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Archive pour la catégorie 'VEBER Francis'

Le Jouet – de Francis Veber – 1976

Posté : 24 novembre, 2022 @ 8:00 dans 1970-1979, VEBER Francis | Pas de commentaires »

Le Jouet

Pur hasard dû à la programmation d’un petit cinéma de province, voilà déjà que la rubrique « Francis Veber » de ce blog s’enrichit d’un autre film, un autre classique à sa manière après La Chèvre. Enfin, plutôt avant puisqu’il lui est antérieur. Le Jouet est typiquement une comédie à concept : un gosse de riche beaucoup trop gâté qui peut choisir ce qu’il veut dans le magasin de jouet de son père décide d’emmener chez lui l’un des employés dudit père, qui ne veut décidément rien lui refuser…

Ce n’est pas d’une finesse extrême, ce n’est même pas tellement drôle finalement. Le gosse est d’abord horripilant, avant de devenir sensible et attachant. Bref, rien d’inattendu, et c’est une nouvelle fois du côté de Pierre Richard qu’il faut chercher la raison d’être du film. Excellent en pierrot lunaire, idéal en victime plus ou moins consentante… On ne croit pas une seconde en son personnage, pas plus que dans quoi que ce soit dans le film. Mais l’acteur dégage une sorte d’aura bienveillante et bienfaisante qui ne se refuse pas.

Pour le reste, la fable prévaut sur la farce, les bons sentiments étouffent l’humour, Michel Bouquet caricature sa propre image de bourgeois hautain, la mise en scène n’a qu’un intérêt purement fonctionnel. Le Jouet vient de subir un remake modernisé avec Jamel Debbouze. Pas sûr qu’on s’y attaque très très vite pour comparer…

La Chèvre – de Francis Veber – 1981

Posté : 23 novembre, 2022 @ 8:00 dans 1980-1989, VEBER Francis | Pas de commentaires »

La Chèvre

Un passage me réjouit, encore et encore. Après une série de catastrophes que sa maladresse a déclenché, le personnage de Pierre Richard se retrouve dans le désert face à son comparse Gérard Depardieu, profitant d’un rare moment de calme pour discuter. Pendant qu’il parle, Pierre Richard s’enfonce lentement, les pieds pris dans des sables mouvants, imperturbables. Depardieu lève les yeux au ciel et souffle, fatigué : « Qu’est-ce que vous faites encore ? »

Franchement, on pourrait ne parler de La Chèvre qu’en évoquant ce passage, qui résume la réussite du film : l’alchimie parfaite entre deux gueules, deux corps, qui n’ont pas besoin d’en faire trop pour être drôles. C’est ce qu’on appelle un miracle de cinéma, le genre de miracles qui permet à un cinéaste-scénariste souvent mathématique et froid (Veber) de réussir un film lumineux et souvent hilarant. Un autre exemple : le « test de la salière », dont on sait d’emblée comment il va se terminer, et qui fonctionne si bien non pas grâce à l’astuce de scénario, mais grâce aux visages impavides des deux acteurs.

D’ailleurs, il faut un peu de temps pour que la magie opère, jusqu’à la rencontre de Richard et Depardieu. Avant ça, les mêmes gags basés sur la maladresse et la malchance qui ouvrent le film laissent franchement de marbre. Alors non, La Chèvre ne va pas suffire à réhabiliter Francis Veber sur ce blog. Mais il suffit largement à confirmer le talent comique des deux acteurs, et la grandeur de leur associations.

Le Dîner de cons – de Francis Véber – 1997

Posté : 16 août, 2021 @ 8:00 dans 1990-1999, VEBER Francis | Pas de commentaires »

Le Dîner de cons

Francis Véber voit la comédie comme une mécanique dont il faut maîtriser parfaitement les moindres aspects : le rythme est parfaitement maîtrisé, les gags interviennent à des intervalles bien réfléchis, les effets sont rapides mais laissent au spectateur le temps de comprendre et d’emmagasiner avant de passer à la suite… Moins un métronome qu’un scientifique du rire. Sans doute manque-t-il d’un rien de spontanéité, quand même.

Le Dîner de cons, dans la logique Vébérienne, est l’une de ses plus grandes réussites. Un film, aussi, qui confirme ce qu’on pensait depuis longtemps : le gars est un scénariste à la mécanique discutable ou imparable, mais ce n’est pas un cinéaste. Pas un créateur de forme en tout cas : purement fonctionnelle, sa mise en scène ici n’a pas la moindre prétention, pas la moindre envie formelle, juste celle de filmer des acteurs dire des dialogues.

La vraie force de ce film-ci, c’est Jacques Villeret bien sûr. Sa réjouissante capacité à incarner les crétins. Sa tête face à un Thierry Lhermitte qui lui explique que Just Leblanc a tout de même un prénom est assez hilarante. Comme sa manière de se fondre dans le décor tel un gamin quand il réalise qu’il a viré la femme de son nouvel « ami ». Ou lorsqu’il raccroche heureux d’avoir décroché les droits d’un roman, embarqué par sa propre imposture…

Grand Villeret, face à un Lhermitte très bien, pour des dialogues parfois très drôles, et avec un Daniel Prévost dans le rôle de sa vie (un contrôleur fiscal, taillé pour lui, avec ses excès), Francis Huster étonnamment attachant tout en jouant faux, Alexandra Vandernoot charmante en potiche, et Catherine Frot amusante en nymphomane. C’est que Véber, en plus d’être un réalisateur plan-plan, a un sens très personnel et assez peu avant-gardiste du féminisme…

On sourit par moments, à tous les moments les plus connus du film (un peu comme pour Les Bronzés, disons). Mais la logique si parfaitement huilée de Véber sonne faux dès les premières scènes. La musique semble promettre une comédie enlevée et folle. Le résultat reste hélas constamment dans le carcan que se crée un Véber obnubilé par le contrôle et la maîtrise. Et qui aurait beaucoup à gagner à lâcher la bride.

 

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