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Archive pour la catégorie 'DOMINIK Andrew'

Mindhunter (id.) – saison 2 – créée par Joe Penhall et David Fincher – 2019

Posté : 19 mars, 2020 @ 8:00 dans * Thrillers US (1980-…), 2010-2019, DOMINIK Andrew, FINCHER David, FRANKLIN Carl, PENHALL Joe, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Mindhunter saison 2

Après l’excellente première saison, on se demandait quand même un peu si le show de David Fincher allait réussir à garder la même intensité, avec ce parti-pris si radical. La réponse est oui, grâce à une logique dont Fincher ne se départit jamais : il n’est pas homme à se reposer sur ses lauriers, ses différentes contributions au « film de serial killer » le prouvent. Cette deuxième saison, tout en s’inscrivant dans le prolongement de la précédente, fait donc le choix d’une évolution très marquée.

Les entretiens avec les tueurs enfermés sont toujours présents, mais n’apportent plus grand-chose d’autres que des échecs, comme si Fincher (qui réalise encore les trois premiers épisodes) et les scénaristes voulaient montrer qu’ils n’étaient pas dupe : après la théorie, il est grand temps de passer à la pratique. En l’occurrence à la traque d’un authentique tueur en série toujours en activité : à Atlanta, où de nombreux enfants noirs ont été enlevés et assassinés.

Cette enquête, la première à laquelle la cellule créée par nos héros au sein du FBI est officiellement associée, occupe la plus grande partie de cette saison. Un choix là encore assez radical. D’abord parce que l’affaire, bien réelle, n’a été que partiellement élucidée. Puis parce qu’un doute subsiste toujours sur l’existence d’un tueur unique dans cette vague de meurtres.

Fausses pistes, plantages complets… L’enquête souligne l’importance de cette science du comportement encore balbutiante, mais aussi ses limites, et la difficulté d’associer les méthodes nouvelles et celles plus traditionnelles. Le formidable duo formé par les agents Ford (Jonathan Groff) et Tench (Holt McCallany) l’illustre bien : ce dernier étant partagé entre admiration et agacement à propos de son jeune collègue, aussi brillant et intuitif lorsqu’il s’agit de comprendre des tueurs qu’il ne connaît pas, que déconnecté et à côté de la plaque avec son entourage.

L’entourage du duo d’enquêteurs et de l’analyste jouée par Anna Torv semble en retrait. Pourtant, son importance est centrale dans cette saison qui, au fond, évoque surtout la radicalisation de ces personnages qui, plus ils avancent dans la compréhension de ces tueurs qu’ils apprennent à connaître mieux que quiconque, plus ils s’enfoncent dans une logique d’où tous les êtres censés sont exclus. Les dernières minutes de cette belle fascinante d’épisodes sont ainsi d’une tristesse insondable. La troisième saison, incertaine, n’en est que plus urgente.

Cogan : Killing them softly (Killing them softly) – de Andrew Dominik – 2012

Posté : 28 mars, 2013 @ 4:19 dans * Thrillers US (1980-…), 2010-2019, DOMINIK Andrew | Pas de commentaires »

Cogan : Killing them softly (Killing them softly) – de Andrew Dominik – 2012 dans * Thrillers US (1980-…) cogan

Comme tous les grands films noirs, celui-ci prend pour toile de fond une Amérique qui va mal, celle des laissés pour compte. Et celle-ci se situe à une croisée des chemins, au passage de témoin entre les présidents Bush et Obama, à une époque d’espoirs et de promesses… Mais dans une Amérique profonde, presque totalement dénuée de femmes (on n’en croise qu’une : une prostitué) qui ne se fait guère d’illusions.

« In America, you live by your own. America is not a country, it’s just a business. Now fucking pay me,” lance Brad Pitt à son commanditaire.

Noir, le film l’est assurément. Pas tant pour la violence que pour l’absence totale d’espoir : dans cette Amérique-là, aucune chance d’échapper à sa condition. La seule manière de s’en sortir, c’est de jouer le jeu du business. Celui qui triche avec ça finira par en payer le prix fort. Drôle de morale.

Après la réussite de son western (L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford), Andrew Dominik change de registre, mais garde un ton décalé, et une manière toute personnelle de coller à la réalité des personnages, avec de longues scènes de dialogues, et un rythme exagérément lent.

Le résultat était fascinant dans Jesse James. Ici, Andrew Dominik est un peu trop vampé par ses références : en s’attaquant au film noir urbain, il lorgne ostensiblement du côté de Scorsese (la participation de Ray Liotta fait forcément penser aux Affranchis), et surtout de Tarantino, avec des personnages aussi bavards… le style tarantinesque en moins.

La comparaison avec ces deux modèles est forcément difficile. Mais Andrew Dominik est un excellent directeur d’acteurs. Brad Pitt, également producteur, est étonnant. Et James Gandolfini, dans un second rôle, est tout simplement monstrueux, dans tous les sens du terme.

 

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