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Mission : Impossible – le protocole fantôme (Mission : Impossible – Ghost Protocole) – de Brad Bird – 2011

Posté : 20 janvier, 2012 @ 6:49 dans 2010-2019, BIRD Brad, CRUISE Tom | Pas de commentaires »

Mission Impossible 4

Après trois petites merveilles du cinéma d’action, ce quatrième volet des aventures d’Ethan Hunt, le super espion qui a ringardisé James Bond (jusqu’à l’arrivée de Daniel Craig, en tout cas), avait tout de la mauvaise idée. Pire, même : les premières images qui semblaient recycler, en moins bien, tout ce qu’on avait déjà vu dans les films précédents, semblaient enfin donner raison aux détracteurs de Tom Cruise, ceux qui annoncent la fin de sa carrière depuis le milieu des années 90. Mais voilà, une fois encore, celui qui restera à jamais la plus grande star de sa génération prouve qu’il faut encore compter sur lui. Ce M : I 4 est bien plus qu’un baroud d’honneur, et certainement pas un bâton de maréchal qui assurerait à l’acteur les derniers éclats d’une gloire vacillante.

Le Protocole fantôme n’est pas tout à fait aussi enthousiasmant que les trois films précédents, c’est vrai. Mais il y a dans ce pur film d’action un parti-pris aussi fort et abouti que l’élégance classique de De Palma (ici), le romantisme maniéré de John Woo (ici), ou le rythme télévisuel trépidant de JJ Abrams (ici). Le choix de Brad Bird, réalisateur jusqu’alors spécialisé dans l’animation (Ratatouille et Les Indestructibles) pouvait paraître très étonnant ; c’est un nouveau pari réussi pour la star-producteur, amateur de signatures fortes (il n’y a qu’à voir les noms qui marquent sa filmographie : Kubrick, Stone, Scorsese, Spielberg, Crowe, Anderson…).

Car Mission Impossible 4 est un cartoon. On le voit dès la toute première séquence (avec un acteur venu de Lost, la série de JJ Abrams…), le réalisateur et son producteur n’ont pas l’intention de se laisser contraindre par les limites des prises de vue réelles. Bird vient du dessin animé ? C’est exactement pour ça que Tom Cruise l’a choisi : pour faire du quatrième volet de sa franchise l’une de ces folies que seule l’animation permet généralement.

Le film évoque souvent les premiers films de la série (l’intrusion dans le Kremlin qui remplace le siège de la CIA à Langley dans le film de De Palma, ou le Vatican dans celui d’Abrams ; l’entrée par une bouche d’aération comme dans tous les précédents films…), et plus encore les vieux James Bond par la démesure de l’intrigue (c’est rien moins qu’une guerre nucléaire totale que Hunt et ses comparses doivent éviter) et par l’absurdité des rebondissements. Mais il fait aussi très souvent penser aux folies de Tex Avery…

Lorsque les personnages, bon ou mauvais, se lancent dans le vide, s’accrochent à une façade (celle du Burj Khalif à Dubai, le plus grand immeuble du monde, dans une séquence qui file le vertige) ou disparaissent par des trous dans le sol, on ne serait pas étonner de voir apparaître Will Coyotte ou Bugs Bunny. Cette tendance trouve son apogée avec l’extraordinaire poursuite dans une tempête de sable, ou dans l’hallucinante dernière scène de baston de Cruise, dans une usine automobile où Hunt et sa nemesis passent constamment d’un niveau à l’autre, grâce à un improbable va-et-vient de plate-formes qui rappellent, pour prendre un exemple très récent, les rouages de Big Ben dans Cars 2

Les personnages ne sont pas oubliés dans ce divertissement irréel, avec des seconds rôles particulièrement réussis : Jeremy Renner en alter ego de Cruise (lorsque la star peinait à convaincre les producteurs de le suivre sur ce nouveau volet, Renner avait été envisagé pour le remplacer), ou Simon Pegg (déjà présent plus brièvement dans MI3) en caution humoristique assez irrésistible. Ethan Hunt lui-même a évolué, comme il le fait film après film. Il semble ici revenir de l’enfer… Mais la noirceur que Bird laisse poindre ne dure pas vraiment. S’il réussit à nous convaincre que les personnages sont hantés par leurs fantômes, et que la survie du monde est en jeu, c’est aussi pour mieux nous rappeler à la fin que tout ça était pour rire, et qu’au cinéma on peut tout se permettre : y compris ressusciter des personnages que l’on croyait mort ou disparu. Comme Tom Cruise, que l’on nous dit fini depuis une demi-douzaine d’années, et qui renaît de ses cendres film après film.

 

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