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Archive pour la catégorie 'ROUSE Russell'

La première balle tue (The Fastest Gun alive) – de Russell Rouse – 1956

Posté : 18 novembre, 2017 @ 8:00 dans 1950-1959, ROUSE Russell, WESTERNS | Pas de commentaires »

La première balle tue

Oui, d’accord, il est un peu caricatural le grand méchant, tueur persuadé d’être le tireur le plus rapide de l’Ouest, et qui ne pense qu’à affronter en duel ceux que la foule désigne comme les tenants du titre… Mais il est joué par Broderick Crawford, et le brave type qu’il veut affronter, c’est Glenn Ford. Alors même si on peut préférer La Cible humaine de Vidor sur le même thème, on peut aussi prendre un plaisir fou à revoir ce western au rythme parfait.

Ça commence par un duel justement, que remporte l’imposant Broderick Crawford, plus inquiétant que jamais avec son regard noir, sa silhouette massive et sa voix caverneuse. Pourtant, l’action est plutôt rare, et même le grand duel final très attendu se résume à une suite (impressionnante) de gros plans sur les revolvers qui se déchargent. Audacieux, pour un western avec un tel titre et un tel sujet. Le film s’autorise même un curieux et réjouissant intermède, avec un impressionnant numéro de danse lors d’une fête qui réunit tous les habitants de la ville.

Mais Russell Rouse, réalisateur méconnu qui peut être excellent (on lui doit le noir New York Confidential, déjà avec Broderick Crawford), excelle à faire grandir la tension. D’abord autour du personnage de Glenn Ford, homme tranquille qui cache secrètement un mystérieux passé et une aptitude hors du commun à dégainer, et qui ne supporte plus le mépris quotidien dont il est l’objet pour ne jamais porter d’arme.

La tension devient même étouffante avec l’arrivée des trois bandits (dont l’excellent John Dehner, dans un rôle de méchant débonnaire très original) qui occupent la ville déserte, tandis que les bons habitants sont enfermés dans l’église où le drame se noue en parallèle. Jusqu’à l’affrontement des deux duellistes : l’un tout de blanc vêtu qui sort de l’église, l’autre en noir qui vient du saloon. Tout un symbole, bien sûr.

Caravane vers le soleil (Thunder in the sun) – de Russell Rouse – 1959

Posté : 11 septembre, 2016 @ 8:00 dans 1950-1959, ROUSE Russell, WESTERNS | Pas de commentaires »

Caravane vers le soleil

Des Basques héros de western ? Voilà une curiosité pour le moins intrigante. Et même si Russel Rouse s’est déjà montré autrement plus inspiré (dans le genre, on peut noter l’excellent La première balle tue), il se tire plutôt bien d’un scénario (dont il est responsable) qui est loin d’éviter les clichés, et de dialogues assez terribles la plupart du temps. « Ce n’est plus nous qui transportons la vigne, c’est la vigne qui nous transporte », lance ainsi l’un des personnages.

Oui, parce que comme les personnages principaux sont des Français, il est beaucoup question de vin dans ce western à la trame par ailleurs plutôt classique (une caravane en route vers l’Ouest). De vin, et des traditions du vieux continent, telles que vues par la glorieuse Hollywood. Les femmes sont donc promises à leur futur mari dès leur plus jeune âge, et les hommes portent des bérets et arborent fièrement les frusques des troupes napoléoniennes. On s’étonne presque de ne pas les voir une baguette sous le bras. Heureusement, ils n’oublient pas de troquer le six-coups contre l’attirail de la pelote basque.

Malgré tout, et malgré un manque de moyens flagrant qui pousse Rouse à abuser des toiles peintes (approximativement) et des stock-shots pour tous ses plans larges, l’originalité de la communauté est joliment mise en valeur, notamment dans ses rapports avec Jeff Chandler, incarnation du pur cow-boy. Et même si le français de Susan Hayward laisse à désirer (tous les accents du monde semblent d’ailleurs cohabiter dans cette communauté basquo-hollywoodienne), la tête d’affiche donne une vraie intensité à un personnage sans grande surprise.

Fort sympathique, le film souffle tout de même le chaud et le froid. Le chaud lors d’une saisissante scène d’incendie, où Susan Hayward chevauche avec Chandler, la robe en feu. Le froid lors de la mort assez ridicule du mari trop gênant pour la romance entre les deux stars. Les deux à la fois lors de l’affrontement (attendu) avec les Indiens, où le parti-pris passionnant (ce sont les colons qui attaquent leurs assaillants) est ruiné par les visions répétitives de Basques transformés en cabris sautant d’arbres en arbres et de rochers en rochers. Du second degré, sans doute…

New York Confidential (id.) – de Russell Rouse – 1955

Posté : 20 mars, 2013 @ 3:53 dans * Films noirs (1935-1959), 1950-1959, ROUSE Russell | Pas de commentaires »

New York Confidential (id.) – de Russell Rouse – 1955 dans * Films noirs (1935-1959) new-york-confidential

Pas de flic, ni de point de vue extérieur dans ce film de gangster hors normes, mais le strict point de vue de ceux qui font les règles de la mafia, et de ses règlements de compte. Les « héros » ? Le patron du « syndicat » américain à New York (Broderick Crawford), et un tueur à gages aux manières parfaites mais au sang absolument froid (Richard Conte, impressionnant).

Pas non plus de réelle intrigue : c’est une succession de « contrats » passés sur ceux qui ne respectent pas les règles, ou qui représentent une menace pour le syndicat. Un enchaînement presque irréel de meurtres, dont l’origine nous restera mystérieuse, ainsi qu’à la plupart des protagonistes : le film s’ouvre directement sur l’un de ces règlements de compte, qui en suit un précédent et qui déclenchera tous ceux à venir.

Il y a des tueurs implacables, de jolies allumeuses, des trahisons, de l’amitié virile. Pourtant, New York Confidential ne ressemble à aucun autre film de gangsters. L’excellent Russell Rouse (connu aussi pour un très bon western, La première balle tue, et co-scénariste du film), adopte une approche quasi-documentaire dans un beau noir et blanc, et plonge au cœur de cette mafia qui dissimule sa violence et sa cruauté derrière une discrétion et une élégance apparente.

Le milieu est violent et cruel, il est aussi absurde : l’enchaînement des faits et l’approche hyper-réaliste de Rouse souligne l’aberration de ces règles appliquées aveuglement par les gangsters, qui poussent à tuer son meilleur ami, et qui incitent notre tueur à refuser toute attache émotionnelle avec qui que ce soit, sachant qu’il peut être amené à le tuer…

Le film a des accents de vérité impressionnants. Il doit aussi beaucoup à ses acteurs, formidables. Mention spéciale à Richard Conte et à l’inattendue Anne Bancroft (la fille du boss), deux jeunes gens dont on devine qu’ils pourraient vivre une histoire d’amour, mais qui acceptent avec plus ou moins de bonne grâce de suivre les règles d’un milieu dans lequel ils sont nés. Sachant tous deux que ces règles imposées finiront par leur être fatales…

 

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