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Archive pour la catégorie 'ASTIER Alexandre'

Kaamelott : premier volet – d’Alexandre Astier – 2021

Posté : 29 octobre, 2021 @ 8:00 dans 2020-2029, ASTIER Alexandre | Pas de commentaires »

Kaamelott premier volet

Alexandre Astier a un univers qui lui est propre. Un style, même, qui repose essentiellement sur les dialogues et la manière de les dire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il y a des acteurs qui font naturellement partie de sa famille, au-delà de sa vraie famille de sang, très présente devant sa caméra. Alain Chabat et le professeur Rollin en sont bien sûr, à qui on doit quelques-uns des meilleurs moments du film. Pour d’autres, comme Sting, Antoine de Caunes ou Guillaume Gallienne, c’est nettement moins évident. Et là apparaît la principale limite.

Aussi méritants soient-ils, l’intention ne suffit pas pour s’approprier les mots d’Astier, grand démiurge dont on imagine qu’il écrit tous les dialogues comme s’ils étaient fait pour lui-même. Quand il trouve de vrais alter-egos, c’est souvent franchement réjouissant, vif et drôle. Dans le cas contraire, l’écriture semble avoir quelque chose d’une mécanique trop bien huilée, qui ne surprend plus vraiment. C’est la limite du film, qui en amène une autre plus large : Alexandre Astier s’est offert un gros casting et de gros moyens pour le premier long métrage dérivé de sa série. Mais c’est quand il renoue avec les fondamentaux que son film est le plus réussi.

La fatigue d’Arthur (Astier lui-même), la tendresse vacharde de ses relations avec Guenièvre, et surtout l’hilarante idiotie de Karadoc et Perceval… Astier retrouve et prolonge les meilleurs aspects de Kaamelott la série, et c’est ce qui donne les moments les plus forts et les plus drôles de Kaamelott le film. Astier affirmait depuis des années que son film serait très différent de la série, et qu’il ne se plierait pas aux attentes des fans. Certes il y a une ambition plus grande, une narration plus maîtrisée, une autre dimension. Mais si on prend, finalement, tant de plaisir à voir Kaamelott, c’est parce qu’il réussit à tenir sur près de deux heures l’esprit décalé que la série offrait en quelques minutes.

Astérix et le secret de la potion magique – de Alexandre Astier et Louis Clichy – 2018

Posté : 3 janvier, 2019 @ 8:00 dans 2010-2019, ASTIER Alexandre, CLICHY Louis, DESSINS ANIMÉS | Pas de commentaires »

Astérix Le Secret de la potion magique

Quatre ans après Le Domaine des Dieux, Alexandre Astier et Louis Clichy remettent ça, non pas avec l’adaptation d’une BD, mais avec une histoire originale voulue comme un hommage à l’esprit de Goscinny et Uderzo. Esprit que l’on retrouve effectivement, mâtiné comme le précédent long métrage de celui d’Astier, qui s’autocite avec gourmandise lorsque les quelques notes de Kaamelott retentissent dans les troupes des Romains.

Le film a les qualités et les défauts du précédent : la même manière de respecter l’esprit de la bande dessinée tout en l’ancrant dans l’époque actuelle, mais aussi un certain manque de folie, que la fin toute en excès, comme un clin d’œil au très mal aimé (et pour cause) album Le Ciel lui tombe sur la tête, ne permet pas d’oublier.

Le plus intéressant dans ce nouveau long métrage, c’est la volonté d’Astier d’évoquer un thème inattendu : celui du temps qui passe, du vieillissement, à travers l’histoire du druide Panoramix qui, se sentant diminué par l’âge, se cherche un successeur. Une manière d’inscrire le plus intemporel des héros de BD dans une réalité qui lui échappait jusqu’à présent.

Astier rompt aussi avec quelques habitudes très ancrées. Il féminise ainsi (un peu) cette tribu très patriarcal, en mettant notamment les femmes du village en première ligne face aux Romains. Homme de troupe, il écarte aussi longuement l’homme providentiel Astérix au profit d’une union forcée entre les Gaulois et les Romains face à un ennemi plus menaçant. Les temps ne sont plus ce qu’ils étaient…

Astérix : le domaine des dieux – de Alexandre Astier et Louis Clichy – 2014

Posté : 30 novembre, 2014 @ 4:41 dans 2010-2019, ASTIER Alexandre, CLICHY Louis, DESSINS ANIMÉS | Pas de commentaires »

Astérix le domaine des dieux

Alexandre Astier était fait pour adapter Astérix, forcément. Son Kaamelott reposait déjà sur des ressors strictement identiques à ceux imaginés par Goscinny et Uderzo pour leurs personnages : une reconstitution historique bourrée d’anachronismes, d’humour décalé et de références à la société moderne. Et pouvait-il choisir un autre album que Le Domaine des Dieux, le plus ouvertement politique de tous les Astérix ?

Verdict ? Ce Domaine des Dieux est aussi réussi qu’on pouvait l’espérer. Visuellement surtout, ce long métrage en 3D (mais vu en 2D avec mes enfants) rompt efficacement avec les antiques dessins animés de la saga, avec des lignes plus rondes et plus modernes. Mais Astier et Louis Clichy, réalisateur sorti des studios Pixar, se montrent très respectueux envers leurs prédécesseurs, citant notamment Astérix et Cléopâtre lors de la construction des immeubles. Surtout, ils confient la voix d’Obélix à un sosie vocal de Pierre Tornade, et celle d’Astérix à Roger Carel lui-même, voix officielle du petit Gaulois depuis des décennies.

Le film fourmille de belles idées visuelles, qui donne un beau rythme et pas mal de gags très efficaces (la chasse au sanglier, les discours de César…). Et les dialogues d’Astier font mouche, comme dans Kaamelott. Ses personnages secondaires sont joliement décalés : l’architecte tête-à-clé qui joue sur le débit de Lorent Deutsch qui lui prête sa voix, ou cet esclave intarissable qui ressemble à s’y méprendre (pas physiquement, non) au scribe joué par Edouard Baer dans le Astérix de Chabat.

Le problème, parce qu’il y en a un, quand même, c’est justement que tout est exactement comme on s’y attendait, et surtout les dialogues, qui sont quand même la principale particularité de cet Astérix-là. Alexandre Astier tourne un peu en rond, jusqu’à recycler le fameux « c’est pas faux » de sa série culte. Un clin d’oeil, bien sûr, mais quand même. L’univers d’Astier se résume à quelques trucs de dialoguiste dont on a assez vite fait le tour. On s’en rend compte au bout d’une bonne demi-heure de ce Astérix, en se réjouissant que le talent de Louis Clichy soit si rafraichissant, et si prometteur.

 

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