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Un dollar entre les dents (Un Dollaro tra i denti) – de Luigi Vanzi (sous le pseudonyme Vance Lewis) – 1967

Posté : 23 juin, 2019 @ 8:00 dans 1960-1969, VANZI Luigi, WESTERNS | Pas de commentaires »

Un dollar entre les dents

Un étranger arrive dans une petite ville où sévit une bande de dangereux voleurs qu’il se met vite à dos, et décide de profiter de la situation pour s’enrichir. Bon sang, délivrez-moi d’un doute : ce spaghetti ne serait-il pas pompé sur le mégasuccès Pour une poignée de dollars ?! Remarquez, il n’est pas le seul : des dizaines de films sont tournés ces années-là, dans le sillon de Leone. Et celui-ci a au moins l’honnêteté (à moins que ce ne soit purement mercantile) d’annoncer la couleur dès le titre.

Il y a quand même au moins trois problèmes. D’abord, Tony Anthony n’est pas Clint Eastwood. Il a beau le singer, adopter un regard sombre et porter un poncho… Plus il s’inscrit dans la mouvance du grand Cint, plus l’acteur (américain) révèle ses limites. Qu’il n’exprime rien n’est pas un problème. Qu’il semble sur le point de pleurer à la première baffe est un peu plus problématique. La moue de Clint était intense, celle de Tony est assez rigolote. C’est sans doute le but, mais l’aspect parodique n’est pas bien convaincant.

La musique aussi, pompée sans vergogne sur celle de Morricone, le talent en moins. C’est que le film ne bénéficie pas d’un gros budget, et que cela se ressent sur plusieurs points. La musique, donc, mais aussi les décors extérieurs. Si le réalisateur se tire plutôt bien de ses intérieurs, il ne fait strictement rien de cette grande carrière à ciel ouvert qui revient à plusieurs reprises, sans grande cohérence, décor assez laid où on s’attend constamment à voir débouler un engin de chantier…

Et surtout, Luigi Vanzi n’est pas Sergio Leone. Il fait bien des efforts dans ses cadrages, sans doute poussé par la volonté de s’inspirer du maître. Mais sans le style de Leone, les scènes étirées à l’envi deviennent… eh bien des scènes trop longues, et ennuyeuses. Vanzi n’est pas Leone, mais il serait injuste de l’enterrer complètement. Son film n’est pas un chef d’œuvre, certes, mais il a tout de même quelques soudaines inspirations qui sauvent l’ensemble.

Des accès de violence, surtout. A commencer par cette première fusillade, dans un noir soudain et total, d’où ne sortent que les traînées lumineuses des coups de feu. Percutant. Le noir, d’ailleurs, réussi bien à Vanzi, qui réussit une courte mais belle scène : celle où l’étranger se faufile près du coffre, dans l’obscurité où des allumettes s »embrasent l’une après l’autre, révélant la présence des méchants dans un plan aussi fugace qu’impressionnant.

On peut aussi retenir un personnage inhabituel de méchante, femme forte et dominatrice dont la fin, mariage détonnant du sexe et de la mort, est aussi brutale qu’inattendue.

Échec en Europe, le film connaîtra un petit succès en Amérique, suffisant pour lui valoir deux suites.

 

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