand n’importe quoi que ce quatrième épisode, de loin le plus mauvais de la saga Rocky. Stallone est au sommet de sa gloire en 1985 (cette année, il sort Rambo 2 et Rocky 4, deux de ses plus gros succès), et il enchaînera avec ses plus grosses merdes : Cobra, Over the top et Rambo 3, qui feront de lui la caricature de lui-même, le symbole du capitalisme américain que les Guignols continuent à parodier vingt-cinq ans plus tard.

Rocky 4, en fait, n’est que caricature. Rocky, devenu symbole des Etats-Unis (la preuve : son pote Appolo lui offre un short aux couleurs du drapeau américain), part en Russie pour affronter l’immense Ivan Drago (Dolph Lundgren), géant blond symbole, lui, d’une URSS déshumanisée. Il veut venger la mort d’Appolo, que Drago a exécuté lors d’un combat d’exhibition qui a tourné au drame.

Arrivé en Russie, il s’entraîne, combat, et finira par gagner devant un public russe d’abord hostile à cet Américain arrogant, et qui finira par l’acclamer, conquis par le courage et la générosité de ce petit homme qui terrasse l’immense machine soviétique. Ben oui, c’est aussi simple, aussi caricatural, et aussi débile que cela. Aussi court, aussi : tellement que Stallone a été obligé d’insérer, au milieu du film, un montage interminable (plus de 5 minutes !) des images les plus marquantes des trois précédents films.

Stallone va très, très loin dans la caricature. Il n’y a qu’à voir les entraînements montrés en parallèle des deux boxeurs : Drago dans une salle aseptisée et grouillant d’appareils électroniques ; Rocky luttant contre lui-même dans la nature hostile et couverte de neige. Mouais…

Mais quand on aime, on pardonne tout (ou pas ?), et retrouver ce personnage est toujours un plaisir, même devenu aussi caricatural. Et puis Stallone réussit tout de même à glisser quelques jolis moments plus nostalgiques, évoquant même, à travers le personnage d’Appolo, le temps qui passe inexorablement, et cruellement. Sur le long terme, cela deviendra le sujet principal de cette saga imparfaite, mais profondément humaine.

• Lire aussi : Rocky ; Rocky 2, la revanche ; Rocky 3, l’œil du tigreRocky 5 ; Rocky Balboa ; Creed, l’héritage de Rocky Balboa ; Creed 2.

Rocky 3, l’œil du tigre (Rocky III) – de Sylvester Stallone – 1981

Posté : 10 mai, 2012 @ 2:01 dans 1980-1989, STALLONE Sylvester, STALLONE Sylvester (réal.) | Pas de commentaires »

Rocky 3

Stallone/Rocky, même combat ? Avec ce personnage dont il maîtrise la destinée (c’est lui qui a écrit les scénarios de tous les films), la star fait preuve en tout cas d’une clairvoyance et d’une sincérité qui poussent au respect.

Dans ce troisième volet, Rocky est devenu une star et se plie aux règles du star-system, jusqu’à devenir une caricature de lui-même : il se ridiculise dans des publicités, participe à des show télévisés, affronte un monstre du catch (Hulk Hogan dans une séquence culte et un peu lourdingue), et finit par perdre sa personnalité, son amour-propre, et son « œil du tigre », cette volonté à toute épreuve qui l’a amené au sommet.

C’est tout le sujet de ce troisième volet, comme si Stallone, dont le statut de star ne cesse de croître, témoignait qu’il n’était pas dupe, et qu’il avait bien l’intention de continuer à se mettre en danger. On ne peut pas dire que les années qui suivront lui donneront raison, mais bon… Les « Rocky » ont toujours été des parenthèses de mise à nu pour la star.

Ce n’est pas le meilleur épisode, loin s’en faut. Stallone envoie fort les violons de l’émotion (Mickey, le vieil entraîneur joué par Burgess Meredith, meurt), et les chansons sont hyperprésentes, aussi cultes que datées. Pourtant, on prend une nouvelle fois un vrai plaisir, un peu régressif cette fois. La vie privée de Rocky passe un peu plus au second plan, ici, en particulier cet enfant, visiblement encombrant pour Stallone, que le scénariste s’arrangera pour éclipser jusqu’à ce qu’il le mette enfin au centre de l’histoire dans Rocky 5.

Cela dit, la boxe aussi passe au second plan. Les deux grands combats contre Mister T. n’ont pas le suspense des deux précédents films : on sait dès le début du premier que Rocky va se prendre une pignée ; et l’issue du second ne fait aucun doute. D’ailleurs, alors que les combats contre Appolo Creed allaient jusqu’au dernier round, ceux-là sont dégagés en deux ou trois reprises. Stallone ne s’intéresse qu’au destin de son personnage : son embourgeoisement, et sa renaissance qui passe par les bas-fonds les plus miteux. Pas très léger, mais efficace.

• Lire aussi : Rocky ; Rocky 2, la revanche ; Rocky 4 ; Rocky 5 ; Rocky Balboa Creed, l’héritage de Rocky Balboa ; Creed 2.

Rocky 2, la revanche (Rocky II) – de Sylvester Stallone – 1979

Posté : 10 mai, 2012 @ 1:58 dans 1970-1979, STALLONE Sylvester, STALLONE Sylvester (réal.) | Pas de commentaires »

Rocky 2

Trois ans après le formidable premier volet, Stallone a eu tout juste le temps de prouver qu’il était un vrai comédien (avec F.I.S.T. de Norman Jewison), et de s’essayer à la mise en scène (avec La Taverne de l’Enfer). Et le voilà qui revient avec une vraie suite. « Vraie », parce que ce Rocky 2 se contente, d’une certaine manière, de prolonger l’univers et les recettes du premier.

Le résultat est tout à fait honorable, d’autant plus que les scènes de boxe sont encore plus spectaculaires et percutantes que dans le précédent film. Mais à quoi bon ? Pour sympathique qu’elle soit, cette première suite est un peu vaine. Bien sûr, on est heureux de retrouver ce personnage si touchant, et de le voir affronter une nouvelle fois le champion Appolo Creed. On est heureux aussi de revoir ce vieux Burgess Meredith, dans le rôle qui a éclipsé aux yeux du public d’aujourd’hui un demi-siècle d’une carrière prestigieuse. On est heureux, aussi, de revoir Adrian (l’autre rôle de sa vie avec celui de Connie Corleone du Parrain 1, 2 et 3, pour Talia Shire), que Rocky finit par épouse, et à qui elle donne un fils.

Le cocktail est le même que pour le premier film, mais le contexte a changé. Stallone, comme Rocky, n’est plus ce looser qui ne peut compter que sur son étoile et sa volonté pour sortir de l’anonymat. L’enjeu est radicalement différent, et ça fait toute la différence. Pas de quoi bouder son plaisir, d’autant plus qu’il se termine par un combat d’anthologie.

• Lire aussi : Rocky ; Rocky 3, l’œil du tigre ; Rocky 4 ; Rocky 5 ; Rocky Balboa ; ; Creed 2.

 

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